SUIVI DES FEUX PAR ANALYSE ET INTERPRETATION DES IMAGES SATELLITAIRES

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MILIEU BIOTIQUE

Flore et végétation

Du point de vue phytogéographique, la Nouvelle Aire protégée d’Antrema fait partie du Domaine de l’Ouest (Humbert, 1955). Elle est incluse dans la zone écofloristique occidentale de basse altitude de 0 à 800 m. La végétation climacique y est une forêt dense sèche caducifoliée de la série à Dalbergia, Hildegardia et Commiphora (Rajeriarison et Faramalala, 1999).
Etant riche floristiquement, elle possède 153 espèces réparties en 114 genres et 53 familles, avec un taux d’endémicité de 76% (Razafimahefa, 2001)
La variation pédologique et topographique du milieu offre une diversité de formations végétales. Ainsi, il y a :
 La forêt dense sèche semi caducifoliée, caractéristique de l’Ouest, composée de plantes adaptées particulièrement à la sécheresse. Les arbres sont peu élevés avec de faible diamètre et perdent leurs feuilles pendant la saison sèche. Les différents types d’adaptation se manifestent chez les espèces qui composent la forêt dont la caducifolie pour Poupartia mïnor et Strychnos decussata ; le géophytisme rencontré chez Dioscorea sp. et Tacca pinatifida ; la pachycaulie chez Pachypodium rutenbergianum et Adenia sp. ; la crassulescence chez Vanilla madagascarensis et Bulbophyllum sp. et l’aphyllie pour de nombreuses plantes. La forêt se développe sur des sols ferrugineux, sur des sables et sur des dunes.
 Les savanes arbustives composées par des ligneux (Acridocarpus excelsus, Poupartia caffra, Bismarckia nobilis, Hyphaene corïacea) et des herbacées (Aristida rufescens, Heteropogon contortus et Hyparrhenia rufa).
 Le littoral caractérisé par des formations halophiles ou mangroves à dominance de Rhizophora mucronata, Avicennia marina, Sonneratia alba et des arbustes tels que Cryptostegia madagascarensis, Salvadora angustifolia. Les caractères adaptatifs tels que la crassulescence, la viviparité, la présence des pneumatophores, leur permettent de survivre à des conditions extraordinaires. Ces conditions sont l’hyper salinité de l’eau et le caractère asphyxiant du substrat.

Faune

Des travaux de recherche menés par des équipes de chercheurs franco-malgaches prouvent que la Nouvelle Aire Protégée d’Antrema abrite des richesses faunistiques considérables (Roger et al., 2000).
Les insectes tels Papilio antenor, Papilio demodochus et P.epiphorbas et d’autres grandes familles jouent un rôle écologique important car ils sont responsables de pollinisation, assurant ainsi le maintien de la survie des formations végétales.
Dix-huit (18) espèces de reptiles sont rencontrées; particulièrement Sanzinia madagascarensis, Phelsuma madagascarensis, Liophidium torquatum, Leioheterodon madagascarensis, Acrantopis dumerlii et Crocodylus nilotycus méritent une certaine attention pour leur conservation.
Une importance considérable a été attribuée à la Nouvelle Aire Protégée (NAP) d’Antrema sur le domaine ornithologique car 75 espèces ont été recensées dont 52 espèces forestières et savanicoles et 23 autres trouvées dans les zones humides. Parmi les espèces les plus remarquables, citons Coua cristata, Haliaeetus vociferoïdes et Lophotibis cristata (Roger et al., 2005).
Cinq espèces de lémuriens ont été inventoriées; qui sont Propithecus coronatus, Eulemur mongoz, Eulemur fulvus fulvus, Microcebus murinus et Lepilemur sp.
Des micromammifères y ont été aussi recensés parmi lesquels, Suncus madagascarensis, Tenrec ecaudatus et Setifer setosus.

L’Homme et ses activités

La population locale appartient au groupe ethnique Sakalava Marambitsy ; quelques représentants des autres ethnies ont pu s’intégrer à la communauté par le biais du mariage (Razafindramanana, 1999) comme les Betsileo et les Tsimihety.
La zone est faiblement peuplée avec une densité de 7,21 habitants par km2 (Andriamanoarisoa, 2006).
La pêche traditionnelle dans le milieu marin (Photos 1a et 1b), la recherche des produits alimentaires comme les poissons, les crabes, et les crevettes dans les estuaires ainsi que la vannerie constituent des sources de revenu très importantes.
Les populations locales pratiques également la riziculture pluviale dont la production est destinée à l’auto-consommation des populations locales. Le manque de techniques adéquates aggravées par un climat sec n’encourage pas les gens à l’exécution de ces travaux agricoles (Photo 2).
Rakotozanany,2016
Photo 2 : L’agriculture dans la NAP Antrema
En appui à l’exploitation agricole, l’élevage est de caractère contemplatif pour l’ethnie Sakalava. Il est de type semi-extensif selon lequel la population laisse le troupeau sur de vastes espaces ou en semi-liberté. De façon périodique, les propriétaires font un comptage de leur troupeau pour constater les vols, les pertes et les naissances.
Les femmes du Fokontany, ainsi que celles de toute la commune rurale de Katsepy, ont aussi leur propre activité, telle la vannerie qui consiste au tressage des feuilles de satrana (Photo 3) et de fibres de raphiaire. La confection de paniers et de natte (lamaka) demande beaucoup de temps, alors que le prix de la production n’évolue pas.
Dans la société Sakalava, la communauté est encore régie par l’Ampanjaka, descendant de la famille royale du Boina. L’Ampanjaka dirige la perpétuation des cérémonies et des demandes de bénédiction. Il assure également l’harmonie de l’organisation sociale. En général, le conseil ou les recommandations viennent de l’Ampanjaka mais l’application des règles et des « dina » au niveau du Fokonolona sont imposée par les personnels administratifs tels que le Président du Fokontany et son équipe.

GENERALITES SUR LE FEU

Aspects globaux

En général, suivant les saisons de mise à feu, il existe trois types de feu : les feux précoces (juste après la saison de pluie), les feux de printanisation (pendant la saison sèche) et les feux tardifs (à la fin de saison sèche).

Aspects spécifiques

Les feux sont liés à certaines formes de mobilité qui révèlent des activités humaines, à travers des modes de vie, de mise en valeur de l’espace ou d’appropriation des biens et des ressources naturelles. Ils constituent un mode de domestication du milieu choisi en fonction des contraintes. L’examen des propriétés du feu indique qu’il est le produit d’une multitude de catégories différentes de phénomènes sociaux et physiques (Dolidon, 2007). Ainsi, les formations végétales, pour être parcourues par le feu, doivent remplir au moins deux condition : elles doivent comporter une strate herbacée continue et assez dense et celle-ci doit atteindre un degré de siccité ou un caractère de ce qui est sec suffisant pour qu’au contact d’une source de chaleur adéquate, une flamme qui entretient l’incendie puisse jaillir (André et Müller, 2008). D’après quelques auteurs, un certain nombre de facteurs influence le comportement des feux, ces facteurs varient d’un feu à l’autre et au cours d’un même feu (Dayamba, 2005 ; Bilgili et Saglam, 2003). Ces facteurs peuvent être la vitesse du vent, l’humidité des herbes, la température ambiante et plus localement et la pente du terrain.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. MILIEU D’ETUDE
I.1. MILIEU ABIOTIQUE
I.1.1. Localisation géographique
I.1.2. Climat
I.1.3. Relief, géologie, pédologie, hydrographie
I.2. MILIEU BIOTIQUE
I.2.1. Flore et végétation
I.2.2. Faune
I.2.3. L’Homme et ses activités
I.3. GENERALITES SUR LE FEU
I.3.1. Aspects globaux
I.3.2. Aspects spécifiques
II. METHODES D’ETUDE
II.1. RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE
II.2. SUIVI DES FEUX PAR ANALYSE ET INTERPRETATION DES IMAGES SATELLITAIRES
II.2.1. Aperçu technique du système MODIS
II.2.1.1. Système d’Information Géographique par traitement d’images MODIS
II.2.1.2. Système de capteur MODIS
II.2.2. Etapes de traitement d’image
II.2.2.1. Téléchargement des images
II.2.2.2. Conversion d’image GeoTIFFs en Shapefile
II.2.2.3. Découpage des images, correction géométrique et production de la carte
II.2.2.4. Fréquence des feux
II.2.3. Vérification sur terrain des points de feu de la carte
II.2.4. Enquêtes sur l’utilisation, la localisation et la fréquence des feux
II.3. ANALYSE DES IMPACTS PHYTOSOCIOLOGIQUE DU PASSAGE DE FEUX
II.3.1. Collectes des données
II.3.1.1. Méthode de relevé de surface
II.3.1.2. Méthode de relevé linéaire
II.3.2. Analyse et traitement des données
II.3.2.1. Identification des groupements floristiques
II.3.2.2. Relation entre les groupements floristiques et les facteurs environnementaux
III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1. Choix des sites d’étude
III.2 Cartographie des feux
III.2.1. Modalités de mise à feu dans la NAP Antrema (2001 – 2015)
III.2.2. Variation annuelle des tâches et superficies brûlées cumulées suivant les différentes modalités des feux (2001-2015)
III.2.3. Synthèse des différentes modalités des feux dans la NAP Antrema
III.2.4. Fréquence des feux (2001-2015)
III.2.5. Evolution spatio-temporelle des feux
III.2.5.1. Evolution spatiale
III.2.5.2. Evolution temporelle
III.2.5.3. Feux et formation végétale
III.2.5.3.1. Type de végétation
III.2.5.3.2. Végétation brûlée
III.2.6. Perception paysanne des feux
III.3. Profil phytosociologique et structurale des zones après passage de feux
III.3.1. Richesse floristique
III.3.2. Identification des groupements floristiques selon la fréquence des feux
III.3.3. Relation entre les groupements floristiques
III.3.4. Recouvrement global de la végétation selon la fréquence de feux
III.3.5. Fréquence spécifique
III.3.6. Structure de végétation selon la fréquence de feu et de type de feu
III.3.7. Evolution des recrûs forestiers
IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
IV.1. DISCUSSION SUR LES METHODES D’ETUDE
IV.1.1. Problème rencontré sur le terrain
IV.1.2. Evaluation de la méthode d’enquêtes socio-économiques
IV.2. EVOLUTION SPATIO-TEMPORELLE DES FEUX
IV.3. IMPACTS DES FEUX SUR LA VEGETATION
IV.4. APERCU SUR LA GESTION DE LA NAP ANTREMA
IV.4.1. Gestion actuelle des feux dans la NAP Antrema
IV.4.2. Proposition de plan de gestion du feu dans la NAP Antrema
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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