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Pharmacologie
Divers essais dโapplications thรฉrapeutiques ont รฉtรฉ tentรฉs au cours de la deuxiรจme moitiรฉ du siรจcle dernier. Duveau, citรฉ par (Kerharo, 1974) dans sa thรจse soutenue en 1856 signale que la poudre dโรฉcorce a รฉtรฉ utilisรฉe dans le pansement des ulcรจres atoniques.
Rulland citรฉ par Kerharo, (1974), mรฉdecin de marine, fait des essais ร lโhรดpital de Gorรฉe sur lโextrait moue de caรฏlcรฉdrat employรฉ, ร la dose de 1 ร 3 g par jour, contre les fiรจvres intermittentes. Il obtient de bons rรฉsultats et lโadministre รฉgalement contre les diarrhรฉes, la dysenterie chronique ; il prรฉconise le vin de quinquina, la poudre de caรฏlcรฉdrat contre les stomatites et les ulcรจres.
Injectรฉ par voie intraveineuse, le caรฏlcรฉdrin nโest pas toxique pour le chien (chez lequel, il ne produit quโune lรฉgรจre hypotension), ni pour le cobaye. Injectรฉ chez le cobaye par voie sous cutanรฉe ou intra-pรฉritoniale ร la dose de 50 mg/kg, il a une action hypothermisante particuliรจrement nette chez lโanimal mis en รฉtat dโhyperthermie expรฉrimentale ; lโabaissement de la tempรฉrature pouvant atteindre 2 ร 3ยฐC par rapport au tรฉmoin.
Il serait alors รฉtonnant selon Kerharo, (1974), que la rรฉputation extraordinaire de cette drogue en mรฉdecine traditionnelle sรฉnรฉgalaise ne soit pas fondรฉe. La mise en รฉvidence de son action hypothermisante justifie dรฉjร dans une certaine mesure son emploi comme fรฉbrifuge.
Les constituants anthelminthiques de lโextrait dโรฉcorce ont dรฉmontrรฉ une activitรฉ in vivo contre les nรฉmatodes gastro-intestinaux de moutons (Ademola et al., 2009). Koko et coll., (2008), ont signalรฉ les propriรฉtรฉs immunomodulatrices in vitro des extraits รฉthanoliques dโรฉcorce et de feuilles. Adesina, (1983), rรฉvรจle que lโextrait hydro alcoolique des รฉcorces du tronc ร raison de 2 g/kg provoque une dรฉpression, une sรฉdation et rรฉduit lโactivitรฉ locomotrice chez la souris. Il protรจge chez 70% des souris contre les convulsions induites par le leptazol.
Lโadministration orale de lโextrait dโรฉcorce de tige รฉthanolique (2mg/kg) chez les rats, a augmentรฉ significativement les activitรฉs de la phosphatase alcaline du foie, de lโalanine aminotransfรฉrase et de lโaspartate aminotransfรฉrase par rรฉfรฉrence ร des tรฉmoins. Les rรฉsultats indiquent que lโextrait รฉthanolique de lโรฉcorce de tige a la capacitรฉ dโinduire la synthรจse des enzymes hรฉpatiques (Yakubu et al., 2005).
Olwa, (1990), indique que les extraits de graines, dโรฉcorces et de racines รฉtaient toxiques pour les trypanosomes (Trypanosoma gambiense), les plasmodiums et encore plus toxique sur la filaire de lโonchocercose. Olayinka et al., (1992) montrent que lโextrait hydro-alcoolique, ร 1mg/kg chez le rat anesthรฉsiรฉ ร lโurรฉthane, provoque une รฉlรฉvation de pression artรฉrielle qui passe de 122 ยฑ 3 mm Hg chez le rat de contrรดle ร 145 mm Hg chez le rat du lot testรฉ. Les auteurs indiquent que cette action hypertensive est en partie due ร la stimulation des ฮฒ-rรฉcepteurs et des rรฉcepteurs ฮฑ-adrรฉnergiques.
En 1993 les travaux de Lompo, (1993), mettent en รฉvidence lโactivitรฉ anti-inflammatoire de lโextrait aqueux sur lโลdรจme ร la carragenine de la patte de rat, tandis que Tidjani, (1993), met en รฉvidence le mรชme effet avec un extrait hydro-alcoolique et une inhibition de lโลdรจme de lโoreille de souris induit par lโhuile de croton; Olayinka et Coll., (1994), mettent en รฉvidence la double action (contracturant et relaxante) de lโextrait mรฉthanolique sur le muscle lisse de la vessie du rat en fonction des doses administrรฉes (relaxation dose dรฉpendante aux faibles doses: contraction dose dรฉpendante aux doses fortes). La relaxation serait due ร la fois ร la stimulation des rรฉcepteurs adrรฉnergiques et ร une action directe dรฉpressive sur la vessie.
La contraction serait levรฉe par la quinacrine et due ร la stimulation des rรฉcepteurs purinergiques. En1995, les travaux de Lompo (1995) dรฉmontrent une activitรฉ antispasmodique spasmolytique des extraits aqueux de poudre dโรฉcorces sur des contractions intestinales de rats provoquรฉes par lโacรฉtylcholine et le chlorure de baryum. Ils confirment par ailleurs lโeffet hypothermisante annoncรฉs par (Kerharo, 1974) qui pourrait รชtre un corollaire des manifestations de la toxicitรฉ aiguรซ de la plante (Lompo, 1995).
En effet, ces travaux ont montrรฉ que les extraits d’รฉcorces sont dotรฉes d’importantes activitรฉs antiplasmodiales (El Tahir et al., 1998), anti-inflammatoires (Lompo et al., 1998) ainsi que des activitรฉs antibactรฉriennes, anthelminthiques ou vermifuge, anti drรฉpanocytaire (Diop, 1991), anti-tumorales, antioxydantes (Androulakis et al., 2006), antiappรฉtante (Samir et al., 2001) confirmant leur utilisation ethno-mรฉdicale.
UTILISATIONS ET PROPRIETES THERAPEUTIQUES
Utilisations
๏ Dans le domaine tinctorial
L’รฉcorce de K. senegalensis servait autrefois ร teindre en brun-kaki ou en jaune-brun les รฉtoffes, les fibres vรฉgรฉtales et le coton (Nikiema et al., 2008). Sa cendre รฉtait employรฉe pour mordancer les masques sculptรฉs afin d’augmenter sa rรฉsistance aux acariens. L’รฉcorce du caรฏlcรฉdrat est aussi utilisรฉe en combinaison avec d’autres plantes tinctoriales dans l’intรฉrรชt d’augmenter les tons et la tรฉnacitรฉ des teintures obtenues.
๏ Dans le domaine รฉthnopharmacologique
Sur le plan mรฉdicinal, Khaya senegalensis contribue au traitement de 55 maladies recensรฉes au Bรฉnin (Sokpon et al., 2002).
Des dรฉcoctions ou des macรฉrations dโรฉcorce se prennent couramment contre la fiรจvre due ร la malaria et contre les maux dโestomac, la diarrhรฉe, la dysenterie et lโanรฉmie, comme antalgique dans les cas de rhumatismes et de maux de tรชte, et comme tonique, emmรฉnagogue et vermifuge. Elles sโemploient aussi comme purgatif, antidote et abortif, et pour traiter la syphilis, la lรจpre, la varicelle et lโangine.
En usage externe, lโรฉcorce sโapplique comme dรฉsinfectant dans les cas dโinflammation et pour traiter les maladies de peau, รฉruptions cutanรฉes, gale, plaies, ulcรจres, furoncles, et les hรฉmorroรฏdes, ลdรจmes et maux de dents….
Ainsi, il a fait lโobjet de plusieurs screening pour la recherche de ses propriรฉtรฉs pharmacologiques in vitro et in vivo.
Propriรฉtรฉs Thรฉrapeutiques
Les principales indications retenues sont les suivantes :
๏ Fรฉbrifuge et tonique
Selon Berhaut, (1979) dโune maniรจre gรฉnรฉrale, la plante est dรฉcrite comme fรฉbrifuge et tonique (Mascre, 1965; Kerharo, 1974). Dans ce cas lโรฉcorce sous ses diverses formes (macรฉration, dรฉcoction) est utilisรฉe seule ou en association avec celle du Mytragyna inermis. Kerharo, (1974) rapporte que Khaya senegalensis jouit dโune rรฉputation inรฉgalรฉe de fรฉbrifuge et de tonique capable de donner un coup de fouet aux individus fatiguรฉs. Il est couramment utilisรฉ comme antipaludique dโoรน le nom de quinquina du Sรฉnรฉgal quโon lui a donnรฉ quelquefois.
Von Maydell, (1983) signale que les graines et les feuilles sont utilisรฉes contre la fiรจvre. Kerharo, (1974) mentionne que la graine, trรจs amรจre, aurait plus de principe fรฉbrifuge que lโรฉcorce.
๏ Troubles gastro-intestinaux
Les fleurs sont utilisรฉes dans les troubles de lโestomac ; de mรชme, le dรฉcoctรฉ dโรฉcorce en boisson est utilisรฉ contre les maux de ventre (Berhaut, 1979). Dans les gastralgies, la poudre dโรฉcorce est associรฉe aux aliments du malade. On peut lui faire sucer un fragment de tige รฉgalement.
Khaya senegalensis est utilisรฉ comme laxatif (Von Maydell, 1983). Les รฉcorces seraient douรฉes de propriรฉtรฉs purgatives (Kerharo, 1974).
๏ Entรฉralgies
Les รฉcorces sรฉchรฉes et pulvรฉrisรฉes en dรฉcoction et en boisson le matin ร jeun, sont utilisรฉes seules (Berhaut, 1979) ou en association avec Afzelia africana comme anti-entรฉralgique.
๏ Inflammations
Les extraits de racines sont utilisรฉs contre les inflammations des gencives (Von Maydell, 1983).Toujours sur les gencives, la dรฉcoction de tige en gargarisme ou la poudre dโรฉcorce de tige est utilisรฉe en frottement.
๏ Parasitoses intestinales
Selon Mascre, (1965) lโรฉcorce est employรฉe comme anti-dysentรฉrique. Berhaut, (1979) indique quant ร lui, les propriรฉtรฉs vermifuges de lโรฉcorce. Les extraits de racines sont utilisรฉs contre les vers solitaires (Von Maydell, 1983). Les รฉcorces sont utilisรฉes en mรฉdecine humaine et vรฉtรฉrinaire comme anthelminthique contre le tรฉnia (Oliver-Bever, 1986). Cette indication contre les vers intestinaux est prรฉconisรฉe en Guinรฉe Conakry pour le dรฉcoctรฉ des racines (Keita et Coll., 1995).
๏ Antiseptique โantibiotique
Les fleurs sont utilisรฉes pour le traitement des maladies vรฉnรฉriennes (Berhaut, 1979), syphilis, blennorragie (Kerharo, 1974). Lโรฉcorce pulvรฉrisรฉe se met sur les plaies, les ulcรจres aprรจs lavage avec la dรฉcoction de lโรฉcorce. Elle est รฉgalement employรฉe sous diverses formes (dรฉcoctรฉ, macรฉrรฉ) en usage interne et externe ร la fois dans le traitement de la lรจpre, la syphilis, la varicelle et dans ce cas les feuilles sont ajoutรฉes aux diffรฉrentes prรฉparations (Kerharo, 1974). Les extraits de racines sont utilisรฉs contre la jaunisse, mais รฉgalement pour la dรฉsinfection des plaies sanguinolentes (Von Maydell, 1983).
Le macรฉrรฉ dโรฉcorces et de feuilles est utilisรฉ dans le traitement de la sรฉnescence (Kerharo, 1974).
Les feuilles rรฉduites en poudre et prisรฉes sont utilisรฉes contre les cรฉphalรฉes. Les extraits de racines sont utilisรฉs contre les dermatoses (Institut de Recherche en Biologie et Ecologie Tropicale, 1983), la gale (Berhaut, 1979), les piqรปres de scorpion, les allergies (Von Maydell, 1983) et les feuilles sont utilisรฉes contre les nรฉvralgies. Les racines sont prescrites contre la stรฉrilitรฉ, les maladies mentales.
Khaya senegalensis est signalรฉ comme aphrodisiaque et utilisรฉ รฉgalement en magie (Von Maydell, 1983).
GENERALITES SUR LE STRESS OXYDATIF
DEFINITIONS
Lโoxygรจne est un gaz indispensable ร la vie mais il peut รชtre toxique par lui-mรชme et par la formation de radicaux libres qui ont de nombreux effets dรฉlรฉtรจres. Les organismes vivant en aรฉrobiose possรจdent des systรจmes de dรฉfense ; ainsi ร lโรฉtat physiologique il existe un รฉquilibre entre la production des radicaux libres et les systรจmes antioxydants. Dans certaines conditions, il apparaรฎt un dรฉsรฉquilibre provoquรฉ par une production exagรฉrรฉe de radicaux libres ou par une diminution des dรฉfenses antioxydantes ; on parle alors de stress oxydant ร lโorigine bien souvent dโaltรฉrations molรฉculaires comme lโillustre la Fig. 6 participant ร la physiopathologie de nombreux processus pathologiques comme lโathรฉrosclรฉrose, lโinflammation, la fibrose, la dรฉgรฉnรฉrescence neuronale (Bonnefont et al., 2003).
LES RADICAUX LIBRES
Quโest-ce qu’un radical libre
Nous sommes tous composรฉs dโatomes. Les atomes qui ont une couche externe complรจte dโรฉlectrons sont stables et n’entrent pas en rรฉaction chimique avec dโautres atomes ou molรฉcules. Par contre, les atomes qui nโont pas une couche externe complรจte dโรฉlectrons recherchent dรฉsespรฉrรฉment des รฉlectrons afin de devenir stables et inertes. Ces atomes instables sont appelรฉs radicaux libres comme le montre la Fig.7.
Pour rechercher la stabilitรฉ, les radicaux libres ont tendance ร voler un รฉlectron de nโimporte quelle molรฉcule qui l’entoure. La molรฉcule qui cรจde un รฉlectron ร un radical libre, quant ร lui, devient instable et devient ร son tour un radical libre. Par ce fait, les radicaux libres peuvent รชtre la cause dโune rรฉaction en chaรฎne sans fin.
Un des types de radicaux libres les plus courants sont les radicaux libres dโoxygรจne. Ceux-ci sont des atomes dโoxygรจne auxquels il manque un ou plusieurs รฉlectrons sur leur couche externe. Les radicaux libres dโoxygรจne causent de lโoxydation, autant dans lโair que dans nos corps.
Une tranche de pomme qui brunit ou une piรจce de mรฉtal qui rouille sont des exemples dโoxydation qui peuvent รชtre observรฉs dans la vie de tous les jours. Ce mรชme type d’oxydation se produit รฉgalement ร l’intรฉrieur de notre corps en raison de l’action des radicaux libres d’oxygรจne.
Les radicaux libres ne sont pas mauvais pour autant, mais en modรฉration. Notre corps accomplit plusieurs fonctions et il y aura toujours crรฉation de radicaux libres. Les radicaux libres sont essentiels dans la synthรจse dโรฉnergie et dโรฉlรฉments essentiels et ils sont รฉgalement impliquรฉs dans la stimulation de notre systรจme immunitaire. Par contre, si le niveau de radicaux libres devient trop รฉlevรฉ dans le corps, cela peut entraรฎner des problรจmes majeurs. De nombreuses maladies et des problรจmes de santรฉ ont รฉtรฉ liรฉs ร des niveaux รฉlevรฉs de radicaux libres.
Mรฉcanisme d’action des radicaux libres
Les radicaux libres peuvent รชtre considรฉrรฉs comme des dรฉchets du mรฉtabolisme cellulaire. Ce sont des atomes et des molรฉcules dotรฉs d’une forte รฉnergie et qui, avant d’รชtre neutralisรฉs dรฉtruisent ce qu’ils rencontrent. Ils sont produits dans toutes les cellules de l’organisme tout ร fait normalement et en faible quantitรฉ dans les mitochondries. Il s’agit des ions oxygรจne, hydroxyde et de l’eau oxygรฉnรฉe qui sont libรฉrรฉs lors des rรฉactions biochimiques. Avant d’รชtre neutralisรฉs ils provoquent des lรฉsions sur tous les รฉlรฉments qu’ils cรดtoient (Bossoki, 2002).
L’organisme sait cependant se dรฉfendre contre eux, grรขce aux enzymes antioxydants contenues dans nos cellules. Ces enzymes sont aidรฉes dans leur action anti radicalaire par la vitamine E, C, provitamine A, le zinc et le sรฉlรฉnium.
Cette gรฉnรฉration est facilitรฉe par l’implication de divers facteurs physiologiques et environnementaux (UV, radiation, ozone, cigarette, pollution,….)
L’utilisation de plantes renfermant des flavonoรฏdes, seules ou en association, est en progression constante en raison d’une demande croissante par les consommateurs de produits d’origine naturelle et en raison de l’intรฉrรชt portรฉ aux plantes aussi bien mรฉdicinales qu’ alimentaires contenant cette classe de composรฉs d’origine naturelle ayant des propriรฉtรฉs justifiant leur emploi dans la prophylaxie des maladies cardiovasculaires, Alzheimer, cancers (Bossoki, 2002).
LES ESPECES REACTIVES DE LโOXYGENE
Gรฉnรฉralitรฉs
Les radicaux libres sont des molรฉcules ou des atomes comportant un รฉlectron cรฉlibataire sur leur couche pรฉriphรฉrique (Halliwell, 1999). La prรฉsence dโun รฉlectron libre confรจre ร ces molรฉcules une grande rรฉactivitรฉ et la possibilitรฉ dโoxyder ou de rรฉduire de nombreux composรฉs afin de stabiliser leur orbitale externe.
Les espรจces rรฉactives de lโoxygรจne (EROs) sont des radicaux libres issus de lโoxygรจne molรฉculaire. Elles reprรฉsentent la plus importante classe dโespรจces rรฉactives gรฉnรฉrรฉes dans les organismes vivants ร cause de lโimportance du mรฉtabolisme aรฉrobie (Valko et al., 2007).
Les diffรฉrentes espรจces
Au cours du mรฉtabolisme cellulaire, lโO2 peut รชtre rรฉduit en H2O. Ce passage dโune molรฉcule dโoxygรจne ร deux molรฉcules dโeau nรฉcessite lโaction de quatre รฉlectrons : O2 + 4e- + 4H+ 2H2O
Cependant, dans quelques cas (2 ร 5%), lโoxygรจne fait lโobjet dโune rรฉduction incomplรจte. Chaque molรฉcule dโoxygรจne sera rรฉduite par un seul รฉlectron, aboutissant ainsi ร la formation dโanion superoxyde (O2-) (Dawson et al., 1993 ; Cadenas et al., 2000) : O2 + e- O2-
Les anions superoxydes ne sont pas trรจs rรฉactifs et ont une demi-vie courte, mais ils constituent des radicaux prรฉcurseurs et ils exercent leurs effets par la formation dโespรจces radicalaires beaucoup plus rรฉactives.
Le peroxyde dโhydrogรจne: H2O2
En milieu protonรฉ, lโanion superoxyde subit gรฉnรฉralement une rรฉaction spontanรฉe de dismutation, aboutissant ร la formation de peroxyde dโhydrogรจne (H2O2) et dโoxygรจne : 2 O2- + 2H+ O2 + H2O2
En prรฉsence de mรฉtaux de transition sous forme rรฉduite, le peroxyde dโhydrogรจne se dรฉgrade en radical hydroxyle (OH.), un radical libre trรจs rรฉactif (rรฉaction de Fenton) :
H2O2 + Fe2+ Fe3++ OH- + โขOH
Le radical hydroxyl: โขOH
โขOH peut รชtre formรฉ par la scission homolytique de la liaison -O-O- de H2O2, ou par la rรฉaction de Fenton, ou encore par la rรฉaction entre le monoxyde dโazote NOโข, produit par certaines cellules (notamment par les cellules nerveuses), et O2โข. Ce radical a une durรฉe de vie de lโordre de 10-11 s et une trรจs grande rรฉactivitรฉ dans les milieux biologiques. Il oxyde pratiquement toutes les macromolรฉcules dans son entourage telles que les protรฉines, les acides nuclรฉiques, les acides gras polyinsaturรฉs et les glucides (Gutteridge, 1994, Bergendi et al. ,1999).
Le monoxyde dโazote NOโข
Dans le cas oรน le NOโข se retrouve en trop fortes concentrations, il interagit avec lโanion superoxyde pour former le peroxynitrite. Ce composรฉ hautement rรฉactif, cause des dommages aux protรฉines, lipides et acides nuclรฉiques. Le fait quโil diffuse largement ร travers les membranes contribue ร son effet dรฉlรฉtรจre. Lโexposition ร de faibles concentrations de NOโข conduit ร la S-nitrosylation du glutathion rรฉduit intracellulaire. Ce dernier รฉtant majoritairement converti en glutathion oxydรฉ, la cellule perd une grande partie de sa capacitรฉ de dรฉfense contre les EROs (Kroncke et al., 2000).
TOXICITE DES RADICAUX LIBRES
Sur les protรฉines
Dans les conditions physiologiques, les cibles majeures des EROs sont les acides aminรฉs soufrรฉs (cystรฉine, mรฉthionine) (Brot et Weissbach, 2000 ; Finkel, 2000), les acides aminรฉs basiques (arginine, lysine) et les acides aminรฉs aromatiques (phรฉnylalanine, tyrosine, tryptophane) (Huggins et al., 1993).
Les protรฉines modifiรฉes par oxydation perdent leurs propriรฉtรฉs biologiques et deviennent beaucoup plus sensibles ร lโaction des protรฉases.
Certains acides aminรฉs comme la cystรฉine (Cyst) sont particuliรจrement sensibles ร lโoxydation via leur groupement thiol. La cystรฉine une fois oxydรฉe conduit ร plusieurs composรฉs comme lโacide cystรฉique, ou gรฉnรจre des ponts disulfures. Ceux-ci peuvent รชtre aisรฉment rรฉgรฉnรฉrรฉs en fonction thiols, in vivo par le glutathion rรฉduit ou la thiorรฉdoxine rรฉduite. Lโoxydation rรฉversible de la cystรฉine joue un rรดle important dans lโactivation ou lโinactivation de certaines protรฉines (Finkel, 2000). Lโoxydation de la mรฉthionine, particuliรจrement sensible au H2O2, sโeffectue en deux รฉtapes : lโune rรฉversible conduit au sulfoxyde de mรฉthionine, lโautre irrรฉversible, donne le sulfone de mรฉthionine, cette rรฉaction nโรฉtant pas possible in vivo. Les acides aminรฉs basiques et aromatiques subissent en majoritรฉ des modifications dโhydroxylation (Huggins et al., 1993).
Sur les acides nuclรฉiques
Il est dรฉsormais รฉtabli que la production dโERO conduit ร la formation dโun large spectre de modifications de lโADN (Cadet et al., 1999; Burrows et Muller, 1998). Les modifications des bases puriques et pyrimidiques, les cassures simple et double-brin, et les sites abasiques, oxydรฉs ou non, constituent les catรฉgories principales de dommages oxydatifs de lโADN comme reprรฉsentรฉ sur le tableau III.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE I : ETUDE DE KHAYA SENEGALENSIS
I-1Systรฉmatique
I-2 Variรฉtรฉs
I-3 Synonymies
I-4 Noms communs
I-5 Noms locaux
I-6 Description botanique
I-6-1 Les feuilles
I-6-2 Les fleurs
I-6-3 Le fruit
I-6-4 Les รฉcorces
I-7 Chimie et pharmacologie
I-7-1 Chimie
I-7-2 Pharmacologie
I-8 Utilisation et proprietes therapeutiques
I-8-1 Utilisations
I-8-2 Propriรฉtรฉs Thรฉrapeutiques
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LE STRESS OXYDATIF
II-1 Definitions
II-2 Les radicaux libres
II-3 Les especes reactives de lโoxygene
II-3-1 Gรฉnรฉralitรฉs
II-3-2 Les diffรฉrentes espรจces
II-3-2-1Lโanion super-oxyde: O2โข
II-3-2-2 Le peroxyde dโhydrogรจne: H2O2
II-3-2-3 Le radical hydroxyl: โขOH
II-3-2-4 Le monoxyde dโazote NOโข
II-4 Toxicite des radicaux libres
II-4-1 Sur les protรฉines
II-4-2 Sur les acides nuclรฉiques
II-4-3 Sur les lipides
Chapitre III : SYSTEME DE PROTECTION CONTRE LES RADICAUX LIBRES
III -1 Dรฉfinition et classification des antioxydants
III-1-1- Dรฉfinition
III-1-2-Classification des antioxydants
III-1-2-1- Les antioxydants naturels
III-1-2-2-Les antioxydants synthรฉtiques
III-2 Moyens de dรฉfenses endogรจnes
III-3 Moyens de dรฉfenses exogรจnes
III-3-1 Les vitamines
III-3-2 Les oligo-รฉlรฉments
III-3-3 Les carotรฉnoรฏdes
III-3-4 Les polyphรฉnols
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I- MATERIEL ET REACTIFS
I-1 Matรฉriel vรฉgรฉtal
I-2 Matรฉriel de laboratoire et rรฉactifs
II- METHODES DโETUDES
II-1 Obtention de lโextrait รฉthanolique
II-2 Obtention de lโextrait dichloromรฉthanique
II-3 SCREENING PHYTOCHIMIQUE
II-3-1 Rรฉaction gรฉnรฉrale de caractรฉrisation des flavonoรฏdes
II-3-1-1 Coloration en milieu alcalin
II-3-1-2 Coloration par le perchlorure de fer
II-3-1-3 Rรฉaction de Shibata
II-3-2 Recherche des Hรฉtรฉrosides Anthracรฉniques
II-3-3 Recherche des Saponosides
II-3-4 Recherche des Hรฉtรฉrosides Cardiotoniques
II-3-5 Recherche des Alcaloรฏdes
III RECHERCHE DE LโACTIVITE ANTIOXYDANTE
III-1-Protocoles des mรฉthodes effectuรฉes
III-1-1 De la mรฉthode DPPH
III-1-2 De la mรฉthode FRAP
III-2- Expression des rรฉsultats
III-2-1 Mรฉthode DPPH.
III-2-2 Mรฉthode FRAP
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION
I โ RESULTATS DE LโEXTRACTION ET DU SCREENING
I-1-Extraction
I-2-Rรฉsultats du screening phytochimique
II-RESULTATS DE LA RECHERCHE DE LโACTIVITE ANTIOXYDANTE
II-1 Mรฉthode DPPH
II-1-1/ Extrait รฉthanolique
II-1-2/ Extrait dichloromรฉthanique
II-1-3/ Lโacide ascorbique
II-2 Test de la rรฉduction du fer FRAP
II-2-1 / Extrait รฉthanolique
II-2-2/Extrait dichloromรฉthanique
II-2-3/ Lโacide ascorbique
III- DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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