Syndrome d’immobilisation
Le syndrome d’immobilisation se définit selon Hébert et Roy « comme l’ensemble des symptômes physiques, physiologiques et métaboliques résultant de la décompensation de l’équilibre précaire du vieillard, par le seul fait de l’interruption ou de la diminution des activités quotidiennes habituelles. » (2007, cité dans Lepage, & Ouimet, 2008, p. 9). Bourque, Kergoat & Boyer ajoutent que : « le syndrome d’immobilisation découle des conséquences de l’alitement ou de la réduction des mouvements et de la mobilité. » (2012, p. 2).
Les causes peuvent être multiples. L’une d’elles peut être l’alitement abusif, que ce soit à l’hôpital ou à domicile (Collège des Enseignants, 2000). En milieu hospitalier, il est souvent question d’une structure inadaptée ou d’équipements empêchant le patient de se mouvoir de manière indépendante et sûre (Boltz, Resnick, Capezuti, Shuluk, & Secic, 2012) ainsi que de « l’attitude des soignants » (Lapage & Ouimet, 2008, p. 10). A domicile, ce sont principalement les proches qui incitent la personne âgée à rester au lit, par peur d’un accident (Université Médicale Virtuelle Francophone, 2009). Les autres causes possibles relèvent principalement de problèmes de santé qui obligent le patient à réduire ses activités. Les circonstances qui demandent un alitement sont peu nombreuses : fracture, thrombose veineuse profonde, coma ou trouble important de la vigilance, hémiplégie, fièvre, hypotension, décompensation cardiaque et respiratoire aiguë (Collège des Enseigants, 2000). En tant que professionnel de la santé, il faut être très vigilant. En effet, des études ont démontré que le déclin fonctionnel, suite à un alitement, peut survenir après quelques heures seulement.
Le syndrome d’immobilisation touche différents systèmes du corps humain et ses conséquences peuvent donc être multiples. Les systèmes suivants peuvent être être altérés : « respiratoire, digestif, neuro-musculo-squelettique, cognitif, cardiovasculaire, urinaire, métabolique » (Lepage &, Ouimet, 2008, p.10) ainsi que des problèmes d’escarre et de thrombose (Lepage &, Ouimet, 2008).
En effet, si la personne âgée est stimulée à se mouvoir il y a moins de risque de complications, ce qui veut dire que l’hospitalisation sera moins longue (Collège des Enseignants, 2000). Cela évite également une réhospitalisation ou encore un éventuel placement dans un établissement médico-social (EMS)
Fragilité
Le concept de fragilité est apparu récemment dans le domaine médical. Selon Santos-Eggimann et David (2013) et Revue médicale Suisse (2014), ce n’est qu’à partir de la dernière partie du XXème siècle que ce concept s’est développé en Amérique du Nord puis est arrivé plus tard dans les pays francophones européens.
En lien avec le vieillissement de la population, les comorbidités ou encore les déficits fonctionnels influençant la santé des personnes âgés ont déjà soulevé des réflexions à la fin du XXème siècle mais ce n’est que plus tard que les experts ont tenu compte du concept de fragilité dans leur prise en charge (Santos-Eggimann et David, 2013). L’étude de ce concept revêt des intérêts à plusieurs niveaux. Tout d’abord pour le patient, il s’agit de définir « des filières de soins adaptées et des programmes de prévention » (Revue médicale Suisse, 2014), « en reconnaissant et en enseignant les caractéristiques de la gériatrie » (Revue médicale Suisse, 2014) pour les professionnels et pour terminer « en individualisant un groupe de malades plus homogène » (Revue médicale Suisse, 2014) pour le domaine de la recherche.
De plus, la fragilité est un indicateur d’une évolution défavorable lors d’une hospitalisation. Prévenir cette fagilité est alors primordiale à un niveau individuel et collectif afin de favoriser la qualité de vie et de diminuer le déclin fonctionnel pour cette population âgée à risque (Santos-Eggimann et David, 2013). De plus, « l’incapacité […] du sujet n’est pas installée, mais peut survenir à l’occasion d’une pathologie aiguë ou d’événements extérieurs, même minimes » (Revue médicale Suisse, 2014). En outre, la fragilité est souvent liée au vieillissement. Il est cependant important de distinguer plusieurs types de vieillissement et de ne pas considérer la personne âgée comme fragile par définition (Revue médicale Suisse, 2014). Les chercheurs savent que le vieillissement peut évoluer de trois façons différentes qui sont le vieillissement réussi, le vieillissement habituel et le vieillissement pathologique. Le concept de fragilité se situerait entre le vieillissement habituel et pathologique et pourrait être nommé « vieillissement intermédiaire » (Revue médicale Suisse, 2014).
La fragilité peut se définir par « une réduction des réserves physiologiques et d’un amenuisement de l’efficacité des systèmes assurant l’homéostasie du milieu intérieur, limitant ainsi les capacités d’adaptation au stress ou au changement d’environnement » (John Libbey Eurotext, 2016). Bien qu’il n’y ait pas une seule définition de ce concept, les termes ci-dessus sont repris dans la plupart des autres définitions. Il est important de préciser que le syndrome de fragilité est en lien avec les modifications physiologiques de l’âge mais pas avec une ou plusieurs pathologies spécifiques (Revue médicale Suisse, 2014).
Dépendance
En 1979, le mot « dépendance » est définit selon Arreckx comme « tout vieillard qui, victime d’atteinte à l’intégrité de ses données physiques et psychiques, se trouve dans l’impossibilité de s’assumer pleinement, et, par là-même, doit avoir recours à une tierce personne, pour accomplir les actes ordinaires de la vie » (cité dans Meire, &, Neirynck, 1999, p.59).
Sachant que le terme de dépendance peut être utilisé dans plusieurs domaines, comme celui de la psychiatrie/addictologie par exemple, on préférera parler de perte d’indépendance fonctionnelle afin d’éviter toute ambivalence (Collège National des Enseignent en Gériatrie, 2010). La dépendance ou perte d’indépendance fonctionnelle peut se définir par “l’impossibilité partielle ou totale pour une personne d’effectuer, sans aide humaine, les activités de la vie quotidienne, qu’elles soient physiques, psychiques ou sociales” (Collège National des enseignent en Gériatre, 2010, p. 200).
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Table des matières
Introduction
Problématique
Syndrome d’immobilisation
Question de recherche
Objectifs
Cadre théorique
Concepts
Fragilité
Dépendance
Interdisciplinarité
Méthode
Devis
Bases de donnée
Critères d’inclusion et d’exclusion
Stratégies de recherche
Etape d’analyses
Résultats
Présentation générale des articles
Présentation des résultats
Mobilisation
Prévention par la nutrition
Évaluation du déclin fonctionnel
Éducation des soignants
Discussion
Interprétation des résultats
Mobilisation
Prévention par la nutrition
Évaluation du déclin fonctionnel
Éducation des soignants
Réponse à la question de recherche
Forces et limitations de la revue de littérature
Conséquences et implications pour la pratique infirmière
Conclusion
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