Synthèse bibliographique sur les glossines
La mouche tsé-tsé
Les glossines ou mouches tsé-tsé (aussi orthographié tsé-tsé) sont des mouches hématophages africaines, vectrices des trypanosomoses humaines (THA ou maladie du sonuneil) et/ou animales (Nagana). Elles sont mortelles. Le mot «tsé-tsé» vient de la langue «tswana », parlée dans plusieurs pays d’Afrique, d’Australie et signifie « mouche qui tue le bétail», Elles ont une vie longue (40 ;:::; 100 jours) (Bouyer, 2006), un taux de reproduction très bas (au maximum, 10 descendants par femelle) et à durée de vie des imagos longue (jusqu’à 7 à 9 mois) (Bouyer, 2006). Insectes diptères, allongés, robustes de coloration brun noirâtre à brun testacé, jamais métallique, leur longueur (sans la trompe) est compris entre 6 et 15 mm. Les mâles sont en général plus petits que les femelles. Les glossines sont de redoutables vecteurs de trypanosomiases.
Biologie des glossines
Chez les glossines, les deux sexes sont hématophages. Les mâles prennent généralement des repas moins importants que les femelles; ces derniers varient en fonction de l’espèce, des conditions climatiques locales, de l’activité sexuelle et de la présence d’hôte disponibles. Les ntervalles entre deux repas sont en moyenne de 03 à 04 jours (Oouteux, 1992.). Quant à la femelle, elle prend ses repas régulièrement, mais les quantités de sang absorbées varient en fonction de son état de gestation. La durée moyenne d’un cycle de gestation est de 10 jours. Quel que soit le sexe, une mouche qui vient d’éclore ne prend pas de repas (Gouteux, 1992). Le premier repas n’est généralement pris qu’entre 12 et 24 heures après l’éclosion. Une glossine s’infecte en prenant son repas sur un hôte malade.
Importance socio-iconomique des trypanosomes
Dans les pays où l’économie constitue le pilier des économies, l’impact de la maladie est considérable, près de 50 millions de bovins et 70 millions de petits ruminants soumis au risque (kamuanga, 2005). On y enregistre un déficit annuel de productivité de l’ordre de 1,03 millions de tonnes d’équivalent en viande et 1,6 millions de tonnes de lait (selon le même auteur, 2005). Les pertes annuelles totales du trypanosomoses qui comprend à la fois les pertes de productions et les coûts de la lutte dépasseraient 500 millions de dollars US (kamuanga, 2005), d’où l’enjeu de la lutte contre la Trypanosomoses Animales Africaines (TAA). La présence de mouche tsétsé est une des contraintes majeurs que connait le développement agricole dans la région et fait courir le risque à plus de 35 millions d’habitants, de contracter la maladie de sommeil (kamuanga, 2005) .
Principales méthode de lutte contre les glossines menées par la PATTEC-Burkina Faso
Pour lutter contre les glossines,
Le projet s’articulait autour de 4 composantes qui sont:
– La composante A: réduction et l’éradication de la population de mouches tsé-tsé;
– La composante B : renforcement des capacités;
– La composante C : gestion durable des terres libérées;
– La composante D : coordination et gestion du projet.
Une lutte intégrée prenant en compte la participation des bénéficiaires avait été exécutée. Elle a d’abord consisté àdes enquêtes dans les différentes zones d’intervention de façon àavoir des données de références. Après, des bases entomologiques, parasitologues et socio-économiques ont permis au déploiement de 42.138 écrans et 1320 pièges imprégnés pour tuer les glossines ont été posés. Ce déploiement avait été possible grâce à la participation de plus de 500 auxiliaires villageois, 955 agents des services techniques fonnés aux techniques de lutte et à l’identification des glossines. A cela, notons la pulvérisation aérienne en 20 Il de 3500 km2 de galeries forestières le long du fleuve Mouhoun entre Boromo et la frontière du Ghana en dessous de Batié concomitamment avec le Ghana et la pulvérisation terrestre sur plus de 405ha de galeries forestières de persistance de glossines. Par ailleurs, deux barrières entomologiques ont été constituées pour éviter la recolonisation de la zone traitée.
Pour éradiquer les glossines des essais de lâchers expérimentaux de 9 000 glossines mâles stériles ont été faits pendant 6 semaines à l’intérieur et en amont d’une des barrières (celle de Satiri) pour évaluer l’étanchéité et de prévenir la ré invasion. En plus de cela, le traitement de plus d’un million (1 000 000) d’animaux (Bovins, Ovins, Caprins, ânes) avec des trypanocides curatifs, prophylactiques
Enfin, des contrôles entomologiques et parasitologues, effectués bimensuellement ont permis de constater un taux de réduction de 97% sur 52300 km2 à la fin du projet. Pour rendre les résultats durables et de contribuer à la gestion durable des terres, 1500 producteurs ont été sensibilisés et fonnés à l’identification de la glossine et aux techniques de lutte, 75 comités de veilles sanitaires ont été mis en place dans les zones pastorales, 4 arrêtés communaux élaborés pour la gestion des barrières ; des vélos et autres matériels de travail distribués aux surveillants de barrières, 4 000 exemplaires de cahiers de charge des zones pastorales élaborés en 03 langues (dioula, mooré et fulfuldé) et distribués, 300 cahiers de l’apprenant ont été élaborés et distribués .
|
Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : GENERALITES
1. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL (PCZLD/PATTEC-BF)
1. Historique de la PATTEC
2. Objectifs de la PATTEC
3. Sources de financements de la PATTEC
4. Organigramme
II. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES GLOSSINES
1. La mouche tsé-tsé
2. Biologie des glossines
3. Importance socio-économique des trypanosomes
4. Principales méthode de lutte contre les glossines menées par la PATTEC-Burkina Faso
CHAPITRE2 : ANALYSES STATISTIQUES DES DONNEES
1. METHODOLOGIE
1. Présentation des données
II. METHODE D’ANALVSE STATiSTIQUE
CHAPITRE 3: RESULTATS ET DISCUSSION
1. RESULTATS
1. Les données de base entomologisques de 2007-2008
2) Les données de contrôles périodiques de la lutte
2. Les données d’enquêtes après les luttes
Source: KABORE, 2017
4. ANALYSES COMPARATIVE DES DENSITES SELON LES ANNEES
Il. DISCUSSION
CONCLUSION ET RECOMMANDATION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE
Télécharger le rapport complet