Systématique et origine de la chèvre

SYSTÉMATIQUE ET ORIGINE DE LA CHÈVRE

Position systématique ou classification du règne

La chèvre est un mammifère herbivore et ruminant de l’ordre des Artiodactyles (mammifères à sabot, au nombre de doigts pairs), de la famille des Bovidés, de la SousFamille des Caprinés et du Genre Capra[27-29].

Au-delà, le genre Capra comporte six espèces [30], dont les noms binomiaux sont les suivants :
– Capra hircusaegargus ; Erxleben, 1777
– Capra ibex ; Linnaeus, 1758
– Capra caucasic ; Güldenstädt and Pallas, 1783
– Capra cylindricornis ; Blyth, 1841
– Capra pyrenaica ; Schinz, 1838
– Capra falconeri ; Wagner, 1839

Origine de la chèvre

La chèvre serait le second animal domestiqué après le chien[30,31]. Le phénomène de la domestication s’est déroulé en Iran, en Syrie, et en Palestine aux environs de 7.500 avant Jésus Christ. La « chèvre sauvage de Proche Orient », « Capra hircusaegagrus », constitue l’ancêtre de la chèvre domestique.

CARACTÉRISATION PHÉNOTYPIQUE DE LA CHÈVRE

Définitions

Variabilité génétique :
« La variabilité génétique peut être définie, en un locus donné, comme la diversité des allèles rencontrés et à un ensemble de locus, comme la diversité des allèles et de leurs combinaisons. »[32].

Variabilité phénotypique
La variabilité phénotypique est l’expression visible de la variabilité génétique [33]. Le phénotype était ladescription héréditaire d’un animal (aspect extérieur, performances, résistance aux causes perturbatrices). Il existe deux catégories de caractéristiques phénotypiques[34] :

Caractères qualitatifs
Les caractères qualitatifs rassemblent les variations discontinues d’un individu (par exemple pigmentation de la robe, présence ou absence de cornage, barbiche, collerette, etc.).

Caractères quantitatifs ou biométriques
La variation est continue. Le caractère biométrique rassemble les différentes mensurations de l’individu. La mensuration est l’ensemble des mesures des dimensions caractéristiques du corps d’un animal[35].

Race

« La race est, au sein d’une espèce, une collection d’individus ayant en commun un certain nombre de caractères morphologiques, qui perpétuent lorsqu’ils se reproduisent entre eux. Terme désignant une subdivision de l’espèce, qui comprend des animaux présentant entre eux un certain nombre de caractères héréditaires communs » [32]. Une race pure peut être définie par un certain nombre de caractères communs transmissibles d’une génération à l’autre .

ASPECT EXTÉRIEUR DES CAPRINS

Les caprinés ont un corps robuste, trapu, pourvu de poils, des membres courts et solides. Le cou est gros dont la tête est relativement petite, rarement empâtée, avec un profil variable selon les races, munie d’une petite barbiche , d’un museau pointu et d’un front étroit et bombé, la queue triangulaire est dépourvue de poils sur sa face ventrale (en dessous) et presque toujours droite, les pieds sont plus forts que chez les ovinés, ce qui avec un os canon particulièrement robuste facilite la vie en terrain accidenté. La classification des races est basée sur les caractères morphologiques les plus constants mis en premier lieu : le profil, les proportions, le format, les aptitudes, et la phanéroptique.

Profil

Le profil est apprécié au niveau de la région frontale. Il peut être :
– Rectiligne : ce type présente un profil rectiligne, des oreilles longues et tombantes et des poils longs. Le type rectiligne est rencontré chez les races asiatiques : races cachemire et Angora .
– Convexeligne: les animaux de ce type possèdent un chanfrein busqué, des oreilles très longues et tombantes ainsi que des poils ras. Ils sont représentés par les races africaines : la Nubienne .
– Concavéligne: ce type présente un profil céphalique concave, des oreilles qui tendent à se dresser et des poils courts. Le type concave peut être trouvé chez les races européennes : Alpine, Saanen .

Proportion

La proportion décrit les harmonies entre les éléments de longueur (par exemple la longueur du corps) et les éléments de largeur ou épaisseur (par exemple la hauteur au garrot). Des animaux de trois types sont rencontrés :
– Type médioligne: des animaux normaux dont les éléments de longueur sont en harmonie avec les éléments de largeur.
– Type longiligne : des animaux à éléments de longueur dominants.
– Type bréviligne : des animaux à éléments de largueur dominants.

Format

Le format précise la taille et le poids des animaux, on distingue trois types de format permettant de classer les animaux.
– Eumétrique : un format normal est dit eumétrique, lorsque les variations sont en harmonie avec les profils et les proportions.
– Hypermétrique : un individu hyper métrique présente des variations en plus. Le poids est supérieur à celui obtenu à partir de l’estimation en utilisant le profil et les proportions, cet individu est plus lourd que prévu.
– Ellipometrique : un animal est dit éllipometrique lorsqu’il présente des variations en moins et il est moins lourd que prévu.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : RAPPÈLS
I. SYSTÉMATIQUE ET ORIGINE DE LA CHÈVRE
I.1. Position systématique ou classification du règne
I.2. Origine de la chèvre
II. CARACTÉRISATION PHÉNOTYPIQUE DE LA CHÈVRE
II.1. Définitions
II.2. Variabilité génétique
II.3. Variabilité phénotypique
II.3.1. Caractères qualitatifs
II.3.2. Caractères quantitatifs ou biométriques
II.4. Race
III. ASPECT EXTÉRIEUR DES CAPRINS
III.1. Profil
III.2. Proportion
III.3. Format
III.4. Aptitudes
III.5. Phanérotique
III.5.1. Motif et coloration de la robe
III.5.2. Cornes
III.5.3. Longueur du poil
III.6. Oreilles
III.7. Yeux
III.8. Barbe, collerette, pendeloques ou pampilles
III.9. Age
IV. LA FILIÈRE CAPRINE MONDIALE
IV.1. Cheptel caprin mondial
IV.2. Principales races dans le monde
IV.2.1. Races en Asie
IV.2.2. Races en Europe
IV.2.3. Races en Afrique
IV.3. Races nouvellement introduites à Madagascar
V. ÉLEVAGES CAPRINS À MADAGASCAR
V.1. Historique
V.2. Importance des chèvres
V.3. Distribution des chèvres
V.4. Elevage à Madagascar
V.4.1. Modes d’élevage
V.4.2. Bâtiment d’élevage
V.4.3. Alimentation
V.4.4. Reproduction
V.4.5. Production
V.4.6. Santé
DEUXIÈME PARTIE : MÉTHODES ET RÉSULTATS
I. MÉTHODES
I.1. Cadre de l’étude
I.1.1. Présentation des sites d’étude
I.1.2. Région Diana et Sofia
I.1.3. Région Menabe
I.1.4. Région Atsimo-Andrefana et Androy
I.2. Type d’étude
I.3. Période de l’étude
I.4. Durée de l’étude
I.5. Matériels
I.5.1. Animaux
I.5.2. Autres matériels
I.6. Mode de collecte de données
I.6.1. Observations de l’élevage
I.6.2. Photographie
I.7. Contrôles effectués
I.7.1. Mensurations
I.7.3. Variables qualitatives
I.8. Analyse des données morphologiques et biométriques
I.8.1. Analyse Correspondance Multiple (ACM)
I.8.2. La Classification Ascendante Hiérarchique (CAH)
I.9. Limites d’étude
I.10. Considérations éthiques
II. RÉSULTATS
II.1. Représentation des échantillons par régions
II.2. Caractéristiques morphologiques externes des chèvres autochtones
II.2.1. Couleur de la robe
II.2.2. Résultats de l’analyse avec ACM
II.2.3. Classification Ascendante Hiérarchique
II.3. Caractéristiques biométriques observées
II.3.1. Mensurations
II.3.2. Mensurations des races obtenues selon le premier résultat
II.3.3. Mensurations races obtenues selon le deuxième résultat
II.4. Récapitulation des races obtenues en fonction des caractères morphologiques et biométriques
TROISIÈME PARTIE : DISCUSSION
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES