Suivi pluriannuel du Canal du Midi
NOMBRE DE NIDS SUIVIS en 2020
Le suivi de la reproduction 2020 du Rollier d’Europe s’est basé sur l’inspection de 134 nichoirs et de 34 cavités naturelles (toutes dans des platanes) pour un total de 168 nids inspectés. 9 cavités naturelles n’ont pu être inspectées et ont donc fait l’objet d’un suivi par simple observation.
En comparaison, en 2019, 51 cavités naturelles et 126 nichoirs ont été inspectés. La diminution du nombre de cavités inspectées s’explique principalement par la coupe de certains platanes chancrés mais aussi par le phénomène de bouchage des cavités au fil du temps ou par le fait que certaines cavités soient trop hautes. Le nombre de nichoirs a varié également car certains sont tombés et d’autres ont été installés.
ESTIMATION DE LA POPULATION REPRODUCTRICE
Sur les 40 km de Canal du midi prospectés, 15 cavités naturelles et 27 nichoirs ont fait l’objet d’une nidification certaine. De plus, 2 couples ont été observés en période de nourrissage mais leurs cavités n’ont pas pu être localisées avec précision. Enfin, seule une cavité trop haute n’a pas pu être inspectée.
Parmi les 42 tentatives de reproductions observées, deux sont des pontes de remplacement ce qui représente donc 40 couples nicheurs. Si l’on ajoute les deux cas de nidification probable, on peut estimer une population de 42 couples nicheurs sur la zone d’étude. Une estimation qui s’apparente plus à un minimum puisque certaines reproductions, notamment dans des cavités naturelles trop hautes, ont pu échapper à la prospection.
TYPE DE NID
En comparaison, en 2018, 38 couples nicheurs avaient été estimés et 47 en 2019. La comparaison avec l’année 2018 est compliquée en raison d’une période de prospection plus courte et d’un nombre de nids inspectés inconnus. Par rapport à 2019, malgré un début plus tardif cette année, le suivi s’est déroulé sur une période similaire. On constate donc que 5 couples ne sont plus observés sur le secteur étudié, la faute peut être à une plus grande compétition due à la diminution de cavités naturelles disponibles. Le cas de Michel (rollier balisé) peut soutenir cette hypothèse puisque ce dernier encore nicheur le long du canal en 2018, n’a pas été observé en 2019 sur sa cavité habituelle à la suite de l’occupation de son nid par un autre couple. Cette année, il a niché à 1,3 km du canal.
Bien que le taux d’occupation des nids soit le même entre 2019 et 2020, on constate des différences significatives sur le type de nid utilisé (p=0,0022). En effet, cette année le taux d’occupation des nichoirs a quasiment doublé alors que celui des cavités a diminué, une conséquence peut être de la disparition des cavités utilisées par les rolliers.
PHÉNOLOGIE REPRODUCTION
Pour les différents calculs qui suivront, il est à noter que certaines données peuvent être exclues du jeu de départ. En effet, certains nids n’ont pas permis d’obtenir toutes les informations nécessaires et pourraient biaiser les résultats : deux pontes de remplacement, deux pontes qui ont été abandonnées avant d’être complète et trois pontes où le nombre d’œufs n’a pas pu être déterminé précisément.
Dates de pontes
Pour déterminer la date de ponte, deux jours étaient comptés entre la ponte de deux œufs et lorsqu’il y avait un seul œuf dans le nid c’était la date d’observation de cet œuf qui était retenue comme date de ponte.
La date de ponte moyenne est le 29 mai (n=38 ; écart-type = 3,0003) avec une première ponte estimée au 17 mai et la plus tardive étant le 17 juin (figure 1). On observe que 90% des pontes ont lieu entre le 17 Mai et le 1er Juin alors qu’une deuxième vague de ponte (n=6) a lieu après le 9 Juin ce qui peut laisser penser que ce sont des pontes de remplacement. Parmi ces 6 pontes tardives, 2 sont assurément des pontes de remplacement (18 juin).
Tout comme l’année dernière, la date de ponte en jours julien n’a pas d’effet sur le succès reproducteur (n=36 ; p=0,685), la taille de la ponte (n=37 ; p=0,067) et le nombre de jeunes à l’envol (n=27, p=0.384). En comparaison aux autres années les dates de pontes sont similaires puisqu’en 2018, les pontes s’étalaient du 16 Mai au 7 Juin et en 2019 du 14 Mai au 15 Juin avec une moyenne autour du 30 mai (p=0.662 ; n=72 pour 2019). De la même façon, aucune différence n’est observée entre les nichoirs et les cavités naturelles (p=0,5215 ; n=38).
Taille des pontes
Le nombre d’œufs observés allait de 2 à 7 (figure 3) avec un nombre moyen d’œufs de 5,22 (n=37 ; écart-type=0,76) très similaire à 2019 et 2018 où les moyennes respectives étaient de 5,34 et 5,4 œufs. Ceci est confirmé par l’absence de significativité de l’influence de la date ponte qu’importe l’année (p=0.863, n=92). Cette année, on dénombre 388 œufs pondus avec respectivement 274 et 114 œufs dans des nichoirs et cavités naturelles. Selon le type de nid, on peut observer que les différences ne sont pas significatives (p=0,555 ; n=36) avec respectivement 4,92 œufs (écart-type=0,64 ; n=13) et 5,39 œufs (écart-type=0,78 ; n=23) pour les cavités naturelles et nichoirs .
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Table des matières
A/ INTRODUCTION
Contexte
B/ MATÉRIEL & MÉTHODE
C/ RÉSULTATS
I/ Suivi pluriannuel du Canal du Midi
NOMBRE DE NIDS SUIVIS en 2020
ESTIMATION DE LA POPULATION REPRODUCTRICE
TYPE DE NID
PHÉNOLOGIE REPRODUCTION
BAGUAGE ET SUIVI
II/ Étude comparative du Canal du Midi avec la Vallée de Baux et le Roussillon
CONTEXTE
PHÉNOLOGIE DE LA REPRODUCTION
CONCLUSION
ANNEXES
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