Suivi de l’essai de coagulation-floculation (Jar-test)
Résumé
L’eau est un élément naturel omniprésent sur la Terre à l’état liquide notamment dans les mers et les océans, à l’état de vapeur dans l’atmosphère, à l’état solide dans les glaces polaires principalement. Ses propriétés particulières à l’état liquide ont permis le développement de tous les organismes vivants ; ceux-ci ne pouvant ordinairement pas vivre en son absence. 71 % de la surface de la planète sont couverts d’étendues d’eau de tailles et formes diverses : océans, mer, lac, fleuve, rivière, canal… Mais seulement une plus petite partie de 0.6% des réserves globales en eau sont utilisables comme eau potable. La production de l’eau potable de la ville de Béni Mellal est assurée par l’ONEP (office national de l’eau potable) qui exploite principalement les eaux d’Ain Asserdoune.
Ces eaux subissent d’abord un prétraitement dans le but de diminuer leurs charges en matière en suspension, ensuite un traitement assurant l’élimination de la pollution chimique et microbiologiques et l’abaissement de la turbidité par toute une série de transformation afin d’obtenir une eau potable destinée à l’alimentation humaine. Le laboratoire régional de l’ONEP de Béni Mellal procède dans le cadre du contrôle des eaux potables aux analyses physico-chimiques et bactériologiques. Dans ce stage on s’est intéressé à l’étude de l’essai de coagulation-floculation (Jar-test) : une procédure expérimentale visant la détermination de la dose probable de coagulant permettant de clarifier l’eau dans la station de traitement. On a travaillé sur différents prélèvements de l’eau brute (Ain Asserdoune) pour voir l’efficacité de ces traitements. D’après les résultats obtenus on peut constater que le traitement est plus efficace lorsqu’on travaille avec les conditions optimisées de l’essai de floculation, ce qui permet de produire une eau potable de meilleure qualité destinée aux consommateurs.
Historique de l’ONEP
L’ONEP a été géré par un règlement provisoire de 1972, qui a été reformé par un statut régissant l’ensemble du personnel statutaire depuis janvier 1988. En 1975, se crée la direction provinciale de Béni Mellal pour la production de l’eau potable, puis en 1980, l’ONEP a cédé la tâche de distribution à la RADEET (Régie Autonome de Distribution de l’Eau et l’Electricité de Tadla). Et sous l’influence de pollution et l’expansion de la ville, l’eau de la source perd sa potabilité. Alors l’ONEP a réalisé des études dans le cadre de traitement et stérilisation des eaux d’Ain Asserdoune. Ces études étaient réalisées en plusieurs tranches à mettre en service. La première tranche comprenant une station de traitement de la source. Par conséquent l’approvisionnement des eaux potables de la ville était effectué par deux départs descendants de cette même source : Le premier assure l’approvisionnement de Béni Mellal à hauteur de 38%. Le deuxième est conçu pour un transit des eaux par station de traitement à la ville. La deuxième tranche concerne le traitement en permanence de la totalité des eaux de la source Ain Asserdoune.
Coagulation-floculation : La turbidité et parfois la couleur d’une eau, sont principalement causées par des particules très petites, généralement colloïdales. Ces colloïdes, qui peuvent rester en suspension dans l’eau pendant longtemps, peuvent même traverser un filtre très fin. Par ailleurs, du fait de leur grande stabilité, elles n’ont pas tendance à s’accrocher les unes aux autres. Pour les éliminer, on a recours aux procédés de coagulation-floculation. Les substances indésirables les plus difficiles à éliminer dans les eaux naturelles sont celles qui possèdent une très petite taille (particules colloïdales) et celles qui sont dissoutes (matières organiques), responsables de la coloration et la turbidité de l’eau. Ces substances portent habituellement une charge électrique négative qui empêche les particules de s’agglomérer les unes aux autres. Le but de coagulation est donc, de favoriser la formation d’un agglomérat. Pour ce faire, on introduit habituellement dans l’eau un produit chimique chargé positivement nommé « coagulant ». L’injection d’un coagulant, généralement le sulfate d’aluminium, qui permet de déstabiliser les particules et se rassemblent alors progressivement pour former de petits agrégats. (dispersion rapide ► agglomération facilitée) La coagulation nécessite une vitesse d’agitation plutôt rapide, afin de bien mélanger l’eau et que les colloïdes et les cations métalliques se neutralisent. (V=120 tr/min dans la station de traitement de Béni Mellal).
Filtration sur sable : Après la décantation l’eau passée à travers les caniveaux vers la filtration sur un lit de sable d’environ 0,8 à 1 m d’épaisseur puis à travers des buses d’air fixées sur le sol du filtre La filtration sur le lit de sable élimine les derniers flocons. Elle consiste à faire passer l’eau à travers une épaisse couche de sable fin. Les particules présentent dans l’eau sont retenues au fil de leur cheminement dans le filtre qu’il faut le nettoyer régulièrement. Les filtres s’encrassent au fur et à mesure de leur fonctionnement, donc un nettoyage périodique avec de l’air comprimé et de l’eau est pratiqué. Eau sortie après filtration à sable
La désinfection est la dernière phase de traitement avant la distribution, qui permet de désactiver les virus et les bactéries pathogènes, aussi bien dans les eaux de surface que dans les eaux souterraines. Elle doit garantir à l’eau une qualité sanitaire irréprochable La dernière étape de traitement consiste à ajouter le chlore, afin d’éliminer les germes pathogènes et garantir une eau potable de bonne qualité avant d’être stocké dans une bâche de 700 m3 au niveau de la station, et l’envoyer (gravitairement) vers les réservoirs R : 3000m3 et R : 500 m3 pour les distribuer.
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Table des matières
Introduction
Partie 1 : Présentation de l’ONEP
Historique de l’ONEP :
Présentation générale de la station de Béni Mellal :
Moyens et matériels :
Partie 2 : Procédé de traitement de l’eau d’Ain Asserdoune
Procédé de traitement de l’eau d’Ain Asserdoune
Procédés de traitement de l’eau
Etude et choix d’une filière de traitement
Chaine de traitement
Partie 3 : Matériels et Méthodes
Méthodes d’analyses :
Analyses physico-chimique :
Analyses bactériologiques :
Partie 4 : Suivi de l’essai de coagulation-floculation (Jar-test)
Chlore :
Introduction :
Demande en chlore :
Procédure des essais de coagulation-floculation :
Partie 4 : Résultats et discussion de suivi de l’essai de coagulation-floculation
Résultats de demande en chlore :
Résultats de suivi de l’essai de coagulation-floculation :
Essai 1 :
Essai 2 :
Essai 3 :
Essai 4 :
Conclusion des résultats :
Conclusion
Annexes
Référence
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