Susceptibilite au paludisme a p. falciparum chez les enfants

Aujourdโ€™hui encore, les taux de morbiditรฉ et de mortalitรฉ dus au paludisme sont รฉlevรฉs. Ils sont รฉvocateurs d’un problรจme de santรฉ publique prรฉoccupant. En 1993, lโ€™incidence mondiale du paludisme รฉtait estimรฉe entre 300 et 500 millions de cas cliniques par an (WHO, 1996). Plus de 90% des sujets infectรฉs se concentrent dans la seule rรฉgion d’Afrique tropicale, faisant 800.000 victimes parmi les enfants de moins de 5 ans. Dans le monde, la mortalitรฉ attribuable ร  cette pathologie s’รฉlevait entre 1,5 et 2,7 millions de personnes en 1993 (WHO, 1996). Cette situation peu brillante prรฉvaut au moment oรน lโ€™espoir nรฉ avec le concept de ยซl’รฉradication du paludismeยป, initiรฉ par lโ€™Organisation Mondiale de la Santรฉ (OMS), est vouรฉ ร  lโ€™รฉchec ร  cause, en partie, de lโ€™รฉmergence de la rรฉsistance des anophรจles aux DDT et du P. falciparum ร  la chloroquine, respectivement, ร  partir des annรฉes 70 et 80. Ainsi, le contrรดle et la maรฎtrise de lโ€™endรฉmicitรฉ du paludisme ont รฉtรฉ prรฉconisรฉs comme une solution alternative ร  la stratรฉgie de lโ€™รฉradication. Ce contrรดle exige une pratique de la prรฉvention chez les sujets ร  risque et une meilleure prise en charge des personnes atteintes dโ€™accรจs palustre simple pour prรฉvenir la survenue des accรจs graves afin dโ€™inflรฉchir le taux de mortalitรฉ.

Certains auteurs, ont menรฉ des travaux de recherche sur l’identification des groupes ร  risque de faire un accรจs palustre, leurs dรฉterminants gรฉnรฉtiques et immuno-รฉpidรฉmiologiques. Lโ€™รขge de moins de 5 ans (WHO, 1996), l’รฉtat de gestation (Diagne et al., 1997 ; Diagne et al., 2000) et les pathologies associรฉes (jambou et al., 1998) sont souvent รฉnumรฉrรฉs parmi ces facteurs de susceptibilitรฉ au paludisme. Les contextes hydrographique, environnemental et รฉcologique des pays intertropicaux sont particuliรจrement favorables au dรฉveloppement et ร  la coexistence de plusieurs agents vecteurs de pathogรจnes. Les populations de ces zones hรฉbergent concomitamment les agents รฉtiologiques (Alemayehu et al., 1998 ; Faye et al., 1998). Ces agents pathogรจnes en cause dans la co-infection sont les plasmodies, les schistosomes. Ces derniers infectent environ 1,5 milliards de sujets dans le monde (Bentwich et al., 1999). A partir du moment oรน certains auteurs suggรจrent une corrรฉlation entre portage des helminthes et frรฉquence des accรจs palustres simples, quelle pourrait รชtre le rรดle des helminthiases dans le risque de faire un accรจs palustre grave ? A notre connaissance, peu de travaux ont portรฉ sur ce dernier aspect du sujet. Nรฉanmoins, une รฉtude rapporte quโ€™il y aurait la tolรฉrance de lโ€™hรดte pour p. falciparum et P. vivax induite par une ascaridiose antรฉrieure qui faciliterait la coexistence de ces 2 espรจces plasmodiales et la rรฉduction du risque de faire un accรจs palustre neurologique (Nacher et al., 2001).

Gร‰Nร‰RALITร‰S SUR LE PALUDISME ET LES HELMINTHESย 

LE PALUDISMEย 

Dรฉfinition

Du latin palus ou marais, le paludisme est dรฉfini, ร  l’origine, comme la fiรจvre des marais. Cโ€™est une maladie parasitaire endรฉmo-รฉpidรฉmique provoquรฉe par un protozoaire du genre Plasmodium. Cette affection atteint ou menace plus de 50% de la population du globe et provoque 1,5 ร  2,7 millions de morts par an ( WHO, 2000).

Le paludisme est du ร  4 espรจces diffรฉrentes (P. falciparum, P. malariae, P. ovale, P. vivax) mais seul P. falciparum est responsable des formes encรฉphaliques potentiellement mortelles. Classiquement, P. falciparum provoque la fiรจvre tierce maligne, P. ovale et P. vivax provoquent la fiรจvre tierce bรฉnigne, et P. malariae provoque la fiรจvre quarte. Son hรดte vecteur, l’anophรจle femelle, est un moustique fortement anthropophile dont la rรฉpartition gรฉographique dรฉpasse largement les zones d’endรฉmies palustres.

Historique

En 1880, Laveran montre que l’agent pathogรจne du paludisme est un protozoaire hรฉmatozoaire du genre Plasmodium. Le rรดle vectoriel du moustique femelle du genre Anopheles dans cette affection, tel que Ross l’a suggรฉrรฉ grรขce ร  ses travaux entre 1895 et 1897, รฉtait encore sujet ร  controverse ร  cette pรฉriode. Dรจs 1898, Grassi confirme dรฉfinitivement cette thรจse qui รฉtait jusque lร  une simple hypothรจse de travail. Depuis, de nombreuses รฉtudes se sont succรฉdรฉes. Celles-ci ont permis d’avancer dans la connaissance de l’รฉpidรฉmiologie du paludisme, de la biologie de ses agents vecteurs et pathogรจnes, de sa chimiothรฉrapie. Malgrรฉ ces progrรจs notables, le paludisme demeure un problรจme de santรฉ publique insoluble au regard des taux de morbiditรฉ et de mortalitรฉ qui restent รฉlevรฉs.

Plusieurs raisons, dont nous ne citerons ici que les principales, sont ร  la base de cette situation :
– la pauvretรฉ des rรฉgions impaludรฉes induit un environnement et les conditions dโ€™hygiรจne propices ร  lโ€™entretien des gรฎtes larvaires et au dรฉveloppement de la population anophรฉlienne ;
– lโ€™insuffisance de moyens de lutte anti-vectorielle adรฉquats, depuis que la rรฉsistance de lโ€™agent vecteur au DTT a รฉmergรฉ autour des annรฉes 70 ;
– l’apparition, depuis 2 dรฉcennies, des souches de P. falciparum choroquinorรฉsistantes ;
– lโ€™existence dโ€™un nombre important de souches de P. falciparum, rendant difficile la connaissance de son matรฉriel gรฉnรฉtique et lโ€™รฉlaboration des molรฉcules vaccinales efficaces.

Cycle du parasite

La rรฉalisation du cycle du Plasmodium faliciparum implique 2 hรดtes :
– lโ€™hรดte intermรฉdiaire est un arthropode de la classe des insectes et du genre Anopheles, le moustique femelle ou anophรจle ;
– lโ€™hรดte dรฉfinitif est exclusivement lโ€™homme.

Le cycle du Plasmodium est complexe et comporte deux รฉtapes essentielles : un cycle asexuรฉ chez l’homme (2 cycles schizogoniques) et un cycle sexuรฉ chez le moustique (cycle sporogonique). L’anophรจle femelle inocule ร  l’homme le parasite sous forme de sporozoรฏte. Celui-ci migre rapidement, via la circulation sanguine, vers le foie. Il pรฉnรจtre dans la cellule hรฉpatique, oรน il se divise trรจs activement pour donner naissance, en quelques jours, ร  des dizaines de milliers de nouveaux parasites : les mรฉrozoรฏtes (cโ€™est le cycle exo-รฉrythrocytaire). La cellule du foie รฉclate en libรฉrant ces parasites dans le sang : lร , ils pรฉnรจtrent ร  l’intรฉrieur des globules rouges et se multiplient. Lorsque ces derniers รฉclatent ร  leur tour, les mรฉrozoรฏtes ou trophozoรฏtes libรฉrรฉs dans la circulation sanguine infectent de nouveaux globules rouges (cโ€™est le cycle รฉrythrocytaire).

En parallรจle, des parasites sexuรฉs mรขles et femelles (gamรฉtocytes) se forment dans le sang de l’homme infectรฉ. Lorsque lโ€™anophรจle pique une personne infectรฉe, il ingรจre ces gamรฉtocytes qui se transforment en gamรจtes. Leur fรฉcondation engendre un oeuf, qui se diffรฉrencie en sporozoรฏte dans le tube digestif, en passant successivement par les stades macrogamรฉtocyte, ookinรจte et oocyste. Ce sporozoรฏte migre vers les glandes salivaires du moustique (cโ€™est le cycle sporogonique). Un nouveau cycle peut alors commencer. Le paludisme-maladie est dรฉclenchรฉ par le stade รฉrythrocytaire du parasite appelรฉ trophozoรฏte. Les rechutes tardives de paludisme observรฉes lors d’infections par P.vivax et P. ovale sont dues ร  la possibilitรฉ pour ces espรจces de subsister sous une forme latente(hypnozoรฏte) dans la cellule hรฉpatique de l’homme. Les rechutes tardives des personnes infectรฉes par P. malariae rรฉsultent, quant ร  elles, de la persistance de formes ยซย quiescentesย ยป dans le rรฉseau lymphatique humain.

ร‰pidรฉmiologie

En 1993, 300 et 500 millions de cas cliniques รฉtait enregistrรฉs dans le monde (WHO,1996). Plus de 90% des sujets infectรฉs se concentrent dans la seule rรฉgion d’Afrique subsaharienne. Environ 1 ร  2% des cas cliniques รฉvolueront vers un accรจs palustre grave (Marsh et Snow, 1999), ce qui aboutit au dรฉcรจs de 1,5 ร  2,7 millions de sujets chaque annรฉe dans le monde ; la grande majoritรฉ รฉtant les enfants de moins de 5 ans (WHO, 1996).

Lโ€™expression clinique du paludisme et lโ€™รขge des sujets chez lesquels il survient souvent sont corrรฉlรฉes avec son niveau de transmission (WHO, 1990). Chez les enfants vivant en zone de forte transmission, un des critรจres de gravitรฉ du paludisme est lโ€™anรฉmie (Newton et al., 1997 ; Marsh et Snow, 1999) ; le neuropaludisme ne devient le tableau le plus frรฉquent que quand la protection par les anticorps maternels disparaรฎt. En zone de transmission saisonniรจre, le neuropaludisme est le tableau le plus frรฉquent (Marsh et Snow, 1999). P. falciparum est rรฉpandu sur l’ensemble de la zone intertropicale. P. vivax possรจde lui aussi une large rรฉpartition mais il est absent en Afrique noire. P. malariae prรฉsente une rรฉpartition plus clairsemรฉe. Enfin, P. ovale est essentiellement retrouvรฉ en Afrique noire.

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Table des matiรจres

I)INTRODUCTION
II) GENERALITES
III) METHODOLOGIE
IV) RESULTATS
V) COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI) CONCLUSIONย ย 
VII) REFERENCES
ANNEXES
RESUME

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