SUPPLEMENTATION EN CREATINE
Performance physique
Selon le Larousse (14), la performance peut se dรฉfinir comme un rรฉsultat chiffrรฉ obtenu ร lโissue dโune รฉpreuve. Dans la littรฉrature รฉtudiรฉe, la performance physique est principalement composรฉe de la force musculaire, du nombre de rรฉpรฉtitions effectuรฉ, de la puissance anaรฉrobie et du volume dโentraรฎnement. Nous pouvons donc la dรฉfinir comme le rรฉsultat chiffrรฉ dโune de ces quatre variables obtenu suite ร un exercice en force et en rรฉsistance. Selon Boudard (15), enseignant ร la facultรฉ des sciences du sport et du mouvement humain de lโuniversitรฉ Paul Sabatier ร Toulouse : โLa force musculaire est la capacitรฉ motrice qui permet ร lโhomme de vaincre une rรฉsistance ou de sโy opposer par un effort intense de sa musculatureโ. Selon le Larousse (16), la force est dรฉfinie comme la โvigueur physique dโun รชtreโ et la โcapacitรฉ quโil a de fournir un effort physiqueโ. Qui plus est, la force physique se dรฉfinit comme un โconcept traduisant quantitativement les interactions entre objets et permettant dโexpliquer leurs dรฉformations ou les modifications de leurs mouvementsโ.
De maniรจre plus concrรจte, dans la littรฉrature, la force musculaire est dรฉfinie comme la force maximale sur une rรฉpรฉtition ร un exercice en rรฉsistance, soit la โone-repetition maximumโ (1-RM) (17). Il sโagit donc de la dรฉfinition que nous retenons dans le cadre de ce travail. Une rรฉpรฉtition est composรฉe de deux phases. La premiรจre est celle oรน le muscle se contracte et permet le mouvement dโun poids qui va ร lโinverse de son mouvement de base. La deuxiรจme fait suite ร cette contraction et se caractรฉrise par la relaxation du muscle (18). Quant au nombre de rรฉpรฉtitions, il sโagit simplement du nombre de fois oรน une rรฉpรฉtition est exรฉcutรฉe ร un exercice de rรฉsistance (15). Par ailleurs, la puissance anaรฉrobie est lโรฉnergie fournie sur une courte durรฉe (19,20). Enfin, le volume dโentraรฎnement est le nombre total dโexercices, de sรฉries et de rรฉpรฉtitions effectuรฉ lors dโun entraรฎnement (21).
Moyens de mesure des performances physiques
La force maximale sur une rรฉpรฉtition (1-RM) est mesurรฉe par le poids maximum dรฉplacรฉ sur une rรฉpรฉtition ร un exercice de rรฉsistance (22,23). Les exercices de rรฉsistance permettant cette mesure sont, entre autres, le dรฉveloppรฉ couchรฉ, la leg press, le squat, le deadlift et les tractions prises pronation et supination. Le dรฉveloppรฉ couchรฉ est un exercice qui travaille les pectoraux. La personne est couchรฉe en supination sur un banc et pousse une barre ou des haltรจres ร lโaide de ses bras au-dessus de son torse (24). La leg press est un exercice qui travaille principalement les quadriceps. Il est effectuรฉ ร une machine qui est composรฉe dโun siรจge et dโune plateforme. La personne s’assied sur le siรจge, pose ses pieds sur la plateforme, adapte le poids ร ses capacitรฉs physiques et pousse ร lโaide de ses jambes (25). Le squat est un exercice qui travaille principalement les quadriceps. La personne le dรฉbute debout. A lโaide dโun support, une barre est posรฉe sur ses trapรจzes. Puis, tout en gardant son dos droit et le plus vertical possible, elle sโaccroupit jusquโร atteindre une position assise.
Enfin, elle se relรจve jusquโร atteindre sa position de dรฉpart (26). Le deadlift est un exercice qui travaille principalement les ischio-jambiers. Une barre avec des poids adaptรฉs est posรฉe au sol devant le pratiquant. Ensuite, il va attraper la barre en se baissant et pliant un peu ses jambes tout en gardant le dos bien droit. Pour finir, il va relever son buste en maintenant son dos droit (comme la position initiale), tout en poussant sur ses jambes (27). Les tractions prises pronation et supination travaillent principalement le grand dorsal. Les tractions prise pronation se font en agrippant une barre ร tractions avec les mains ร hauteur des รฉpaules. La paume des mains ne doit pas รชtre face au corps de la personne. Puis, le but est de rapprocher le buste de la barre ร tractions (28). Les tractions prise supination se font en agrippant une barre ร tractions avec les mains ร hauteur du buste. La paume des mains doit รชtre en face du corps de la personne. Puis, ร nouveau, le but est de rapprocher le buste de la barre ร tractions (29). Par ailleurs, le nombre de rรฉpรฉtitions est mesurรฉ en comptant simplement les rรฉpรฉtitions complรจtes effectuรฉes ร un exercice de rรฉsistance. La puissance anaรฉrobie est mesurรฉe par un test de 30 secondes sur une bicyclette ergomรฉtrique (19). Le volume dโentraรฎnement est mesurรฉ en additionnant le nombre dโexercices, de sรฉries et de rรฉpรฉtitions effectuรฉ dans un entraรฎnement en rรฉsistance (21).
Recommandations dโentraรฎnement en force et en rรฉsistance
Selon lโAmerican College of Sports Medicine (30), un programme dโentraรฎnement doit contenir entre huit et dix exercices ciblant tous les groupes musculaires. Ces exercices peuvent รชtre le squat ou la leg press, le deadlift, les leg curl et extension, le dรฉveloppรฉ couchรฉ, la press ร รฉpaules, les tractions, le tirage horizontal, les arm curls pour les biceps, les triceps extension, les calf raises pour les mollets et les crunches pour les abdominaux. Selon eux (30), un dรฉbutant peut sโentraรฎner en force et en rรฉsistance entre deux et trois fois par semaine. Chacune de leur sรฉance ne doit pas durer plus de 45 minutes. Qui plus est, ils recommandent de sรฉparer ces sรฉances dโun jour de repos au minimum. Durant leurs cinq premiรจres semaines de pratique, ces dรฉbutants ne doivent pas se concentrer uniquement sur le poids soulevรฉ et le nombre de rรฉpรฉtitions effectuรฉ, mais leur objectif principal doit รชtre dโacquรฉrir une technique permettant dโeffectuer ces exercices de la bonne maniรจre, ceci afin dโรฉviter les blessures. Durant les trois premiรจres semaines de pratique, il est recommandรฉ dโeffectuer une sรฉrie sur huit ร dix exercices.
Ces exercices sont ceux citรฉs ci-dessus. Le poids doit รชtre adaptรฉ afin quโils puissent effectuer entre 12 et 15 rรฉpรฉtitions par sรฉrie (30). Suite ร ces trois semaines, durant une certaine pรฉriode, deux ร trois sรฉries peuvent รชtre effectuรฉes ร ces mรชmes exercices. Le poids doit ร nouveau leur permettre dโeffectuer entre 12 et 15 rรฉpรฉtitions ร ces sรฉries (30). Ensuite, afin de progresser, les poids, le volume et la frรฉquence dโentraรฎnement doivent รชtre augmentรฉs, et le temps de repos entre les sรฉries doit รชtre diminuรฉ (21). Par ailleurs, des entraรฎnements de diffรฉrentes intensitรฉs doivent sโalterner. Ceux de faible intensitรฉ comprennent des poids peu importants et entre douze et quinze rรฉpรฉtitions effectuรฉes ร chaque sรฉrie. Ceux de moyenne activitรฉ comprennent des poids modรฉrรฉs et entre huit ร dix rรฉpรฉtitions par sรฉrie. Enfin, ceux de haute intensitรฉ comprennent des poids consรฉquents et entre quatre ร six rรฉpรฉtitions par sรฉrie (30). Dโune maniรจre gรฉnรฉrale, le temps de repos entre les sรฉries doit รชtre adaptรฉ au poids soulevรฉ. Si ce dernier est faible, une ร deux minutes suffisent. Sโil est mesurรฉ, deux ร trois minutes sont nรฉcessaires. Sโil est important, plus de trois minutes sont indispensables (30). Par la suite, ce temps doit รชtre raccourci progressivement (21).
Alimentation des pratiquants de sport de force et de rรฉsistance, et influence des coachs et des mรฉdias Lโalimentation est un point clรฉ chez ces athlรจtes dont le but premier est dโaugmenter la masse musculaire. Ainsi, il est nรฉcessaire pour eux dโavoir une balance รฉnergรฉtique positive de mรชme quโune optimisation de la quantitรฉ de protรฉines et dโhydrates de carbones ingรฉrรฉs, des rรฉserves musculaires en glycogรจne, mais aussi des moments de prise alimentaire. Lโalimentation doit non seulement permettre dโatteindre les cibles caloriques et protรฉiques, mais aussi de subvenir aux besoins hydriques et en micronutriments (11,12). Les complรฉments alimentaires comme la crรฉatine doivent alors รชtre envisagรฉs afin de favoriser lโanabolisme musculaire. Nรฉanmoins, toute supplรฉmentation doit รชtre mise en oeuvre judicieusement afin dโaider ces sportifs ร atteindre leurs objectifs. Cette derniรจre remarque est dโautant plus importante, car selon le travail de Bachelor citรฉ prรฉcรฉdemment (1), il a รฉtรฉ vu quโune proportion non nรฉgligeable de coachs donnent des conseils erronรฉs sur les besoins alimentaires des sportifs, mais aussi sur la prise de complรฉments alimentaires. Lโalimentation des pratiquants de sport de force se base principalement sur des recommandations faites aux athlรจtes de haut niveau, ainsi que sur des croyances dont les bases scientifiques restent contestables. A ceci s’ajoute une industrie parfois peu scrupuleuse sur lโรฉvidence scientifique des effets de leurs produits et qui ne cesse dโen crรฉer de nouveaux accompagnรฉs dโun marketing agressif. A ce titre, dans un magazine classique de musculation, il a รฉtรฉ dรฉmontrรฉ que 30% ร 40% de ses pages รฉtaient dรฉdiรฉes ร de la publicitรฉ pour les complรฉments alimentaires. Un nombre important de sites internet dรฉdiรฉs au bodybuilding vont aussi dans ce sens en proposant de nombreuses publicitรฉs pour ces produits et les proposant ร la vente (12).
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Table des matiรจres
RESUME
LISTE DES ABREVIATIONS
1. INTRODUCTION
1.1 MOTIVATIONS PERSONNELLES
1.2 LITTERATURE EXISTANTE SUR LE SUJET
1.3 BUT ET SENS DE CE TRAVAIL DE BACHELOR
2. CADRE DE REFERENCE
2.1 LE SPORT EN SUISSE
2.2 LES SPORTS DE FORCE ET DE RESISTANCE
2.3 LA CONSOMMATION DE COMPLEMENTS ALIMENTAIRES
2.4 LA SELECTION DES COMPLEMENTS ALIMENTAIRES POUR NOTRE REVUE DE LITTERATURE
2.5 LES PROTEINES ET LES ACIDES AMINES
2.6 LA DIGESTION, LโABSORPTION ET LE TRANSPORT DES PROTEINES
2.7 LE METABOLISME DES PROTEINES
2.8 LE METABOLISME DES PROTEINES CHEZ LโATHLETE DE FORCE ET DE RESISTANCE
2.9 LES BESOINS ET LA SUPPLEMENTATION EN PROTEINES ET EN ACIDES AMINES CHEZ LโATHLETE DE FORCE
2.10 LA CREATINE
2.11 LES POSSIBLES EFFETS SECONDAIRES DE LA CONSOMMATION DE PROTEINES ET DE CREATINE
2.12 LES COMPLEMENTS ALIMENTAIRES SELECTIONNES
3. QUESTION DE RECHERCHE
3.1 QUESTION DE RECHERCHE
3.2 QUESTION PICO
3.3 DEFINITION DES CONCEPTS DE NOTRE QUESTION DE RECHERCHE
3.4 HYPOTHESES
4. BUTS ET OBJECTIFS
4.1 PRODUIT FINI DE NOTRE TRAVAIL DE BACHELOR
4.2 BUTS
4.3 OBJECTIFS
5. METHODES
5.1 INTRODUCTION
5.2 DESIGN
5.3 STRATEGIE DE RECHERCHE DOCUMENTAIRE
5.4 MOTS-CLES
5.5 CRITERES DโINCLUSION
5.6 CRITERES DโEXCLUSION
5.7 SELECTION DES ETUDES
5.8 EXTRACTION DES DONNEES
5.9 SYNTHESE ET ANALYSE DES DONNEES
6. RESULTATS
6.1 RESULTATS DES RECHERCHES ET ETAPES DE SELECTION DES ETUDES
6.2 QUALITE DES ETUDES INCLUSES
6.3 ETUDES SUR LES ACIDES AMINES
6.4 RESUME DES RESULTATS
6.5 RESULTATS DE LA WHEY PROTEIN
6.6 RESULTATS DE LA CREATINE
6.7 RESULTATS DES ACIDES AMINES
7. DISCUSSION DE LA WHEY PROTEIN
7.1 RAPPEL DES RESULTATS DE LA WHEY PROTEIN
7.2 EFFETS DE LA QUANTITE ET DE LA QUALITE DES PROTEINES SUR LES RESULTATS DE LA WHEY PROTEIN
7.3 EFFETS DES APPORTS CALORIQUES SUR LES RESULTATS DE LA WHEY PROTEIN
7.4 AVIS DโEXPERT ET ASPECTS PRATIQUES DE LA SUPPLEMENTATION EN WHEY PROTEIN
7.5 CONCLUSION SUR LA WHEY PROTEIN
8. DISCUSSION DE LA CREATINE
8.1 RAPPEL DES RESULTATS DE LA CREATINE
8.2 MISE EN PERSPECTIVE DES RESULTATS DE LA CREATINE PAR RAPPORT A LA LITTERATURE EXISTANTE
8.3 LIEN ENTRE LA MASSE MAIGRE ET LA FORCE MUSCULAIRE
8.4 EFFETS DES APPORTS CALORIQUES ET PROTEIQUES SUR LA MASSE MAIGRE ET LA FORCE
8.5 AVIS DโEXPERTS ET ASPECTS PRATIQUES DE LA SUPPLEMENTATION EN CREATINE
8.6 CONCLUSION
9. DISCUSSION DES ACIDES AMINES
9.1 CITRULLINE MALATE
9.2 BETA-ALANINE
9.3 D-ASPARTIC ACID
10. SUITE DE LA DISCUSSION
10.1 PERTINENCE CLINIQUE DES RESULTATS
10.2 EFFETS SECONDAIRES
10.3 METHODOLOGIE
10.4 SYNTHESE
10.5 LIMITES
10.6 BIAIS
10.7 POINTS FORTS
11. PERSPECTIVES
12. CONCLUSION
13. LISTE DE REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
14. ANNEXES
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