Syndrome d’encéphalopathie convulsivante lié à Pleurocybella porrigens 

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Les critères d’identification

Petit rappel de nomenclature

Suivant les règles de nomenclature botanique créées par Linné, le nom scientifique d’un champignon est un binôme latin composé d’un nom de genre avec une initiale en majuscule et d’une épithète spécifique avec une initiale en minuscule, binôme auquel on peut ajouter une épithète de variété et/ou de forme (5). Nous retrouverons à la suite de ce nom scientifique, en petit caractère, un ou plusieurs noms propres. Ce sont les noms des auteurs qui ont décrit et nommé l’espèce pour la première fois ou des mycologues ayant modifiés plus tard l’espèce déjà décrite par un autre auteur. Prenons un exemple de la girolle Cantharellus cibarius Fr : Cantharellus est le nom de genre et cibarius l’épithèthe spécifique. Fr représente l’abréviation d’Elias Magnus Fries, premier mycologue à avoir nommé en latin la girolle.
Lorsqu’une espèce de champignon présente une petite variation nous pouvons retrouver à la suite de l’adjectif spécifique un « f » signifiant forme, « var » pour variété ou « subsp » pour sous espèce. Par exemple le bolet ramoneur Leccinum varicolor Walting a un chapeau brun à noir décoloré. Cependant il existe une variété de ce bolet avec un chapeau non décoloré appelé Leccinum variicolor var BertauxII Lan & Est.
Nous pouvons aussi remarquer dans certain cas des parenthèses entre le nom l’épithète spécifique et le nom de l’auteur indiquant que le nom a fait l’objet d’une nouvelle combinaison. Le Bolet jaune Suillus luteus (L : Fr) Roussel a été à l’origine décrit et nommé par le Linné mais il a subi une nouvelle combinaison faite par le mycologue Roussel. Les « : » indiquent que le nom est sanctionné c’est-à-dire que l’appellation est retenue définitivement. Au cours de l’histoire les bolets ont eu de nombreux noms différents à des moments où l’accès à la littérature mycologique était difficile. Pour assurer la stabilité des noms latins le Code international a établi que tous les noms acceptés dans les ouvrages de Elias Magnus Fries et Christian Henrick Persoon sont préservés de l’antériorité (1) : c’est-à-dire que les noms sont sanctionnés et donc retenus une bonne fois pour toutes.
Les champignons les plus communs et connus ont des noms vernaculaires : truffe, girolle, cèpe. Mais ils sont beaucoup moins précis que le nom latin : un nom commun peut représenter plusieurs espèces différentes. Donc même s’ils sont d’utilisation et de compréhension plus facile pour les non-connaisseurs, le binôme latin reste le plus précis et le plus fiable pour ne pas faire de confusion.

Les données écologiques

Les champignons sont caractérisés par plusieurs critères écologiques (1):
• La période de récolte : elle se situe au printemps ou, pour la plupart, en automne mais à cause du réchauffement climatique ce critère n’est pas considéré comme très stable. En effet la croissance des macromycètes étant dépendante du degré d’humidité elle est très variable selon les conditions climatiques notamment en fonction de la pluviométrie.
• Le lieu de récolte : dans ce cas-là c’est un critère très important même s’il est parfois difficile pour les patients de décrire exactement le lieu où ils ont trouvé leurs différents champignons. Il faut noter le type de végétation (garrigue, foret, jardin, près …), les espèces végétales associées (sapin, pin, noisetier…), le types de sol (calcaire, acide), le climat et l’altitude.
• Support particulier : bois mort ou vivant (Formitopsis pinicola), feuilles (Marasmius sp), fumiers, autres champignons, excréments (Psilocybe semi-lanceata).
• Types de croissances : nous pouvons avoir des champignons avec une croissance isolée (Russula sp), en groupe (Cantharellus cibarius) ou en touffe (Armillaria mellea).

Caractères organoleptiques

Les deux caractères que nous allons décrire sont souvent peu ou pas utilisés par les débutants mais ils sont importants pour caractériser un champignon. La définition d’un champignon par les caractéristiques olfactives et gustatives relève d’un véritable art dont l’apprentissage est difficile.

Odeur

L’odeur d’un champignon peut être forte et caractéristique sous le chapeau (au niveau des lames) ou à la base du pied. Cependant il faut être assez rapide car cette odeur disparait très vite. Pour les espèces où le parfum est plus difficile à déterminer nous pouvons pour libérer ou concentrer cette odeur : froisser les lames, frotter la chair, ou placer les petites espèces dans un récipient fermé puis les sentir à l’ouverture du couvercle après quelques heures (6).
Notre odorat n’étant pas assez développé, nous avons du mal à discerner les nuances de l’odeur des différents macromycètes. Donc notre cerveau préfère agir par association à une odeur familière. Ainsi nous retrouvons des champignons avec des senteurs plus ou moins variées voire étonnantes : anisé (Clitocybe anisé), soufré (Tricholome soufré), iodoforme (Agaric jaunissant), pomme, abricot et mirabelle (Cantharellus cibarius), amande amère, lait en poudre (Hygrophorus penarius) poulailler, farine fraiche, vireuse (bolets de satan), gant de toilette mouillé, spermatique…
Bien que l’interprétation des odeurs soit sans doute plus difficile et plus subjective que celle des saveurs, il est important, même si on débute, d’apprendre au moins à classer les champignons avec ou sans odeurs.

Saveur

Elle est très utilisée pour identifier les différentes espèces de Russules dont la saveur varie de douce à piquante (1). Pour effectuer cette étude il faut couper un petit morceau de champignon et ensuite soit le placer sur le bout de la langue soit le mâcher un peu. Il est impératif de recracher la section une fois le test terminé, il ne faut pas le manger car même une petite quantité de macromycète peut être très délétère. Pour certaines amanites un chapeau suffit à tuer une personne.
Un certain nombre d’adjectif peut décrire cette saveur : acre (irritante et brulantes), âpre (tricholome acerbe), amère (Boletus calopus), insipide, nauséeuse, farineuse, douce (russules comestibles) …

Les critères morphologiques macroscopiques

Les critères généraux

Le carpophore ou sporophore est extrêmement variable en fonction du milieu, de la luminosité, de la chaleur. Nous pouvons avoir des formes, couleurs et tailles variables selon les récoltes. Plusieurs récoltes peuvent être nécessaires pour se familiariser avec une espèce et apprendre à la reconnaitre sous ses aspects multiples.

L’hyménium

Comme nous l’avons vu précédemment l’hyménophore, partie fertile du sporophore, est tapissé par une fine couche de cellules, l’hyménium, qui va produire les spores. Il porte en fonction des groupes les basides ou les asques. Comme nous l’avons vu chez 90% des macromycètes l’hyménium est externe et protégé par un chapeau. Il peut cependant être externe non protégé, comme chez les chanterelles (Figure 20), ou interne, comme chez les champignons à forme globuleuse (Figure 21).
En ce qui concerne les champignons à hyménium externe nous retrouvons plusieurs types d’hyménophores différents (Figure 22) :
➔ Hyménophore à lames.
➔ Hyménophore à aiguillons.
➔ Hyménophore en tubes.
➔ Hyménophore en plis ou à surface lisse.

Le pied

Tous les champignons ne possèdent pas un pied (ou stipe) : certains sont sessiles comme par exemple de nombreux polypores accolant directement leur console sur le tronc d’un arbre qu’ils attaquent. Les dimensions d’un pied s’expriment en centimètres : les deux premiers chiffres correspondent à la valeur maximum et minimum de la longueur, puis les deux derniers chiffres correspondent à la borne maximale et minimale de la largeur.
Chez la plupart des macromycètes le pied est en position centrale sur le chapeau (Figure 27). Cependant il arrive que pour certaines espèces le pied soit excentré (Figure 27) comme chez les pleurotes. Mis à part la position du pied, nous distinguons des champignons à structure homogène (genre Tricholoma, Entoloma) et hétérogène (genre Amanita, Lepiota). Pour les espèces homogènes le pied adhère solidement au chapeau et se sépare donc difficilement de ce dernier. Cette résistance vient du fait que la chair est continue du chapeau au pied sans rupture marquée. A l’inverse, pour les espèces hétérogènes le pied est faiblement attaché au chapeau et s’en sépare facilement. La ligne de démarcation entre le tissu du pied et du chapeau est très visible.
Le pied peut être mince et filiforme ou bien charnu et épais. Il revêt différentes formes : flexueux, ventru, atténuée vers le haut, cylindrique, obèse, radicant, grêle, coudé, torsadé… A l’assise du pied nous retrouverons une base bulbeuse, clavée ou bulbeuse marginée (Figure 28).
Le pied présente parfois des ornementations diverses et variées (Figure 29) :
• Petits points (Boletus erythropus).
• Méchules (Leccinum sp.).
• Granulations (Suillus sp.).
• Scrobicules (Lactarius scrobiculatus).
• Marbrures (aspect chiné) comme la peau d’un serpent (Macrolepiota procera)
• Poils noirâtres (Paxillus atrotomentosus).
• Sillons.
• Stries (Mycena polygramma) (6).
Lors du développement d’un champignon il y a la formation de plusieurs voiles : un voile principal protégeant tous le sporophore et un voile partiel protégeant l’hyménium. Au fur et à mesure que le champignon grandit ces voiles se déchirent conduisant à l’apparition de plusieurs types d’ornementations (Figure 30) :
• Volve (Amanita phalloides) : elle se trouve à la base du pied. Elle provient du voile général entourant le champignon à son stade « d’oeuf » et persistant lors du développement du champignon.
• Verrues à la base du pied ou sur le chapeau.
• Ecailles sur le bas du pied ou sur le chapeau.
• Des flocons sur le pied.
• Anneau fixe ou qui coulisse le long du pied, avec un aspect crémeux ou denté.
• Cortine : caractéristique des cortinaires, c’est un voile partiel constitué de fins filaments, comme une toile d’araignée. Elle est difficile à discerner mais cela peut être amélioré par le dépôt des spores colorées produites par le champignon. Ce qui révèle alors sa présence.
• Réseau : pour beaucoup de bolets avec parfois une couleur vive, jaune ou rouge.
• Armille : ensemble de filaments du bas vers le haut du pied formant comme une chaussette placée sur le stipe du champignon (10).

La chair

La texture de la chair varie selon les champignons : les russules et les lactaires ont une chair cassante de consistance crayeuse dite aussi grenue. Elle est constituée de cellules rondes ou grains appelées sphérocystes. Les mycologues les comparent souvent à des bâtons de craie qui se brisent facilement. A l’inverse la plupart des champignons ont une chair fibreuse composée de longs filaments plus ou moins emmêlés.
Elle est généralement de même couleur que le champignon ou un peu plus pâle. Nous retrouvons donc des macromycètes à chair colorée même si la couleur blanche reste la plus répandue. Les bolets ont parfois une particularité : leur chair devient bleue lors de la coupe par oxydation au contact de l’air comme nous le montre la Figure 31. Chez certains champignons comme les lactaires il y a la présence d’un un lait blanc (Figure 32) ou coloré qui perle à la cassure du champignon et qui, chez certaines espèces change alors de couleur. La présence de ces « cellules lactifères » permet d’identifier certaines espèces.

Les critères morphologiques microscopiques : analyse au microscope

Les mycologues utilisent le microscope optique pour observer les spores et les autres cellules qui composent les champignons. Pour se faire il faut prélever avec une pince fine un petit morceau du champignon à étudier ou réaliser une coupe très mince avec une lame de rasoir neuve. Le prélèvement est ensuite déposé au centre de la lame porte objet dans un liquide de montage approprié. Après avoir recouvert le tout d’une lamelle, il est nécessaire de tapoter doucement pour évacuer et éponger le surplus du liquide de montage. Ce type de microscope fait passer de la lumière au travers de la préparation, la transparence de la préparation est donc primordiale.

Le syndrome gyromitrien

La plupart des intoxications par les gyromitres se produisent en Europe de l’Est, en particulier dans les régions riches en forêts de conifères d’Allemagne, de Pologne, de Suède et de Finlande mais elles existent également en France. Ces intoxications surviennent principalement au printemps.

Espèces responsables et principales confusions

L’espèce responsable de cette intoxication est la Gyromitre (Gyromitra esculenta) ou Fausse morille. C’est une espèce cosmopolite, qui pousse dans les forêts de conifères au début du printemps. Elle était autrefois considérée comme comestible d’où l’épithète spécifique esculenta signifiant « comestible » en latin. Il existe encore des sites internet la décrivant comme comestible or c’est loin d’être le cas. Même s’il y a dans ce syndrome une grande variabilité inter-individuelle, cette espèce est aujourd’hui considérée comme toxique. En France elle est encore beaucoup consommée dans le Vercors sous le nom de Morille rouge ou dans le Massif central. Du fait du caractère aléatoire de sa toxicité on dénombre peu de cas d’intoxication. De 1994 à 2002, 706 cas d’intoxication ont été dénombrés en Suède. Deux autres espèces la Gyromitre géante (Gyromitrra gigas) et Gyromitra fastigiata contiennent la toxine mais pour l’instant aucune d’entre elles n’a fait l’objet d’un signalement pour intoxication dans la littérature (53) (15). En 2018 un patient ayant mangé une poêlée de Verpe de bohème (Ptychoverpa bohemica) a présenté tous les symptômes d’un syndrome gyromitrien. Cependant aucun recherche de toxine n’ayant été réalisée sur cette espèce, on ne peut pas conclure sur son implication dans ce type de syndrome (54).
D’autres espèces sont avec certitude responsables d’un syndrome gyromitrien : la Cudonie à chapeau enroulé (Cudonia circinans), l’Helvelle crépue (Helvella crispa) ou l’Helvelle sillonnée (Helvella lacunosa).
Quand il y a confusion (Figure 49), elle se fait principalement avec les morilles comme la Morille conique (Morchella conica), la Morille commune (Morchella esculenta var. vulgaris). La consommation volontaire (due au nom de la Gyromitre !) reste encore très fréquente.

Le syndrome orellanien

Nous retrouvons ce syndrome partout en Europe et ainsi qu’en Amérique du Nord. Les premières intoxications ont été décrites par des polonais entre 1950 et 1960. Environ 102 personnes ont été intoxiquées dont 10% sont décédées (66). Depuis cette époque les scientifiques ne cessent de chercher des méthodes efficaces pour doser la toxine responsable et ainsi tester toutes les espèces de cortinaires. Ces intoxications sont caractérisées par l’apparition d’une insuffisance rénale aiguë. Elles touchent les hommes mais aussi les animaux (chiens, moutons) (67).

Espèces responsables et principales confusions

Ce syndrome est provoqué par la consommation de certaines espèces de Cortinaires : le Cortinaire couleur rocou (Cortinarius orellanus), le Cortinaire très joli (Cortinarius speciosissimus ou C. rubellus) et Cortinarius orellanoides. Ces espèces se sont révélées toxiques soit par l’identification de la toxine soit par l’ingestion du champignon conduisant à des cas cliniques documentés d’intoxications (68) (69) (70). Cependant certaines espèces de Cortinaires, contennant la toxine, comme Cortinarius Armillatus, n’ont pas donné lieu, à l’heure actuelle, à des intoxications après ingestion. A l’inverse des espèces ne contenant apparemment pas la toxine ont provoqué ce syndrome comme Cortinarius splendens et Cortinarius cinnammomeus (71) (72).
Les espèces toxiques sont souvent confondues avec les espèces comestibles comme Cortinarius caperatus et Cortinarius praestans (Figure 51). Leurs morphologies sont très proches ce qui rend l’identification difficile (73). La comestibilité de Cortinarius caperatus est controversée car cette espèce accumule la radioactivité, la prudence est donc de mise avec cette espèce. Il y a plus rarement des confusions avec le groupe des Chanterelles ou la Fausse girolle (Hygrophoropsis aurantiaca) (Figure 52).

Toxine responsable de l’intoxication

L’orellanine (Figure 53), toxine responsable de l’intoxication, isolée en 1962 par Stanislaw Grzymala, a une structure avec deux cycles pyridine. Ce composé est non volatile et thermostable. Cette molécule provoque de graves lésions au niveau rénal avec comme cellules cibles l’épithélium du tube proximal. Les effets toxiques observés sont dose-dépendants chez l’homme et chez l’animal. Une oxydation conduit à la production d’un radical orthosemiquinone puis d’anions superoxydes (74). Ce phénomène d’oxydation conduirait à une diminution de la synthèse protéique au niveau rénal. Le mécanisme n’est encore pas totalement élucidé. De plus, comme dans les intoxications à la gyromitrine, il existe une grande variabilité inter-individuelle. L’orellanine peut être dosée dans les liquides biologiques ou sur le matériel de biopsie rénale (75) (70).

Les nouveaux syndromes à latence longue

Les CAPTV enregistrent chaque année entre 1000 et 1700 intoxications. Au cours de ces trente dernières années, des nouveaux syndromes sont apparus en France et dans le monde. Le syndrome acromélalgien et proximien sont parfois considérés comme des syndromes classiques par la littérature récente.

Le syndrome acromélalgien

En Europe les premiers cas de cette intoxication datent de la fin du XXème siècle alors qu’au Japon elle était déjà connue depuis la fin du XIXème siècle. C’est dans le petit village de Lanslebourg, dans la vallée de la Maurienne que les premières intoxications ont été décrites (80). Les 5 personnes empoisonnées ont survécu et seulement une d’entre elle présentait encore une paresthésie au bout de 10 ans. Ce syndrome est très douloureux et mime les symptômes d’une érythermalgie. Des cas similaires en septembre 2002 ont été rapportés en Italie dans la ville d’Avezzano. Sur les huit personnes intoxiquées seulement une a dû être hospitalisée (81).

Espèces responsables et principales confusions

Actuellement deux espèces sont en cause : Clitocybe acromelalga est la première espèce décrite d’où le nom du syndrome. Elle est présente au Japon et en Corée du Nord. La seconde espèce vit en montagne et se nomme le Clitocybe à bonne odeur (Clitocybe amoenolens). Elle est présente en Italie, en France, en Espagne et au Maroc (65).
Le Clitocybe a bonne odeur et est le plus souvent confondue avec le Clitocybe inversé (Lepista inversa), le Clitocybe à guttules (Lepista gilva) ou le Clitocybe en entonnoir (Clitocybe gibba) (Figure 54).

Toxine responsable de l’intoxication

L’espèce européenne et l’espèce japonaise contiennent des acides acroméliques. Ces molécules ont en premier lieu été étudiées sur l’espèce japonaise avant d’être retrouvées dans l’espèce européenne. Ces acides aminés de structure proche de l’acide kaïnique sont des puissants agonistes du système non-NMDA du glutamate. Ce sont de véritable neurotoxiques qui induisent des lésion médullaires en particulier au niveau des interneurones inhibiteurs et des lésions périphériques ce qui a été démontré chez le rat (82). Ces neurotoxines seraient responsables des atteintes modérées de l’électromyogramme, de la destruction du nerf sciatique et des troubles de la sensibilité chez le rat (15) (83) (84) (85).

Tableau clinique

Il faut attendre 24 heures après l’ingestion pour que les premiers signes d’érythermalgie apparaissent. Au début le patient souffre de paresthésies se manifestant par une sensation de fourmillements et de courants électriques. Ensuite une véritable sensation de brulure apparait au niveau des mains et surtout des pieds évoluant par crises paroxystiques très douloureuses, nocturnes, déclenchées par la chaleur, le contact et la position déclive. Ces crises sont accompagnées d’un érythème cutané et d’un oedème local. Au niveau de l’électromyogramme les médecins observent des lésions compatibles avec une discrète polyneuropathie toxique. Cependant dans ce syndrome il n’y a pas de signes digestifs ni d’atteinte hépatique ce qui a retardé le premier diagnostic en Savoie. Il y a eu d’ailleurs deux autres cas (une mère et sa fille) en 1979 qui ont été diagnostiqués à postériori lors de la description du même syndrome chez 5 savoyards. Ces manifestations peuvent durer plusieurs semaines avec, pour les sujets les plus atteints, des séquelles définitives à type de paresthésies douloureuses (80) (15).

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Table des matières

I. Généralité sur les champignons 
A. Qu’est-ce qu’un champignon ?
B. Les critères d’identification
a) Petit rappel de nomenclature
b) Les données écologiques
c) Caractères organoleptiques
d) Les critères morphologiques macroscopiques
e) Les critères morphologiques microscopiques : analyse au microscope
II. Les différents syndromes 
A. Les syndromes tardifs classiques
a) Le syndrome phalloïdien
b) Le syndrome gyromitrien
c) Le syndrome orellanien
B. Les nouveaux syndromes à latence longue
a) Le syndrome acromélalgien
b) Le syndrome proximien
c) Le syndrome de rhabdomyolyse
d) Syndrome cérébelleux
e) Syndrome de dermatite flagellaire
f) Syndrome d’encéphalopathie lié à Hapalopilus rutilans
g) Syndrome d’encéphalopathie convulsivante lié à Pleurocybella porrigens
h) Syndromes plus anecdotiques
III. De la prévention à la prise en charge de ces syndromes 
A. Le pharmacien d’officine : un acteur de la prévention
a) Les règle de base de la cueillette
b) Les champignons des marchés et des supermarchés
c) Les champignons du panier à l’assiette
d) Que faire en cas de suspicion d’une intoxication ?
B. Un acteur principal du diagnostic et de la prise en charge des patients : les centres antipoison et de toxicovigilance CAPTV
a) Généralités sur les CAPTV
b) Une évolution au cours du temps
c) 2017 : une année riche en intoxications
d) Bilan en 2018
Conclusion
Table des images
Tableaux
Bibliographi

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