Systématique de l’espèce pistachier de l’Atlas (pistacia atlantica)
Description de la zone d’étude
Etude physique
Situation administrative et géographique
La wilaya de Naâma est située sur la partie sud ouest des hauts plateaux (Fig. 6). Elle est issue du dernier découpage administratif de 1984. Elle se compose de 07 daïras regroupant 12 communes. Elle est insérée entre l’Atlas tellien au nord et l’Atlas Saharien au sud, couvrant une superficie de 29825 km2 avec une population de 209.470 habitants en 2008 soit une densité 7,02 habitants au Km².La zone d’étude se trouve au nord de la commune Ain Ben Khellil. Cette dernière se situe au NW de Naâma et occupe une superficie 3 741 km² avec une population de 12066 habitants (recensement de 2008). Les nomades représentant la majorité de la population recensée (63%). Elle est marquée par une grande diversité paysagère, par une surface des parcours de 242.103ha, par une superficie Alfatière de 76.256ha et par une superficie forestière de 38538ha. Elle contient le site de Oglat Ed daïra classée en 2004, sur la liste de Ramsar des zones humides.
Caractéristiques climatiques
Le climat est un facteur déterminant de premier ordre pour une approche du milieu. C’est un ensemble de phénomènes météorologiques qui sont principalement la température, les précipitations et les vents. Le climat se place en amont de toute étude relative au fonctionnement des écosystèmes écologiques (THINTHOIN, 1948). Il s’agit de mettre en évidence les relations qui existent entre la végétation et les facteurs climatiques. Le tableau suivent mentionne les principales caractéristiques de la station de référence :Tab. 1 : les principales caractéristiques de la station de référence
Les précipitations
D’après le tableau ci-dessous, on remarque que le minimum pluviométrique apparaît en Juillet avec 5.62 mm alors que le maximum en septembre avec 35,49 mm.
Tab. 2 : répartition moyenne mensuelle des précipitations (mm) durant la période 1992-2010 A Ain Ben Khellil, l’automne est la saison la plus pluvieuse.
Tab. 3 : régime saisonnier des précipitations au niveau du territoire Naâma- Ain Ben Khellil durant la période 1992-2010
Les températures
Tab. 4 : valeurs moyenne mensuelles de la température
L’analyse de tableau fait ressortir que la température moyenne dans le territoire d’étude est de l’ordre de 16,70 °C, le mois le plus froid reste janvier avec 2,13 °C par contre le mois le plus chaud c’est juillet avec 37,27 °C.
Synthèse climatique
Amplitude thermique moyenne et indice de continentalité
Tab. 5 : indice de continentalité de la zone d’étude durant la période de référence
D’après la classification proposée par DEBRACH (1958) la zone d’étude subit des influences continentales.
Indice de sécheresse estivale
I.e = P.E/M
Tab. 6 : indice de sécheresse estivale
Selon la grille de DAGET (1977) notre territoire d’étude appartient au climat méditerranéen à sécheresse estivale avancée.
Indice d’aridité de DE MORTONNE
a) Indice d’aridité annuel (I)
I=P/T+10
P = 217,91 mm T = 16,70 °C
I = 8,16
D’après DE MARTONNE, 7,5<I<10 donc le climat est steppique.
b) Indice d’aridité mensuel (i)
i = 12P / T+10
Tab. 7 : indice d’aridité mensuel de DE MARTONNE
L’analyse du tableau fait ressortir :
– Pour les mois : Janvier, Février, Mars, Mai, Juin, Décembre 5<i<10, ce qui signifie que ces mois présentent un régime désertique.
– Pour les mois Avril, Septembre, Octobre, Novembre 10<i<20, ces mois présentent un régime semi aride.
– Pour Juillet et Août i<5 ces deux mois présentent un régime hyper aride.
Diagramme ombrothermique de BANGNOULS et GAUSSEN
Fig. 7 : diagramme ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN
Cette allure du diagramme permet de constater que la période sèche s’étale le long de l’année, ce qui confirme l’intensité de sécheresse qui est plus important.
Quotient pluviométrique et climagramme d’Emberger (1955)
Le quotient d’Emberger est calculé par la formule suivante:
Q 2000P
2 M 2 m2
P : moyenne des précipitations annuelles (mm).
M: moyenne des maxima du mois le plus chaud (°k).
m: moyenne des minima du mois le plus froid (°k). T (°k) = T °C + 273,2.
Tab. 8 : valeur de Q2 et étages bioclimatiques
Autres facteurs climatiques
Enneigement
L’importance de la neige réside dans les quantités appréciables d’eau de surface qu’elle génère lors de sa fonte et surtout dans l’humectation progressive et profonde des sols. Cet apport se faisant en général en fin de l’hiver est extrêmement important pour le couvert végétal. La région semble cependant ne pas bénéficier de cet apport d’eau solide. Le nombre moyen de jours d’enneigement par an ne dépasse pas 4 jours par ans à Méchéria (BENKHEIRA et al., 2005). Mais la période de déneigement est beaucoup plus longue. Cet enneigement est considéré à la fois comme facteur favorable et facteur contraignant (CENEAP, 2009).
Gelées
La wilaya, à l’instar des espaces Hauts plateaux, subit des gelées importantes et fréquentes en hiver et même au début du printemps. Leur fréquence est évaluée en moyenne à 40,4 jours dans l’année (station de Méchéria) et 40 jours (station de Naâma) (CENEAP, 2009).
D’après LEHOUEROU (1995), Ces gelées constituent un facteur limitant pour les pratiques agricoles et un facteur de contrainte pour la végétation naturelle. En effet, elles imposent un calendrier cultural qui doit tenir compte de la période gélive, principalement pour les cultures légumières de plein champ et l’arboriculture à floraison précoce, ce qui restreint leur pratique aux saisons les plus chaudes et les moins arrosées. Quant à la végétation naturelle, elle est retardée dans sa croissance, cette dernière étant étroitement liée à la température (CENEAP, 2009).
Les vents
La fréquence des vents est importante sur l’année avec une moyenne de 18 jours par mois, les vents dominants sont de direction nord.
Tab. 9 : direction des vents selon leur fréquence en %
• Les vents dominants sont de direction Nord (nord, nord-ouest, nord-est) représentent 48% de la fréquence totale.
• Les vents de direction Sud (sud, sud-est, sud-ouest) représentent 31.4%.
• Les vents de direction Ouest et Est représentent respectivement 16 et 4,6%.
Caractéristiques géomorphologiques
Du point de vue morphologique le territoire de la wilaya est constitué d’une immense plaine déprimée coincée entre les deux Atlas, on distingue trois zones géographiques distinctes (Fig. 9 et 10) :
– une zone steppique constituée par une vaste plaine (74% du territoire de la wilaya) dont l’altitude augmente sensiblement vers le sud (1000 à 1300 m). D’ouest en est, elle couvre l’espace compris entre les reliefs proches de la frontière Algéro-Marocaine et la limite occidentale de la wilaya d’EL Bayadh. Dans cet espace la majeure partie des eaux de ruissellement sont drainées vers les deux endoréismes que constituent la zone, il s’agit du Chott Rharbi à l’ouest et du Chott Chergui à l’est (BENSAID, 2006), elle revêt plusieurs formes géomorphologiques (glacis, Dayas, Oueds, Haoud) qui correspondent à une végétation diversifiée à vocation plus pastorale qu’agricole (BOUZENOUNE, 2003).
– une zone montagneuse localisée dans la région sud-ouest atteignant les 2000 mètres d’altitude et occupant 12 % du territoire de la wilaya. Il s’agit d’une partie des monts des Ksours et des piémonts de l’Atlas Saharien. Elle est caractérisée par une agriculture de type oasien.
-une zone présaharienne qui s’étend sur une superficie de l’ordre de 14% de la superficie totale de la wilaya.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : CONNAISSANCE DU PISTACHIER DE L’ATLAS
I. Connaissance du pistachier de l’Atlas
I.1. Le genre Pistacia
I.1.1. Historique
I.1.2. Généralités sur le genre Pistacia
I.1.3. Taxonomie du genre Pistacia
I.2. Systématique de l’espèce pistachier de l’Atlas (pistacia atlantica)
I.3. Aire de distribution du pistachier de l’Atlas
I.3.1. Au monde
I.3.2. En Algérie
I.4. Caractéristiques botaniques
I.4.1. Feuilles
I.4.2. Fleurs
I.4.3. Fruits
I.4.4. Bois
I.4.5. Ecorce
I.4.6. Racines
I.4.7. D’autres caractères
I.5. Exigence écologique
I.5.1. Exigence climatique
I.5.2. Exigence édaphique
I.5.3. Altitude
I.6. Syntaxonomie et formation végétale de Pistacia atlantica Desf
I.7. Intérêt du pistachier de l’Atlas
I.7.1. Valeur agro-écologique
I.7.2. Valeur médicinale
I.7.3. Valeur nutritionnelle
I.7.4. Valeur fourragère
CHAPITRE II: DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE
II. Description de la zone d’étude
20 II.1. Etude physique de la région d’étude
20 II.1.1. Situation administrative et géographique
20 II.1.2. Caractéristiques climatiques
II.1.2.1. Les précipitations
21 II.1.2. 2. Les températures
II.1.2.3. Synthèse climatique
II.1.2.3.1. Amplitude thermique moyenne et indice de continentalité
22 II.1.2.3.2. Indice de sécheresse estivale
22 II.1.2.3.3. Indice d’aridité de DE MORTONNE
22 II.1.2.3.4. Diagramme Ombrothermique de BANGNOULS et GAUSSEN
II.1.2.3.5. Quotient pluviométrique et climagramme d’Emberger (1955)
II.1.2.4. Autres facteurs climatiques
II.1.2.4.1. Enneigement
II.1.2.4.2. Gelées
II.1.2.4.3. Les vents
II.1.3. Caractéristiques géomorphologiques de la région
II.1.3.1. Les reliefs
II.1.3.2. La plaine sud oranaise et surfaces plus au moins planes
II.1.3.3. Les dépressions
II.1.3.4. Les formations et accumulations éoliennes
II.1.4. Géologie
II.1.4.2. La zone montagneuse et présaharienne
II.1.4.1. La zone des hautes plaines
II.1.4.3. Géologie d’Ain Ben Khellil
II.1.5. Hydrogéologie et Hydrographie
II.1.5.1. Hydrographie
II.1.5.2. Hydrogéologie
II.1.6. Lithologie et sols
II.1.6.1. Sols calcimagnésiques
II.1.6.2. Sols minéraux bruts
II.1.6.3. Sols peu évolués
II.1.6.4. Sols halomorphes
II.1.6.5. Sol d’Ain Ben Khellil
II.1.7. La faune et la flore de la région
II.1.7.1 Flore
II.1.7.1.1. Végétation steppique
II.1.7.1.2. Le potentiel forestier
II.1.7.1.3. La végétation de la région d’Ain Ben Khellil
II.1.7.2. Faune
II.1.8. Le site Oglat Daira d’Ain Ben Khellil
II.2. Caractéristiques socio-économiques
II.2.1. Évolution du volume de la population sur les périodes intercensitaires
II.2.2. Les systèmes de production agricole
II.2.2.1. L’élevage
II.2.2.2. Agriculture
II.2.2.3. La céréaliculture
II.3. Conclusion
CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES
III. Matériel et méthodes
III.1. Objectif
III.2. Choix de la zone d’étude
III.3. Méthodologie du travail
III.4. Echantillonnage
III.5. Choix des stations
III.6. Approche dendrométrique
III.7. Cartographie
CHAPITR IV : RESULTAT ET DISCUSSIONS
IV.1. Répartition spatiale
IV.2. Caractéristiques morphologiques et végétales des dayas
IV.2.1. Caractéristiques morphologiques des dayas
IV.2.2. Caractéristiques végétales des dayas
IV.2.2.1. Analyses dendrométriques
IV.2.2.2. La morphométrie
IV.3. Formation et évolution du Daya
IV.4. La régénération
IV.5. Les facteurs de dégradation de pistachier
IV.5.1. La pression anthropique
IV.5.2. L’extension de la céréaliculture
IV.5.3. La régression climatique
IV.5.4. L’ensablement
IV.5.4.1. Impact de l’ensablement sur le pistachier
IV.5.5. Etat sanitaire
CONCLUSION GENERALE
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
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