Contexte
Les centres de santé sont à la charnière entre les communautés et le secteur du développement. Ils forment la structure de santé la plus nombreuse et la mieux répartie. C’est donc d’eux que dépend le succès ou l’échec de l’action entrepris pour aider la population à améliorer son état de santé. Ils ont été conçus pour assurer des prestations intégrées et complètes : services de traitement, de prévention et de promotion de la santé, et réadaptation au niveau de la communauté. Ils sont également responsables du développement sanitaire dans leurs zones de dessertes respectives par le biais d’activités communautaires et d’approches novatrices.
Selon la densité de la population, la topographie et l’infrastructure locale la zone desservie par un centre de santé correspond à une commune même au plus. En moyenne, chacune d’entre elles dessert plusieurs habitants. Les centres de santé sont placés sous l’autorité des instances administratives du district et du bureau de santé de leur district Elles assent également par l’intermédiaire des diverses structures qui leur sont sur données cénures secondaires postes de sages-femmes qualifiées dans les villages, et unités des services à base communautaire. Ce système de centre de santé est relié à l’organe «action communautaire villageoise pour appuyer les activités de développement communautaire dans les villages.
Des composantes psychosociales intervenant généralement dans les problèmes de santé, la prise en charge de chaque individu doit donc obéir à une démarche globale tenant compte de toutes les formes d’appui que peuvent apporter la famille et la communauté. C’est pourquoi le personnel infirmier et les médecins, tout comme d’autres intervenants spécialisés, assistants sociaux, agents communautaires, éducateurs, travaillent en équipes multidisciplinaires ayant des objectifs communs. Le centre local de service sanitaire s’efforce d’intégrer les activités de soins de prévention et de développement communautaire.
Assise scientifique des approches du social dans l’organisation des structures médicales
L’étude d’une agglomération rurale, dans tous les pays, montre des équilibres plus subtils qu’on ne l’aurait tout d’abord pensé : des proportions entre l’étendue des terres arables, des forêts, des pâturages, entre les groupes d’êtres vivants à qui le terroir fournit leur subsistance. Cette étude, revenant des faits objectifs aux faits humains qui leur sont liés, découvre aussi que les équilibres matériels, sans être expressément et rationnellement voulus par les hommes ne sont pas aveuglément et mécaniquement obtenus, ils relèvent d’une conscience, difficile à saisir et plus encore à défini;, curieux mélange de prudence, d’initiative, de méfiance, de crédulité de routine : «la sagesse paysanne ». L’analyse découvre enfin des fissures dans cet ordre, des incertitudes dans cette « sagesse », des déséquilibres plus ou moins durables, dus à des causes plus ou moins profondes c’est-à-dire enfin des problèmes, des besoins des tendances, des conflits, des adaptations réussies ou manquées … .
Rapport culturel de tradition et modernité à Ambohijanaka
Dans le cadre de la vie traditionnelle représentée par la majorité paysanne à Ambohijanaka les rôles sont peu nombreux, parfaitement définis et celui qui croit pouvoir s’en écarter est impitoyablement sanctionné par son groupe. Mais en face, la complexité toujours plus grande de société industrielle entraîne un élargissement des possibilités offertes aux hommes d’adopter des modes de vie et des comportements différents. Les mécanismes d’exclusion sont devenus plus subtils mais les comportements déviants font l’objet d’une répression s’ils dérogent aux valeurs du moment. Des valeurs, autrefois admises communément, sont contestées par de larges fractions de la population. A Ambohijanaka, la complexité de l’organisation sociale correspond une division de plus en plus grande de la société. Les groupes d’âges répartissent, les catégories socioprofessionnelles se repartissent inégalement sur le territoire, la division en classes sociales ou strates dévient en fait d’actualité.
En fait, vis-à-vis aux contraintes qui englobent la population d’Ambohijanaka, nous pouvons en déduire et plutôt à connaître les raisons du maintient de la coopération entre les hommes en dépit des coûts sociaux et psychologiques qu’ils doivent supporter du fait de l’existence de ces relations sociales. Freud notait: « que les deux tendances, l’une visant au bonheur personnel, l’autre à l’union à d’autres êtres humains, doivent se combattre en chaque individu, de même les deux processus du développement individuel et du développement de la civilisation doivent forcément antagonistes » (S. Freud, 1971). Pour réduire ces antagonismes entre l’individu et la société, des mécanismes existent entre les dominations d’entre eux.
Dualisme culturel à Ambohijanaka
Dans cette localité, il existe deux mentalités différentes opposées à travers de la conservation de tradition et la pratique de la vie moderne. Ces deux façons de vivre social sont très visibles dans la pratique de la vie quotidienne à Ambohijanaka, de même que dans la pratique de soins e cas de maladie. Dans cette perception nous ne cherchons pas avant tout à opposer ou à reprocher la mentalité traditionnelle et la mentalité moderne, elle n’est plus tentée par la projection dans le domaine des sciences humaines. On ne se demande plus s’il y a unité ou dualité de la nature humaine, pour la bonne raison qu’on peut aussi bien soutenir la thèse d’un pluralisme plus vaste.
En effet la population d’Ambohijanaka est très divers, et s’il est permis de la rassembler dans notre étude, du moins d’une raison pour la considérer comme étant tous les représentants d’un même type de pensée, pas plus d’ailleurs que la civilisation moderne ne se laisse appréhender comme l’expression d’une mentalité unique. Lévy Bruhl lui-même avait fini par se rendre compte, devant les critiques soulevées par sa théorie : « il y u des mentalités différentes, les plus opposées étant celle des primitifs et celle de civilisés » (L. Bruhl, 1931) que le dualisme traditionnel/moderne dont il dont il était parti devrait être révisé. D’autre part, quand on veut signaler la différence entre le mode de vie traditionnelle et moderne, on est naturellement porté à retenir ce qui les distingue et à laisser de côté ce qui leur est commun.
Structure et repartions de statut et de rôle à Anibohijanaka
A partir de multiplication des activités professionnelles à Ambohijanaka ; nous pouvons constater que dans cet endroit, la structure sociale est représentée par la cohérence du système de rôle et de statut. Ces sont des bons fonctionnements de société mais moyen de domination aussi. Le statut indique la place occupée dans un ensemble de relation sociale, le rôle peut être considéré comme l’aspect actif et dynamique du statut. Le rôle renvoie au comportement attendu par les autres, alors que le statut précise la position sociale qu’à un individu dans un groupe. A Ambohijanaka société composée de vie traditionnelle et moderne, le nombre de statut est important ; cette situation fait restreindre la quantité des rôles disponibles, mais surtout un rôle est défini pour l’ensemble de société.
La diversité des statuts au sein de cette localité entraîne un éclatement de la société en de multiples sous groupes qui entrent en conflits de lutte de classes et de domination. L’ensemble des individus liés par une communauté de cette situation, des intérêts ou par le partage de valeurs et de sentiment constitue une classe dominante et classe dominée, pour celui qui est membre de cette collectivité, il est dans le groupe d’appartenance de classe bourgeoise. Cette notion peut recouvrir une catégorie socioprofessionnelle : les ouvriers agricole, une classe sociale les couches moyennes, ou toute autre ensemble de population auquel l’individu peut être rattaché.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
A- Contexte
B- Choix du thème et du terrain
C- Problématique
D- Hypothèses
E- Objectifs
Première partie : Assise scientifique des approches du social dans l’organisation des structures médicales
CHAPITRE 1: APPROCHE METHODOLOGIQUE DE RECHERCHE ET CADRE CONCEPTUEL
1-1 Méthodologie de recherche
1-1-1 Etablissement du cadre de recherche
1-1-2 Méthodologie d’enquête
1-1-4-a Méthode des strates
1-1-4-b Méthode des quotas
1-1-5 Documentation et bibliographie
1-1-6 Les problèmes rencontrés durant l’investigation sur terrain
1-2-Cadre conceptuel
1-2-1 Rapport culturel de tradition et modernité à Ambohijanaka
1-2-2 Dualisme culturel à Ambohijanaka
1-2-3 Structure et repartions de statut et de rôle à Anibohijanaka
1-2-4 Culture et socialisation
1-2-5 Conceptualisation du schéma vertical et horizontal
1-2-5-a Concept d’un schéma vertical
1-2-5-b Concept d’un schéma horizontal
CHAPITRE 2: AMBOHIJANAKS4 COMME SITE D’OBSERVATIONS
2-l Présentation marxiste de la vie sociale
2-1-1 Observation du problème social
2-1-2 Force productive et rapport de production
2-1-3 Inspiration sur la lutte des classes pour connaître la réalité
2-1-4 Stratification des classes dans la réalité d’Ambohijanaka
2-1-5 Classes sociales et catégories socioprofessionnelles
2-2 La théorie de dynamique du « dedans » et du « dehors»
2-3 Approche théorique de l’organisation
2-3-1 Selon George C.HOMANS (1959)
2-3-2 La bureaucratie
2-3-3 Le travail bureaucratique
2-3-4 Le pouvoir et la hiérarchie dans l’organisation
Deuxième partie : Caractéristiques et organisation sanitaire à Ambohijanaka
CHAPITRE 3: ACTIVITES SOCIALES ET STRUCTURES SANITAIRES
3-l Infrastructures sociales et sanitaires dans la commune
3-1-1 Présentation de l’infrastructure sanitaire
3-1-2 Infrastructure scolaire
3-1-3 Réseaux hydro agricoles et adduction d’eau
3-1-4 Les entreprises de services dans la commune
3-1-5 Les activités confessionnelles, culturelles et loisirs
3-1-6 Urbanisme et activité économique
3-2 Population et activité de subsistances à Ambohijanaka
3-2-1 Structure de la population et ressources humaines
3-2-2 Répartition sectorielle de la population active
3-2-3 Ressources naturelles
3-2-4 Ressources économiques
3-2-4-a -Agriculture
3-2-4-b Riziculture
3-2-4-c Autres cultures
3-2-4-d Elevage
3-2-5 Ressource naturelle
3-2-5-a Forêt
3-2-5-b Pêche
3-2-5-c Industrie, artisanat et commerce
3-2-6 Le tourisme
3-3-Comptabilité du budget familial (une famille par échantillonnage)
3-3-1 -Ménage pauvre
3-3-2- Ménage moyen
3-3-3-Ménage riche
CONCLUSION GENERALE