Soutenance mémoire
Systématique de la carpe commune
D’une façon générale, leurs systématiques sont la suivante :
Règne : Animales
Embranchement : Vertébrés
Super-classe : Poisson
Classe : Ostéicyens
Sous-classe : Actinoptérygiens
Super-ordre : Téléostéens
Ordre : Cypriniformes
Sous-ordre : Cyprinoïdes
Famille : Cypriniotes
Division : Cyprinidés
Genre : Cyprinus
Espèce : Carpio (Linnaeus, 1758)
Nom vernaculaire : Carpe commune .
A Madagascar, les noms vernaculaires les plus fréquents pour la Carpe sont (KIENER, 1963) : KARPA (en général), TRONDROVAHINY (Sakalava, Antakarana, Tsimihety) et BESISIKA (Sihanaka). D’autres synonymes sont utilisés : LAVAKAVY et TSIMANANTSISIKA (Betsimisaraka, région d’Anosibe), KAROKA (Betsileo).
Super-ordre
Le super-ordre des Téléostéens regroupe les poissons osseux, à écailles. Il s’oppose au super-ordre des Chondrichtyens, poissons cartilagineux. Les Téléostéens ont une particularité anatomique qui est celle de présenter deux narines et un intestin sans valvule.
Ordre des Cypriniformes
Du point de vue anatomique, l’ordre des Cypriniformes est caractérisé par :
• l’existence d’une vessie natatoire en relation directe avec l’intestin par l’intermédiaire du physostome ;
• une connexion osseuse entre la vessie natatoire et l’oreille interne appelée appareil de Weber ou ostariophyses et ;
• des otolithes de la lagena et de l’utricule, respectivement astericus et lapillus qui ont des volumes et des épaisseurs plus grands que les autres.
Sous-ordre des Cyprinoïdes
Les Cyprinoïdes quant à eux présentent une anatomie que l’on peut reconnaître à travers :
• une tête nue, volumineuse ;
• une bouche protractrice équipée de lèvres charnues en forme de groin ;
• des dents pharyngiennes portées par les os même du pharynx ;
• des narines à deux orifices, frontales ;
• des yeux latéraux placés dans des orbites élargies par un os sous-orbitaire ;
• la présence de barbillons ;
• un corps allongé, plus ou moins comprimé latéro-latéralement, recouvert d’écailles cycloïdes ;
• une nageoire dorsale unique ou double soutenue par des rayons cartilagineux mous ;
• absence de nageoire adipeuse et ;
• une nageoire de type homocerque et fourchue.
Famille des Cypriniotes
Les Cypriniotes se caractérisent au plan morphologique par :
• un bord ventral lisse ;
• un nombre de barbillons allant de 0 à 6, insérés sur le pré-maxillaire et ;
• une nageoire dorsale unique, à rayons non épineux sauf parfois les deux premiers avec une insertion en avant de la nageoire anale.
Du point de vue anatomique, les signes distinctifs suivants sont observés :
• le bord de la mâchoire formé uniquement par le pré-maxillaire ;
• des dents pharyngiennes peu nombreuses ;
• un processus pharyngien du basi-occipital se rejoignant sous l’aorte et supportant un coussinet corné ou plaque masticatrice et ;
• une vessie gazeuse bilobée et asymétrique, partagée par un étranglement transversal.
Division des Cyprinidés
Les Cyprinidés se distinguent sur le plan morphologique par :
• une nageoire anale courte (2 à 3 rayons simples et 5-6 rayons ramifiés) chez la Carpe, le Carassin, le Barbeau et le Goujon ;
• une nageoire anale moyenne (2 à 3 rayons simples et 7-12 rayons ramifiés) chez la Tanche, le Vairon, le Gardon et la Vandoise et ;
• une nageoire anale longue (2 à 3 rayons simples et 13 rayons ramifiés) chez la Brème et l’Ablette.
Genre Cyprinus
Le genre Cyprinus peut se reconnaitre à travers :
• une nageoire dorsale longue (3 à 4 rayons simples et 11 à 22 rayons ramifiés) ;
• un nombre fixe de barbillons égal à 4 ;
• une formule dentaire pharyngienne : 1-1-3 / 3-1-1et ;
• un os latéral et dorsal du crâne.
Espèce
Une espèce unique vit à l’état sauvage : Cyprinus carpio.
Caractéristiques générales du Cyprinus carpio
La carpe commune sauvage possède un corps massif, moyennement élevé (corps plus cylindrique et oblong) par rapport aux carpes domestiques (corps plus haut et plus massif) (GODIN, 2002). Sa bouche est terminale, protractile et munie de quatre barbillons sensoriels (deux charnus sur la lèvre supérieure et un plus long à chaque commissure). Elle ne possède pas de dents buccales mais plutôt pharyngiennes. Ses écailles sont énormes et cycloïdes, solidement implantées et recouvrant tout le corps sauf la tête. La ligne latérale est bien évidente. La nageoire dorsale est longue et tronquée, dépourvue de rayons épineux, tandis que la nageoire caudale est bien échancrée.
Qualités des poissons d’eaux douces
La plupart du temps le mot « qualité » se réfère à l’aspect esthétique et à la fraîcheur ou au degré d’altération que le poisson a subi (FAO, 1999). Liés à la consommation, quatre types de qualités peuvent être à considérer :
• la qualité organoleptique :
Elle dépend de l’impression sensorielle (vue, odeur, goût) que procure le produit pendant la dégustation (GOUEN, 2006).
• la qualité microbiologique :
Un poisson marchand est dit de bonne qualité microbiologique, s’il n’est pas contaminé par des microorganismes nocifs pour l’homme et ne contient aucune substance susceptible de constituer un risque pour la santé publique (GOUEN, 2006).
• la qualité nutritionnelle :
La qualité nutritive du poisson est le premier facteur favorisant la consommation (ANDRIANAIVOJAONA et al., 1992). La chair du poisson est un produit carné et présente des qualités nutritionnelles proches de la viande. Elle est composée de 70 à 80 % d’eau, de 16 à 22 % de protéines, d’une teneur très variable en lipides et des quantités négligeables de glycogène (MEDALE et al., 2003).
• La qualité physique :
Elle est également un paramètre essentiel pour le choix du produit à acheter. Elle est très utilisée en Hongrie comme critère de sélection pour les consommateurs (UNGER, 1930 ; CHARPY, 1943). La carpe la plus intéressante pour le consommateur est celle qui est à la fois trapue et râblée, haute et épaisse, charnue, donnant de gros filets de ventre et pauvre en petites arêtes (VIVIER, 1954). Ainsi, la présente étude est axée principalement sur la qualité physique, en particulier, la forme du poisson.
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Table des matières
INTRODUCTION
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Systématique de la carpe commune
II. Caractéristiques générales du Cyprinus carpio
III. Qualités des poissons d’eaux douces
IV. Marché du poisson d’eaux douces
MATERIELS ET METHODES
I. Matériels
I.1. Matériel animal
I.2. Matériels humains
I.3. Matériels de mesures
II. Méthodes
II.1. Constitution des bases de données
II.1.1. Conditions d’études
II.1.2. Paramètres considérés
II.1.3. Mensurations et pesage
II.2. Traitement de données
II.2.1. Traitement préliminaire
II.2.2. Traitements statistiques et analyses des données
RESULTATS
I. Caractérisation des carpes communes selon leurs origines (Ambatondrazaka, Mahajanga et Miandrivazo)
II. Caractérisation de l’ensemble de la population étudiée
III. Etude typologique de la population
III.1. Corrélation entre les variables morphométriques
III.2. Typologie de la population par l’ACP
III.3. Analyse de variance des groupes pré-établis par l’ACP
IV. Indice de profil
V. Indice de section
VI. Relation d’allométrie entre le poids vif et la longueur totale des carpes communes
VII. Facteurs de condition ou coefficient de condition (K)
DISCUSSION
I. Caractéristiques des carpes communes selon leurs provenances
II. Caractéristiques générales de la population
III. Typologie de la population
IV. Indice de profil
V. Indice de section
VI. Relation d’allométrie entre le poids vif et la longueur totale
VII. Facteurs de condition
VIII. Perspective de l’étude
CONCLUSIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
