SYNTHÈSE DES RENDUS DGNP
MÉTHODOLOGIE ET DONNÉES
La nature de ce travail nous a obligés à analyser de manière détaillée d’une part la fiche de retour des gardes et d’autre part les fonctionnalités de Collector for ArcGIS. Par conséquent, le savoir-faire et la méthodologie adoptés pour réaliser ce travail sont variés. Nous présentons ici des « catégories » de méthodologies différentes, mais dans la réalité, le processus a été itératif et a intégré plusieurs supports méthodologiques à la fois. Par la suite, nous allons présenter la fiche de retour des surveillances, qui représente notre « donnée » principale.
METHODES ET MATÉRIEL
Mon mandat était essentiellement partagé entre deux tâches : l’exploration des fonctionnalités d’AGOL et Collector, d’un côté, et le décryptage du contenu de la fiche de retour des surveillances, de l’autre. Pour le côté « technique » c’est la recherche bibliographique et les nombreux tests pratiques, effectués de manière autonome, qui ont primé. Alors que pour la compréhension,
« déconstruction et reconstruction» de la fiche de retour c’est la discussion avec les différents acteurs qui a prévalu.
Recherche bibliographique et méthodologique
Dans un premier temps, afin de comprendre nos objets de travail il a été nécessaire de rassembler un maximum d’informations sur la fiche de retour et sur Collector for ArcGIS. D’un côté, ceci impliquait de connaître le rôle, les tâches et les méthodes de travail des gardes. De l’autre, d’apprendre le fonctionnement, les potentialités et surtout les limites de Collector et de AGOL.
Pour effectuer cette recherche, plusieurs sources papier et virtuelles ont été consultées :
• notes personnelles et documentation des cours du Certificat en géomatique
• différentes aides en ligne ESRI : AGOL, Collector, ArcGIS for Server, Portal for ArcGIS, Survey123, etc.
• documentation technique interne à la DGNP
• documents officiels sur les champs d’action de la DGNP (i.e. Bilan Nature)
• documents officiels de travail des gardes de l’environnement15
• documents officiels du monitoring du travail des gardes16
Tests pratiques et techniques sur la gamme de produits ESRI
Une étape essentielle a été celle de tester continuellement à la fois les fonctionnalités et les limites de Collector, mais également d’AGOL et par la suite de Survey123 for ArcGIS. Les nombreux forums SIG et tutoriels relatifs aux applications mentionnées ont été indispensables pour me familiariser avec les outils et en évaluer les limites (surtout de Collector) Le Tableau 1 ci-dessous présente les logiciels et les applications utilisés dans le cadre du stage.
En ce qui concerne l’accès à AGOL, j’ai effectué les tests au moyen de mon login étudiant de l’UniGe, puisque l‘infrastructure ArcGIS Server du SITG n’était pas encore complétement opérationnelle. Les services cartographiques ont donc été publiés dans le Cloud ESRI et non pas sur le server du SITG.
Vers la fin du stage, j’ai effectué un test de saisie des données avec plusieurs utilisateurs. Le but était de vérifier que, lors de l’utilisation simultanée de la couche de collecte, les données ne soient pas « perdues » ou que des bugs ne se présentent. Ceci a été possible grâce à Camille Agier et Benjamin Guineaudau – eux aussi stagiaires en géomatique à la DGNP – à Joëlle Massy, et à l’accès AGOL de l’Université de Genève.
Entretiens et communications personnelles (rdv, mails, etc)
Le mandat qui m’a été confié nécessitait de comprendre le travail des destinataires du projet, mais également les nécessités internes à la DGNP. Un grand travail de communication avec les personnes m’entourant a donc été essentiel pour essayer de répondre aux besoins, mais également pour vérifier sa réception au sein des équipes. Effectivement, des feedbacks réguliers ont été envisagés, de manière à valider fréquemment l’avancement de mon travail par les acteurs impliqués (notamment les gardes de l’environnement, le chef de service, ainsi que mes responsables de stage).
En dehors de Joëlle Massy, responsable du stage, les contacts les plus fréquents ont eu lieu avec le chef du service des gardes, Alain Rauss. J’ai pu participer à deux séances des gardes de l’environnement, qui se tiennent chaque semaine au Poste de Plain-les-Ouates en présence de toutes les gardes. De plus lors d’une sortie de terrain avec toute la DirBio, j’ai eu l’occasion de discuter personnellement avec certains d’entre eux sur la manière dont ils effectuent le travail de surveillance, dans un cadre plus décontracté. J’ai eu beaucoup de contacts également avec les techniciens du service, qui étant souvent au bureau étaient assez facilement repérables. De plus, ils sont directement impliqués par une des rubriques de la fiche de retour et de ce fait leur intégration dans mon travail a été fondamentale. Enfin, pour pouvoir comprendre le contenu des fiches de surveillance, j’ai discuté avec des collaborateurs internes à la direction17. Ces rendez-vous se sont déroulés à la DirBio, selon les disponibilités des interviewés. Etant en pleine période de vacances, il n’a pas été possible d’interpeler tout le monde. Ces échanges ont été essentiels pour comprendre comment les informations de la fiche étaient perçues et quel genre de données on souhaitait obtenir au moyen de ses fiches.
Quelques échanges avec les responsables du SGOI (notamment avec Adrien Vieira De Mello, Isabella Pacchiani, Olivier Binz et le stagiaire Fabien Luthi) ont été très précieux pour comprendre les exigences IT du projet. Cet aspect du projet sort cependant du cadre de ce stage.
Enfin, j’ai sollicité à plusieurs reprises des collaborateurs d’ESRI, notamment Fabio Oliosi (responsable des ventes ESRI Suisse)18 et Ismael Chivite (Apps Senior Product Manager Lead de ESRI, et responsable de Survey123)19.
DONNEES : la fiche de retour
Le décryptage de la fiche de retour des surveillances a constitué une partie importante du stage. Suite à de nombreux entretiens et au dépouillage de documents internes concernant les gardes, l’analyse de la fiche que nous avons retenue est présentée dans l’Annexe 3. Cette « lecture » a orienté les choix de structuration des classes d’entités Collector, et soulevé des questionnements quant au choix de l’application mentionnée. Pour des raisons de lisibilité, seul un aperçu du contenu de la fiche de retour est présenté en Figure 3 tandis que l’analyse plus détaillée est disponible en Annexe 3.
Les résultats détaillés de l’analyse de la fiche de retour sont présentés dans le troisième chapitre (Résultats), mais on peut noter qu’en terme de localisation géographique deux types de besoin ont été identifiés : par secteur de surveillance, et par point d’observation. De plus, les deux premières rubriques contiennent des informations qui sont saisies en fonction des catégories, ou des valeurs, choisies avant. Par exemple, le « site précis » de la surveillance, c’est-à-dire le sous-secteur, dépend de la thématique de surveillance (forêt, sites protégés, cours d’eau, etc.).
RESULTATS
L’analyse de la fiche de retour nous a permis de comprendre que les informations contenues sont de nature hétéroclite, d’utilisation hétérogène et adressées à des acteurs variés. Une partie des informations dépendent des secteurs thématiques de planification des surveillances (qui structurent le travail des gardes sur le canton), alors que d’autres informations nécessitent une localisation précise (les gardes devant annoter les coordonnées géographiques). De plus, les données de la fiche sont utilisées à la fois pour planifier le travail de surveillance, pour contrôler les usagers des espaces, pour signaler des interventions et pour annoter certaines espèces observées (selon l’appréciation du garde qui remplit la fiche). Afin de permettre la saisie des ces informations depuis des applications mobiles, nous avons donc décidé de traiter les rubriques de la fiche selon leurs modalités de localisation – par secteur thématique ou par localisation précise (point d’observation) – et selon la complexité de l’information, par exemple choix conditionnels et sous-catégories.
Dans sa version actuelle, Collector ne permet pas l’utilisation de sous-types, ni le paramétrage de choix conditionnels. L’outil ne permet donc pas de respecter le mode actuel de saisie des premières rubriques de la fiche. Si les rubriques relatives au monitoring des impacts (n°3), aux observations faune-flore (n°5) et aux demandes d’intervention (n°6) ne sont pas concernées par ce problème, des alternatives ont été recherchées et proposées pour les autres rubriques. Cela a abouti à l’intégration de la nouvelle application Survey123 for ArcGIS dans le processus. En ce qui concerne les observations faune-flore, deux autres applications déjà utilisées par la DGNP ont été retenues : InfoFlora et Naturalist. Nous expliquerons les raisons de ces choix dans les sous-chapitrent qui suivent.
COLLECTOR : guide et classes d’entités
Guide préparation des données
Le rendu principal concernant le projet Collector a été la mise en place d’une méthodologie pour la création des données. Cette méthodologie a été livrée sous forme de document dont nous présentons en Figure 4 la table des matières. Pour plus de détail le document complet peut être consulté en Annexe 9, ainsi qu’un manuel d’utilisation de Collector [Annexe 10].
Classes d’entités
La rubrique n°3 Données monitoring des impacts et atteintes au patrimoine naturel et la n°6 Demandes d’interventions ont été converties en données géographiques de type point, dont la table attributaire structure le formulaire qu’on remplit dans Collector. Les modèles des données de ces deux couches sont présentés dans l’Annexe 5.
Le domaine associé au champ THEMATIQUE est le même dans les deux couches, et représente les secteurs thématiques qui structurent la planification du travail de surveillance des gardes. Les valeurs des domaines des typologies d’interventions (FFP_TYPE_INTERV) et des typologies d’atteintes (FFP_TYPE_ATTEINTES), en revanche, sont issues d’un travail synthétique important à partir des éléments suivants :
• toutes les données des fiches de retour collectées pendant l’année 2014
• le lexique utilisé dans les couches géographiques existantes
• le lexique spécifique utilisé au sein de la DGNP (documentation interne)
• les besoins des responsables des thématiques DGNP
Il nous semblait important de définir ces typologies en lien avec un lexique déjà partagé par l’ensemble des acteurs concernés. Ces choix ont été validés par les techniciens, dans le cas de la couche des interventions, et par certains des responsables thématiques, dans le cas de la couche des atteintes au patrimoine.
Dans les deux couches nous avons prévu des champs de type texte libre à saisir par les gardes. Enfin, sur les deux couches les options du suivi éditeur et des pièces jointes ont été activées. Puisque chaque login AGOL SITG est nominatif, le suivi éditeur permettra de voir quel garde a édité la donnée et quand, sans qu’il ait à saisir ces informations lui-même.
Les métadonnées de ces deux nouvelles classes d’entités ont également été renseignées et livrées à la fin du mandat.
FFP_SGE_ATTEINTES
Cette classe d’entités répond au besoin de collecte des données concernant les atteintes au patrimoine naturel. Elle est saisie par les gardes et visualisable par les responsables des thématiques.
FFP_SGE_INTERVENTIONS
Cette classe d’entités répond au besoin de synchronisation des interventions entre les gardes et les techniciens. Elle sera éditable également par les techniciens depuis AGOL, et leur permettra d’afficher le statut du traitement de la demande d’intervention. Le schéma suivant (Figure 5) représente un exemple d’interaction simultanée avec la couche par les gardes (Collector) et les techniciens (AGOL). Alors que la Figure 6 illustre un exemple de carte AGOL que les techniciens pourraient visualiser.
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Table des matières
1. INTRODUCTION
L’ORGANISATION D’ACCUEIL
LE MANDAT : « PROJET ARCGIS COLLECTOR POUR LES GARDES DE L’ENVIRONNEMENT »
L’OUTIL : COLLECTOR FOR ARCGIS
PROBLEMATIQUE
2. MÉTHODOLOGIE ET DONNÉES
METHODES ET MATÉRIEL
DONNEES : LA FICHE DE RETOUR
3. RESULTATS
COLLECTOR : GUIDE ET CLASSES D’ENTITES
SURVEY123 : XLSFORM
INFOFLORA ET NATURALIST
SYNTHÈSE DES RENDUS DGNP
4. DISCUSSION
PERSPECTIVES ET PROPOSITIONS
DÉROULEMENT DU STAGE
DIFFICULTES
5. CONCLUSION
6. BIBLIOGRAPHIE
7. ANNEXES
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