Suggestions d’idées pour mettre en valeur Neuchâtel via l’art urbain

Analyse SWOT de la Ville de Neuchâtel

Méthodologie

Objectif 1 

Pour répondre à ce premier objectif, il s’agit surtout de prendre contact avec des personnes clés. Obtenir des renseignements auprès du Département de la culture du Canton de Neuchâtel ou auprès de l’Office du tourisme peut se révéler très précieux afin de constituer un état des lieux et de comprendre les stratégies actuelles.

Objectif 2

Pour le deuxième objectif, j’ai choisi de réaliser une enquête qualitative pour connaître l’opinion des gens sur le sujet de l’art urbain en Ville de Neuchâtel. J’ai décidé de créer cette enquête via Google Forms pour que celle-ci soit accessible aisément depuis tablette, ordinateur et smartphone en cliquant sur un lien. L’analyse des résultats fera ressortir les tendances principales. Pour répondre à cet objectif, j’ai également pris l’initiative d’entreprendre une interview semi-directive avec un artiste de graffiti qui baigne dans ce domaine et qui a vécu l’explosion du street art.

Objectif 3

Pour ce dernier objectif, je vais m’inspirer de ce qui est en vigueur dans d’autres villes en Suisse ou ailleurs en réalisant un benchmark. La taille des villes desquelles je vais m’inspirer n’est pas importante, le but étant de trouver des bonnes idées qui pourraient être adaptées à Neuchâtel. Les propositions émises seront aussi basées sur les réponses obtenues dans le questionnaire et en fonction de l’état des lieux réalisé.

Problématique

Le tourisme urbain a ces temps-ci beaucoup de succès et, donc, la concurrence est rude.
Les villes ne possèdent malheureusement pas toutes des USP (unique selling proposition) qui leurs permettent de se différencier. En Suisse romande, il y a de nombreuses « petites villes » et elles sont en compétition permanente pour attirer des habitants, des touristes, des investisseurs ou des entreprises. C’est pourquoi, les villes sont obligées d’avoir recours à leur imagination pour se différencier les unes des autres et la mise en valeur du patrimoine, du bâti et des espaces publics, peut être l’un de ces moyens.
Neuchâtel est en concurrence directe avec Bienne, Yverdon et Lausanne qui est une plus grande ville, mais dont l’offre est en plusieurs points semblable. La Ville de Neuchâtel est en train de repenser son territoire et son urbanisme. C’est le moment idéal afin de se positionner et d’envisager quels seront les projets futurs. Néanmoins, la situation financière de la Ville de Neuchâtel est délicate et, donc, les budgets sont serrés. Malgré cela, les pouvoirs politiques semblent ouverts à donner un second souffle à la ville, dans le but de repeupler le Canton, dynamiser le tourisme et faire implanter de nouvelles entreprises.
Neuchâtel est une très jolie ville au naturel, toutefois, elle doit trouver une façon d’apporter une vraie plus-value aux visiteurs même avec un budget restreint. Il faut chercher des solutions pour se distinguer des autres villes qui entourent Neuchâtel, telle est la problématique actuellement.

Définitions

« Le street art s’entend comme une pratique artistique en mutation et la question de ses définitions fait aujourd’hui débat parmi les chercheurs et les amateurs d’art ». (Kullmann, 2015, p. 4). Bien que les chercheurs, experts et amateurs n’arrivent pas à trouver de consensus sur une définition précise du street art et de l’art urbain, il existe tout de même des différences. Il y a plusieurs dénominations pour parler d’art urbain. Souvent nous entendons les termes d’art de rue, d’art public, de graffiti, de tags ou de street art en anglais. Cependant ces termes sont souvent mélangés et utilisés dans le mauvais contexte. Il convient donc d’expliquer chacun de ces termes et d’essayer de définir le plus précisément possible ce qu’est l’art urbain.

Tags

En français, cela signifie « étiquette », il s’agit de la forme la plus primitive de street art apparue aux États-Unis. Très populaire dans les années 60, les jeunes taguaient au stylo, au crayon, au marker ou autre, l’intérieur et l’extérieur des métros en apposant leur signature.
Les tags sont uniquement du lettrage et entre dans la catégorie du style writing. Selon le dictionnaire « Larousse », voici la définition du tag : « Graffiti tracé ou peint, caractérisé par un graphisme proche de l’écriture et constituant un signe de reconnaissance ».

Graffiti

Le graffiti correspond à l’évolution du tag, toujours en lettrage, c’est un dessin plus complexe et détaillé peint avec de la peinture en bombe. Le graphisme change pour un genre plus volumineux sur des surfaces plus grandes. Le graffiti est également classé dans la catégorie du style writing. Cependant, dans l’histoire de l’art, le graffiti n’est pas récent. En effet, nous avons retrouvé des fresques à Pompéi datant de l’Antiquité que les chercheurs classent aussi de graffiti par rapport à l’origine du mot. Selon Wikipédia (s.d.), voici l’étymologie du mot graffiti : « Vient de l’italien, dérivé de graphio, en latin graphium (éraflure) et tire son étymologie du grec graphein, qui signifie écrire, dessiner ou peindre. »

Street art

Signifie art de rue en français, le street art est souvent qualifié de post-graffiti ou de néograffiti à cause de la diversification des techniques utilisées pour créer. Le street art englobe toutes formes d’art exécutées à l’extérieur dans les espaces publics que ce soit légal ou non.
L’art de la rue se hisse aujourd’hui dans les galeries d’art, les ventes aux enchères et marche main dans la main avec l’art contemporain. Selon le site web « le-street-art.com » les artistes pratiquant le street art souhaitent garder leurs œuvres non-affiliées, et donc exécutent leur art sans approbations officielles. Le street artiste John Fekner définit le street art comme suit :
« tout art dans la rue qui n’est pas du graffiti ».
L’article « Qu’est-ce que le street art ? Essai et discussion des définitions », nous donne également une définition de Peter Bengsten, mais qui ne peut être définitive : « Le street art consiste en des images auto-autorisées, personnages et formes créés ou appliqués aux surfaces de l’espace urbain, qui cherchent à communiquer avec un vaste public. Le street art est réalisé d’une façon performative et in situ (site-spécifique), éphémère et participative. Dans la plupart des cas, elle est vue sur internet. Elle diffère des graffitis et du Public art ».(Ulrich Blanché, 2015)

L’art urbain

Également nommé art public ou art urbain contemporain (Urban art / Public art en anglais), la différence avec le street art, c’est que l’art urbain n’est pas illégal. En effet, cette nouvelle appellation est née d’une volonté de la part des pouvoirs publics d’investir dans des projets artistiques urbains, visant la régénération urbaine et la promotion de leurs villes. L’art urbain peut être défini comme du street art institutionnalisé. Les villes font appel à des artistes pour créer des projets temporaires ou permanents contre rémunération. « Le street art d’origine est mort. De ses cendres naît un art urbain contemporain qui cristallise une nouvelle urbanité, une mutation de société ». (Vincent Kozsilovics, 2014)
Toujours selon l’article « Qu’est-ce que le street art ? Essai et discussion des définitions », « L’art urbain est une forme souvent pratiquée par des street artistes pour gagner leur vie.
Fréquemment, ils remploient des motifs ou des techniques tirés de leurs œuvres de street art, sans l’illégalité ou l’auto-autorisation et souvent sans l’aspect du site-specificity ». (Ulrich Blanché, 2015)

Les différentes méthodes et techniques

Cette étape consiste à réaliser un tour d’horizon des méthodes et techniques qui sont fréquemment utilisées dans l’art urbain. L’entièreté des espaces publics étant un immense terrain de jeu, susceptible d’être artistiquement modifié, l’art urbain est un exercice très hétérogène qui ne cesse d’évoluer. Les méthodes citées ci-dessous sont les principales et les plus populaires. Parfois, les techniques peuvent être combinées, par exemple, la construction d’une galerie d’art extérieure qui serait donc, une installation, dans laquelle, les visiteurs auraient l’occasion de découvrir des artistes exerçant du graffiti ou de la sculpture. Il n’y a pas réellement de limite, l’art urbain est polymorphe. Néanmoins, c’est intéressant de présenter ces différentes techniques, afin de démontrer l’étendue de ce qu’est l’art urbain et les nombreuses possibilités qui s’offrent aux villes qui souhaiteraient mettre en place ce type de projet.

Le graffiti

Cette technique de peinture à la bombe aérosol est encore utilisée, mais d’une manière plus sophistiquée qu’auparavant. Les artistes exercent généralement sur de grandes surfaces, pour aboutir à des fresques murales. Les représentations sont très diverses, le graffiti est de plus en plus apprécié pour donner vie à des façades, voire des sols.

Le pochoir

Aussi appelé stencil ; l’artiste découpe une forme tirée d’une photographie dans un matériau rigide comme du plastique ou du carton, puis le décalque sur une surface avec de la peinture en bombe ou autre. Le pochoir a pour avantage d’être rapide à réaliser, sans grande maîtrise technique.

Les stickers

En français « autocollant », ils peuvent prendre la forme de message ou d’image et peuvent être collés au sol ou sur un mur par exemple. Les stickers ont l’avantage de ne pas abîmer la surface en-dessous et d’être retirable aisément.

Les installations

Les objets et installations en trois dimensions sont de plus en plus courants, car c’est un moyen de modifier l’aménagement et la perception de l’espace. Les installations peuvent être temporaires ou permanentes, surélevées ou au sol, déplaçables ou non. La conception peut être plus traditionnelle en relation avec la ville, au contraire dans un style contemporain et décalé, ou encore utilisant la technologie. Les matériaux utilisés sont propres à l’artiste, il peut s’agir de bois, de tissus ou encore de fibres optiques.

Le Yarn Bombing

Il s’agit de l’art de tricoter le mobilier urbain, les arbres et les statues publiques. Les artistes pratiquant cet art ont pour but d’ajouter de la couleur et donner un côté chaleureux aux objets urbains du quotidien.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Listes des tableaux
Liste des figures
Liste des abréviations
Introduction
Chapitre 1 : Revue de la littérature
1.1. Questions de recherches et objectifs
1.2. Méthodologie
1.3. Problématique
1.4. Définitions
1.5. Les différentes méthodes et techniques
1.6. Les supports
Chapitre 2 : La Ville de Neuchâtel
2.1. Stratégies touristiques actuelles
2.2. Le tourisme neuchâtelois en 2018
2.3. État des lieux
2.3.1. Synthèse des supports et techniques utilisées à Neuchâtel
2.3.2. Localisation dans la Ville
2.3.3. Les lieux qui pourraient être privilégiés pour les projets futurs
2.4. Analyse SWOT de la Ville de Neuchâtel
Chapitre 3 : Enquête qualitative
3.1. Transmission de l’enquête
3.2. Public-cible
3.3 Profils des répondants
3.4. Analyse et interprétation des résultats
3.5. Synthèse des résultats
3.6. Les freins au développement de l’art urbain à Neuchâtel
Chapitre 4 : Analyse de l’interview
Chapitre 5 : Benchmark des meilleurs concepts dans d’autres villes
Chapitre 6 : Suggestions d’idées pour mettre en valeur Neuchâtel via l’art urbain
6.1. Suggestion n°1 : une installation dans la cour de l’École Supérieure du Numa-Droz
6.2. Suggestion n°2 : une sculpture sur l’eau
6.3. Suggestion n°3 : une galerie d’art urbaine sur la place des Jeunes-Rives
6.4. Suggestion n°4 : de l’art urbain dans les arbres
6.5. Suggestion n°5 : décorations urbaines à la rue des Moulins
Conclusion
Références

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *