Syndrome dysexécutif

Syndrome dysexécutif

Fonctions exécutives

Les FE constituent les fonctions cognitives les plus élaborées. Elles peuvent être envisagées comme des fonctions transversales, qui administrent, supervisent et sont hiérarchiquement supérieures aux autres fonctions cognitives. Ces fonctions opèrent dans les situations non routinières, nécessitant une articulation des actions ou des pensées dirigées vers un but finalisé (Lechevalier et al, 2008). Le terme de fonctions exécutives apparaît pour la première fois dans un article de Lezak en 1982. Il définissait alors ces fonctions comme la capacité à formuler des buts, planifier et réaliser efficacement des plans. Les progrès réalisés en neuropsychologie depuis la découverte des FE, ont permis une meilleure compréhension du fonctionnement exécutif et frontal. Cependant, les travaux réalisés dans le domaine des FE conduisent à des approches théoriques spécifiques et cloisonnées, ce qui pose de nombreux problèmes conceptuels, théoriques et méthodologiques (Goderfoy et al., 2008). À ce jour, les chercheurs ne sont pas encore parvenus à un consensus théorique intégrant les théories existantes dans une vision plus unifiée du fonctionnement exécutif et de ses troubles. De ce fait, nous développerons plus particulièrement le modèle du GREFEX (Groupe de Réflexion sur l’Évaluation des Fonctions Exécutive) en raison de ses critères diagnostiques du syndrome dysexécutif, semblant les plus appropriés à l’étude. I. 1.2. Le modèle du GREFEX Le Groupe de Réflexion sur l’Évaluation des Fonctions EXécutives (GREFEX ; Azouvi et al., 2001) propose d’identifier les différentes activités cognitives regroupées sous le terme de FE. Les auteurs distinguent , l’inhibition (suppression délibérée des réponses dominantes ou automatiques), la flexibilité conceptuelle (passer d’un type de traitement de l’information à un autre de manière fluide et rapide), la génération d’informations, la planification et l’organisation d’une action (capacité à utiliser des stratégies efficaces), la déduction et l’identification de règles ainsi que la division de l’attention. Le GREFEX a également proposé une classification des principaux troubles dysexécutifs, divisés en deux composantes distinctes : le syndrome dysexécutif cognitif et le syndrome dysexécutif comportemental.

Syndrome dysexécutif

Selon le GREFEX (2008), le syndrome dysexécutif comportemental comprend des troubles tels que l’hypoactivité, caractérisée par une réduction des activités, associée généralement à l’aboulie (réduction des mouvements et du langage, lenteur des réactions et difficultés à maintenir l’activité en cours) et/ou une apathie (réduction de la motivation et désintérêt) ainsi qu’une aspontanéité (lenteur d’initiation des mouvements avec tendance à l’immobilité). À l’inverse, on peut aussi observer une hyperactivité qui sera caractérisée par une augmentation globale du comportement, des persévérations et des comportements stéréotypés (tendance à maintenir ou répéter le même type d’acte), une désinhibition comportementale (comportement social inapproprié) ainsi qu’un syndrome de dépendance environnementale (perte de l’autonomie du patient face au monde extérieur). L’anosognosie (méconnaissance de la maladie par le patient) ou l’anosodiaphorie (indifférence du patient face à la maladie) peuvent aussi faire partie du syndrome dysexécutif comportemental. I. 2. 2. Syndrome dysexécutif cognitif La classification du GREFEX (GREFEX, 2008) définit le syndrome dysexécutif cognitif par des troubles d’initiation de l’action pouvant se traduire par des difficultés à initier spontanément et sur consigne des actions simples mais aussi d’inhibition de réponses (patients distractibles, impulsifs ou désinhibés). Les troubles de division de l’attention (difficultés à effectuer deux actions simultanément), de génération d’informations mais aussi des processus impliqués dans la résolution de problèmes comme la déduction, le maintien et la commutation de règles font également partie du syndrome dysexécutif cognitif. Enfin, la présence de troubles de la mémoire épisodique dans le syndrome dysexécutif a été établie par les auteurs (2008). I. 3. Évaluation du syndrome dysexécutif I. 3.1. Différentes épreuves L’évaluation des FE au moyen d’épreuves standardisées joue un rôle fondamental dans le diagnostic de certaines pathologies. Dans un second temps, l’évaluation va également permettre de comprendre le déficit cognitif spécifique et ses répercussions dans la vie quotidienne du patient. Le syndrome dysexécutif cognitif sera exploré généralement par des tests neuropsychologiques tels que le Trail Making Test (Reitan, 1944) qui évalue principalement la flexibilité ou bien encore le test de Stroop (Stroop, 1935) pour évaluer les capacités d’inhibition. Dans le cadre de l’évaluation du syndrome dysexécutif comportemental, on utilisera, de préférence, des questionnaires comportementaux tels que l’ISDC (Inventaire du Syndrome Dysexécutif Comportemental) contenu dans la batterie de tests du GREFEX, permettant d’inventorier de manière précise les difficultés comportementales dans la vie quotidienne. Le questionnaire de la BRIEF-A (Behavioral Rating Inventory of Executive Function – Adult version) va permettre, lui aussi, d’évaluer les FE dans le contexte de vie quotidienne. I. 3.2. La Behavioral Rating Inventory of Executive Function – Adult version L’inventaire d’évaluation comportementale des fonctions exécutives, version Adulte ou BRIEF-A est un questionnaire paru en 2005, développé par R. M. Roth, P. K. Isquish & G. A. Gioia. L’adaptation française a été réalisée en 2015 par A. Roy, J. Besnard, C. Lancelot, D. Le Gall et N. Fournet. La BRIEF-A est un questionnaire destiné à évaluer les FE chez les adultes âgés de 18 à 93 ans. C’est une évaluation s’inscrivant dans une perspective écologique, permettant de rapporter le fonctionnement exécutif du sujet dans la vie quotidienne. Le questionnaire n’est pas orienté vers une maladie ou un trouble particulier, mais mesure dans la vie quotidienne s’il existe un dysfonctionnement dans un domaine des FE. La BRIEF-A comprend deux questionnaires, un questionnaire auto-évaluatif rempli par le sujet ainsi qu’un questionnaire hétéro-évaluatif auquel un de ses proches pourra répondre. L’auto-évaluation va permettre de comprendre le point de vue du patient à l’égard de ses propres difficultés et de déterminer le degré de conscience du sujet sur ses troubles.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE THÉORIQUE
I. Fonctions exécutives
I. 1. Généralités
I. 1. 1. Définition
I. 1.2. Le modèle du GREFEX
I. 1.3. Localisations cérébrales
I. 2. Syndrome dysexécutif
I. 2.1. Syndrome dysexécutif comportemental
I. 2. 2. Syndrome dysexécutif cognitif
I. 3. Évaluation du syndrome dysexécutif
I. 3.1. Différentes épreuves
I. 3.2. La Behavioral Rating Inventory of Executive Function – Adult version
I. 4. Fonctions exécutives et dépression
I. 4.1. Définition
I. 4.2. Syndrome dysexécutif et dépression
I. 4.3 Relations entre indices de la BRIEF-A et dépression
I. 4.4. Prise en charge
II. Maladie d’Alzheimer
II. 1. Généralités
II. 2. Diagnostic et prise en charge
II. 2.1. Critères de diagnostic
II. 2.2 Prise en charge
II. 3. Dépression et maladie d’Alzheimer
II. 3.1. La question du diagnostic et incidence de la dépression dans la MA
II. 3.2. Dépression, facteur de risques de la maladie d’Alzheimer
II. 4. Syndrome dysexécutif et maladie d’Alzheimer
II. 4.1. Incidence du syndrome dysexécutif dans la maladie d’Alzheimer
II. 4.2. BRIEF-A et maladie d’Alzheimer
II. 5. Syndrome dysexécutif et dépression dans la maladie d’Alzheimer
II. 5.1. Syndrome dysexécutif et dépression : quels impacts dans la maladie d’Alzheimer
II. 5.2. Syndrome dysexécutif, dépression et conscience des troubles
II. 5. 3 Dépression, maladie d’Alzheimer et BRIEF-A
MÉTHODOLOGIE
I. Problématique et hypothèses
II. Participants
III. Matériel
III. 1. BRIEF-A
III. 2. L’échelle de dépression gériatrique
III. 3. Le Mini-mental State Evaluation (MMSE
IV. Procédure
V. Résultats
V. 1. Comparaison des auto- et hétéro-évaluations de la BRIEF-A chez les patients MA et les sujets contrôles..18
V. 2. Comparaison des auto-évaluations de la BRIEF-A chez les patients MA et les sujets contrôles avec
dépression et sans dépression
I. 2. Études des corrélations entre échelle de dépression gériatrique et BRIEF-A
DISCUSSION
I. 1. Interprétation des résultats
I. 2. Limites de l’étude
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

 

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