Synchronisation de chaleur

La maitrise de la reproduction comme la synchronisation de chaleur est actuellement primordiale en élevage porcin pour avoir des groupes d’animaux de taille homogène dont la finalité est d’avoir une meilleure organisation de travail, une commercialisation facile et la réalisation systématique d’un vide sanitaire (tout plein tout vide) [1]. Depuis l’enfermement des porcs à la fin du XVIIIème siècle, la technologie de production porcine évolue considérablement suite à l’augmentation des cheptels porcins. L’industrialisation de l’élevage se développe amplement à partir de l’année 1950-1960. Cette industrialisation entraine l’évolution de la technologie de la reproduction comme la castration de mâle, l’insémination artificielle et la synchronisation de chaleur [2]. Le premier essai de maitrise de l’œstrus de truie remonte alors en France en 1972 par Martinat et al en utilisant le norethandrolone avec ou sans Pregnant Mare Serum Gonadotropin(PMSG) sous forme d’implant sous cutané amovible. Le résultat de cette expérience est presque satisfaisant, car 79, 2% des truies viennent en œstrus entre J6 et J8 [3]. En Afrique, en dehors de l’Afrique du Nord, le porc local est élevé actuellement dans les autres grandes régions [4]. Le mode d’élevage divagation et claustration pratiqué par les éleveurs Africains impose une saillie naturelle pour le mode de reproduction [5]. Mais dans certains pays comme la Burkina Faso et le Côte d’Ivoire, l’importation de races : Large White et le Landrace conduit à l’amélioration du système d’élevage porcin [6]. Concernant le Côte d’Ivoire, l’objectif d’amélioration génétique porcine dans ce pays remonte en 2008 et s’est poursuite en 2014 par l’introduction de semence congelée venant de France. Cette amélioration est bénéfique d’abord pour l’amélioration génétique, puis pour l’intensification de l’élevage et en fin pour l’évolution de la biotechnologie de l’élevage porcine dans le pays. Mais pour faciliter la réalisation de l’insémination artificielle, une synchronisation de chaleur des truies est nécessaire .

SYNCHRONISATION DE CHALEUR

Définition

La synchronisation de chaleur des truies est une méthode utilisant des hormones pour grouper le moment de l’œstrus des truies. Les hormones sont administrées par voie injectable, ou orale ou vaginale. L’objectif de cette technique est d’avoir des porcelets de même âge, par des saillies ou des inséminations faites le même jour sur un groupe de truies présupposées dont le moment de l’œstrus sera maîtrisé .

Historique

La synchronisation de chaleur a été réalisée chez l’espèce bovine pour la première fois en 1960 en vue de développer l’insémination artificielle. A partir de l’année 1965, Numerous university et les compagnies de recherche en pharmacologie élargissent leur recherche en utilisant la prostaglandine en tant que synchronisateur de chaleur chez les vaches, ainsi que chez d’autres espèces [12]. Concernant la synchronisation de chaleur des truies : elle a été commencée et s’est développée pendant les cinquante dernières années [13]. En France, après le premier essai qui est un succès en 1972 [3], la synchronisation de chaleur est devenue une habitude pour les éleveurs français et une cochette sur deux était introduite dans les bandes après un traitement progestatif au Régumate en 1995 .

Principe

Le but de la maîtrise du cycle œstral est de pouvoir déclencher un œstrus à un moment donné pour un groupe de femelles pour lesquelles la synchronisation de cycle est souhaitée. Elle consiste à introduire en une seule fois dans un local préalablement désinfecté, des animaux de même stade physiologique pour les adultes et de même âge et poids pour les jeunes. Le local est de même vidé en une seule fois [15]. Elle concerne les femelles cyclées. Elle repose sur l’utilisation de prostaglandine pour provoquer la lyse du corps jaune pendant la période où il est réceptif au prostaglandine 2alpha (PGF2 )[15]. Notons que le corps jaune n’est pas réceptif au PGF2 que quatre à cinq jours après l’ovulation. Une deuxième injection est nécessaire onze jours après la première pour obtenir une lutéolyse totale et synchroniser ainsi le retour en chaleur et l’ovulation. L’administration de l’hormone est faite soit par voie orale, soit vaginale soit injectable. Il est à noter que l’administration intraveineuse est contre indiquée.

La Cloprosténol analogue synthétique de prostaglandine provoque la régression fonctionnelle et morphologique du corps jaune. La lutéolyse est habituellement suivie de la réapparition de l’œstrus avec une ovulation normale quelques jours après le traitement.

PROSTAGLANDINE/ CLOPROSTENOL

Historique

L’hormone prostaglandine a été retrouvée par Von Euler en 1935 en extrayant le lipide de la glande vésiculaire de mouton pour stimuler l’activité des muscles lisses. Mais à cette époque, la prostaglandine n’a pas encore été distinguée des autres hormones et son activité n’a pas encore été déterminée. Entre 1953 et 1963, la collaboration entre les scientifiques de Karolinska et d’Upjohn permet d’identifier la production, la structure chimique, la biologie et le métabolisme de prostaglandine. Durant l’année 1960 à 1970, la famille de prostaglandine a été identifiée et caractérisée et une analogue de prostaglandine synthétique a été produite pour la première fois.

Indication

La prostaglandine que ce soit naturelle ou synthétique est utilisée pour l’induction de la parturition ou l’abortion, pour le traitement du pyomètre causé par un corps jaune fonctionnel ou persistant, pour le traitement de suboestrus causé par un corps jaune fonctionnel ou persistant, pour la synchronisation de l’œstrus, pour l’interruption d’une gestation anormale, pour le traitement de kystes lutéaux ovariens et pour l’expulsion des porcelets momifiés .

Structure chimique 

La cloprosténol(C22H28ClNaO6), est à base d’anneau de benzylcholine, cette molécule est constituée par un anneau aromatique. Elle est plus résistante au métabolisme endogène et a une demi-vie plus longue que la prostaglandine naturelle .

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I.1 SYNCHRONISATION DE CHALEUR
I.1.1 Définition
I.1.2 Historique
I.1.3 Principe
I.2 PROSTAGLANDINE/ CLOPROSTENOL
I.2.1 Historique
I.2.2 Indication
I.2.3 Structure chimique
I.2.4 Propriété pharmacologique
I.3 REPRODUCTION DES PORCINS
I.3.1 Classification et nomenclature
I.3.2 Historique de la filière porcine
I.3.3 Anatomo-physiologie de l’appareil génital de truie
I.3.4 Physiologie hormonale
I.3.5 Arrivée de chaleur chez la truie
I.3.6 Facteur de variation des performances de reproduction chez les truies
DEUXIEME PARTIE : MÉTHODES ET RÉSULTATS
II.1MÉTHODES
II.1.1 Cadre de l’étude
II.1.2 Type d’étude
II.1.3 Période et durée de l’étude
II.1.4 Population d’étude
II.1.5 Matériel animal
II.1.6 Matériels de soins
II.1.7 Mode d’insémination
II.1.8 Conduite en bande
II.1.9 Mode de collecte des données
II.1.10 Variables étudiées
II.1.11 Analyse statistique
II.1.12 Limites de l’étude
II.1.13 Considérations éthiques
II.2 RÉSULTATS
II.2.1 Représentation générale de la population d’étude
II.2.2 Paramètres de reproduction des truies suivant l’exposition
II.2.3 Taux de réussite de synchronisation
II.2.4 Effets des certains facteurs sur les paramètres de reproduction des truies
TROISIEME PARTIE: DISCUSSION
DISCUSSION
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIGRAPHIQUES
ANNEXES

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