Surveillance des syndromes grippaux

Epidรฉmies anciennes

ย  ย De tout temps, la grippe semble avoir รฉtรฉ une maladie courante, sa premiรจre description a รฉtรฉ faite par Hippocrate environ 500 ans avant Jรฉsus Christ (28). Les tรฉmoignages de maladies รฉpidรฉmiques dont la description est trรจs proche des manifestations de la grippe ont รฉtรฉ rapportรฉs ร  plusieurs reprises pendant l’antiquitรฉ et le moyen รขge (32 ,33).Mais il faut attendre le 14 รจme siรจcle pour que la maladie soit bien identifiรฉe et nommรฉe influenza difreddo (sous l’influence du froid) faisant allusion au caractรจre saisonnier de la maladie qui survient surtout en hiver. En France c’est le mot grippe d’origine Gothique (racine (0 grip en anglais ou grippen en allemand) qui s’imposa. Il signifie saisir brusquement รฉvoquant une des principales caractรฉristiques de la maladie: le dรฉbut soudain et brutal de la symptomatologie (6,32). Selon l’historien August Hirst il y aurait eu prรจs de 94 รฉpidรฉmies de grippe entre 1173 et 1875 dont au moins 15 auraient รฉtรฉ des pandรฉmies atteignant l’Europe et l’Asie. Parmi ces รฉpidรฉmies on peut retenir celles de 1510 bien dรฉcrite, celle qui s’est รฉtendue de 1556 ร  1560 particuliรจrement meurtriรจre, et celles de 1693,1729-1733, 1742, 1762,1780, 1789 – 1790 (6,35).

Grippe au 19รฉme siรจcle

ย  ย Plusieurs sรฉries d’รฉpidรฉmies se sont succรฉdรฉ pendant cette pรฉriode en Europe. Ainsi de 1799 ร  1848 pas moins de quatre รฉpidรฉmies plus ou moins sรฉvรจres se sont รฉtendues en Europe atteignant parfois l’Asie et l’Afrique. Mais la plus meurtriรจre fut celle de 1889-1890 qui aurait affectรฉ d’aprรจs certains historiens environ 40% de la population mondiale en quelques semaines avec une mortalitรฉ trรจs รฉlevรฉe surtout au niveau des enfants et des vieillards. En 1900 une nouvelle รฉpidรฉmie se propagea rapidement ร  l’ensemble des rรฉgions du monde. Jusque-lร  aucune hypothรจse sรฉrieuse n’avait รฉtรฉ retenue quant aux caractรฉristiques รฉpidรฉmiologiques et cliniques de la maladie (29 ,33).

Les รฉpizooties de grippe aviaire, la grippe pandรฉmique de 2009

ย  ย La grippe est aussi une maladie des oiseaux bien connue sous le nom de peste aviaire. Tous les serotypes connus ont รฉtรฉ dรฉtectรฉs chez les oiseaux alors que les mammifรจres ne sont sensibles qu’ร  certains serotypes (Hl, H2, H3 et NI, N2 pour l’homme). Il รฉtait donc admis que les virus aviaires ne pouvaient pas infecter l’homme. Mais en 1997 les premiers cas d’infection humaine au virus aviaire A(H5Nl) furent notรฉs ร  Hong-Kong. Dix-huit personnes prรฉsentรจrent en quelques semaines une infection confirmรฉe au virus A(H5N 1), dont six dรฉcรฉdรจrent. Aucune contamination secondaire d’homme ร  homme n’a cependant รฉtรฉ observรฉe. L’รฉpizootie s’est lentement dรฉplacรฉe vers l’Ouest en 2005, atteignant successivement la Russie, la Mongolie, puis l’Europe et l’Afrique (8,9). A ce jour plusieurs centaines de millions de volailles ont รฉtรฉ sacrifiรฉes pour limiter l’รฉpizootie. Entre 2003 et 2008, les cas de grippe aviaire ont รฉtรฉ notรฉs dans par Plus de 382 cas d’infections humaines, dont 241 dรฉcรจs dus au virus H5N1 ont รฉtรฉ notifiรฉs par 14 pays (3, 86).De nombreux autres pays continuent ร  ce jour d’enregistrer des cas d’infection humaine par le virus de la grippe aviaire. A la date du 10 aoรปt 2012, le nombre total des cas d’infection humaine par le virus influenza A (H5N 1) en Indonรฉsie รฉtait de 191, dont 159 cas mortels. Parmi ces cas, 8 (tous mortels) sont survenus en 2012 (10). Au mois d’avril 2009, est apparue la grippe porcine ou grippe nord-amรฉricaine avec pour point de dรฉpart le Mexique. Elle est due ร  un virus pandรฉmique totalement inรฉdit qui rรฉsulte de rรฉassortiments gรฉnรฉtiques complexes. En effet sa combinaison gรฉnรฉtique n’a รฉtรฉ auparavant identifiรฉe dans aucune espรจce. A la date du 18 juillet 2010, ร  travers le monde, plus de 214 pays ont confinnรฉ prรจs de 399232 cas avec plus de 18 337 dรฉcรจs

Variabilitรฉ antigรฉnique

ย  ย Une caractรฉristique majeure des virus grippaux est leur grande variabilitรฉ antigรฉnique. Il existe deux types de variation antigรฉnique dont les mรฉcanismes diffรจrent vraisemblablement : la variation dite majeure ou cassure antigรฉnique (antigenic shift) et celle dite mineure ou glissement antigรฉnique (antigenic drift). glissement ou ยซdriftยป : Ce phรฉnomรจne classique est le rรฉsultat de l’accumulation de mutations lorsque le virus rรฉplique son gรฉnome. Ces mutations sont dues ร  la faible fidรฉlitรฉ ainsi qu’ร  l’absence d’activitรฉ correctrice de l’ARN polymรฉrase-ARN dรฉpendante. De nombreuses variantes de virus grippaux attรฉnuรฉs ou non viables sont ainsi produites, mais la pression de sรฉlection exercรฉe par le systรจme immunitaire de l’hรดte conduit ร  la viabilitรฉ de certains virus. Ainsi, au sein d’un mรชme individu, la frรฉquence รฉlevรฉe d’erreurs dues ร  l’ARN polymรฉrase durant le cycle rรฉplicatif induit une population de virus grippaux qui n’est pas homogรจne. Ces variations antigรฉniques surviennent pour les virus A et B. Elles sont responsables des รฉpidรฉmies saisonniรจres hivernales avec des souches sensiblement similaires aux prรฉcรฉdentes. Mais l’accumulation de ces variations peut faire รฉmerger un nouveau variant survenant environ tous les 2-3 ans pour le virus A et tous les 4-5 ans pour les virus B.
– cassure ou ยซshiftยป : Elle a รฉtรฉ mise en รฉvidence lliliquement au sein du virus de type A du genre Orthomyxovirus et est caractรฉrisรฉe par l’apparition brusque, dans une population humaine ou animale, d’un virus extrรชmement diffรฉrent des souches antรฉrieures. La nature segmentรฉe du gรฉnome des virus grippaux est ร  l’origine de ce phรฉnomรจne. Il se produit ร  la suite d’une co-infection d’un mรชme hรดte par diffรฉrents virus. Les segments gรฉnomiques de ces virus sont redistribuรฉs alรฉatoirement au sein des virus produits. Lorsque de tels rรฉassortiments surviennent, ils peuvent engendrer l’รฉmergence de nouveaux sous-types capables d’une part, de passer la barriรจre de l’espรจce, et d’autre part, รชtre responsables de pandรฉmies de grippe, car le virus ne trouve aucune immunitรฉ correspondante pour limiter son extension. Par ailleurs, des รฉvรจnements de rรฉassortiments entre virus de type A humain et aviaires peuvent se produire. Le porc, qui est rรฉceptif aux virus aviaires comme aux virus humains, est rรฉputรฉ pour permettre de telles recombinaisons entre virus provenant de ces deux espรจces.

Transmission, contagion et transport

ย  ย La transmission interhumaine de la grippe est aรฉrosolisรฉe, par voie respiratoire, ร  partir des formes gouttelettes . Les รฉternuements, la toux ou mรชme de simples mouvements respiratoires expulsent les particules virales qui se trouvent en suspension dans l’air et constituent de vรฉritables aรฉrosols infectieux. Cette transmission du virus est facile et rendue encore plus efficace dans les lieux clos ou confinรฉs. Les particules รฉmises se dessรจchent rapidement dans l’air sans que le virus ne s’inactive leur permettant ainsi de descendre aisรฉment dans le tractus respiratoire du sujet sain rรฉcepteur de faรงon plus ou moins profonde. La quantitรฉ de particules suffisante pour infecter un sujet sain a รฉtรฉ รฉvaluรฉe ร  une unitรฉ infectieuse pour culture cellulaire (33). Le sujet est contagieux ร  partir d’un jour avant le dรฉbut des symptรดmes jusqu’ร  6 jours aprรจs.La maladie se diffuse plus facilement ร  distance en utilisant l’homme comme ยซ moyen de transport ยป.De nos jours avec l’accรฉlรฉration de ces moyens, le voyageur est susceptible de transporter rapidement la maladie. Ainsi, les รฉpidรฉmies et pandรฉmies empruntent les voies de communication humaine de mรชme que les activitรฉs sociales permettant au virus une diffusion rapide ร  l’รฉchelle locale, continentale et parfois planรฉtaire.

Surveillance de la grippe

ย  ย La grippe de par son caractรจre รฉpidรฉmique, son รฉvolution souvent rapide ร  l’รฉchelle internationale nous impose deux moyens indispensables de lutte que sont la surveillance รฉpidรฉmiologique et la collaboration internationale. Les signes cliniques de la grippe ne sont pas spรฉcifiques et peuvent รฉvoquer beaucoup d’autres pathologies respiratoires aiguรซs fรฉbriles. C’est pourquoi la stratรฉgie de surveillance de la grippe repose sur des rรฉseaux dits ยซ sentinellesยป chargรฉs de rรฉaliser des prรฉlรจvements des patients suspects de grippe et de les acheminer aux laboratoires pour analyse. Chaque annรฉe, plus de 250 millions de doses de vaccin antigrippal sont produites pour aider ร  protรฉger la population mondiale contre les infections grippales (3,33).

Surveillance de la grippe en Afrique

ย  La surveillance de la grippe en Afrique est au stade embryonnaire. Par rapport auxย  autres rรฉgions de l’OMS, la Rรฉgion africaine est la moins reprรฉsentรฉe au sein du GISN. Les quelques Centres nationaux de lutte contre la grippe existants ont mis en รฉvidence la nรฉcessitรฉ de mettre en place des stratรฉgies nationales de prรฉvention et de lutte contre la grippe dans leurs pays respectifs (Afrique du Sud, Madagascar, Sรฉnรฉgal, …).L’absence relative de donnรฉes virologiques associรฉe ร  une information insuffisante en ce qui concerne l’ampleur de la charge de morbiditรฉ de la maladie a limitรฉ la capacitรฉ de la rรฉgion de planifier et de mettre en ล“uvre des stratรฉgies de rรฉduction de la morbiditรฉ et de la mortalitรฉ liรฉe ร  la grippe. La survenue de la pandรฉmie grippale de 2009 a vu un renforcement de la surveillance de la maladie en Afrique. Dans le cadre du renforcement des capacitรฉs des systรจmes nationaux de surveillance pour dรฉtecter la grippe, le bureau rรฉgional de l’OMS a mis au point et diffusรฉ des procรฉdures d’action normalisรฉes pour renforcer la surveillance de la grippe dans le contexte de la stratรฉgie de la Surveillance Intรฉgrรฉe des Maladies et de la Rรฉponse (SIMR). De nombreux pays de la Rรฉgion ont mis en place une surveillance รฉpidรฉmiologique pour les Infections Respiratoires Aiguรซs Sรฉvรจres (IRAS). La mise en place d’une surveillance de la grippe dans les pays ayant accรจs ร  des services de contrรดle du virus de la grippe a renforcรฉ la mise en ล“uvre de la surveillance des SG et des IRAS en combinant la surveillance รฉpidรฉmiologique et virologique. Mais une รฉvaluation rรฉcente a montrรฉ qu’elle pourrait รชtre amรฉliorรฉe et renforcรฉe surtout en Afrique subsaharienne oรน de nombreux pays peinent ร  dรฉmarrer (11, 32).

Forme typique: grippe commune

โ€ข La pรฉriode d’incubation dure de 24 ร  72 heures. Aprรจs ce contact infectant, les premiers signes de la grippe apparaissent de maniรจre brutale. Le tableau clinique est le plus souvent bรฉnin et aspรฉcifique, associant des signes trรจs divers et appelรฉ syndrome grippal (49).
โ€ข Le dรฉbut est trรจs brutal avec installation d’emblรฉe du syndrome grippal: fiรจvre รฉlevรฉe souvent supรฉrieure ร  39 oC, frissons, malaise gรฉnรฉral, asthรฉnie, douleurs variรฉes (cรฉphalรฉes, myalgies, courbatures, rachialgies, voire arthralgies).
โ€ข La phase d’รฉtat se caractรฉrise par la persistance de l’atteinte de l’รฉtat gรฉnรฉral et du syndrome douloureux et l’apparition d’un syndrome catarrhal des voies respiratoires supรฉrieures d’intensitรฉ variable. Il peut comporter une hyperhรฉmie conjonctivale, une rhinorrhรฉe, un รฉnanthรจme pharyngรฉ, une laryngite se traduisant par une toux sรจche et douloureuse.
โ€ข L’examen clinique est sans particularitรฉs en dehors de quelques ronchi ou sibilances ร  l’auscultation pulmonaire.
โ€ข Les examens paracliniques montrent une radiographie pulmonaire normale ou subnormale avec de discrรจtes opacitรฉs hilifuges hรฉtรฉrogรจnes. L’hรฉmogramme (inutile en pratique) pourrait montrer un aspect normal, une leuconeutropรฉnie, une lymphopรฉnie ou une polynuclรฉose mรชme en l’absence de surinfection bactรฉrienne.
โ€ข L’รฉvolution est rapidement rรฉsolutive avec disparition de la fiรจvre et de l’ensemble des signes d’accompagnement en 2 ร  4 jours; une petite rรฉascension thermique passagรจre rรฉalise le classique ยซ Vยป grippal. L’asthรฉnie rรฉtrocรจde plus lentement.

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Table des matiรจres

Introduction/Problรฉmatique
PREMIERE PARTIE: GENERALITES SUR LA GRIPPE
1. Dรฉfinition de la grippeย 
2. Historiqueย 
2.1. Epidรฉmies anciennes
2.2. Grippe au 19รฉme siรจcle
2.3. Pandรฉmie de 1918
2.4. Suite de la pandรฉmie de 1918
2.5. Pandรฉmies et alertes grippales depuis la grippe espagnole
2.6. Les รฉpidรฉmies saisonniรจres de la fin du siรจcle
2.7. Les รฉpizooties de grippe aviaire, la grippe pandรฉmique de 2009
3. Virus influenzaย 
3.1. Classification – nomenclature
3.1.1. Nomenclature
3.1.2. Les diffรฉrents sous types
3.2. Structure du virus influenza
3.2.1. Enveloppe
3.2.2. Gรฉnome
3.2.3. Les protรฉines
3.3 Le cycle viral
3.4. Variabilitรฉ antigรฉnique
4. Epidรฉmiologie de la grippeย 
4.1. Espรจces naturellement infectรฉes – Rรฉservoir du virus
4.2. Transmission, contagion et transport
4.3. Formes รฉpidรฉmiques
4.4. Saisonnalitรฉ de la grippe
4.5. Surveillance de la grippe
4.5.1. Surveillance de la grippe en Europe
4.5.2. Surveillance de la grippe en Afrique
4.5.3. Surveillance de la grippe ร  l’รฉchelle mondiale
5. Pathogรฉnieย 
5.1 . Elรฉments de physiopathologie
5.2. Diagnostic clinique de la grippe
5.2.1. Forme typique: grippe commune
5.2.2. Formes symptomatiques
5.2.3. Formes graves
5.2.4. Les formes de la grippe selon le terrain
5.3. Diagnostic diffรฉrentiel de la grippe
5.4 . Diagnostic รฉtiologique de la grippe
5.4.1 . Diagnostic virologique de la grippe
5.4.2 . Stratรฉgie du diagnostic en pรฉriode pandรฉmique
6 . Traitement de la grippe
6.1. Traitement curatif
6.1.1. Traitement anti-infectieux curatif
6.1.2. Traitements associรฉs
6.2. Prรฉvention de la grippe
6.2.1. La vaccination contre la grippe
6.2.2. Chimioprophylaxie
6.2.3. Moyens non pharmaceutiques de prรฉvention
DEUXIEME PARTIE: NOS TRAVAUXย 
1. OBJECTIFSย 
1.1 . Objectif gรฉnรฉral
1.2 Objectifs spรฉcifiques
2. Matรฉriels et mรฉthodesย 
2.1. Dรฉfinitions opรฉrationnelles
2.2. Cadre de l’รฉtude
2.2. Type d’รฉtude, pรฉriode et population d’รฉtude
2.3. Collecte des donnรฉes
2.3.1. Critรจres d’inclusion
2.3.2. Critรจres de non-inclusion
2.4 . Collecte et acheminement des รฉchantillons
2.5. Analyse des รฉchantillons
2.5.1. Extraction de l’ARN viral
2.5.2. Prรฉparation du mix
2.5.3. la transcription inverse, l’amplification des spรฉcimens et l’interprรฉtation des rรฉsultats pour la dรฉtection des virus influenza
2.6. Traitement des donnรฉes
2.7. Considรฉrations รฉthiques
3. Rรฉsultatsย 
3.3. Les types et sous types des virus influenza dรฉtectรฉs dans la population d’รฉtude
3.3 . Facteurs climatiques
4. Discussionย 
4.1. Des limites et contraintes de l’รฉtude
4 .2. Des caractรฉristiques de la population
4.3. Des caractรฉristiques cliniques
4.4. Des caractรฉristiques virologiques
4.5 . Des facteurs climatiques
CONCLUSiON

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