Syndrome de Gilles de la Tourette (et tics moteurs chroniques)

Syndrome de Gilles de la Tourette (et tics moteurs chroniques)

MATERIEL ET METHODE

Afin de rรฉaliser notre travail, nous avons recensรฉ les molรฉcules appartenant ร  la famille des antipsychotiques disponibles en France. Nous avons ensuite distinguรฉ celles disposant dโ€™une AMM chez lโ€™enfant et lโ€™adolescent de celles utilisรฉes chez lโ€™adulte uniquement.Ensuite, afin de recenser les essais rรฉalisรฉs avec ces mรฉdicaments chez la population enfants/adolescents, nous avons rรฉalisรฉ une รฉtude bibliographique ; nous avons ainsi consultรฉ les diffรฉrents sites spรฉcialisรฉs de recherche sur Internet (SCI-Finder, Pubmed-Medline) et contactรฉ les laboratoires pharmaceutiques commercialisant ces antipsychotiques. Nous avons รฉgalement consultรฉ les sites officiels des organismes de santรฉ (ANSM, HAS). Ce recensement nous a ensuite permis de dรฉterminer quelles molรฉcules sont les plus รฉtudiรฉes dans le traitement des diffรฉrentes pathologies psycho-infantiles, et parmi elles quelles sont celles qui apparaissent comme les plus efficaces et les mieux tolรฉrรฉes dans chaque indication.

GENERALITES ET INDICATIONS DES ANTIPSYCHOTIQUES

Les antipsychotiques sont les mรฉdicaments utilisรฉs pour le traitement des psychoses. Celles-ci regroupent les maladies mentales touchant la globalitรฉ de la personnalitรฉ du sujet, en modifiant son rapport ร  la rรฉalitรฉ ; en effet cette altรฉration de la personnalitรฉ sโ€™accompagne de troubles de la pensรฉe et du comportement, ainsi que dโ€™une perte de contact avec la rรฉalitรฉ. Le sujet nโ€™est pas conscient de son รฉtat pathologique (ce qui distingue la psychose de la nรฉvrose). Les psychoses justifient souvent une prise en charge thรฉrapeutique intense, qui peut passer par une hospitalisation en milieu spรฉcialisรฉ.Le terme psychose dรฉsigne de nombreuses pathologies bien distinctes, dโ€™รฉvolution aiguรซ ou chronique. Elles peuvent รชtre de deux types : productives ou dรฉficitaires. La forme productive est due ร  un excรจs de dopamine (DA) ou de sรฉrotonine (S) dans le cerveau qui se traduit par des idรฉes dรฉlirantes, des hallucinations ou encore un comportement et un discours dรฉsorganisรฉs. La forme dรฉficitaire, quant ร  elle, serait due ร  un dรฉficit en dopamine, et se caractรฉrise par un repli sur soi et une coupure par rapport ร  lโ€™environnement affectif et social. Les deux formes peuvent รชtre liรฉes ; on parle alors de psychose maniaco-dรฉpressive aujourdโ€™hui plus communรฉment appelรฉe trouble bipolaire. [1]

DEFINITION

Le terme ยซ neuroleptique ยป a รฉtรฉ dรฉfini en 1957 par Delay et Deniker ; cette classe mรฉdicamenteuse doit rรฉpondre ร  cinq critรจres mรฉdicaux[2] :
– crรฉation dโ€™un รฉtat dโ€™indiffรฉrence psychomotrice : diminution de lโ€™activitรฉ psychomotrice spontanรฉe, inhibition des rรฉflexes conditionnรฉs et de lโ€™apprentissage, indiffรฉrence psychique.
– diminution de lโ€™agressivitรฉ, de lโ€™agitation, et de lโ€™excitation psychomotrice.
– rรฉduction progressive des troubles psychotiques aigus et chroniques : action antipsychotique (dรฉsinhibitrice ou stimulante), activitรฉ anti-hallucinatoire, anti-dรฉlirante, anti-confusionnelle.
– production de syndromes neurologiques et vรฉgรฉtatifs : akinรฉsie ou hyperkinรฉsie, rigiditรฉ, tremblements.
– effets sous-corticaux dominants.
Les neuroleptiques ou antipsychotiques dits ยซ typiques ยป ou ยซ de premiรจre gรฉnรฉration ยป (regroupant les familles des phรฉnothiazines, des butyrophรฉnones, des thioxanthรจnes ainsi que celle des benzamides) rรฉpondent ร  ces cinq critรจres. En revanche, les neuroleptiques ยซ atypiques ยป, aujourdโ€™hui appelรฉs antipsychotiques de seconde gรฉnรฉration, plus rรฉcents, ne rรฉpondent pas ร  tous ces critรจres, notamment pour les effets secondaires.

PATHOLOGIES INFANTILES TRAITEES PAR LES ANTIPSYCHOTIQUES

La schizophrรฉnie

Elle se manifeste par des signes de dissociation mentale, de discordance affective et d’activitรฉ dรฉlirante, ce qui a pour consรฉquence une altรฉration de la perception de soi-mรชme, des troubles cognitifs, et des dysfonctionnements sociaux et comportementaux. Selon le DSM-V un patient schizophrรจne rรฉpond ร  3 critรจres : des symptรดmes caractรฉristiques (ร  titre de dรฉlires, hallucinations, un discours et un comportement dรฉsorganisรฉs, ou encore des symptรดmes nรฉgatifs tels quโ€™un รฉmoussement affectif, un manque de langage et/ou de volontรฉ), un dysfonctionnement social et une durรฉe minimale de ces symptรดmes de 6 mois. La schizophrรฉnie infantile se manifeste souvent par des troubles prรฉcoces dans lโ€™expression du langage ainsi que dans la fonction motrice..

Les troubles bipolaires

Cette pathologie, appelรฉe auparavant psychose maniaco-dรฉpressive, se caractรฉrise par des fluctuations de lโ€™humeur, allant de la phase dite maniaque (pรฉriode dโ€™excitation, hyperactivitรฉ, euphorieโ€ฆ) ร  la phase dite dรฉpressive, qui peut aller jusquโ€™ร  un รฉtat mรฉlancolique. La classification DSM-V distingue trois types de troubles bipolaires : le trouble bipolaire de type 1, celui de type 2 et la cyclothymie. Le trouble bipolaire de type 1 prรฉsente un ou plusieurs รฉpisodes maniaques ou mixtes et des รฉpisodes dรฉpressifs dโ€™intensitรฉ variable (le diagnostic peut รชtre posรฉ mรชme en lโ€™absence de trouble dรฉpressif). Une cause organique, iatrogรฉnique ou toxique ne permet pas de retenir ce diagnostic. Le trouble bipolaire de type 2 se dรฉfinit par lโ€™existence dโ€™un ou plusieurs รฉpisodes hypomaniaques et un ou plusieurs รฉpisodes dรฉpressifs majeurs. Enfin la cyclothymie, dรฉbutant souvent ร  lโ€™adolescence se caractรฉrise par de nombreuses phases dรฉpressives ou hypomaniaques ; elle constitue une forme modรฉrรฉe du trouble bipolaire[4].

Le syndrome autistique et les troubles envahissants du dรฉveloppement

Ils prรฉsentent des formes cliniques trรจs variรฉes ; cependant ils sont tous caractรฉrisรฉs par des altรฉrations qualitatives des interactions sociales, des troubles du langage et de la communication, des modes restrictifs dโ€™activitรฉ. Peuvent aussi sโ€™associer des comportements maladaptรฉs, tels quโ€™une agressivitรฉ envers les autres, des automutilations, une hyperactivitรฉ, de lโ€™agitation ou encore des phรฉnomรจnes rรฉpรฉtitifs. La classification internationale des maladies (CIM 10) a rรฉpertoriรฉ 8 types de troubles envahissants du dรฉveloppement. Ces troubles apparaissent gรฉnรฉralement au cours des 3 premiรจres annรฉes de vie.

ย Le syndrome de Gilles de la Tourette et les tics moteurs chroniques

Cette pathologie se caractรฉrise par des tics (mouvements ou productions phoniques, involontaires, soudains, rรฉpรฉtitifs, stรฉrรฉotypรฉs et non rythmiques) qui se manifestent de faรงon diffรฉrente chez chaque patient. Le DSM-V dรฉcrit les 5 critรจres du diagnostic de Gilles de la Tourette : prรฉsence de multiples tics moteurs et vocaux, qui interviennent plusieurs fois dans une mรชme journรฉe pendant plus dโ€™un an, sans un intervalle sans tics de 3 mois ; ces perturbations altรจrent le comportement social, apparaissent avant lโ€™รขge de 18 ans et ne sont pas dues directement ร  une substance ou une affection mรฉdicale gรฉnรฉrale.Les tics moteurs sont des mouvements brefs et rapides impliquant un groupe de muscles (haussement des รฉpaules, clignement des yeux, mouvements du couโ€ฆ), les tics vocaux quant ร  eux peuvent se prรฉsenter comme des sons ou bruits simples (grognements, reniflements, raclements de gorge) ou peuvent รชtre des syllabes, des phrases, des รฉcholalies (rรฉpรฉtition des mots prononcรฉs par dโ€™autres personnes), des palilalies (rรฉpรฉtition de ses propres mots) ou encore des coprolalies (รฉmission de mots obscรจnes).[4][8]

MECANISME Dโ€™ACTION DES ANTIPSYCHOTIQUES

Par dรฉfinition, tous les antipsychotiques ont une activitรฉ antagoniste des rรฉcepteurs dopaminergiques. Les rรฉcepteurs dopaminergiques agissent sur 4 voies distinctes au niveau cรฉrรฉbral : la voie mรฉsolimbique, la voie mรฉsocorticale, la voie nigrostriรฉe et enfin la voie tubรฉro-infundibulaire.La voie mรฉsolimbique serait ร  lโ€™origine des symptรดmes positifs des diffรฉrentes psychoses : une hyperstimulation de cette voie jouerait un rรดle dans lโ€™apparition des symptรดmes agressifs et hostiles de la schizophrรฉnie, ainsi que dans la production des hallucinations auditives, du dรฉlire et des troubles de la pensรฉe. La voie mรฉsocorticale quant ร  elle aurait une activitรฉ dans la production des symptรดmes nรฉgatifs et cognitifs de la schizophrรฉnie ; en effet, ces symptรดmes seraient liรฉs ร  une hypoactivitรฉ de cette voie cรฉrรฉbrale. La voie nigrostriรฉe a une action sur les mouvements ; lโ€™hyperactivitรฉ dopaminergique au niveau de cette voie provoquerait des mouvements hyperkinรฉtiques tels que des chorรฉes, tics ou encore dyskinรฉsies. Enfin, la voie tubรฉro-infundibulaire inhibe ร  lโ€™รฉtat normal la libรฉration de prolactine. Lโ€™action des antipsychotiques sur ces quatre voies est dรฉtaillรฉe dans le schรฉma en page 23.Il existe plusieurs types de rรฉcepteurs dopaminergiques: D1, D2, D3, D4 et D5, qui sont localisรฉs diffรฉremment sur les quatre voies cรฉrรฉbrales (leur rรฉpartition est dรฉtaillรฉe dans le schรฉma ci-dessous) et ont par consรฉquent des actions centrales et pรฉriphรฉriques clairement distinctes. Etant donnรฉ que chaque antipsychotique a une affinitรฉ diffรฉrente pour chacun de ces rรฉcepteurs, ceci permet donc dโ€™expliquer les diffรฉrences dโ€™activitรฉ entre chaque antipsychotique, ainsi que la nature et lโ€™intensitรฉ des effets secondaires quโ€™ils entrainent [11].Les antipsychotiques ont รฉgalement des affinitรฉs diffรฉrentes pour les sous-types de rรฉcepteurs dopaminergiques, qui sont eux-mรชmes situรฉs sur des voies diffรฉrentes ; ceci expliquerait donc en partie les actions diffรฉrentes des molรฉcules.Comme nous lโ€™avons รฉvoquรฉ prรฉcรฉdemment, on dรฉfinit classiquement deux catรฉgories de molรฉcules : les antipsychotiques dits ยซ typiques ยป ou de ยซ premiรจre gรฉnรฉration ยป et les antipsychotiques dits ยซ atypiques ยป ou de ยซ seconde gรฉnรฉration ยป. Ces derniers ne rรฉpondent pas aux cinq critรจres de la dรฉfinition de Delay et Deniker, et sont connus pour avoir une meilleure tolรฉrance, moins dโ€™effets secondaires et une plus grande efficacitรฉ en comparaison aux antipsychotiques de premiรจre gรฉnรฉration. Cette supรฉrioritรฉ semble รชtre due au fait que ces molรฉcules possรจdent dโ€™autres composantes dโ€™action que la composante antagoniste dopaminergique, nรฉcessaire ร  lโ€™action antipsychotique (par action au niveau des rรฉcepteurs D2 principalement). En effet, le blocage de certains autres rรฉcepteurs, majoritairement les rรฉcepteurs sรฉrotoninergiques 5-HT2, permettrait dโ€™accroรฎtre lโ€™efficacitรฉ du traitement puisque cela cible des systรจmes de neurotransmetteurs tous deux impliquรฉs dans lโ€™impulsivitรฉ et/ou lโ€™agressivitรฉ. Ces propriรฉtรฉs permettent รฉgalement une amรฉlioration de la tolรฉrance ร  ces molรฉcules, en rรฉduisant les risques dโ€™apparition de troubles extrapyramidaux (TEP). Lโ€™รฉtude de lโ€™activitรฉ sur les rรฉcepteurs 5-HT2A a montrรฉ des rรฉsultats significatifs puisque lโ€™action antagoniste sur ces rรฉcepteurs inhibe la libรฉration de sรฉrotonine, ce qui conduit ร  une augmentation de la transmission dopaminergique (par interaction entre les neurones sรฉrotoninergiques du noyau raphรฉ dorsal et les neurones dopaminergiques au niveau de la voie nigrostriรฉe, ce qui module lโ€™activitรฉ dopaminergique). Cette activitรฉ plus complรจte prรฉsente donc un intรฉrรชt pour le traitement des formes rรฉsistantes des psychoses ou bien lors dโ€™une intolรฉrance ร  dโ€™autres traitements antรฉrieurs.

EFFETS INDESIRABLES DES ANTIPSYCHOTIQUES

Les antipsychotiques sont responsables de nombreux effets secondaires en raison de leurs interactions sur les diffรฉrents rรฉcepteurs (dopaminergiques, noradrรฉnergiques, sรฉrotoninergiques, acรฉtylcholinergiques, histaminergiques) :
– Effets psychiques : รฉtat dโ€™indiffรฉrence, รฉtat confusionnel, sรฉdation, somnolence, rรฉactivation anxieuse ou dรฉlirante (ils sont dus au blocage des rรฉcepteurs dopaminergiques D2 au niveau de la voie mรฉso-limbique)
– Effets neurologiques : troubles extrapyramidaux prรฉcoces et tardifs (dyskinรฉsies aiguรซs et tardives) sauf avec la clozapine, syndrome parkinsonien (rigiditรฉ, akinรฉsie, tremblements), abaissement du seuil รฉpileptogรจne (ils sont dus au blocage des rรฉcepteurs dopaminergiques D2 au niveau de la voie nigrostriรฉe)
– Effets neurovรฉgรฉtatifs : effets anticholinergiques (constipation, rรฉtention urinaire, sรฉcheresse buccale, troubles de la vision par augmentation de la pression intra-oculaire, confusion) et effets adrรฉnolytiques (sรฉdation, hypotension orthostatique)
– Effets cardio-vasculaires et complications : hypotension orthostatique (due ร  lโ€™action sur les rรฉcepteurs ฮฑ-adrรฉnergiques), allongement de lโ€™espace QT lors de lโ€™รฉlectrocardiogramme avec risque accru de torsades de pointe (par action de type quinidinique sur les voies de conduction intracardiaque)
– Effets endocriniens et mรฉtaboliques : hyperprolactinรฉmie, troubles du cycle menstruel, prise de poids, effet diabรฉtogรจne, diminution de la libido, impuissance (ils sont dus au blocage des rรฉcepteurs dopaminergiques D2 au niveau de la voie tubรฉro-infundibulaire)
– Toxicitรฉ hรฉmatologique : elle peut aller dโ€™une leucopรฉnie lรฉgรจre et transitoire jusquโ€™ร  une agranulocytose, trรจs documentรฉe avec la clozapine
– Effets cutanรฉs : photosensibilisation, dermatites de contact, urticaire
– Syndrome malin des neuroleptiques : Le syndrome malin des neuroleptiques (SMN) est un effet secondaire rare mais potentiellement fatal des traitements antipsychotiques, caractรฉrisรฉ par une rigiditรฉ musculaire et une hyperthermie. Il sโ€™associe ร  au moins deux des critรจres suivants : dysphagie, tremblements, incontinence, changements du niveau de conscience (pouvant aller de la simple confusion au coma), mutisme, tachycardie, chute de tension, leucocytose, รฉlรฉvation des crรฉatinephosphokinases (CPK). Ce syndrome semble rรฉsulter du blocage central et pรฉriphรฉrique de la dopamine, et il apparaitrait plus chez le sujet jeune et en dรฉbut de traitement. [2][12][13][14]
Ces effets indรฉsirables sont illustrรฉs dans le schรฉma en page 23. Schรฉma de lโ€™action des antipsychotiques au niveau des diffรฉrents rรฉcepteurs[13]

MISE EN PLACE ET SURVEILLANCE DU TRAITEMENT

Lโ€™utilisation dโ€™antipsychotiques impose une surveillance รฉtroite, avant, pendant et aprรจs le traitement. Cette surveillance se fait tant sur le plan clinique que sur le plan biologique.
Le bilan de base avant la mise en place du traitement comprend de nombreux paramรจtres : le poids et la taille de lโ€™enfant, le pouls, la tension artรฉrielle, lโ€™inventaire des tics et mouvements anormaux prรฉexistants, ainsi que plusieurs examens biologiques, qui permettent de surveiller la tolรฉrance du traitement et prรฉvenir lโ€™apparition dโ€™รฉventuels effets indรฉsirables. Le bilan biologique comprend une Numรฉration Formule Sanguine (NFS), la mesure de la vitesse de sรฉdimentation, un bilan hรฉpatocellulaire et lipidique, les dosages de la prolactinรฉmie, de la glycรฉmie et de lโ€™hรฉmoglobine glycosylรฉe, le dosage initial des CPK, un รฉlectroencรฉphalogramme (EEG) ainsi quโ€™un รฉlectrocardiogramme (ECG). Il est aussi recommandรฉ de rรฉaliser un bilan ophtalmologique, mais essentiellement lors de la prescription de phรฉnothiazines. Chez les adolescents, il convient de complรฉter ces examens par lโ€™รฉvaluation dโ€™une consommation รฉventuelle de substances psychoactives, y compris le tabac. Enfin, chez les filles, il est nรฉcessaire de penser ร  la prise dโ€™un contraceptif oral ainsi quโ€™ร  une รฉventuelle grossesse. Toutes ces prรฉcautions ont pour but de mettre en รฉvidence de possibles contre-indications au traitement envisagรฉ, de repรฉrer les situations ร  risque (prรฉcautions dโ€™emploi, surveillance particuliรจre pendant le traitement) et enfin dโ€™avoir des donnรฉes cliniques et biologiques de base pour pouvoir ensuite mesurer lโ€™efficacitรฉ et la sรฉcuritรฉ du traitement par antipsychotique.Le suivi du traitement recommande un bilan biologique semestriel (NFS, dosage des CPK, bilan hรฉpatique), et une surveillance clinique รฉtroite comprenant notamment la surveillance des constantes (pouls, tension artรฉrielle, tempรฉrature), le contrรดle de la fonction cardio-vasculaire et du poids du patient (avec une courbe de poids et de lโ€™indice de masse corporelle (IMC). Ces รฉvaluations rรฉguliรจres ont pour objectif de dรฉtecter par exemple des troubles extrapyramidaux, des mouvements anormaux supplรฉmentaires, une galactorrhรฉe, ou encore une amรฉnorrhรฉe. Les parents ont alors un rรดle important dans la dรฉtection de lโ€™apparition de ces effets indรฉsirables, ou lors de lโ€™apparition dโ€™une fiรจvre inexpliquรฉe puisque le mรฉdecin doit alors รชtre immรฉdiatement contactรฉ et le traitement interrompu.La biodisponibilitรฉ des antipsychotiques chez lโ€™enfant (jusquโ€™ร  10 ans environ) est plus importante que chez lโ€™adulte ; en effet, le mรฉtabolisme est ralenti durant lโ€™enfance et la fraction libre des antipsychotiques dans le sang est susceptible dโ€™augmenter, du fait de la faible liaison aux protรฉines plasmatiques. Ceci entraรฎnerait alors une plus forte toxicitรฉ de cette classe mรฉdicamenteuse chez lโ€™enfant. La surveillance des taux plasmatiques serait donc importante afin dโ€™adapter les doses et ainsi de prรฉvenir la survenue dโ€™effets indรฉsirables. Il est aussi notรฉ que la rรฉpartition de la dose quotidienne en plusieurs prises permettra aussi de limiter les pics plasmatiques toxiques pour lโ€™enfant.Au vu des effets indรฉsirables courants chez lโ€™adulte lors de la prise dโ€™antipsychotiques, il convient de respecter certaines rรจgles lors de la mise en place de ce type de traitement chez lโ€™enfant comme chez lโ€™adolescent. Il conviendra donc de commencer par de faibles doses, fractionnรฉes au cours de la journรฉe, puis dโ€™augmenter les doses progressivement par paliers dโ€™au moins 5 ร  7 jours, en fonction des rรฉsultats cliniques effectuรฉs. Enfin, au vu de la prise de poids souvent constatรฉe lors dโ€™un traitement antipsychotique, il parait important dโ€™ajouter aux prรฉcautions des conseils nutritionnels pour limiter au maximum cet effet. [1][8][12][15]

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
MATERIEL ET METHODE
1. GENERALITES ET INDICATIONS DES ANTIPSYCHOTIQUES
1.1 Dรฉfinition
1.2 Pathologies infantiles traitรฉes par les antipsychotiques
1.2.1 La schizophrรฉnie
1.2.2 Les troubles bipolaires
1.2.3 Le syndrome autistique et les troubles envahissants du dรฉveloppement
1.2.4 Le syndrome de Gilles de la Tourette et les tics moteurs chroniques
1.3 Mรฉcanisme dโ€™action des antipsychotiques
1.4 Effets indรฉsirables des antipsychotiques
1.5 Mise en place et surveillance du traitement
2. RESULTATS DES ETUDES
2.1 La rispรฉridone
2.1.1 Rispรฉridone et Troubles du comportement accompagnant un retard mental
2.1.2 Rispรฉridone et troubles du comportement liรฉs ร  des troubles autistiques
2.1.3 Rispรฉridone et schizophrรฉnie
2.1.4 Rispรฉridone et troubles bipolaires
2.1.5 Rispรฉridone et syndrome de Gilles de la Tourette
2.1.6 Rispรฉridone ร  action prolongรฉe
2.2 La loxapine
2.3 La clozapine
2.3.1 Clozapine et schizophrรฉnie infantile
2.3.2 Clozapine et troubles bipolaires
2.4 Lโ€™olanzapine
2.4.1 Olanzapine et schizophrรฉnie
2.4.2 Olanzapine et troubles bipolaires
2.4.3 Olanzapine et syndrome de Gilles de la Tourette
2.4.4 Olanzapine, troubles envahissants du dรฉveloppement et autisme
2.5 Lโ€™aripiprazole
2.5.1 Aripiprazole et Syndrome de Gilles de la Tourette
2.5.2 Aripiprazole et Troubles bipolaires
2.5.3 Aripiprazole et schizophrรฉnie
2.5.4 Aripiprazole, autisme et troubles envahissants du dรฉveloppement
2.6 La quรฉtiapine
2.6.1 Quรฉtiapine et schizophrรฉnie
2.6.2 Quรฉtiapine et troubles bipolaires
2.6.3 Quรฉtiapine, autisme et troubles envahissants du dรฉveloppement
3. DISCUSSION
3.1 Troubles envahissants du dรฉveloppement, troubles autistiques
3.2 Syndrome de Gilles de la Tourette (et tics moteurs chroniques)
3.3 Schizophrรฉnie
3.4 Troubles bipolaires
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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