Sur une classe de fonctions pseudo-analytiques dans l’espace et les quaternions

Sur une classe de fonctions pseudo-analytiques dans l’espace et les quaternions

La thรฉorie des fonctions pseudo-analytiques, รฉgalement appelรฉe la thรฉorie des fonctions analytiques gรฉnรฉralisรฉes, a รฉtรฉ dรฉveloppรฉe de faรงon indรฉpendante par L. Bers ย et I. N. Vekuaย  au cours des annรฉes cinquantes et soixantes du dernier siรจcle. ร€ cette รฉpoque on souhaitait dรฉvelopper une thรฉorie gรฉnรฉrale des systรจmes elliptiques au niveau mathรฉmatique, mais plusieurs applications physiques รฉtaient รฉgalement le leitmotiv de cette thรฉorie: dynamique des fluides, dรฉformation รฉlastique, etc. L’approche de Bers est celle que l’on considรฉrera dans ce mรฉmoire puisque cette approche se dรฉveloppe en parallรจle ร  l’analyse complexe habituelle, ce qui nous sera d’une grande utilitรฉ pour la suite des choses.

La thรฉorie des fonctions pseudo-analytiquesย 

Les fonctions pseudo-analytiques ont รฉtรฉ crรฉes par Lipman Bers (1914- 1993) dans les annรฉes cinquantes : mathรฉmaticien letton, nรฉ ร  Riga (alors sous domination russe). Les parents de Lipman Bers, Isaac Bers et Bertha Weinberg, รฉtaient tous deux des enseignants. Ses origines juives et son engagement dans la dรฉfense des droits de l’homme l’obligeront ร  une jeunesse itinรฉrante. Il fait ses รฉtudes ร  Riga, ร  Berlin, puis ร  Zurich et ร  nouveau ร  Riga. Menacรฉ par la dictature qu’est devenu son pays, il รฉmigre ร  Prague oรน il rรฉdige sa thรจse de doctorat sous la direction de Karl Loewner. Il obtient ainsi son doctorat ร  l’Universitรฉ Charles de Prague en 1938, son sujet de thรจse รฉtant la thรฉorie du potentiel.

En 1938, la Tchรฉcoslovaquie est devenue un pays impossible pour un homme d’origine juive. Bers s’enfuit ร  Paris oรน sa fille Ruth est nรฉe. Cependant, la guerre l’a suivi. Bers et sa famille dรฉcident donc de dรฉmรฉnager de Paris vers une rรฉgion de la France qui n’a pas encore รฉtรฉ attaquรฉ par les armรฉes allemandes. Il reรงoit finalement son visa pour les ร‰tats-Unis en 1940. ร‰tant donnรฉ le nombre important d’universitaires qualifiรฉs qui arrivent aux ร‰tats-Unis ร  cette รฉpoque, il y a pรฉnurie de postes, mรชme pour les plus brillants universitaires, de sorte que Bers se retrouve sans emploi jusqu’en 1942. Pendant ce temps, il poursuit ses recherches mathรฉmatiques ร  l’Universitรฉ Brown oรน, dans le cadre de travaux pertinents ร  l’effort de guerre, il รฉtudie l’รฉcoulement bidimensionnel de fluide subsonique.

Entre 1945 et 1949 Bers travaille ร  l’Universitรฉ de Syracuse, d’abord comme professeur adjoint, puis comme professeur agrรฉgรฉ, puis il devient membre de l’Institute for Advanced Study ร  Princeton oรน il dรฉveloppera, entre autres choses, la thรฉorie des fonctions pseudo-analytiques. Finalement, en 1951, Bers se joint ร  l’Institut Courant ร  New York, oรน il devient professeur titulaire. C’est ร  ce moment qu’il publie son livre ยซ Theory of Pseudoanalytic Functions ยป [9]. L’auteur รฉtablit que son objectif est d’obtenir une thรฉorie des fonctions complexes pour la solution d’รฉquations aux dรฉrivรฉes partielles linรฉaires du second ordre avec deux variables indรฉpendantes. L’une des principales pierres d’achoppement dans cette tรขche est le fait que la notion de dรฉrivรฉe est une propriรฉtรฉ hรฉrรฉditaire des fonctions analytiques alors que ce n’est clairement pas le cas des solutions pour les รฉquations de second ordre des รฉquations elliptiques gรฉnรฉrales.

Paires gรฉnรฉratricesย 

Le point de dรฉpart de la thรฉorie de Lipman Bers sur les fonctions pseudo-analytiques est la notion de paire gรฉnรฉratrice . Une paire gรฉnรฉratrice est un couple de fonctions complexes indรฉpendantes. C’est-ร -dire qu’en tout point Zโˆˆฮฉ la valeur de toute fonction complexe, dรฉfinie en ce point, peut รชtre reprรฉsentรฉe comme une combinaison linรฉaire rรฉelle des fonctions gรฉnรฉratrices. Ces fonctions gรฉnรฉratrices jouent le mรชme rรดle que I et i dans la thรฉorie des fonctions analytiques usuelles.

Sur une classe de fonctions pseudo-analytiques dans l’espace et les quaternionsย 

Les quaternions

Sir William Rowan Hamilton est un mathรฉmaticien, physicien et astronome irlandais. Il est nรฉ le 4 aoรปt 1805 ร  Dublin. Son pรจre est un avocat d’affaires qui parcourt tout le pays. Ne pouvant s’occuper de l’รฉducation de son fils, il le confie ร  trois ans ร  l’oncle de William, James Hamilton, qui est un prรชtre anglican trรจs lettrรฉ. A l’instar d’un Gauss, Hamilton est un enfant prodige. On prรฉtend qu’ร  trois ans, il sait lire et compter, qu’ร  cinq ans, il connait le latin, le grec, et rรฉcite Homรจre, et qu’ร  13 ans, il parle autant de langues qu’il a d’annรฉes.

L’intรฉrรชt pour les mathรฉmatiques commence avec l’รฉtude des Principia de Newton ร  15 ans, et celle de la Mรฉcanique cรฉleste de Laplace ร  17 ans. En 1823, Hamilton entre au prestigieux Trinit y College de Dublin. Il s’y rรฉvรจle un รฉtudiant particuliรจrement brillant, obtenant pratiquement ร  chaque examen la note maximale. Une annรฉe, cependant, ses rรฉsultats sont moins bons. Hamilton est en effet tombรฉ amoureux de la fille d’amis de son oncle. Comme il doit encore รฉtudier trois ans, il ne peut lui proposer de l’รฉpouser, etย  finalement elle se marie avec un autre homme, de 15 ans son ainรฉ. Cela engendre une grande dรฉprime chez Hamilton (jusqu’ร  des pensรฉes suรฏcidaires). Il commence alors รฉgalement ร  รฉcrire quelques poรจmes, une passion qui perdurera sa vie durant.

En 1827, alors qu’il n’a que 21 ans et est encore รฉtudiant, Hamilton est รฉlu professeur d’astronomie au Trinit y College. Une certaine controverse suit cette nomination. Si Hamilton est dรฉjร  un brillant thรฉoricien, il n’a pas encore fait les preuves de ses capacitรฉs pratiques, et d’ailleurs il se rรฉvรจlera un piรจtre observateur. Son intรฉrรชt alors est plutรดt dirigรฉ vers l’optique ou la dynamique, oรน il introduit et dรฉveloppe la notion de fonction caractรฉristique (l’Hamiltonien dรฉsigne dรฉsormais l’รฉnergie totale d’un systรจme). Durant les annรฉes 1832 ร  1835, Hamilton se consacre ร  obtenir une prรฉsentation algรฉbrique des nombres complexes. Il les introduit comme couple de rรฉels, et dรฉfinit sur eux addition et multiplication, tout en explicitant les liens avec les transformations du plan. Les annรฉes suivantes, il tente ร  tout prix de gรฉnรฉraliser sa construction au triplet de nombres rรฉels. Il n’y parvient pas, mais cela l’obsรจde, et il subit une nouvelle crise de dรฉpression, devenant alors alcoolique.

Hamilton pense que les quaternions vont rรฉvolutionner les mathรฉmatiques du XIX siรจcle comme le calcul diffรฉrentiel de Newton et Leibniz avait rรฉvolutionnรฉ les mathรฉmatiques du XVII siรจcle. Il consacre alors toute son รฉnergie ร  les promouvoir, รฉcrivant notamment deux livres sur le sujet. Nรฉanmoins, les quaternions resteront assez peu utilisรฉs, les physiciens (notamment Gibbs), en extrayant ce qui รฉtait le plus important (le produit vectoriel) pour fonder l’analyse vectorielle.

Peu de temps avant sa mort en 1865, il รฉcrivit ร  son fils: ยซ Tous les matins, alors que tu descendais pour prendre le petit dรฉjeuner, tu me demandais: ยซย Eh bien, papa, est-ce que tu peux multiplier les triplets?ย ยป J’รฉtais toujours obligรฉ de rรฉpondre, avec un triste hochement de tรชte: ยซย Non, je peux seulement les ajouter et les soustraireย ยป ยป.

Conclusionย 

Finalement, il a รฉtรฉ montrรฉ par Bilodeau et Tremblay dans un article rรฉcentย  qu’il existe des liens รฉtroits entre la thรฉorie des fonctions pseudo-analytiques et la mรฉcanique quantique supersymรฉtrique de dimension deux. ร‰tant donnรฉ que la mรฉcanique quantique supersymรฉtrique de dimension quatre est bien dรฉveloppรฉe, on peut espรฉrer que la construction de la thรฉorie des fonctions pseudo-analytiques dans l’espace-temps suivent des relations similaires qui nous permettrait de construire cette thรฉorie.

 

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Table des matiรจres

1 Introductionย 
2 La thรฉorie des fonctions pseudo-analytiquesย 
2.1 Paires gรฉnรฉratrices
2.2 Dรฉrivรฉes de Bers
2.3 Intรฉgrales de Bers
2.4 Les puissances formelles
3 Sur la relation entre l’รฉquation de Schrodinger stationnaire et les
fonctions pseudo-analytiques
3.1 Factorisation de l’opรฉrateur de Schr6dinger
3.2 L’รฉquation principale de Vekua
4 Sur une classe de fonctions pseudo-analytiques dans l’espace et les quaternions
4.1 Les quaternions
4.2 L’opรฉrateur de Dirac.
4.3 Factorisation de l’รฉquation de Sch5dinger et รฉquations de Vekua dans
l’espace
4.4 Dรฉrivรฉe des fonctions pseudo-analytiques dans l’espace pour une classe
d’รฉquations de Vekua
4.5 Exemples et applications
5 Conclusion

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