Suivi morphologique sur la rivière Leitzaran
Le site d’étude
La rivière Leitzaran est un cours d’eau de 77.29 km avec une pente moyenne de 12.4%. C’est un affluent de l’Oría par sa rive droite. Son bassin versant est de 881.99 km² et est situé au Nord-Est du PaysBasque dans la province du Gipuskoa (Figure 2). Elle prend sa source à environ 1000 m d’altitude avant de se jeter dans l’Oría au niveau de la ville d’Andoain.
Le climat de cette zone est océanique-tempéré et la pluviométrie est supérieure à 2000 mm/an. Le débit moyen annuel de la rivière Leitzaran est de 4.8 m3 /s à Andoain sur la période 1995 – 2018 avec un débit maximal de 8.7 m3 /s en février (Annexe 2). La rivière est encaissée avec de nombreux méandres, ce qui a permis à ce cours d’eau de ne pas être trop anthropisé. Cependant, plusieurs barrages sont présents dont Inturia et Olloki qui ont été arrasés respectivement entre 2013 et 2016 et 2018/2019. Un suivi morphologique a été réalisé suite à ces travaux sur deux zones d’études (Figure 3), de 3 km pour le barrage d’Inturia et 2.4 kilomètres pour celui d’Olloki. Le barrage d’Inturia, un barrage de 12.5 mètres de haut a été arrasé par phase entre 2013 et 2016. Les 3 premiers mètres ont donc été détruits en août 2013, les 3 m suivants en août 2014 et les 6 derniers en 2016 (Ibisate et al. 2016). Le barrage d’Olloki, de 7 mètres de haut a également été arrasé par phase, une première partie a été enlevée en fin d’été 2018 et la partie restante durant l’été 2019.
Les objectifs
Ce suivi morphologique de la rivière Leitzaran a pour objectif de comprendre comment le cours d’eau peut retrouver sa dynamique naturelle après l’arasement de barrages en étudiant les processus et la dynamique sédimentaire. Ce projet peut être découpé en deux principales parties. La première, était la phase d’étude en amont de la démolition des barrages, il s’agissait de dresser un état des lieux de la morphologie et de la répartition granulométrique de la rivière, puis de proposer des hypothèses sur la phase de retour à une dynamique naturelle. La deuxième partie consiste à étudier l’évolution de la morphologie du cours d’eau après l’arasement des barrages à travers un suivi annuel sur plusieurs barres sédimentaires à l’amont et à l’aval des barrages arrasés et de suivre l’évolution de la morphologie avec des sections transversales. C’est une partie clé du projet car elle permet de comprendre comment le cours d’eau peut retrouver sa morphologie naturelle, quels sont les processus intermédiaires rentrant en jeu et quelle temporalité peut prendre le cours d’eau pour regagner un équilibre naturel. Pour cela cette phase d’étude a été réalisée avec trois méthodologies pour répondre au mieux aux objectifs. Tout d’abord un suivi granulométrique annuel a été réalisé sur des points de contrôles définis, c’est un indicateur de la dynamique de la rivière et il permet d’étudier l’évolution du transport sédimentaire. De plus, pour compléter et comprendre la répartition de certains sédiments suite à l’arasement des barrages, des traceurs ont été utilisés. Il s’agit de petit GPS introduits dans certains sédiments de taille connue pour permettre de suivre le transport sédimentaire. Pour permettre un suivi complet de l’évolution de la morphologie après l’arasement des barrages, des sections transversales ont été réalisées tous les ans depuis 2013. Elles permettent de suivre au mieux l’évolution morphologique de la rivière avec les processus d’incision et de sédimentation résultant de l’arasement des barrages.
Etat des lieux et diagnostics de cours d’eau
Etat des lieux d’un affluent de l’Ebre (Ebro): la rivière Queiles
Le site d’étude
Le cours d’eau étudié est la rivière Queiles sur sa partie aval de son entrée dans la communauté autonome de Navarre jusqu’à sa confluence avec l’Ebre qu’il rejoint par sa rive droite à Tudela . Il fait partie des petits affluents de l’Ebre, il est situé en aval de la confluence Ebre-Aragon où l’Ebre double son débit.
La partie de la rivière Queiles étudiée est situé dans une zone aride soumise à un climat Méditerranéen continental sec (Annexe 3). Beaucoup de parcelles agricoles sont cependant présentes avec un réseau d’irrigation et de canaux très développé. C’est une zone qui a fortement été modifiée par l’Homme et la rivière Queiles n’en fait pas exception. Quatre villes sont présentes sur la partie étudiée, Tulebras, Cascante, Murchante et Tudela pour un total d’environ 45 000 habitants. A noter la présence sur le site d’étude du canal de Lodosa, un canal de 132 kilomètres de long, passant perpendiculairement au-dessus de la rivière Queiles.
Les objectifs
Ce diagnostic a pour objectif d’étudier les masses d’eau et de les évaluer afin de proposer des phases de restauration dans le but d’atteindre le bon état écologique fixé par la DCE de 2000. C’est un projet qui a été commandité par la communauté autonome de Navarre et qui fait suite à d’autres diagnostics de ce type sur d’autres affluents de l’Ebre. Cette étude intervient donc dans un travail global de diagnostics de cours d’eau du bassin versant de l’Ebre. Sur ce projet, c’est la partie cartographique qui a été réalisée durant ce stage. C’est la première étape du travail de diagnostic qui consistait à définir la plaine d’inondation du cours d’eau, observer l’évolution de celui-ci depuis le milieu du XXème siècle et étudier l’évolution de l’occupation du sol sur la plaine d’inondation depuis ces mêmes années.
Etat des lieux et diagnostics des affluents de l’Urola
Les objectifs
Ce second diagnostic de cours d’eau répond aux mêmes objectifs que ceux présentés pour la rivière Queiles. Il s’agit de proposer un état des lieux et un diagnostic complet du cours d’eau pour définir son état hydrogéomorphologique. Ce projet, commencé en 2013 et commandité par le conseil provincial du Gipuzkoa, est plus avancé que celui sur le Queiles et c’est donc la dernière phase de terrain qui a été réalisée durant ce stage en juin et juillet 2021. Lors de cette campagne de terrain 2021, il s’agissait d’étudier deux affluents de l’Urola : l’Otaola et le Narrondo. Plusieurs objectifs ont été définits. Il s’agit premièrement d’identifier sur le terrain, les processus géomorphologiques du cours d’eau étudié pour définir son fonctionnement et définir des segments homogènes appelés tronçons. De plus, les pressions et les impacts des activités humaines sur les masses d’eau sont étudiées ce qui permet de caractériser et d’évaluer l’état du cours d’eau dans sa globalité. Pour chaque tronçon définit, un état hydrogéomorphologique sera ensuite attribué et des propositions de restauration seront proposées par tronçons ou par cours d’eau pour permettre d’atteindre le Bon état fixé par la DCE.
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Table des matières
I. Introduction
1.1. Présentation de la structure d’accueil
1.2. Les projets
1.3. Les différentes missions réalisées durant ce stage
II. Présentation des études
2.1. Suivi morphologique sur la rivière Leitzaran
2.1.1. Le site d’étude
2.1.2. Les objectifs
2.2. Etat des lieux et diagnostics de cours d’eau
2.2.1. Etat des lieux d’un affluent de l’Ebre (Ebro): la rivière Queiles
2.2.2. Etat des lieux et diagnostics des affluents de l’Urola
III. Matériels et Méthodes
3.1. Suivi morphologique sur la rivière Leitzaran
3.1.1. Suivi granulométrique
3.1.2. Traçage GPS
3.1.3. Etudes de sections transversales
3.2. Etat des lieux et diagnostics de cours d’eau
3.2.1. Etude cartographique et première approche du terrain sur la rivière Queiles
3.2.2. Diagnostic géomorphologique de deux affluents de l’Urola
IV. Résultats
4.1. Suivi morphologique sur la rivière Leitzaran
4.1.1. Résultats des analyses granulométriques de la campagne 2021 et comparaison avec les années précédentes
4.1.2. Résultats de sections transversales réalisées
4.1.3. Recherche de traceurs GPS
4.2. Etat des lieux et diagnostics de cours d’eau
4.2.1. Présentation des résultats de l’analyse cartographique sur la rivière Queiles
4.2.2. Etat des lieux et diagnostic de l’Urola et de ses affluents
V. Discussion
4.1. Suivi morphologique sur la rivière Leitzaran
4.2. Etat des lieux et diagnostics de cours d’eau
4.2.1. Etat des lieux d’un affluent de l’Ebre: la rivière Queiles
4.2.2. Etat des lieux et diagnostic de deux affluents de l’Urola
VI. Conclusion
Bibliographie
Annexes
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