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L’ouverture numérique
Que la fibre soit monomode ou multimode, un rayon lumineux est d’autant mieux guidé qu’il parvient sous une incidence presque normale à la face d’entrée de la fibre.
Il existe un angle limite qui détermine le cône d’entrée au-delà duquel le rayon n’est plus accepté et guidé par la fibre. Cet angle définit l’ouverture numérique.
En d’autres termes, l’ouverture numérique caractérise l’angle maximum θ0 que peut faire le faisceau pour assurer sa propagation dans la fibre optique.
On peut noter ici la présence de deux angles d’incidence limites, de part et d’autre de l’axe de la fibre optique.
Ces deux angles limites représentent un cône.
Les rayons lumineux arrivant à l’entrée de la fibre, vont subir différents scénarios en fonction de leur angle d’incidence.
• Tout d’abord, nous avons le rayon de couleur verte, qui arrive avec un angle supérieur à l’angle d’incidence limite (donc en dehors du cône). Ce rayon ne sera pas guidé de bout en bout à l’intérieur de la fibre, mais sera dispersé dans les premiers millimètres de la gaine de la fibre.
• Ensuite, nous avons le rayon rouge, qui arrive dans la fibre avec un angle d’incidence limite. Il sera lui guidé jusqu’au bout de la fibre, mais avec une direction parallèle à l’axe de la fibre.
• Enfin, le rayon bleu, qui entre dans la fibre avec un angle d’incidence inférieur à l’angle limite. Il sera guidé de façon normale, c’est-à-dire en suivant le principe de réflexion totale interne au sein du cœur de la fibre.
L’ouverture numérique se calcule grâce à la formule : O.N.= sin ϴ0 = √
Au-delà de cette limite, les rayons sont déviés dans la gaine et finissent par disparaître.
Une grande ouverture numérique permet d’injecter une grande quantité de lumière issue d’une source assez divergente (diode LED).
Une petite ouverture numérique n’autorise que l’injection d’un faisceau lumineux issue d’une source très directive (LASER)
L’atténuation
Il existe dans une fibre optique de nombreuses causes conduisant à l’affaiblissement d’un signal lors de sa propagation. On doit distinguer les causes fondamentales inhérentes à la matière des matériaux entrant dans la composition du guide et les causes secondaires produites par des imperfections de la technologie de fabrication qui sont par nature réductibles. Analysons en détail les différentes causes d’atténuation irréductible :
• la diffusion de RAYLEIGH est produite par les non-uniformités à l’échelle microscopique de la densité de la matière et donc de l’indice de réfraction des verres constituant la fibre. Dans les fibres récentes, cet effet représente dans les fenêtres de transmission, environ 90% de l’atténuation totale;
• l’absorption ultraviolette due aux transitions électroniques de la matière est quasiment négligeable dans le domaine visible, c’est en fait la queue de la bande d’absorption située avant 0,2µm qui y subsiste. Cet effet est principalement produit par le dopant GeO2 (dont la bande de transition électronique est centrée à 185nm), il est proportionnel au pourcentage molaire de ce dernier ;
• l’absorption infrarouge est due aux modes de vibration du réseau et plus précisément aux harmoniques de ces modes dont la queue des bandes s’étale jusqu’à 1,6µm dans le cas de la silice pure.
Abordons maintenant les mécanismes à l’origine de l’atténuation réductible des fibres optiques. Ceux-ci ont deux provenances bien distinctes : l’absorption produite par les impuretés chimiques difficiles à éliminer, ainsi que celles créées par les micro-courbures dues à des imperfections microscopiques de la géométrie du guide (défauts de symétrie, fluctuation du rayon de cœur ou de l’interface cœur-gaine…) produits lors du processus de fabrication. L’absorption engendrée par les impuretés est de deux ordres :
• la présence d’ions métalliques de transitions dont l’influence devient prépondérante en termes d’atténuation, même pour des concentrations de l’ordre de 10-6. Cette source d’atténuation est maintenant bien maîtrisée grâce aux procédés de fabrication moderne (synthèse chimique en phase vapeur) qui contiennent les ions métalliques dans des concentrations n’excédant pas 10-9.
• la présence d’ions hydroxyles (OH-) constitue la principale source d’atténuation réductible (et par conséquent, d’efforts de la part des fabricants pour les éliminer).
Enfin, les fibres sont toujours utilisées par tronçons de longueur finie, raccordés entre eux. Chaque jonction peut provoquer une perte de raccordement.
Dans la pratique, toutes ces atténuations se combinent et produisent des pertes sur l’énergie transportée par l’onde guidée. Il est donc important de quantifier cet effet de façon simple afin de pouvoir qualifier et comparer les différentes fibres optiques.
On qualifie communément «l’atténuation d’une fibre» grâce à un nombre définissant la perte par unité de longueur.
Trois méthodes sont généralement utilisées pour mesurer cette atténuation :
• la méthode dite de « cutback », la plus précise mais destructive (une fois la puissance mesurée en sortie, la fibre est coupée proche de l’entrée sans modifier les conditions d’injection, puis la mesure est réitérée) ;
• la méthode de substitution non destructive mais moins précise (on compare l’atténuation d’un échantillon de fibre de référence à la fibre à tester : les conditions d’injection peuvent être légèrement différentes) ;
• la réflectométrie non destructive, utilisée en laboratoire ou sur le terrain : l’énergie rétrodiffusée en fonction du temps fournit le profil de l’atténuation.
Pour des applications telles que les télécommunications nécessitant des dizaines voire des centaines de kilomètres de fibre, il est primordial que l’atténuation soit la plus faible possible.
La dispersion
Celle-ci produit l’élargissement des impulsions lumineuses véhiculées par les fibres optiques.
Il y a dispersion quand les différentes composantes spectrales du signal se propagent dans la fibre à des vitesses différentes.
La dispersion est composée de dispersion chromatique Dchrom. matériau et du guide.
façon quadratique de la dispersion intermodale Dmod et de la Elle est due aux effets de l’existence de plusieurs modes.
La dispersion intermodale
Elle se produit dans les fibres multimodes. En effet, chaque mode a sa propre vitesse de propagation de groupe. L’écart entre modes augmente avec la distance parcourue. Cet élargissement des impulsions produit une interférence entre symboles. La dispersion limite aussi les débits (<100 Mbps sur une distance inférieure à 1kilomètre).
L’effet de cette dispersion est important pour les fibres à saut d’indice tandis qu’il est réduit pour celles à gradient d’indice et est nul pour les fibres monomodes.
La dispersion chromatique
L’élargissement d’impulsion dans la fibre monomode n’est cependant pas nul, car il subsiste la dispersion chromatique, qui crée un élargissementc au bout d’une longueur L de fibre.Le temps de propagation de groupe, c’est-à-dire le temps mis par un signal pour parcourir l’unité de longueur, dépend de la longueur d’onde λ. Dans le cas d’un signal issu d’une source émettant sur une raie de largeur δλ, ces temps de propagation vont s’étaler sur une certaine durée.
Le paramètre de dispersion chromatique est défini comme la dérivée du temps de propagation de groupe par rapport à la longueur d’onde, pour une longueur de fibre de 1 km. On le donne généralement en ps/(nm.km), les picosecondes correspondant à l’élargissement temporel, les nanomètres à la largeur spectrale et les kilomètres à la longueur de fibre. En fait, la dispersion chromatique est la somme d’un terme de matériau pur (dispersion matériau) et d’un terme dû au guidage de l’onde ( dispersion modale)
La dispersion chromatique d’une fibre entraîne donc différents temps de propagation et un élargissement temporel des impulsions émises si celles-ci ne sont pas parfaitement monochromatiques. Au bout d’une certaine distance, si cet étalement devient relativement important, un recouvrement générateur d’interférences entre symboles est possible. Cet élargissement τ se calcule ainsi : τ = Dchrom(ps/nm.km) * L(km) * ∆λ(nm) avec D le coefficient de dispersion chromatique de la fibre, L la longueur de la fibre, et ∆λ la largeur spectrale de la source. La dispersion chromatique est donc un facteur majeur de limitation des performances des systèmes de transmission sur fibre à haut débit. Le milieu des télécommunications utilise principalement des longueurs d’onde autour de 1,55µm en raison de sa faible atténuation dans cette plage spectrale. Aussi, plus les débits à transmettre seront élevés, plus le recouvrement peut se produire rapidement, et plus des techniques de compensation élaborées devront être mises en œuvre. Il y a principalement deux possibilités : utiliser des fibres ayant la dispersion chromatique modifiée quasiment nulle pour cette longueur d’onde ou ajouter à la première fibre ayant la dispersion chromatique positive une seconde fibre à dispersion négative. On parle de compensation de dispersion. La mise en série de ces fibres permet de compenser et d’annuler les déformations des impulsions dues aux dispersions chromatiques. C’est un procédé souvent usité dans les réseaux de télécommunications.
Les effets non linéaires
Définition
Les systèmes de télécommunications sur fibre sont conçus dans l’hypothèse d’une mission linéaire et les effets non-linéaires sont alors des effets parasites qui en dégradent.
L’effet Kerr
L’effet Kerr, en optique géométrique, est une extension des lois de la réfraction de la lumière lors de la propagation de cette lumière dans des milieux d’indice variable. L’indice de réfraction peut alors s’exprimer sous la forme d’une équation non linéaire, proportionnellement à la puissance optique : n = n0 + n2 avec n0 une constante et n2 une fonction quadratique de la puissance.
Cet effet prend une importance considérable dans l’industrie des télécommunications.
Une première conséquence de l’effet Kerr se traduit par un phénomène d’automodulation de phase. L’impulsion est affectée d’une modulation de phase parasite qui croît avec la distance. La modulation de phase, combinée à la dispersion chromatique, conduit à un élargissement temporel des signaux se propageant dans la fibre.
La combinaison des effets linéaires et non-linéaires joue un rôle essentiel. En effet, l’automodulation de phase se traduit par une modulation de fréquence parasite, avec augmentation (respectivement diminution) de la fréquence instantanée à l’avant (respectivement à l’arrière) de l’impulsion. Dans les conditions de dispersion normale.
(D > 0), la tête de l’impulsion se propage encore plus rapidement tandis que l’arrière se propage encore plus lentement. La dispersion chromatique et l’effet Kerr se conjuguent donc pour élargir l’impulsion. En revanche, dans les conditions de dispersion anormale (D < 0), l’avant de l’impulsion se trouve ralenti tandis que l’arrière est accéléré : les deux effets jouent en sens inverse et on peut imaginer que s’ils se compensent exactement, l’impulsion ne se déformera pas au cours de la propagation.
Les autres conséquences de l’effet Kerr sont visibles si plusieurs ondes se propagent dans la fibre. Alors, la non-linéarité induit une modulation de phase croisée (cross phase modulation), ainsi que des phénomènes connus sous le nom de mélange à trois ou quatre ondes, sources d’intermodulations entre les différents canaux d’un système de transmission utilisant plusieurs longueurs d’onde.
Les effets Raman et Brillouin
L’effet Raman est le plus connu des effets non-linéaires. Il s’agit d’une interaction photon-phonon, c’est-à-dire d’échange d’énergie entre l’onde optique et les vibrations du matériau. L’effet Brillouin est de même nature que la diffusion de Raman, mais l’interaction se fait avec des phonons acoustiques, c’est-à-dire avec les vibrations d’ensemble du matériau, se propageant à la vitesse des ondes acoustiques.
Ces effets sont sensibles dès que la puissance injectée dépasse un certain seuil. Une solution mise en œuvre pour les combattre consiste à moduler en amplitude à très basse fréquence le courant d’injection du laser par un signal sinusoïdal, ce qui provoque une modulation de fréquence du signal optique émis et élargit le spectre jusqu’à quelques GHz
Les avantages et inconvénients de la fibre optique
Les inconvénients
• Les courbures brusques sont à éviter lors de l’installation.
• Elle est plus difficile à installer et à maintenir. Seuls des techniciens qualifiés et expérimentés peuvent mettre en place un câblage en fibre optique.
• Le verre de la fibre optique est fragile.
• La connexion de deux fibres optiques requière un polissage délicat et un parallélisme parfait.
• Ces inconvénients tendent cependant à s’amoindrir avec le développement technologique.
Les avantages
• Le mode de transmission est le plus fiable et le plus sécurisé.
• La transmission de gros volumes de données à haut débit
• Le signal lumineux reste pur le long de la fibre optique et l’atténuation est faible par rapport aux fils de cuivre. Ceci permet de réduire le nombre de répéteurs-régénérateurs placés le long de la ligne de transmission ou, ce qui revient au même, d’augmenter fortement le pas de régénération.
• Une connexion frauduleuse sur la fibre, c’est-à-dire l’écoute ou l’interception des signaux lumineux circulant à l’intérieur d’une fibre optique est impossible. Le support est sécurisé.
• L’insensibilité aux parasites électriques et magnétiques car la fibre est un isolant qui ne conduit pas l’électricité. Cette qualité est essentielle dans des applications où le milieu est fortement perturbé (poste haute tension, milieux à haut risque d’explosion comme les mines, les pétroliers, milieu industriel, liaisons informatiques et matériel militaire, etc.)
• Il n’y a pas d’interférences, ni de rayonnement.
• La matière première nécessaire pour fabriquer des fibres est la silice ou le plastique (au-dessus de 0,8µm de longueur d’onde) ou le verre (pour les ondes visibles). Ce critère économique très important est à opposer aux difficultés d’approvisionnement du cuivre et à son coût.
• Le faible encombrement des fibres (poids de quelques grammes au kilomètre et un diamètre de l’ordre de 1/10 de mm) permet d’obtenir des câbles peu encombrants et contenant un grand nombre de fibres (fortes capacité). Ce facteur important conduit à une meilleure fiabilité des liaisons ainsi qu’à une réduction de leurs coûts.
Conclusion
La fibre possède des qualités non négligeables comme support de transmission de l’information qui lui ont permis de s’imposer dans les réseaux de télécommunications. Les besoins en débits importants se font de plus en plus croissants et seule la fibre optique apporte une solution durable à cette demande. Et plusieurs de ses défauts semblent pouvoir se corriger (la dispersion chromatique par une fibre à dispersion contraire, l’atténuation par un amplificateur optique, …).
COMMUNICATION PAR FIBRE OPTIQUE
Introduction
La transmission optique permet aujourd’hui d’atteindre une qualité très supérieure à celle des systèmes antérieurs, en particulier des faisceaux hertziens. En effet, la fonction d’un système de transmission optique est de transporter l’information, d’un point à un autre, sous forme optique, avec la meilleure qualité possible. Ce chapitre décortique ce type de transmission.
Transport d’information par voie optique
L’idée de la transmission d’informations par fibre optique est d’utiliser la lumière pour transporter des informations numériques. Ces informations sont codées initialement sous la forme d’un signal électrique binaire qui évolue temporellement à une certaine cadence, appelée fréquence d’information. La fréquence d’information d’un signal numérique binaire caractérise le nombre maximal de transitions entre ses deux états que peut observer le signal en une seconde. Elle est égale au débit binaire B, qui caractérise le nombre de bits transmis par ce signal en une seconde. Pour effectuer la conversion du signal électrique en signal optique, il suffit de moduler une onde porteuse optique à partir du signal électrique binaire comportant l’information numérique à transmettre. Cette modulation s’effectue selon un format de modulation choisi, c’est-à-dire selon une manière choisie pour coder optiquement l’information binaire en jouant sur l’amplitude et/ou la phase de l’onde porteuse. Un grand avantage de la porteuse optique par rapport à une porteuse radiofréquence est sa fréquence très élevée, de l’ordre de 190 THz, à comparer à celles des ondes radiofréquence qui n’excèdent pas les quelques GHz. Ainsi la fréquence d’information à laquelle est modulée une porteuse optique peut être naturellement beaucoup plus élevée que celle à laquelle peut être modulée une porteuse radio. La fréquence d’information d’une porteuse optique peut atteindre facilement plusieurs dizaines, voire dépasser la centaine de GHz. Les variations temporelles des caractéristiques du signal optique consécutives à sa modulation se traduisent par une certaine largeur de son spectre, dans le domaine fréquentiel. La Figure 2.1 montre l’évolution typique d’un signal optique modulé dans le domaine temporel, et la traduction dans le domaine fréquentiel de cette évolution.
Le motif élémentaire de la modulation d’un signal optique est appelé symbole. Dans le cas d’une modulation binaire simple, le signal optique comporte les symboles de deux types: un qui code le bit «1», et l’autre qui code le bit «0». Le temps alloué à chaque symbole, le temps-symbole, est alors égal au temps-bit, et la fréquence d’information du signal optique est égale à la fréquence d’information du signal électrique initial. Mais nous verrons que ce n’est pas toujours le cas, notamment si des formats de modulation multi-niveaux sont utilisées. Le débit du signal optique, qui caractérise le nombre de symboles modulés par seconde, peut alors être différent du débit binaire, il sera alors exprimé en baud. Ainsi, par exemple, si un signal binaire à 40 Gbps est modulé optiquement par le biais d’une modulation sur quatre niveaux, le signal optique ne transmettra que 20 Gsymboles/s. Son débit sera alors de 20 Gbaud, et sa fréquence d’information de 20 GHz.
Description des équipements dans une transmission optique
Émission et réception
L’émission et la réception se font par l’intermédiaire d’interfaces optoélectroniques d’émission et de réception suivis d’une régénération du signal numérique, avec récupération de l’horloge en ligne. Ces fonctions sont également présentes dans les répéteurs.
Transcodage
Le transcodage est nécessaire pour passer du code à la jonction au code en ligne. Cette opération permet la récupération du rythme quel que soit le message numérique, et élimine les composantes continues et trop basse fréquence. Elle permet la mesure du taux d’erreur moyen par comptage des manquements observés à la règle de codage (mais non la localisation et la correction.). Le transcodage en télécommunication optique est unipolaire à deux niveaux (de type tout ou rien). On utilise principalement :
• Le code biphase pour les transmissions de données :
1 est codé par 01
2 est codé par 10
• Le code CMI (Code Mark Inversion), jusqu’à 34 Mbits/s :
0 est codé par 10
1 est codé alternativement par 00 et 11
• Les codes de blocs binaires type nBmB au-delà :
Un bloc de n bits est traduit par un bloc de m bits. (les plus courants sont 3B4B, 5B6B, 7B8B).
Ces codes sont plus complexes, mais le débit en ligne est multiplié par m/n, au lieu de 2 en CMI.
Surveillance du bon fonctionnement de la liaison
Sont surveillés :
• La présence du signal en émission et en réception ;
• La présence de l’horloge en émission et en réception ;
• Le bon fonctionnement des interfaces optoélectroniques ;
• Les taux d’erreurs excessifs.
La télésurveillance
Elle se fait par :
• Des répéteurs par réception des messages qu’envoient leurs systèmes de surveillance, et commandes éventuelles d’une correction ;
• télé localisation (par bouclages successifs) d’une section de câbles en défaut ou coupée.
Synoptique d’un système de communication par fibre optique
Synoptique
Le synoptique d’un système de communication par fibre optique est montré sur la figure 2.2. On y distingue des émetteurs-récepteurs et un câble optique.
Au niveau des terminaux d’émission et de réception, on dispose de deux interfaces à chaque extrémité, la première est relative à l’électronique et au traitement du signal (numérique ou analogique, codage, etc.) et est comparable à celle réalisée pour les paires de cuivre classiques ; la seconde concerne l’optoélectronique.
À l’émission, le composant fonctionne de telle sorte que la puissance optique émise soit modulée par le signal électrique incident. L’émission lumineuse peut être spontanée ou stimulée suivant qu’on utilise respectivement une diode LED ou une diode laser. À la réception, le composant optoélectronique est une photodiode.
La puissance émise par une LED est faible ( 1mW) et seul un pourcentage faible de cette puissance est récupéré dans la fibre. Une diode laser permet une puissance à l’émission voisine de 5mW avec un bon rendement de couplage, voisin de 50%. Une bande passante de 100MHz est couverte par une LED, alors qu’une diode laser permet une bande supérieure à 800MHz. Ce qui explique la position privilégiée de la diode laser dans les télécommunications optiques.
Le câble optique contient généralement plusieurs fibres. La connexion des fibres englobe la jonction entre les longueurs successives de câble et le raccordement du câble aux émetteurs-récepteurs d’extrémité ou aux répéteurs. Cette connexion entraîne une atténuation du signal qu’on cherche à réduire le plus possible surtout sur longue distance. Le raccordement des fibres aux modules s’effectue directement en usine, l’utilisateur disposant d’une embase d’émission et de réception munie à chaque extrémité de connecteurs électrique et optique.
Le raccordement des fibres entre elles s’effectue à l’aide d’une connexion amovible. On utilise des connecteurs monofibres ou multifibres (câble comportant plusieurs fibres) comme on le fait de façon classique en électronique. Les pertes sont de l’ordre de 0,5 dB par raccordement. Voici alors le schéma de principe d’une ligne de transmission sur fibre optique :
L’idée, pour transmettre l’information sur fibre optique, reste basée sur les principes, employés lors des transmissions en bande de base. Dans notre cas, le canal de transmission sera réalisé à l’aide de fibre optique.
L’information sera codée (pour augmenter le gain de transmission), convertie en signal lumineux, puis modulée avec une source optique cohérente monochromatique (diode laser). Permettant de porter le signal à λ = 1,55 µm (fenêtre de transmission des systèmes actuels), bande spectrale où se trouve l’atténuation minimale des fibres optiques, qui sera de type monomodes, dont la principale caractéristique est d’avoir une atténuation d’environ 0,2 dB/km, bien inférieure aux autres type de fibre (gradient d’indice, multimode,…).
Propagé sur des distances, le plus souvent importantes (milliers de km), atténué et dispersé, le signal optique aura besoin d’être régénéré (R), remis en forme (2R) voir resynchronisé (3R), rôle que devront remplir les répéteurs placés tout au long de la ligne. Enfin l’information pourra être récupérée après conversion optoélectronique (photodiode), remise en forme, démodulée (filtre passe-bas) ou ramenée en bande de base, resynchronisée, puis décodée et corrigée (le taux d’erreur binaire accepté dans les systèmes actuels est un TEB<10-12 norme de l’UIT, Union International des Télécommunication).
L’émission
La figure 2.04 présente le schéma d’un module d’émission en modulation directe ou externe. On reconnaît les blocs fonctionnels principaux suivants :
• la tête optique (diode laser) avec son système de couplage à la ligne optique et le dissipateur,
• un circuit de contrôle et régulation des effets de température interne ou externe,
• un mélangeur ou modulateur (électronique pour la méthode directe ou optique pour la méthode externe),
• un circuit de conversion optoélectronique pour la méthode externe,
• une détection et signalisation de mauvais fonctionnement, génération d’alarme,
• l’information est préalablement codée.
Son rôle est de délivrer au support de transmission un signal optique sur lequel sont inscrites les données.
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Table des matières
INTRODUCTION GÉNÉRALE
CHAPITRE 1 NOTIONS DE BASE SUR LA FIBRE OPTIQUE
1.1 Introduction
1.2 La fibre optique, support de transmission moderne
1.3 Présentation générale de la fibre optique [5]
1.4 La propagation des ondes dans les fibres optiques
1.5 Caractéristiques générales des fibres optiques [5] [17]
1.5.1 Les différents types de fibres
1.5.2 L’ouverture numérique
1.5.3 L’atténuation
1.5.4 La dispersion
1.6 Les effets non linéaires [5] [17] [18]
1.6.1 Définition
1.6.2 L’effet Kerr
1.6.3 Les effets Raman et Brillouin
1.7 Les avantages et inconvénients de la fibre optique
1.7.1 Les inconvénients
1.7.2 Les avantages
1.8 Conclusion
CHAPITRE 2 COMMUNICATION PAR FIBRE OPTIQUE
2.1 Introduction
2.2 Transport d’information par voie optique [17] [18]
2.3 Description des équipements dans une transmission optique [16]
2.3.1 Émission et réception
2.3.2 Transcodage
2.3.3 Surveillance du bon fonctionnement de la liaison
2.3.4 La télésurveillance
2.4 Synoptique d’un système de communication par fibre optique [16]
2.4.1 Synoptique
2.4.2 L’émission [16]
2.4.3 Les tronçons de fibre optique
2.4.4 Le raccordement des fibres optiques [17]
2.4.5 Réception
2.5 Fenêtres de transmission
2.6 Le multiplexage en longueur d’onde
2.7 Les différents types de systèmes de transmission optique [3]
2.7.1 Les systèmes longue distance terrestres
2.7.2 Les systèmes très longues distance sous-marins
2.7.3 Les autres systèmes (plus courts)
2.8 Conclusion
CHAPITRE 3 LES RÉSEAUX FDDI
3.1 Introduction
3.2 Pourquoi FDDI [1] [2] [11]
3.3 Présentation générale du réseau FDDI [11] [14]
3.4 La technologie des réseaux FDDI [11]
3.4.1 Architecture protocolaire
3.4.2 La topologie
3.4.3 Les produits FDDI
3.4.4 Codage des données
3.4.5 Fonctionnement [13]
3.5 Conclusion
CHAPITRE 4 CAS D’UNE TRANSMISSION DE SÉQUENCES D’IMAGE OU VIDÉOS DANS LE RÉSEAU FDDI
4.1 Introduction
4.2 L’image [13]
4.2.1 Les contraintes temporelles
4.2.2 La transmission
4.2.3 Le groupage et l’éclatement
4.3 FDDI [14]
4.3.1 Rappel
4.3.2 La négociation du TTRT
4.3.3 Le TRT et le THT
4.3.4 La bande passante utilisable
4.4 Évaluation
4.5 Conclusion
CHAPITRE 5 SIMULATION
5.1 Introduction
5.2 Présentation du logiciel de simulation : Matlab
5.3 Présentation de la simulation
5.3.1 Présentation générale des fenêtres
5.3.2 Les paramètres d’entrée
5.4 Visualisation et interprétation des résultats
5.4.1 Visualisation des résultats
5.4.2 Interprétation
5.5 Conclusion
CONCLUSION GÉNÉRALE
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