Systématique des orchidées

Connu par les Chinois depuis le XVIIIè siècle avant Jésus Christ pendant l’empire de Shen Nung (Leucoufle, 1981) et nommé par Theophrastus encore appelé le père de la Botanique (370-285 av. J-C), les orchidées restent depuis longtemps les plus fascinantes et les plus aimées des plantes existant dans le règne Végétal. En Orient, elles représentent à la fois la perfection, le raffinement, l’amitié, l’élégance, la noblesse et la fécondité. En Amérique centrale, Loelia acuminata est appelée « Flor de Jésus » et Peristeria elata « Flor de Espirita Santo » où elles servaient de décors religieux. Pour les Européens, elles reflètent la forme de cadavres en décomposition (Leucoufle, 1981).

Rencontrées un peu partout dans le monde, principalement dans les zones tropicales (entre 68° latitude Nord et 56° latitude Sud), les orchidées sont estimées à environ 30 000 à 35 000 espèces regroupées dans 800 à 900 genres et peuvent être terrestres, lithophytes, saprophytes, parasites ou épiphytes. Plus de 125 000 hybrides sont recensés actuellement (Stewart et Griffiths, 1995). A part son aspect décoratif et ornemental, les orchidées ont leur utilité dans la vie quotidienne. Nombreuses espèces sont consommées dans différents pays à savoir Habenaria dont les tubercules servent de nourriture en Malaisie et au Java. En Europe et dans les zones tempérées, les bulbes de Satyrium sont consommées et servent de remède contre les tumeurs (Leucoufle, 1981). D’autres espèces sont utilisées dans la médecine traditionnelle : les feuilles de Arethus bulbosa pour calmer le mal de dent et Spiranthes diuretica comme antidiarrhéique.

Le Parc National Ranomafana a été inauguré officiellement le 31 mai 1991 . Il occupe une surface de 41 601 hectares environ et s’étend sur un périmètre de 254 kilomètres (ANGAP, 2005). Il est situé dans la région de Vatovavy Fitovinany et localisé entre 47°18’ à 47°37’ de longitude Est et 21°02’ à 22°25’ de latitude Sud. Les routes nationales 45 et 25 traversent le parc, le partageant en trois parcelles (la parcelle 1 située au Nord a une superficie de 23 970 hectares ; la parcelle 2 située à l’ouest a une étendue de 3 503 hectares et la parcelle 3 au sud d’une superficie de 14 128 hectares) .

Le parc a un relief principalement montagneux et contient des forêts climaciques de basse altitude. La variation altitudinale (400 à 1 417 mètres) rehausse considérablement la diversité biologique du parc.

La forêt du Parc National de Ranomafana est le plus grand réservoir hydrique du Sud Est de Madagascar (ANGAP, 2005). De multiples petits cours d’eau y prennent source, formant ensuite de petites rivières. Le fleuve de Namorona a profité d’une forte pente pour faire tourner la centrale Hydroélectrique de Ranomafana. De petits lacs marécageux sont également présents dans le Parc (ANGAP, 2005).

Le matériel végétal 

Systématique des orchidées

La famille des orchidées figure parmi les plus évoluées des végétaux supérieurs. Selon la dernière classification faite par Judd et al., 1999, basée sur la structure morphologique, anatomique et moléculaire, les orchidées sont classées dans :

Règne : VEGETAL
Embranchement : SPERMATOPHYTES
Sous-embranchement : ANGIOSPERMES
Classe : MONOCOTYLEDONES
Sous classe : LILIIDAE
Ordre : ASPARAGALES
Famille : ORCHIDACEAE

La famille comprend 5 sous-familles :
1- APOSTASIOIDEAE est caractérisée par trois étamines fertiles ;
2- CIPRIPEDIOIDEAE : deux étamines latérales fertiles ;
3- SPIRANTHOIDEAE : une étamine fertile et une anthère en position dorsale dressée ;
4- ORCHIDOIDEAE : une étamine fertile et une anthère soudée dorsalement au gynostème ;
5- EPIDENDROIDEAE est caractérisée par des fleurs comprenant une étamine fertile, une anthère articulée, caduque, couchée ou rabattue en avant et implantée sur la face dorsale du gynostème (Stewart et Griffiths, 1995).

Les orchidées ayant des fleurs à deux étamines fertiles appartiennent au groupe des DIANDREES et celles avec une seule étamine fertile au groupe des MONANDREES où les orchidées Malagasy sont regroupées (Perrier de la Bathie, 1939).

Description botanique

Appartenant au groupe des MONOCOTYLEDONES, les orchidées se caractérisent par un système vasculaire dispersé, des feuilles à nervures parallèles, des fleurs de type trois et un ovaire infère.

Les particularités de la famille des ORCHIDACEAE s’observent surtout au niveau de la racine, des fleurs et des graines (Dressler, 1990). La racine est enveloppée de velamen. Le velamen est un tissu formé de cellules mortes spongieuses qui perdent leurs contenus lorsque la racine est mature. Ce dernier joue un rôle dans la nutrition hydrique de la plante. D’autre part, c’est dans les cellules du velamen que se trouvent les champignons mycorhiziens du genre Rhizoctonia (Dressler, 1990).

Les fleurs sont généralement hermaphrodites. Elles sont constituées d’un périanthe épigyne muni de six pièces pétaloïdes disposées en deux verticilles et un pétale médian ou labelle. Les étamines et stigmates sont fusionnés en colonne ou gynostème. Les étamines sont réduites à une ou deux et les stigmates sont au nombre de trois avec le médian atrophié formant le rostellum .

Les graines sont microscopiques pouvant mesurer 0.05 mm à 6 mm de long et 0.01 mm à 0.9 mm de large. Elles sont enveloppées d’une couche de cellule morte appelée testa (Dressler, 1990).

Reproduction
In situ, les orchidées se reproduisent de façon végétative ou par voie sexuée. La reproduction végétative résulte d’un rejet racinaire des plantes adultes. La plante mère peut fournir en moyenne un rejet par an .

La reproduction sexuée, quant à elle, résulte de la germination des graines issues de la fécondation des plantes adultes. En général, la germination est symbiotique chez les orchidées, c’est-à-dire, elle s’opère en symbiose avec des champignons mycorhiziens du genre Rhizoctonia. La levée de dormance des graines peut prendre deux ans avec un taux de germination d’environ 0.01% (Barbier, 1994).

Chez les orchidées, il existe deux types de pollinisation : l’autopollinisation ou autogamie et la pollinisation croisée ou allogamie. Les fleurs sont généralement pollinisées par les insectes en particulier par les hyménoptères (abeilles, papillons) et les diptères (mouches). 90% des orchidées Malagasy sont visitées par les Sphingidae (Rabakonandrianina, 1998), comme Angraecum sesquipedale Thouars qui est pollinisée par Xanthopan morgani praedicta (Kritsky, 1991). Chaque année, des milliers d’hybrides se créent par pollinisation artificielle (Stewart et Griffiths, 1995).

In vitro, la reproduction des orchidées peut se faire soit par clonage soit à partir de la germination des graines. Le clonage est basé sur la micropropagation des explants dont le microbouturage et la culture méristematique sont les techniques les plus utilisées. La germination des graines d’orchidées in vitro est une germination asymbiotique. Elle est basée sur l’utilisation des milieux de culture synthétiques dont le plus classique est le milieu de base de Murashige et Skoog (1962). In vitro, le taux de germination des graines peut atteindre 80% et voir plus, et la durée de la levée de dormance des graines varie en moyenne entre un mois à 18 mois (From, 2003 ; Rahelivololona, 2005).

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Table des matières

INTRODUCTION
I- MILIEU D’ETUDE
II- METHODOLOGIE
II.1- Le matériel végétal
II.1.1- Systématique des orchidées
II.1.2- Description botanique
II.1.3- Reproduction
II.2- Etude de la population des orchidées de Talatakely
II.2.1- Prospection du site de Talatakely
II.2.2- Réalisation du relevé écologique à Talatakely
II.2.3- Etude de l’état de la population des orchidées de Talatakely
a- Densité de la population
b- Taux de régénération naturelle
c- Fréquence et abondance relative
d- Distribution
II.2.4- Phénologie des orchidées de Talatakely
II.2.5- Traitement des données
II.3- Etude de la germination asymbiotique in vitro des orchidées de Talatakely
II.3.1- Matériels d’étude
II.3.2- Préparation des explants
i. Collecte
ii. Séchage
iii. Stockage
II.3.3- Stérilisation des graines
II.3.4- Préparation du milieu de culture
II.3.5- Ensemencement
II.3.6- Traitement des données
III- RESULTATS ET INTERPRETATION
III.1- La population des orchidées de Talatakely
III.1.1- Localisation des sites de relevé prospectés
III.1.2- Inventaire des orchidées de Talatakely
III.1.3- Etat de la population des orchidées de Talatakely
a- Densité de la population
b- Taux de régénération naturelle
c- Fréquence et abondance relative
d- Distribution
d.1- Distribution horizontale
d.2- Distribution verticale
d.3- Distribution des espèces en fonction des supports
III.1.4- Phénologie des orchidées de Talatakely
a) Floraison
b) Fructification
c) Etat végétatif
III.2- Etude de la germination asymbiotique in vitro des orchidées de Talatakely
III.2.1- Effets du stockage sur la germination
III.2.2- Analyse des variances (ANOVA)
IV- DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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