Syndrome de Cushing
Diagnostic du Syndrome de Cushing
Examens Biochimiques
Lโaltรฉration biochimique la plus frรฉquente chez les chiens atteints dโhypercorticisme est une augmentation des PAL (phosphatase alcaline), cette anomalie est prรฉsente chez 85 ร 95% des chiens. Bien que le taux de PAL (souvent >1000 U/L) soit รฉlevรฉ chez la majoritรฉ des chiens atteints, son augmentation nโest en rien spรฉcifique ร lโhypercorticisme. Il nโy a aucune corrรฉlation entre lโactivitรฉ des PAL et la sรฉvรฉritรฉ de lโhypercorticisme, la rรฉponse au traitement ou le pronostic. Chez plus de 50% des patients on observe une augmentation des ALAT (alanines aminotransfรฉrases), gรฉnรฉralement plus modeste que pour les PAL (<400 U/L). Une augmentation des concentrations en cholestรฉrol et triglycรฉrides est รฉgalement prรฉsente chez plus de 50 % des chiens (Feldman, Nelson, 1996 ; Peterson, 1984). Le tableau 1 rรฉcapitule les modifications biologiques les plus frรฉquemment retrouvรฉes.Modification biologique % des cas Augmentation PAL 85-95 Hyperlipidรฉmie 50-90 Augmentation ALAT 50-80 Diminution Urรฉmie 30-50 Hyperglycรฉmie ร jeun 30-40 Hypophosphatรฉmie 38 Glycosurie 10 Tableau 1: Prรฉvalence de certaines modifications biologiques retrouvรฉes chez les chiens atteints de Syndrome de Cushing ((Feldman, Nelson, 1996 ; Peterson, 1984).Une hyperglycรฉmie modรฉrรฉe ร jeun est courante chez les chiens atteints dโhypercorticisme, cependant un diabรจte sucrรฉ ยซ actif ยป nโest rencontrรฉ que chez 5 ร 10% des chiens non traitรฉs. Les glucocorticoรฏdes activent la nรฉoglucogenรจse hรฉpatique et diminuent lโutilisation pรฉriphรฉrique du glucose en inhibant lโaction de lโinsuline. Les glucocorticoรฏdes provoquent une augmentation de la diurรจse et par consรฉquent une excrรฉtion urinaire accrue dโurรฉe. Environ 30 ร 50% des chiens atteints dโhypercorticisme ont une urรฉmie basse. Lโhypophosphatรฉmie prรฉsente chez plus dโun tiers des chiens est รฉgalement due ร une excrรฉtion urinaire accrue.
ย Analyse urinaire
Lโanalyse urinaire est une composante importante dans lโรฉvaluation dโun chien atteint de PuPd. Environ 85% des chiens atteints dโhypercorticisme ont une densitรฉ urinaire <1,020. La majoritรฉ des chiens atteints dโhypercorticisme nโont pas de glucose dans les urines, cependant chez 5 ร 10% des chiens atteints ร la fois dโhypercorticisme et de diabรจte sucrรฉ, il y a glycosurie. On observe une protรฉinurie chez de nombreux chiens atteints dโhypercorticisme. Dans une รฉtude de (Ortega et al., 1996) le rapport protรฉines sur crรฉatinine urinaires (RPCU) รฉtait significativement augmentรฉ (>1,0) chez 46% des chiens atteints de PDH non traitรฉ, 31% des chiens atteints de PDH mal contrรดlรฉ et 63% des chiens atteints de TS non traitรฉ. On note souvent la prรฉsence concomitante dโune hypertension et dโune protรฉinurie chez les chiens atteints dโhypercorticisme et lโun pourrait bien รชtre la consรฉquence de lโautre.
Tests diagnostiques dโhypercorticisme
Aucun des tests prรฉsentรฉs ci-dessous nโest parfait et tous peuvent donner des faux nรฉgatifs et faux positifs. Il est donc primordial de rรฉaliser une bonne anamnรจse, un bon historique et un examen clinique approfondi afin de tester des animaux avec une forte suspicion dโhypercorticisme.
Rapport cortisol sur crรฉatinine urinaire (RCCU)
Le RCCU est un test non invasif qui repose sur lโhypothรจse que la sรฉcrรฉtion de crรฉatinine dans les urines est constante au cours du temps, contrairement ร la sรฉcrรฉtion pulsatile du cortisol. Ce rapport permet donc de normaliser lโexcrรฉtion de cortisol sur une pรฉriode donnรฉe. Le RCCU nโest pas un test dynamique comme la stimulation ACTH ou le freinage faible ร la dexamรฉthasone. Il ne mesure pas la rรฉponse de lโaxe hypothalamohypohyso-surrรฉnal ร une stimulation ou suppression mais permet dโestimer le niveau de sรฉcrรฉtion des glandes surrรฉnales. Lorsque le RCCU est au-dessus dโune valeur seuil, il est possible que le chien soit atteint dโhypercorticisme. Les rรฉactifs utilisรฉs pour mesurer le cortisol urinaire varient selon les laboratoires, or ceux-ci rรฉagissent diffรฉremment avec les mรฉtabolites urinaires, il nโexiste donc pas de valeur seuil universelle (Gilor, Graves, 2011). La valeur prรฉdictive positive de ce test est de 0,88 ; la VPN est de 0,98 (Rijnberk et al., 1988). Cโest donc principalement un test dโexclusion. Chez certains chiens il y a des diffรฉrences considรฉrables de RCCU dโun jour ร lโautre (Van Vonderen et al., 1997). Pour minimiser les variations quotidiennes une moyenne peut รชtre rรฉalisรฉ sur des รฉchantillons dโurines de deux (voir dix) jours consรฉcutifs (Kooistra, Galac, 2012). Dans une รฉtude suivant des chiens sains sous diffรฉrentes conditions de stress les valeurs basales de RCCU (urine rรฉcoltรฉe ร la maison par le propriรฉtaire) variaient de 0,8 ร 8,3.10-6. Les RCCU des chiens en conditions de stress (visite chez le vรฉtรฉrinaire, hospitalisation) รฉtaient significativement plus รฉlevรฉs quโen situation non stressante. Chez certains chiens la situation de stress a entrainรฉ un RCCU au-dessus du seuil positif, ne permettant pas dโexclure un hypercorticisme (Van Vonderen et al., 1998). Il est donc conseillรฉ de faire rรฉcolter les urines par le propriรฉtaire. Une rรฉcolte des urines du matin permet en plus dโavoir un รฉchantillon qui reprรฉsente plusieurs heures de production urinaire.
Stimulation ACTH
La stimulation ACTH est souvent utilisรฉe comme test diagnostic, il permet dโestimer les rรฉserves des surrรฉnales. Cโest le gold standard pour le diagnostic dโHC iatrogรจne. Le test consiste en une injection dโACTH ร dose supra-physiologique qui stimule de maniรจre maximale lโexcrรฉtion de cortisol des glandes surrรฉnales. La sensibilitรฉ du test varie, selon les รฉtudes, entre 60% et 95% et la spรฉcificitรฉ entre 85% et 91% (Kaplan et al., 1995 ; Van Liew et al., 1997 ; Peterson et al., 1982 ; Ettinger S.J., Feldman, Meliรกn, et al., 2010). Cependant toutes les รฉtudes sโaccordent sur le fait que la sensibilitรฉ est basse pour le diagnostic de PDH et lโest encore plus pour lโADH (Adrenal dependant hyperadrenocorticism ou hypercorticisme surrรฉnalien). Son utilitรฉ diagnostique est donc moindre que celle du test de freinage faible ร la dexamรฉthasone pour les HC non iatrogรจne. Chez les chiens atteints de PDH, la capacitรฉ des glandes surrรฉnales ร excrรฉter du cortisol est supรฉrieur ร celle de chiens sains et la cortical surrรฉnale est rรฉceptive ร lโACTH. En revanche pour les TS, les cellules nรฉoplasiques ne sont pas forcรฉment rรฉceptives ร lโACTH et sรฉcrรจte le cortisol de maniรจre plus erratique. Une augmentation significative du cortisol plasmatique aprรจs injection dโACTH de synthรจse est observรฉe chez environ 85% des chiens atteints de PDH et environ 60% des chiens ร ADH (Peterson, 2007 ; Peterson et al., 1982). A cause de la sensibilitรฉ basse du test, la stimulation ACTH ne doit pas รชtre utilisรฉe pour exclure un hypercorticisme. Une รฉtude (Martin et al., 2006) a montrรฉ que les chiens obรจses avaient des rรฉponse exagรฉrรฉes ร lโACTH exogรจne, il faut donc rester prudent lors de lโinterprรฉtation de stimulations ACTH chez ces chiens. Il en va de mรชme pour certaines maladies tel que le diabรจte sucrรฉ mal contrรดlรฉ et des atteintes rรฉnales ou hรฉpatique pour lesquels une รฉtude a trouvรฉ une spรฉcificitรฉ de test de 64% (Chastain et al., 1986). En revanche, 100% des chiens ayant un diabรจte sucrรฉ proprement traitรฉ avaient une rรฉponse nรฉgative au test de stimulation ACTH (i.e. Spรฉcificitรฉ de test 100%) (Zerbe et al., 1988). Il faut se rappeler que les faux positifs pour le test de stimulation ACTH sont plus courants chez les chiens ayant une maladie grave que chez les chiens ayant une atteinte lรฉgรจre ร modรฉrรฉe (Kaplan et al., 1995). La sensibilitรฉ et spรฉcificitรฉ diagnostique du test est moindre que celles du freinage faible dexamรฉthasone et du RCCU donc son utilisation nโest plus recommandรฉ en diagnostic (Feldman, 2005). La sรฉlection des patients ร tester par stimulation ACTH est primordiale. Si la suspicion dโhypercorticisme est forte et les autres รฉtiologies possibles ont รฉtรฉ explorรฉes et exclues, la spรฉcificitรฉ et la valeur prรฉdictive positive du test sont รฉlevรฉes.Protocol : Le cortisol plasmatique est mesurรฉ juste avant et 1 heure aprรจs une injection dโACTH de synthรจse. La seule ACTH de synthรจse disposant dโune autorisation de mise sur le marchรฉ (AMM) est une spรฉcialitรฉ humaine : le Synacthรจneยฎ, disponible jusquโen juillet 2013. Une rupture de stock a restreint, ร partir de cette date, lโutilisation du Synacthรจneยฎ au milieu hospitalier. Les vรฉtรฉrinaires รฉtaient donc dans lโimpossibilitรฉ dโeffectuer des tests de stimulation ACTH. En avril 2014, face ร la rupture prolongรฉe de Synacthรจneยฎ, lโAgence national du mรฉdicament vรฉtรฉrinaire (ANMV) a accordรฉ ร Dechra une autorisation temporaire dโutilisation (ATU) pour le tรฉtracosactide, principe actif identique ร celui du Synacthรจneยฎ. Le Tรฉtracosactideยฎ de Dechra se prรฉsente sous la forme de boรฎtes de 8 flacons de 2 ml. Le produit est ร injecter par voie intraveineuse ร la posologie de 5 ๏ญg/kg (Behrend et al., 2013). Pour des raisons rรจglementaires il est distribuรฉ directement par Dechra, son prix est de 65โฌ HT (frais de port inclus) pour 8 flacons permettant de faire des stimulations ACTH sur 8 chiens de moins de 20kg
Freinage faible ร la dexamรฉthasone
Le freinage faible ร la dexamรฉthasone est considรฉrรฉ comme le test de choix pour le diagnostic dโhypercorticisme, sauf si un hypercorticisme iatrogรจne est suspectรฉ. Lโinjection de dexamรฉthasone par voie intraveineuse ร 0,01 mg/kg, entraine un effet de rรฉtrocontrรดle nรฉgatif qui rรฉduit la sรฉcrรฉtion dโACTH dโune hypophyse saine pendant plus de 24h. La chute dโACTH entraine une baisse de la cortisolรฉmie dรจs 2 ร 3h aprรจs injection. Du sang est collectรฉ avant injection puis 4 et 8 h aprรจs. Chez les chiens sains, la cortisolรฉmie descend ร moins de 41 nmol/l, gรฉnรฉralement moins de 20 nmol/L, 4h aprรจs injection et stagne ร ce niveau 8h aprรจs injection. La mesure du cortisol ร 0 et 4h nโa pas dโintรฉrรชt pour le diagnostic dโhypercorticisme mais apporte des informations dans la diffรฉrenciation entre PDH et ADH. Chez les chiens atteints dโhypercorticisme il y a peu ou pas de suppression de la cortisolรฉmie ร 8h (Galac, 2010). La sensibilitรฉ rapportรฉe de ce test est de 85% voire 100% et la spรฉcificitรฉ de 73% (Rijnberk et al., 1988). Chez les chiens atteints de PDH, les cellules tumorales รฉchappent rapidement au rรฉtrocontrรดle dรป ร la dexamรฉthasone, la sรฉcrรฉtion dโACTH, et donc de cortisol, repart donc en moins de 8h (cortisolรฉmie > 41 nmol/L ร 8h). Chez les chiens ayant un ADH, la sรฉcrรฉtion de cortisol est quasi indรฉpendante de lโACTH, il nโy a donc pas de freinage (cortisolรฉmie > 41 nmol/L ร 8h et 4h). La rรฉsistance ou non ร la dexamรฉthasone nโest pas absolue en cas de PDH, mais reprรฉsente un continuum. Une rรฉsistance faible et donc un freinage fort, peuvent รชtre observรฉs dans des cas dโhypercorticisme prรฉcoces, sur des tumeurs de faible taille ; au contraire une rรฉsistance importante sera observรฉe dans des cas avancรฉs (Kooistra et al., 1997). Le consensus 2013 de lโACVIM (Behrend et al., 2013) recommande ainsi de revoir ces valeurs seuils ร la baisse, comme cela a รฉtรฉ fait en mรฉdecine humaine, pour prendre en compte cette variabilitรฉ de rรฉsistance (Findling et al., 2004). Chez les chiens stressรฉs ou atteints de maladies chroniques les effets inhibiteurs de la dexamรฉthasone peuvent รชtre supplantรฉs par lโeffet stimulateur de lโhypothalamus, entrainant alors des faux positifs (Gilor, Graves, 2011). Dans une รฉtude de 1995, 56% des chiens atteints dโune maladie autre que lโhypercorticisme รฉtait testรฉs positifs, pour une spรฉcificitรฉ de test de 44% (Kaplan et al., 1995). Dโaprรจs une รฉtude rรฉalisรฉ en 2004 sur des chiens sains un stress mรชme transitoire, par exemple une รฉchographie pendant le temps dโattente pour les prises du sang du test, peut รฉgalement entrainer des faux positifs (May et al., 2004). Tout comme dans lโapplication du test de stimulation ACTH le travail de ยซ sรฉlection ยป des chiens en amont est donc primordial.
Diffรฉrenciation hypophysaire/surrรฉnal
Il est intรฉressant de diffรฉrencier entre une origine hypophysaire ou surrรฉnale pour dรฉterminer le meilleur plan de traitement ainsi que le pronostic du chien atteint dโhypercorticisme. Cette diffรฉrenciation ne peut pas se faire avec les seules donnรฉes cliniques et biochimiques.
Freinage faible/fort dexamรฉthasone
Un freinage faible ร la dexamรฉthasone rรฉalisรฉ comme test diagnostic peut, dans certains cas, รฉgalement diffรฉrencier entre PDH et ADH. On a vu plus haut que la sรฉcrรฉtion de cortisol des tumeurs surrรฉnaliennes nโest pas freinรฉe par la dexamรฉthasone, quelque soit la dose. Il est cependant possible dโobserver un freinage positif chez un chien atteint dโADH uniquement ร cause des variations pulsatiles de la cortisolรฉmie. Chez les chiens atteints de PDH la sensibilitรฉ ร la dexamรฉthasone varie selon les tumeurs hypophysaires. Suivant la dose utilisรฉe 65 ร 75% des chiens atteints de PDH prรฉsentent une inhibition de la sรฉcrรฉtion de cortisol aprรจs injection de dexamรฉthasone (Gilor, Graves, 2011). La diffรฉrentiation par freinage faible ร la dexamรฉthasone se fait sur la base de deux critรจres. Une cortisolรฉmie ร 4h et/ou ร 8h qui est < 50% ร la mesure basale de cortisol ร 0h. Ou une cortisolรฉmie ร 4h sous le seuil diagnostic de 40 nmol/L (Ettinger S.J., Feldman, Meliรกn, et al., 2010). Si au moins un de ces critรจres est rempli le diagnostic sโoriente vers un PDH. Si aucun freinage nโest observรฉ, la distinction nโest pas possible et les deux รฉtiologies restent plausibles, il faut faire un autre test. Le freinage fort ร la dexamรฉthasone implique lโinjection dโune dose dix fois plus forte (0,1mg/kg) que le test prรฉcรฉdent, le protocole est ensuite le mรชme. Les critรจres de positivitรฉ sont รฉgalement les mรชmes avec lโajout dโun critรจre : le freinage ร 8h de la cortisolรฉmie, sous le seuil diagnostic de 40 nmol/L. La dose de dexamรฉthasone รฉtant plus forte, il est plus probable que les chiens atteints de PDH rรฉpondent au freinage. Ce test nโest pas utilisรฉ pour le diagnostic dโhypercorticisme car lโeffet inhibiteur peut รชtre encore actif ร 8h et entrainerai donc des faux nรฉgatifs. La sensibilitรฉ du freinage fort (75%) nโest que lรฉgรจrement meilleure que celle du freinage faible (65%). Cโest pourquoi, chez un chien diagnostiquรฉ par freinage faible et pour lequel la diffรฉrenciation nโa pu รชtre faite, il est plutรดt recommandรฉ de rรฉaliser une รฉchographie ou un dosage dโACTH pour approfondir le diagnostic (Behrend et al., 2013). En revanche un freinage fort ร la dexamรฉthasone peut รชtre envisagรฉ aprรจs un diagnostic dโhypercorticisme par stimulation ACTH. Chez les chiens particuliรจrement stressรฉs le test peut รชtre rรฉalisรฉ par les propriรฉtaires chez eux en associant un freinage fort ร la dexamรฉthasone et des RCCU. Lโurine du matin est rรฉcoltรฉe sur deux matins consรฉcutifs. Immรฉdiatement aprรจs la rรฉcolte du deuxiรจme รฉchantillon une dose de 0,1 mg/kg de dexamรฉthasone est administrรฉe oralement puis encore 2 fois ร 8 heures dโintervalle. Un รฉchantillon dโurine est rรฉcoltรฉ le troisiรจme matin. Une baisse de RCCU le troisiรจme matin ร moins de 50% de la valeur basale oriente vers un PDH. Lโabsence de freinage est compatible avec un PDH ou un ADH (Galac et al., 1997). La sensibilitรฉ du test est trรจs proche de celle du freinage fort sans RCCU, 72% (Gilor, Graves, 2011).
Dosage ACTH endogรจne
La mesure de lโACTH endogรจne est le meilleur moyen pour diffรฉrencier un PDH dโun ADH. On a vu que, chez les chiens ร ADH, la sรฉcrรฉtion dโACTH est inhibรฉe, les concentrations plasmatiques sont donc invariablement faibles. Avec un PDH les concentrations en ACTH plasmatiques sont variables, comme chez les chiens sains. Dans une รฉtude de 2009 (Rodrรญguez Piรฑeiro et al., 2009) tous les chiens ร ADH avait une concentration en ACTH plasmatique en dessous de la limite de dรฉtection (<5pg/ml), alors que chez les chiens ร PDH la concentration plasmatique mรฉdiane รฉtait de 30pg/ml (allant de 6 ร 1250 pg/ml). Il nโy avait donc aucun chevauchement des valeurs entre PDH et ADH. Ces rรฉsultats ont รฉtรฉ obtenus avec un test immunoluminomรฉtrique (analyseur Immuliteยฎ 2000). Des รฉtudes similaires, utilisant des techniques de mesure moins sensible (immunoluminoรฉtrie avec Immuliteยฎ 1000 ou dosage radioimmunomรฉtrique) obtenaient des rรฉsultats moins probants avec un seuil de dรฉtection de lโACTH entre 10 et 20 pg/ml (Scott-Moncrieff et al., 2003 ; Zeugswetter et al., 2011). Ce dosage nโest cependant pas trรจs utilisรฉ ร cause de son protocole strict de manipulation des รฉchantillons. LโACTH se dรฉgrade rapidement ร tempรฉrature ambiante ou sโil est congelรฉ et dรฉcongelรฉ ร plusieurs reprises. Le sang doit รชtre collectรฉ dans un tube EDTA prรฉalablement rรฉfrigรฉrรฉ puis centrifugรฉ ร 4ยฐC. Lโaliquot de plasma doit ensuite รชtre expรฉdiรฉ congelรฉ au laboratoire. Une concentration haute en ACTH oriente vers un PDH, mรชme si le protocole de manipulation des รฉchantillons nโa pas รฉtรฉ suivi ร la lettre. Cependant il faut sโassurer que le prรฉlรจvement a รฉtรฉ fait parfaitement si le rรฉsultat donne une concentration basse en ACTH, car celui-ci a pu se dรฉgrader. La sรฉcrรฉtion dโACTH est pulsatile et les concentrations plasmatiques se chevauchent entre chiens atteints dโhypercorticisme (PDH spรฉcifiquement) et chiens sains, ce dosage ne peut donc pas รชtre utilisรฉ comme test diagnostic
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รchographie et Scanner
Lโรฉchographie abdominale est une aide prรฉcieuse dans lโรฉvaluation รฉtiologique dโun hypercorticisme. Les anomalies rencontrรฉes permettent dโorienter le diagnostic vers un PDH ou un ADH et de rรฉvรฉler de potentiels complications si une tumeur surrรฉnalienne est dรฉtectรฉe (mรฉtastase, invasion des tissus adjacents). Les glandes surrรฉnales sont normalement des organes hypoรฉchogรจnes, aplati, bilobรฉs en position cranio-mรฉdiale par rapport aux reins. Lโรฉpaisseur dorso-ventrale maximale dโune glande surrรฉnale est le meilleur indicateur de taille, et la limite supรฉrieure pour une glande saine chez un chien est de 7,5 mm. La mesure de lโรฉpaisseur ne peut pas รชtre utilisรฉe comme moyen diagnostique car les tailles de glande surrรฉnale de chiens sains et de chiens atteints d’hypercorticisme se chevauchent (Barthez et al., 1995 ; Grooters et al., 1996).
Guide du mรฉmoire de fin d’รฉtudes avec la catรฉgorie Cortisolรฉmie prรฉ et post ACTH |
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Table des matiรจres
REMERCIEMENTS
TABLES DES ILLUSTRATIONS
LISTE DES ABBREVIATIONS
INTRODUCTION
PARTIE I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
1. Syndrome de Cushing
1.1. รtiologie du Syndrome de Cushing
1.2. Population ร risque
1.3. Suspicion clinique
1.4. Maladies intercurrentes
1.4.1. Infections du tractus urinaire (ITU)
1.4.2. Calculs urinaires
1.4.3. Diabรจte
2. Diagnostic du Syndrome de Cushing
2.1. Examens complรฉmentaires
2.1.1. Examens Biochimiques
2.1.2. Analyse urinaire
2.2. Tests diagnostiques dโhypercorticisme
2.2.1. Rapport cortisol sur crรฉatinine urinaire (RCCU)
2.2.2. Stimulation ACTH
2.2.3. Freinage faible ร la dexamรฉthasone
2.3. Diffรฉrenciation hypophysaire/surrรฉnal
2.3.1. Freinage faible/fort dexamรฉthasone
2.3.2. Dosage ACTH endogรจne
2.3.3. รchographie et Scanner
2.3.4. Radiographie
3. Traitement
3.1. PDH
3.1.1. Trilostane
3.1.2. Mitotane
3.1.3. Kรฉtoconazole
3.2. Particularitรฉs de la tumeur surrรฉnale
3.2.1. Traitement chirurgical : adrenalectomie
3.2.2. Traitement mรฉdicamenteux : trilostane ou mitotane ?
4. Suivi
4.1. Signes cliniques
4.2. Examens biochimiques
4.3. Stimulation ACTH
4.4. RCCU
4.5. Cortisol basal
PARTIE II : ETUDE RETROSPECTIVE
1. Contexte
2. Objectif
3. Matรฉriel et mรฉthodes
3.1. Collecte des donnรฉes
3.2. Animaux et รฉvรจnements
3.2.1. Inclusion
3.2.2. Exclusion
3.3. Donnรฉes dโintรฉrรชt
3.3.1. Historique et anamnรจse rapportรฉe par le propriรฉtaire
3.3.2. Qualification des รฉvรจnements
3.3.3. Donnรฉes cliniques
3.3.4. Donnรฉes biologiques
3.3.4.1. Cortisolรฉmie prรฉ et post ACTH
3.3.4.2. Donnรฉes des analyses sanguines
3.3.4.3. Donnรฉes des analyses urinaires
3.4. Classification du statut
3.4.1. Statut de rรฉfรฉrence
3.4.2. Statut clinique
3.4.3. Premier opรฉrateur
3.4.4. Deuxiรจme opรฉrateur
3.4.5. Statut cortisol basal
4. Analyse statistique
4.1. Tableaux de contingence
4.1.1. Cortisol basal
4.1.2. รvaluation Clinique
4.1.3. รvaluation clinique et cortisol basal
4.2. Calcul des intervalles de confiance ร 95 %
4.3. Corrรฉlation cortisol basal et cortisol post stimulation
5. Rรฉsultats
5.1. Animaux
5.2. รvรจnements
5.3. Statuts des chiens
5.4. Comparaison cortisolรฉmie prรฉ et post ACTH
5.5. Dรฉcision aprรจs stimulation
5.5.1. Conclusion des consultants de lโENVT
5.5.2. Recommandations du fabricant non suivies
5.5.2.1. Dose plus forte
5.5.2.2. Dose moins forte
5.5.3. Stimulations ACTH inversรฉes
5.6. Dรฉtermination des statuts sans stimulation ACTH
5.6.1. Performances diagnostiques du cortisol basal
5.6.1.1. Identification des animaux surdosรฉs
5.6.1.2. Identification des animaux sous dosรฉs
5.6.1.3. Identification des animaux contrรดlรฉs
5.6.2. Performances diagnostiques de lโรฉvaluation clinique isolรฉe
5.6.2.1. Premier opรฉrateur
5.6.2.2. Second opรฉrateur
5.6.3. Performances diagnostiques de la rรฉunion (โจ) de lโรฉvaluation clinique isolรฉe avec le cortisol basal.
5.6.3.1. Identification des animaux surdosรฉs
5.6.3.2. Identification des animaux sous dosรฉs
5.6.3.3. Identification des animaux contrรดlรฉs
5.6.4. Performances diagnostiques de lโintersection (โง) de lโรฉvaluation clinique isolรฉe et du cortisol basal.
5.6.4.1. Identification des animaux surdosรฉs
5.6.4.2. Identification des animaux sous dosรฉs
5.6.4.3. Identification des animaux contrรดlรฉs
6. Discussion et limites
6.1. Fiabilitรฉ de la stimulation ACTH
6.2. Performances diagnostiques du cortisol basal
6.2.1. รtude des performances diagnostiques pour identifier les animaux surdosรฉs
6.2.2. รtude des performances diagnostiques pour identifier les animaux sous-dosรฉs
6.2.3. รtude des performances diagnostiques pour identifier les animaux contrรดlรฉs
6.3. Performances diagnostiques du cortisol basal associรฉ ร la clinique
6.3.1. รtude des performances diagnostiques pour identifier les animaux surdosรฉs
6.3.2. รtude des performances diagnostiques pour identifier les animaux sous-dosรฉs
6.3.3. รtude des performances diagnostiques pour identifier les animaux contrรดlรฉs
6.4. Limites
CONCLUSION
ANNEXES
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