Surveillance de la progression de la maladie et de la survenue de ses complications

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COMPOSITION DU TABAC 

La composition des cigarettes

Elle est complexe, constituée par :
– le tabac dont il existe plusieurs types
– le papier constitué de fibres végétales (lin et chanvre)
– le carbonate de calcium qui donne aux cendres une couleur claire et des sels de combustion qui régularisent celles-ci (citrate de potassium et phosphate d’ammonium).
– le filtre est fabriqué à partir du papier ou de mèches d’acétate de cellulose. La ventilation est réalisée à partir des perforations pratiquées au niveau de la manchette par laser.
Ainsi toutes les caractéristiques d’une cigarette ont un effet sur la composition de la fumée, en particulier sur sa teneur en goudron ou en nicotine.

Composition de la fumée de tabac

Environ 4000 composants se dégagent d’une cigarette allumée qui se distinguent en 2 phases :
 la phase particulaire qui comprend au moins 1200 corps différents parmi les fuels qui ont été identifiés.
. les carcinogènes contenus dans les goudrons hydrocarbures aromatiques et dérivés nitrés notamment.
. les produits irritants et toxiques pour les cils vibratiles de la muqueuse bronchique.
. la nicotine qui serait responsable en partie des complications cardiovasculaires même chez les fumeurs n’inhalant pas, car elle est absorbée par voie transmuqueuse.
 la phase gazeuse qui contient entre autres :
. monoxyde de carbone ( CO) provoquant une hypoxie jouant un rôle dans l’artériosclérose
. des esters

MOTIVATIONS DU FUMEUR 

Les raisons incitant un sujet à consommer des cigarettes sont complexes et correspondent à une série de besoins psychologiques inconscients survenant au cours de la période pubertaire.
– les jeunes sont manipulés par les publicitaires qui mettent leur compétence au service de l’industrie du tabac.
Ainsi les notions de temps et d’espace intègrent les motivations du jeune fumeur.
– La notion d’espace : fumer est une manière de délimiter son territoire, d’où une certaine agressivité du voisin. Cet espace est le lieu de son plaisir auquel il n’est pas facile de renoncer.

– La notion de temps : le temps de préparation est un délai parce qu’on fait attendre l’autre. Le tabac peut être considéré comme objet source de sécurité, de plaisir : plaisir de succion, la bouche étant le premier organe érogène du nouveau-né.
Il est ainsi un signe de paix, d’échanges avec les autres, de convivialité dans une société acceptante.
Chez les garçons
La cigarette n’étant pas agréable car elle entraîne des nausées, toux et parfois vomissements qui symbolisent une souffrance. Ainsi comme il est dit communément « il faut souffrir pour être un homme », en dominant cet objet dangereux (la cigarette), l’adolescent affirme sa maturité (3).
Chez les filles
D’une manière générale dans les 10 % des cas, on a retrouvé le désir de donner de soi l’image d’une « fille libérée », de braver les interdits, de défier le père.
A la question « pouviez vous expliquer l’extension du tabagisme », 50 % ont répondu « la revendication de l’égalité des sexes et du conformisme »(3).

MANIPULATION DU CONSOMMATEUR 

Des multinationales investissent des milliards pour promouvoir la cigarette. Elle ont engagé des équipes de psychologues afin d’assurer le succès des campagnes dont les résultats de recherche ne sont jamais révélés pour des raisons d’ordre éthique, mais aussi parce qu’on ne désire pas offrir aux firmes concurrentes la possibilité d’exploiter les informations recueillies.

L’analyse approfondie des instruments mis au point montre que les responsables sont parvenus à une compréhension suffisante de la psychologie du fumeur et aussi des conditions dans lesquelles s’effectuent les premières expériences tabagiques.
– Le sujet est conscient de l’existence du stimulus et est même capable de le décrire mais il nie y avoir réagi.
– Le sujet est conscient de l’existence du stimulus et du comportement mis en jeu tout en ignorant complètement la relation qui unit le premier et le second
– L’individu est conscient d’avoir réagi mais n’arrive pas à identifier le stimulus. Le stimulus a été utilisé dans le cadre du flash publicitaire.

La consommation tabagique à Madagascar

A Madagascar, la production du tabac brut fut évaluée à 3000 tonnes en moyenne en 2000 (5, 6). Le coût des produits du tabac importé a été de 15,667 milliards de franc malagasy en 1994, les taxes perçues sur la vente ont été évaluées à plus de 1400 milliards de francs en 2000.
Les dépenses des ménages affectées au tabac en 1998 représentent 4% des dépenses totales. Le tabac tient la 5ème (cinquième) place de la consommation constituant un frein du travail de la population active.(6, 7) Des enquêtes menées à Antananarivo ont révélé que :
– 37 % de la population enquêtée a commencé à fumer entre 16 et 20 ans
– 6 % ont commencé entre 21 et 25 ans
– Par ailleurs, 25,5 % ont commencé très jeunes à fumer entre 10 et 15 ans (à l’âge de la puberté).
D’autres études ont été faites dans divers milieux :

En 1992, sur 1023 élèves de l’enseignement secondaire à Antananarivo ville, le pourcentage des fumeurs était de 7,91 %, étude menée par RAKOTO SOAVINA R. (8).
En 1990
Sur 194 étudiants de médecine de la première année et cinquième année, le pourcentage a été de 20,10 % de fumeurs, étude menée par RAZAKAMANANA révélant une prévalence relativement faible (9).
En 1990
Sur 1032 agents dont 337 médecins et 695 paramédicaux, la prévalence du tabagisme était de 31,20 % étude menée par ANDRIATSIRAVO R (9).
En 1994
Le nombre de fumeur croit de la classe de 7ème en terminale. L’âge du début de fumer est en moyenne de 16,5 ans dont 75,90% fument moins de 5 tiges par jour et 54,21% inhalent la fumée. (8)
En 2000
En milieu hospitalier en consultation prénatale par RAMAMONJISOA sur 254 femmes enceintes, 91 ont fumé avec une moyenne de 27,35, une prévalence de 1 femme sur 10 et une consommation de 2 à 4 tiges par jour ; l’âge moyen d’initiation à la cigarette y était de 15,25 ans. (9)

Evolution de la consommation dans le monde

Au cours de la 1ère guerre mondiale, l’envoi des cigarettes aux soldats a été considéré comme un témoignage du patriotisme, ce qui a porté un coup fatal au mouvement mis sur pied par les adversaires du tabac. Au fur et à mesure que se faisait l’émancipation des femmes en Amérique du Nord et en Europe, les femmes acquéraient de plus en plus droit de cité.
Bien que la consommation de cigarettes ait été nettement moindre (2,4 cigarettes par jour en moyenne, pour les femmes contre 7,2 cigarettes pour les hommes aux Etats-Unis en 1929).
Aux Etats-Unis (10, 11)
Dans les années 1930, fumer est devenu à la mode en particulier chez les citadines, aux Etats-Unis, le pourcentage des fumeurs était de 18,1 % chez les hommes contre 52,5 chez les femmes.

Pendant la seconde guerre mondiale, les femmes qui contribuent à l’effort de guerre nationale ont fini par associer la cigarette au travail et y voir une sorte de symbole d’indépendance, d’ émancipation, de patriotisme. Travaillant comme les hommes, elles ont adopté leur comportement.(11)
Aux Royaume Uni (12)
Au Royaume Uni, en 1950 le taux de tabagisme était de 38 % chez les femmes et de 62 % pour les hommes. Ce taux a continué à augmenter jusqu’à atteindre 45 % en 1996 avant d’amorcer un recul lorsque les dangers du tabac sont devenus réels.
En Chine (13)
Pays où vit près du tiers de la population totale des pays en développement, la consommation est passée de 500 millions en 1978 à 1 milliard 400 000 millions de la population totale en 1987.
Ce chiffre représente le quart de la consommation totale de cigarettes dans le monde en 1990, cette proportion avait atteint près de 30 %. Environ 61 % des chinois de sexe masculin fument contre un peu de moins de 7% chez les femmes âgées de plus de 15 ans (13).

Cancer broncho – pulmonaire 

L’observation d’un lien entre le tabagisme et la survenue des cancers bronchiques est ancienne.
Le tabagisme est rencontré chez 71% des cas. C’est un facteur favorisant le cancer bronchique primitif. La durée du tabagisme se révèle être le facteur plus important que la quantité consommée (17).
La cigarette a un risque cancérigène plus élevé que la pipe ou le cigare à cause de la différence de température, la fréquence moindre d’inhalation de la fumée
Le fait d’inhaler ou non la fumée est important, ainsi la quantité de fumée est un facteur très important mis en évidence par la célèbre enquête de Doll-Bradford concernant 56 600 médecins anglais, le taux de mortalité lié au cancer bronchique augmente régulièrement avec la quantité consommée.

cigarettes / jour entraîne un taux = 0,95 %

15 – 24 cigarettes / jour entraîne un taux = 1,67 % > 25 cigarettes / jour entraîne un taux = 2, 75 %
Les fumeurs de pipe avaient un taux de mortalité de 0,33 % ; les non fumeurs de 0,07%.
Il ne semble pas au demeurant avoir un seuil en dessous duquel le tabagisme serait inoffensif. Des études prospectives menées par Doll et Hill ont montré qu’à l’arrêt du tabac, le taux de mortalité du cancer diminue mais sans jamais joindre le taux des non fumeurs.
D’autres facteurs semblent intervenir :
précocité de l’usage du tabac, rapidité de combustion longueur des mégots. La nature de tabac et du filtre. Ces cancers sont généralement du type épidérmoide.

Cancers du larynx, bouche, œsophage

Il existe une forte corrélation entre le risque de voir apparaître un de ces cancers et l’importance du tabagisme, ce risque rejoint celui des non-fumeurs après 15 ans de sevrage.

Tabac et symptôme respiratoire 

– Les sifflements bronchiques sont fréquents entre 40 et 49 ans et croissent en fonction de l’âge du fumeur.
– La toux chronique augmente avec l’âge du fumeur.
– La quantité du tabac consommée dépasse 20 cigarettes par jour dans les deux manifestations cliniques.

Récapitulatif sur les effets du tabac 

Les deux tableaux qui arrivent nous présentent les manifestations ou réactions provoquées par la consommation du tabac. La connaissance des ces effets nous met en
garde vis à vis des substances administrées à nos patients.
– tabac et cellules sanguines
– tabac et médicaments

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES SUR LE TABAC ET LES BRONCHOPNEUMOPATHIES CHRONIQUES OBSTRUCTIVES
CHAPITRE I : RAPPELS SUR LE TABAC
I-1 Preparation du tabac
I-2 Composition du tabac
I-2 –1 La composition des cigarettes
I-2-2- Composition de la fumée de tabac
I-3 Motivations du fumeur
I-4 Manipulation du consommateur
I-4-1 Consommation du tabac dans le monde
I-4-2 La consommation tabagique à Madagascar
I-4-3 Evolution de la consommation dans le monde
II-5- Autres mefaits du tabac
II-5-1 Au niveau du système nerveux central
I-5-2- Cancer broncho – pulmonaire
I-5-3- Cancers du larynx, bouche, œsophage
I-5-4- Tabac et symptôme respiratoire
I-5-5- Récapitulatif sur les effets du tabac
CHAPITRE II : RAPPELS THEORIQUES SUR LES BPCO
II-1- Généralités
II-1-1 Embryologie
II-1-2 Physiologie
II-1-3 Immunologie
II-2 BPCO : Bronchopneumopathie Chronique Obstructive
II-2-1 Définition
II-2-2 Anatomo-pathologie
II-2-3 Histoire naturelle
II-2-4 – Epidémiologie
II-2-5 Facteurs de risques des BPCO
II-2-6 Clinique
CHAPITRE III : PRISE EN CHARGE DES BPCO ET EVOLUTION
III-1- PRISE EN CHARGE DE LA BPCO
III-1-1- Education
III-1-2- Lutte contre l’infection et régles hygieno-diététiques
III-2- EVOLUTION ET SURVEILLANCE
III-2-1- Surveillance de la progression de la maladie et de la survenue de ses complications
III-2-2- Surveillance du traitement
III-2-3- Prise en compte de l’histoire des exacerbations
III-2-4- Prise en compte des comorbidités
III-3- REDUCTION DES FACTEURS DE RISQUE
III-3-1- Prévention et servage du tabagisme
III-3-2- Expositions professionnelles
III-3-3- Pollution domestique et extérieure
III-4- LES TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX
III-5- LES TRAITEMENTS NON- MEDICAMENTEUX
III-6- SURVEILLANCE
DEUXIEME PARTIE :
CHAPITRE IV: ETUDE DES DOSSIERS
IV-1 CADRE GENERAL DE NOTRE ETUDE
IV-1-1 Situation géographique et climatique
IV-1-2 Quelques données économiques, sociales et environnementales
IV-1-3- Buts de notre travail
IV-2- MATERIELS D’ETUDE
IV 2.1 critères d’inclusion
IV 2.1 critères d’exclusion
IV-3- METHODOLOGIE
IV-4- RESULTATS
IV-4-1 Distribution des malades selon la motivation à arrêter de fumer
IV-4-2 Distribution des malades selon le délai pour l’arrêt du tabac
IV-4-3 Distribution des malades selon les raisons de l’arrêt du tabac
IV-4-4 Distribution des patients selon l’âge
IV-4-5 Distribution des patients selon le sexe
IV-4-6- Répartition des patients selon le sexe et l’âge
IV-4-7- Distribution en fonction du degré de dépendance à la nicotine
IV-4-8- Distribution selon le stade des BPCO
IV-4-9- Distribution selon les signes de l’examen clinique
IV-4-10- Les examens complémentaires
IV-4-11- Distribution des patients en fonction des signes radiologiques Présents
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
IV-5 DISCUSSIONS ET COMMENTAIRES
IV-5-1-Epidémiologie
IV-5-2- La dépendance à la nicotine
IV-5-3- Les signes cliniques
IV-5-4-Examens complémentaires
IV-5-5-Stade de BPCO
IV-5-6-Intoxication tabagique et BPCO
IV-5-7- Connaissance du tabac et maladie
CHAPITRE V : SUGGESTIONS ET PREVENTION TABAGIQUE
V-1- Nécessité de recycler les médecins
V-2- Mise en place des matériels et dotation en moyens de dépistage
V-3- Sujet à risque à convaincre
V-4- La prévention tabagique
V-4-1- Les législations antitabagiques
V-4-2- Sur le plan communautaire à Madagascar
V-5-Actions a entreprendre
V-5-1 Prévention primaire
V-5-2- Prévention secondaire
CONCLUSION

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