L’eau a permis la vie sur la terre. Elle est indispensable à la survie des êtres vivants. Mais comparée aux autres ressources exploitées par l’humanité et qui peuvent être renouvelées par d’autres, il n’en est hélas pas le cas pour cet élément vital. C’est pour cela qu’elle est notre or bleu, car si jamais elle tarit, aucune autre ressource jusqu’à présent ne pourrait la remplacer. Des bilans d’Organismes Internationaux disent que chaque année la consommation d’eau dans le monde augmente. Au taux actuel de croissance de la population mondiale et de ses besoins, d’ici 2025 la quantité moyenne d’eau douce disponible chutera inexorablement. Ils ont estimé que 5 fois plus d’habitants qu’aujourd’hui seront touchés par la pénurie d’eau dans le monde. Cette augmentation accrue de la demande en eau, s’accompagnera inévitablement de la dégradation de sa qualité. Le développement des industries qui ne prennent pas les mesures nécessaires sont ceux qui portent le plus atteinte à l’équilibre environnemental de notre écosystème, car en effet, l’histoire du développement industriel s’est construite en partenariat avec l’eau. Effectivement, cette dernière réunissant un ensemble exceptionnel de propriétés physiques et chimiques peut devenir solvant, fluide thermique ou simplement un liquide facile à manipuler. Ces propriétés expliquent pourquoi l’eau est impliquée dans toutes les grandes activités industrielles. Les usines utilisent l’eau de manière répétée au cours des stades successifs de la chaîne de fabrication. Pour la plupart des techniques et opérations de fabrication, l’eau entre en contact avec des matières premières minérales ou organiques. Elle les dissout partiellement, voire totalement ou les entraîne à l’état de suspensions colloïdales.
Cadre contextuel du Centre National de Recherche Industrielle et Technologique
Présentation du centre :
Le Centre National de Recherches Industrielle et Technologique désigné sous le sigle CNRIT est créé par le décret n° 87-288 du 28 juillet 1987 et réorganisé par le décret n° 92-469 du 22 Avril 1992. Le centre est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), doté de la personnalité civile et d’autonomie de gestion administrative et financière. Il est placé sous la tutelle technique du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (du MESupReS) et sous la tutelle financière du Ministère des Finances et du Budget (MFB). Actuellement dirigé par le Professeur RAFANOMEZANTSOA Roger Marie, il est assisté par les départements et la structure d’appui.
les Objectifs du centre :
− La contribution à l’innovation,
− La participation à l’élaboration et la conduite de la politique nationale de recherches pour le développement industriel et technologique,
− La contribution à la valorisation des résultats de recherches au transfert et à l’innovation,
− La contribution à la formation scientifique et technologique,
− La contribution à la diffusion des informations scientifiques et technologiques en coopération avec le Centre d’Information et de Documentation Scientifique et Technique (C.I.D.S.T.).
Leurs missions :
• Participer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique nationale de recherches technologiques:
− Recherche de l’innovation ;
− Valorisation des matières premières et des ressources locales
− Développement des technologies endogènes ;
− Absorption et adaptation des technologies étrangères.
• Valoriser et appliquer les résultats de recherches pour un développement durable (économique, social, environnemental) :
− Encadrer, assister et appuyer les opérateurs de développement ;
− Renforcer les capacités et les compétences régionales par la maîtrise des technologies propres ;
− Gérer et protéger l’environnement (industriel, physique et social….).
Le département chimie spécifiquement où mon stage a eu lieu a pour contribution :
– le traitement des eaux industrielles et les eaux usées
– les analyses physico-chimiques.
– la valorisation des matières premières locales, résidus industriels et agricoles, déchets industriels solides et/ou liquides.
– la production d’intrants chimiques pour l’industrie et l’artisanat
– l’assistance et appui technique aux opérateurs
Présentation de leur laboratoire physico-chimique de recherche
Le laboratoire du Département de Chimie Minérale de la CNRIT dispose des matériels suivants:
– Balance de précision KERN 770 :
– Four à moufle CARBOLITE (température maximum 950 °C) :
– Agitateur magnétique MR 3001 K :
– Minéralisateur :
– Chauffe ballon de 2 litres
– Photomètre de flamme JENWAY PFP 7
– Conductimètre HANNA HI 80333
– pH mètre HANNA
– Oxymètre
– Bain thérmostatique MEHMERT
– Centrifugeuse HETTICH UNIVERSAL
– Matériels de laboratoire pour distillation et extraction (colonne vigreux, soxhlet,).
MODE D’ECHANTILLONNAGE
Pour pouvoir effectuer les mesures des paramètres physico-chimiques d’une eau résiduaire, plusieurs méthodes d’analyse ont été mises en place selon les résultats attendus. On commence tout d’abord par l’échantillonnage de l’eau à analyser, de son transport à l’analyse proprement dite au sein du laboratoire d’analyse.
Prélèvement :
Pour réaliser un bon échantillonnage et obtenir des prélèvements représentatifs de l’élément qu’on désire analyser, il faut faire très attention à cette opération. Pour le prélèvement d’une eau résiduaire il faut appliquer la norme ISO 5667-1O, qui induirait à faire un échantillonnage composite ou un échantillonnage proportionnel. Seuls les flacons en plastique utilisés pour les matières en suspension et les matières minérales peuvent être réutilisés. Il faut également remplir entièrement les flacons pour la stabilisation de l’échantillon sauf s’ils contiennent au préalable des additifs.
Transport et conservation :
La norme ISO 5667-3 donne tous les paramètres à analyser avec les conditions de conservation recommandées. Nous pouvons trouver ci-dessous un extrait de tableau qui montrerait le mode d’échantillonnage ainsi que les conditions nécessaires de prélèvement.
CARACTERISTIQUES GENERALES D’UNE EAU RESIDUAIRE
Les caractéristiques physiques
La couleur :
La coloration est due à la présence des matières organiques dissoutes, et de divers colloïdes. La couleur grise en vieillissant est typique à une eau résiduaire en général, elle devient noire par l’activité bactérienne en milieu anaérobie le long du traitement et du temps que cela pourrait prendre.
L’odeur :
Ce paramètre a un lien avec la couleur, c’est-à-dire avec les éléments dissous dans l’eau. Plus la couleur est foncée, l’odeur est forte. Cette odeur n’est pas seulement causée par des éléments chimiques mais aussi par des composés organiques suivant la nature de l’eau brute avant traitement.
La température :
La température de l’eau joue un rôle important par exemple en ce qui concerne la solubilité des sels et des gaz dont l’oxygène. La température accroît les vitesses des réactions chimiques et biochimiques. Elle est mesurée à l’aide d’un thermomètre en général et s’exprime en degré Celsius. Pour une eau résiduaire, elle est relativement plus élevée compte tenues des activités de l’industrie qui utilisent le plus souvent des eaux de chaudières.
Le pH :
Il mesure la concentration en ions d’hydrogène (H+). L’échelle des pH s’étend en pratique de 0 (très acide) à 14 (très alcalin) la valeur médiane 7 correspond à une solution neutre. Des pH faibles (eaux acides) augmentent notamment le risque de présence de métaux sous une forme ionique plus toxique. Des pH élevés augmentent les concentrations d’ammoniaque.
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Table des matières
I-INTRODUCTION
II-PRESENTATION DU CNRIT
II-1-Cadre contextuel du CNRIT
II-2-Présentation du laboratoire physico-chimique
PREMIERE PARTIE : ETUDES THEORIQUES
I- MODE D’ECHANTILLONNAGE
II-1-Prélèvement
II-2- Transport et conservation
II- CARACTERISTIQUES GENERALES D’UNE EAU RESIDUAIRE:
II-1-Caracteristiques physiques
II-2-Caracteristiques chimiques
II-3-Critère de la pollution organique
II-4-Paramètres particuliers
III- PROCEDES DE TRAITEMENT DES EAUX USEES:
III-1-Traitement physique
III-2-Traitement chimique
III-3-Traitement biologique
DEUXIEME PARTIE : ETUDE PRATIQUE INDUSTRIE TEXTILE DE MADAPROD
I- PRESENTATION DE MADAPROD
II-STATION DE TRAITEMENT
II-1- Schéma du circuit du traitement des eaux usées)
II-2-circuit de l’eau
III-ANALYSE DE L’EAU
III-1-Analyse avant traitement
III-2-Analyse après traitement
IV- RESULTATS DU CONTROLE DE LA QUALITE DU TRAITEMENT
TROISIEME PARTIE : INTERPRETATIONS ET ERSPECTIVES
IINTERPRETATIONS
II-PROPOSITION D’AMELIORATION DU TRAITEMENT
CONCLUSION
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