Synthèse et propriétés des verres à base d’oxyde d’antimoine

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modèle structural d’un verre de chalcogénure.

Les verres de chalcogénures (verres à base de S, Se ou Te) se caractérisent par une structure plus complexes que les verres d’oxydes car des liaisons directes entre atomes de même type est possible. Leur structure est généralement composéed’anneaux ou de chaînes d’atomes. Des éléments additionnels peuvent se positionner interstitiellement entre les chaînes et s’associer à un chalcogénure terminal, jouant alors un rôle de modificateur, comme dans les verres d’oxydes. Alternativement, As et P peuvent se substituer dans les chaînes d’atomes et en augmenter la longueur (fig 7). A faible concentration en As, Ge ou Si, ces atomes sont localisées aux points où les chaînes se branchent ou se croisent. Un modèle moléculaire pour les verres de chalcogénures d’arsenic correspond à un empilement aléatoire de molécules approximativement sphériques As, X, et/ou As4X6 (X=S, Se, Te). Il a été également proposé que cesverres présentent des clusters moléculaires avec une structure en couche, par exemple pour les verres As ou GeT (T=Se, S) [8].

Critère de Stanworth (éléctronégativité)

En 1948, Stanworth [10] a cherché une relation entre le degré de covalenceet d’ionicité de la liaison M-O et la capacité des matériaux à vitrifie. En se basant sur les travaux de Pauling concernant l’électronégativité, il définissait l’ionicité de la liaison comme la différence entre l’électronégativité de l’oxygène et celle de l’élément associé. Cette différence représente la nature de la liaison, plus cette différence est petite etplus la liaison est covalente.
La liaison est covalente pour le bore qui a pour différence (OB 1,5). Pour le sodium, la différence est élevéeO Na 2,6 la liaison sera essentiellement ionique.Les oxydes covalents tel que B2O3 seront des formateurs, les oxydes ioniques comme Na2O seront des modificateurs. Un oxyde covalent aura plus tendance à se polymériser à l’état liquide qu’un oxyde ionique, ce qui est évidemment favorable à la vitrification.

Critère de Rawson

En 1967, Rawson a amélioré le critère de Sun il: divise le facteur Fl par la température de fusion de l’oxyde pour tenir compte du fait qu’un o xyde vitrifiera d’autant plus facilement que l’énergie thermique à éliminer par la trempe sera faible limitant ainsi le possibilités de réarrangement d’atome par diffusion.
D’après ce critère, on sépare mieux un formateur tel que SiO2 pour lequel la force de liaison au sens de Sun est 106 Kcal/mole et ZrO2 avec 81 Kcal/mole, mais qui à cause de son point d e fusion élevé possède un paramètre de Rawson inférieur et ne forme pas de verre [11]. Malheureusement, le critère de Rawson souffre, lui aussi, de nombreuses exceptions.

Verres artificiels

Verres d’oxydes :

C’est la catégorie la plus importante des verres inorganiques ; les principaux verres sont les silicates, ils représentent plus de 95% du tonnagedes verres produits industriellement.

Verre à un composant (formateurs de réseau):

– Verre de silice (SiO2): la silice occupe une position remarquable du fait de sa composition, parmi les formateurs à un constituant. Le verre de silice a une température de fusion très élevée (1710°C) ce qui rend son élaboration très difficile, mais aussi surtout à cause de la viscosité très élevée ( 10Pa.s) du liquide à cette température, ce qui conduit pratiquement à des opérations d’affinage très laborieuses. La silice vitreuse appelée aussi « quartz fondu » a une structure à base de tétraèdre SiO formant un réseau désordonné ; elle a des propriést exceptionnelles, en plus de l’effet réfractaire, une excellente résistance aux agents chimiques (sauf l’acide fluorhydrique et les alcalins), un faible coefficient de dilatation (~0,5×10 -6) qui leur procure une très bonne résistance aux chocs thermiques, une bone transparence aux rayonnements et de l’inertie chimique.
De part ses propriétés optiques, le verre de ilices est utilisé pour les gaines d’éléments chauffants, les ampoules de lampes halogène, les pièces d’optiques pour l’ultra-violet et le proche infrarouge, les récipients pour la préparation des semi-conducteurs et les hublots de la navette spatiale.
La silice peut être obtenue par fusion de matières premières tels que le sable ou des grands cristaux de quartz naturels. Avec du sable, on obtient généralement un produit translucide, puisque le liquide renferme des bulles très difficile d’extraire, par contre, si on utilise des cristaux de quartz purs, on obtient un verre non diffusant utilisé particulièrement en optique.
Il semble que la production industrielle du verre de silice ait connu un grand développement avec l’élaboration des dispositifs de chauffage électrique : arcs, résistors au carbone et fours à induction équipés d’inducteurs en carbone, molybdène, ou tungstène.
D’autres techniques nouvelles d’élaboration ont permis de remédier aux grandes difficultés rencontrées avec les méthodes vues. Parmi lesquelles, on peut citer celle de J.F.Hyde de la société Corning, crée en 1934, il a démontré qu’onpeut obtenir de la silice en vaporisant du chlorure de silicium liquide dans la flamme d’une torche de soudeur, on peut ainsi récupérer « une suie » de silice extrêmement fine, et par untraitement thermique de cette poudre et frittage, on peut ultérieurement produire des pièces massives. Avec une technique similaire, on a pu élaborer à partir de l’état gazeux de la silice et de l’oxyde de titane les hublots de la navette spatiale pour résister aux énormes chocs thermiquessuite à la rentrée dans l’atmosphère terrestre. De même qu’on a pu réaliser le miroir detélescope spatial Hubble ; mais la principale application de verre de silice et surtout la silice ultra-pure réside dans la production des fibres pour les télécommunications[13].
En 1939, une autre méthode très différente desynthèse de silice transparente a été élaboré au sein de la même société Corning par H.P.Wood et M..ENordberg appelé le procédé VYCOR. Une fonte du système SiO2.B2O3.Na2O donne deux phases interconnectées en se refroidissant, l’une riche en silice formée de la composition suivante : 95%SiO2,4%B2O3, 1%Na2O, l’autre phase est un borosilicate de sodium qui est facilement soluble dans l’acide sulfurique. Le verre de ce système est élaboré après formage avec les méthodes conventionnelles d’élaborations. On traite ce verre par l’acide pour extraire la phase soluble de borosilicate de sodium et la phase restante riche en silice se consolide par le traitement de frittage qui se fait à des températures entre 900÷1200°C. Cette technique ne peut être utilisée que pour des objets à parois minces.
– Verre de B2O3 : L’anhydre borique est un oxyde qui donne facilement du verre au refroidissement, mais au contraire, l’état cristallisé est très difficile à obtenir dans des conditions normales. La structure de base de ce verre est l’unité triangulaire (BO). Des études du diagramme de rayons X [14,15] ont montré que l’enchaînement de ces trois unités(BO3) constitue des groupements boroxols (B3O6), ces derniers forment alors un réseau irrégulier.Ce verre est coûteux et hygroscopique : c’est pourquoi, il n’est jamais utilisé seul mais entre dans de nombreuses compositions vitreuses industrielles.
– Verre de P2O5 : L’anhydre phosphorique montre une aptitude facile à la vitrification au refroidissement et satisfait aussi aux conditions relatives aux réseaux de Zakariasen. Sa structure est à base de tétraèdres (PO ) distordus, et l’une de ses quatre liaisons est double. Il ne peut être utilisé seul à cause de sa grande hygroscopicité.
– Verre de GeO2 : Cet oxyde existe sous deux formes cristallines : la première est de type rutile qui est stable jusqu’à la température de 1049°C ave c une coordinance 6, et une deuxième de type quartz avec une coordinance 4, qui est stable au dessus de la dernière température jusqu’à la température de fusion1116°C. C’est avec le deuxième type qu’on obtient facilement un verre au refroidissement. La structure vitreuse se fige en donnant une structure qui ressemble beaucoup à celle du verre de silice, qui est à base de tétraèdre (GeO4) et chaque tétraèdre est relié à quatre autres tétraèdres. La distance interatomique Ge-O ste de 0,174 nm et l’angle Ge-O-Ge moyen est de 133° [16]. Ce verre solide a une structure beaucoup plus solide que celle du verre B2O3, mais moins solide que celle du verre de silice, car la liaison Ge-O est plus faible.

Verres à deux composants :

Des recherches poussées pour le développement de la technologie des conducteurs optiques (photoniques) ont conduit à préparer des verres binaires hyper purs dont l’indice de réfraction celui de la silice. Ces verres sont synthétisés dans les systèmes suivants: SiO2-B2O3, SiO2-GeO2, SiO2-P2O5, et SiO2-TiO2 ; et soit par fusion directe, soit par hydrolyse en phase vapeur des halogénures correspondants. Les verres binaires dusystème SiO2-TiO2 présente un coefficient de dilatation voisin de zéro, ils sont utilisés pour al confection des miroirs de télescopes rigides et thermiquement stables.

Verres formés par l’association des formateurs avec d’autres oxydes :

Cette catégorie regroupe la grande majoritédes verres d’oxydes usuels. L’association de divers oxydes permet de modifier considérablement la structure des verres et obtenir ainsi des propriétés très différentes. La structure associéeàces verres multi-composants est impossible à définir, et les méthodes de caractérisation qui existent ne permettent que l’étude de certains cas particuliers.
On comprend donc, qu’on ajoutant des modificateurs de réseau, on ne connaît pas exactement la distribution des cations modificateurs dans les trous du réseau, même si des indications existent et qu’elle n’est pas aléatoire comme le voudrait l’hypothèse de Zachariasen. De la même façon, les diverses méthodes employant esd sondes donne très peu de renseignements sur la coordinance d’autres cations.
Il existe des verres technologiques qui contiennent un nombre important de composants souvent compris entre 10 à 20 ; ce nombre peut êtreintentionnel ou bien provenir des impuretés. Mais par souci d’interprétation et de simplification, on utilise des verres modèles qui sont formés par 2, 3, 4, etc composants, car ce nombre réduit facilite l’étude de ces systèmes et permet de voir l’influence des différents oxydes. Ainsi l’étude du diagramme ternaire SiO2-Na2O-CaO fournit des données très précieuses pour les verresindustriels silico-sodo-calciques qui dérivent de ce dernier par adjonction de nombreux composants secondaires.
Généralement, on classe les différents verresuivants le ou les formateurs principaux, et donc, on peut avoir les verres suivants :
– Les verres sodo-calciques ou de silicates : c’est la famille dont l’usage est le plus répond (bâtiments, transports, éclairages), elle représent plus de 90% de verres produits à cause de leur faible coût de matières premières et la températuremodérée d’élaboration.
– Les verres au plomb : ces verres sont largement utilisés dans la verrerie d’art, ainsi que l’optique instrumentale. On exploite leur propriétés d’absorption des rayonnements γ ou X et on réalise avec des écrans de protection pour la radioscopie, les hublots d’observation pour l’industrie nucléaire, les enveloppes des tubes à rayon cathodiques pour l’absorption des rayons X émis par l’anticathode.
– Les verres borosilicates du système SiO2-B2O3-Na2O : sont employés principalement en chimie et pharmacie (Pyrex, Vycor) à cause de leur bonne r ésistance chimique et de faible coefficient de dilatation (Grande résistance aux chocs thermiques).
– Les verres boroaluminates du système CaO-B2O3-Al2O3 : appelés verres « Cabal » sans ions alcalins, ils possèdent une résistivité élevée rouventet une application en électrotechnique.
– Les verres de phosphates : Malgré leur faible résistance hydrolytique, ils ont un intérêt économique à cause de leurs propriétés optiques. Onpeut leur introduire des quantités importantes de fer dans leur composition, ce qui permet d’absorber dans le proche infrarouge sans que leur transparence ne soit affectée dans levisible [17]. Donc, on réalise avec ce type des verres,
des filtres pour objectifs de projection cinématographique qui ont l’avantage d’éviter l’échauffement de la pellicule. On produit aussi avec des verres de phosphates sans inclusions pour des lasers de grande puissance.

Verres de chlorures
Le verre à un constituant à base d’halogénure ZnCl2 [35] est le plus connu des verres de chlorures ; il forme un verre tétraédrique comme leverre de silice ; cependant des études [36] se basant sur les mesures de la viscosité concluent à l’existence de couches de complexes (ZnCl 6).
Des études plus récentes[37] ont montré que la structure de ZnCl vitreux peut être décrite par  -2+des tétraèdres un empilement compact désordonné de sphères Clformant avec les ions Zn distordus (ZnCl4 2-). Ces derniers se partagent les sommets. Les liaisons Zn-Cl ont un caractère covalent. D’autres verres de chlorures ont été synthétisés dans divers systèmes ternaires tels que ThCl4-NaCl-KCl, CdCl2-BaCl2-NaCl, BiCl3-KCl. Ces verres sont hygroscopiques et peu stables. Leur intérêt pratique est négligeable. Néanmoins ilsont plus stables si on les combine avec des fluorures pour donner des systèmes poly halogénés [38]. Ces systèmes constituent une nouvelle classe de verre.
Verres de Chalcogénures
Les verres de chalcogénures sont constitués par l’association des éléments du groupe VI (S, Se, Te) avec un ou plusieurs éléments des groupes VI (Ge, Si) ou V(Sb, As) ou avec des halogènes. Les recherches entreprises sur l’étude des mécanismes de conduction électronique dans les solides amorphes [39] ont développé plusieurs familles de ces verres transparents dans l’infrarouge, du fait de la masse atomique élevée de leurs éléments constitutifs. La figure 11 montre le spectre de transmission d’un verre de chalcogénure (exemple de TeSe IAs dont la T  est à 118°C [40]). Dans les structures de ces compositions vitreuses, les liaisons sont essentiellement covalentes, en effet les chalcogènes possèdent deux doublets non-liants et deux électrons célibataires susceptibles de former des iaisonsl covalentes. Ces doublets non-liants jouent également un rôle important sur les propriétés optiques des verres en créant, dans le diagramme d’énergie, un niveau non-liant absorbant qui s’intercale entre les niveaux liants et anti-liants. Ce niveau non-liant diminue le band gap optique, qui devient voisin de 2eV, rendant ainsi ces verres pratiquement opaques dans le visible. Précisons que ces verres possèdent un caractère semi-conducteur de plus en plus marqué des sulfures aux tellurures en passant par les séléniures. C’est donc pour les sulfures que les transitions électroniques des bandes de valence, ou des orbitales non liantes, vers la bande de conduction, sont les moins probables. Pour certaines compositions de verre au soufre, la limite de transmission aux hautes énergies se déplace alors dans le spectre du visible et ces veres deviennent translucides rouges, voire jaunes.
La principale motivation pour travailler avec des verres de chalcogénures est en lien avec leurs propriétés de transparence dans l’infrarouge (IR) [40,41,42]. Les applications dans ce domaine peuvent être rangées en deux catégories ’optique:l active ou passive. Dans le domaine de l’optique active, la basse énergie de phonon des verres de chalcogénures permettant d’obtenir un rendement quantique important pour les terres-rares et rend ces matériaux pertinents pour une utilisation en tant qu’amplificateur optique [43] ; grâce à leur fort indice de réfraction non linéaire (environ 500 fois supérieur à celui de lasilice), les verres de chalcogénures ont montré leur fort potentiel en optique non linéaire[44].
Les applications passives sont, quant à elles, liées à la transparence exceptionnelle de ces matériaux dans le moyen infrarouge (mIR), telles que la réalisation de lentilles pour des caméras à vision nocturne, de guides d’onde planaires pour l’optique intégrée [45] ou de capteurs infrarouges [46,47].
Ces dernière années, l’un des exemples d’application le plus remarquable de ces verres de chalcogénures est le DVD-RW(Digital Versatile Disc-ReWritable)[48].
Verres métalliques
Les premiers alliages métalliques amorphes furent obtenus en couches minces, soit par condensation de vapeur, soit par dépôt chimique, soit par électrodéposition. Mais le premier verre métallique obtenu par une hypertrempe de liquide fut décrit en 1960 [49] et c’était un alliage Or-Silicium. Par la suite, des recherches dans ce domaine ont laissé apparaître que l’amorphisation d’un métal pur n’est pas possible et que les verres métalliques peuvent être classés en deux types principaux :
a) Alliage métal-métalloïde : L’amorphisation de ce type d’alliage est d’autant plus facile que la composition de l’alliage est proche de l’eut ectique (Par exemple : Fe80B20….). (M1M2…….) 80  (m1m2……) 20  Ou Mi  est un métal de transition : Au, Pd, Pt, Fe, Ni, Cr, Mn,…..m i est un métalloïde : Si, Ge, P, C, B.
b) Alliage métal-métal : L’amorphisation est plus aisée que le nombre d’éléments de l’alliage est élevé. Par exemple :
Mg65Cu35 – Au55Cu45 – Sn90Cu10
Zr72Co28 – Zr50Cu50 – Ni60Nb40
Les verres métalliques possèdent une structure[50] de type compact désordonnée, ils ont des propriétés mécaniques particulièrement remarquables, leur résistance mécanique est plus élevée que celle des phases parentes cristallisées, la ténacité est élevée et des effets de plasticité apparaissent autour de la transition vitreuse. L’une des propriétés les plus intéressantes de ces verres est leur haute résistance à la corrosion due à l’absence des dislocations ou des joints des grains [51]. C’est pourquoi, ils peuvent être utilisés comme evêtementr anticorrosion par vitrification superficielle par laser. Ils sont également utilisés pour leurs propriétés magnétiques, puisqu’ils ont peu de pertes par hystérésis et une grande perméabilité, on peut trouver un exemple de ce type de verre métallique à base de fer dans les composants des transformateurs électriques et les systèmes de blindage.
Actuellement, on commence à fabriquer industrie llement les verres métalliques, mais ils ne peuvent être obtenus qu’à l’état de fils ou de rubans. Cette dernière forme s’obtient en projetant un jet d’alliage fondu, et pour produire des volumes plus massifs, on envisage la possibilité de Compactage de poudre par effet d’onde de choc. Inoué[52] a pu avoir une épaisseur 72 mm avec l’alliage métallique Pd40Cu30NI10P20.
L’OXYDE D’ANTIMOINE ET SYSTEMES VITREUX
Rappel historique
En 1932, Zachariasen [6] en examinant les propriétés de coordinence du cation Sb3+ dans l`oxyde cristallise, conclut que Sb2O3 était susceptible dexister sous la forme vitreuse.
Beaucoup de travaux ont été effectués pour formernuverre mono-composant à partir de Sb 2O3 [53,54,55,56]. Ces derniers efforts n’ont pas abouti à donner une évidence pour ce type de verre , par contre plusieurs méthodes arrivent à une préparation de verre en présence des polluants pendant la fusion particulièrement la silice [57,58] comme déterminé par plusieurs auteurs [54,55,59] . Autres travaux : Masuda et al [53] ont échoué d’obtenir aucun verre de SbO pure, en revanche autres ont introduit une petite quantité de BO [54] pour stabiliser le matériau.
En 1939, Kordes [60] fut le premier qui a pu obtenir des fragments s de verre de Sb2O3 par usage d’une hypertrempe d’un bain rapidement amené à la fusion. Par addition de petite proportion d’oxydes alcalins, Hadden et Kinde ont décrit le système SbO -Al O -R O (avec R=Na+, K+) [61]. Bishay et Askalini ont étudié le système SbO -B O -R O(R=Li+, Na+, K+) auparavant, Hasegana [54], Miller [58] et Bednarik [55] Avaient synthétisé des verres SbO  par différentes méthodes en présence d`oxydes formateurs de verre tels que SiO2, B2O3.Les systèmes Sb2O3 -Tl2O3 et Sb2O3 -Cs2O sont des verres intéressants dans le domaine d`IR[62].
Depuis 1984, les verres d’oxyde d’antimoine h alogénés furent attribués à Dubois[59] avec la mise en oeuvre des systèmes binaires Sb2O3- RmXn (avec R = cation monovalent ou divalent ; X  =  F,  Cl,  Br,  ou I). Par  leurs  qualités  physiques supérieures,  les verres  SbO –  PbCl représentent cette famille de verre d’oxyde d’antimoine halogéné.
Ahmed et Holland ont mis au point le verre Sb2O3-PbCl2-ZnCl2 [63]. M.Glémot[64] présente les verres Sb2O3-PbCl2-NaCl2 et Sb2O3-PbCl2-MCl2 (M=Sr, Ba, In, BiO) et M. Legouera [65] présente les verres SbO -ZnBr , Sb O -ZnBr -MoO , et Sb O -ZnBr -WO .
Un  verre oxychloré SbO -ZnCl a été synthétisé par F.Rahal[66], verres de bonne stabilité dans toutes les proportions sauf Sb2O3 pure. Orman et al [67] ont aussi pu synthétisé un autre verre oxychloré SbO -SbCl (fig 12), dont ils ont étudié la dévitrification : ilsont trouvé que le verre Sb2O3-SbCl3 peut au contact de l’eau se cristalliser en se transformant en valentinite, ceci peut être dû à une réaction entre le chlore te l’eau. Par contre le chauffage de ce verre le transforme en sénarmontite.
PROPRIETES DES VERRES ET LEURS TECHNIQUES DE MESURE
Les propriétés thermiques
Les transformations d’une substance sont souvent accompagnées par des changements d’entalpie et parfois de masse. L’analyse thermique est une technique qui permet de connaître le comportement d’un matériau donné en fonction de latempérature. Elle permet de mettre en évidence les changements physiques et chimiques qui interviennent sur ce matériau par augmentation de la température et de déterminer lavaleur de ces températures caractéristiques. L’analyse thermique consiste donc à augmenter la température du matériau et à enregistrer les variations de flux thermique de l’échantillon.
Les propriétés thermiques des verres sont directement liées aux changements de température. Les trois paramètres étudiés sont : Chaleur spécifique (Cp) Mesure la quantité d’énergie thermique nécessaire pour changer la température d’un corps, Coefficient de dilatation () et la conductivité thermique (K).
Il existe plusieurs techniques expérimentales importantes pour la détermination des températures caractéristiques d’un matériau, dont les plus importantes sont L’ATD et La DSC :
L’ATD ou Analyse Thermique Différentielle
L’analyse thermique différentielle (ATD) est une technique qui mesure la différence de température entre un échantillon et un matériau deréférence en fonction de la température, lorsqu’ils sont soumis à un programme contrôlé de t empérature.
Le matériau de référence doit être inerte,estc’-à-dire il ne doit pas subir de variations duran t le processus. Un des matériaux de référence le plusutilisé est l’alumine.
Les techniques d’analyse thermique servent à de tro uver les phases qui subissent des modifications durant un traitement thermique. En particulier, on relève les échanges de chaleur, relatifs aux transformations qui ont lieu durant le chauffage.
C’est une technique qui consiste à placer de ux capsules métalliques dans un four, chacune étant mise en contact avec un thermocouple qui va enregistrer le flux thermique de la capsule. Une des deux capsules contient l’échantillon à analyser et l’autre vide est utilisée comme référence. La mesure consiste alors à augmenter latempérature du four et à mesurer la différence de température entre les deux capsules. On obtient donc une courbe ATD avec la température en abscisse et la différence de température entre lesdeux capsules ∆T en ordonnée.
La DSC ou Calorimétrie Différentielle à Balayage
La DSC (Differential Scanning Calorimetry (fig 14) est une méthode permettant de déterminer les caractéristiques thermiques des matériaux. La mesure qu’elle nous donne est le flux thermique nécessaire pour que la températurede l’échantillon augmente ou diminue à une vitesse choisie. Ce flux thermique est directement proportionnel à la capacité calorifique du verre à une température donnée. Des transformations thermodynamiques de 1er ordre comme la fusion vont se traduire par un pic, dont la surface est proportionnelle à l’enthalpie de transformation.
Par contre, une transformation de 2ème ordre sera caractérisée par une marche (changement brusque de Cp) comme le montre la Figure 15.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE.
CHAPITRE I. GENERALITES SUR LES VERRES
I. INTRODUCTION
II. DEFENITION DU VERRE
III. LA FABRICATION DU VERRE DE SILICATES
III.1 Fabrication du verre plat
III.2 Fabrication du verre creux
III.3 Fabrication des fibres de verre
IV. CONDITIONS DE VITRIFICATION
IV.1 Modeles structuraux
IV.1.1 Modèle de Goldschmidt .
IV.1.2 Règles de Zachariazen
IV.1.3 Modèle de l’empilement compact désordonné
IV.1.4 modèle structural d’un verre de chalcogénure.
VI.2 Modeles cristallochimiques
VI.2.1 Critere de sun
VI.2.2 Critère de Stanworth
VI.2.3 Critère de Rawson
VI.3 Approche Cinetique
V.FAMILLES DE VERRE ET LEURS APPLICATION …
V.1 Verres naturels
V.2 Verres artificiels
V.2.1 Verres d’oxydes
V.2.2 Verres d’halogénures
V.2.3 Verres de Chalcogénures
V.2.4 Verres métalliques
VI. L’OXYDE D’ANTIMOINE ET SYSTEMES VITREUX
VI.1 Rappel historique
VII.2 Structure d’oxyde d’antimoine.
VII. PROPRIETES DES VERRES ET LEURS TECHNIQUES DEMESURE
VII.1 Les propriétés thermiques
VII.1.1 L’ATD ou Analyse Thermique Différentielle .
VII.1.2 La DSC ou Calorimétrie Différentielle à Balayage
VII.2 Propriétés optiques
VII.2.1 indice de refraction
VII.2.2 La transmission optique
VII.3 Propriétés mécaniques
VII.3.1 rupture
VII.3.2 Indentation
VII.3.3 la Masse Volique
VII.3.4 Modules élastiques
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE II Synthèse et propriétés des verres à base d’oxyde d’antimoine
I. INTRODUCTOIN
II. SYNTHESE DE VERRES
II .1. Produits de départ
II.2. Choix du creuset
III.DOMAINES VITREUX
III.1 Systèmes ternaires Sb2O3 -PbCl2- As2O3
III.1.1 Analyse thermique
III.1.1.1 Temperatures caracteristiques
III.1.1.2 Stabilite thermique
III.1.1.3 La masse volumique
III.1.3 Modules élastiques
III.1.4 Domaine de Transparence
III.2 Systèmes ternaires Sb2O3 -PbCl2- AgCl
III.2.1. Temperatures caracteristiques
III.2.2 Stabilite thermique
III.2.3 La Masse Volumique
III.2.4 Microdurete
III.2.5 Module élastique
III.2.6 Transmission infrarouge
III 2.7.Transmission uv- visible
IV. CONCLUSION
Chapitre III Etude de la cinétique de dévitrification
I .Introduction
II.Generalites
II.1 Equation de Kolmogorov–Avrami
II.2 Bases théoriques de la cristallisation
II.2.1 Croissance contrôlée par l’interface
II.2.2 Croissance contrôlée par la diffusion
II.3 Nucléation
III .ETUDE EXPERIMENTALE DE LA DEVITRIFICATION
III.1 Détermination des principaux paramètres cinétiques par Etude non isotherme
III.1.1 Etude non isotherme du système : Sb2O3–PbCl2-AgCl
III.1.1.1. Détermination de l’indice d’Avrami
III.1.1.2 Détermination de l’énergie d’activation
III.2 Observations sur le MEB
IV. Conclusion
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.

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