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Glandes sébacées
Elles sont situées dans le derme moyen.
La densité des glandes sébacées sur le corps n’est pas uniforme.
En effet les follicules sébacés sont plus abondants au niveau des zones de densité les plus grandes c’est-à dire la face, la partie haute du thorax et du dos.
Le sébum secrété par les glandes sébacées est une substance grasse qui, mélangé à la sueur constitue un film hydrolipidique au niveau de la surface cutanée dont le rôle est de maintenir et de protéger l’hydratation de la peau. (16)
Physiologie de la peau
Rôle de protection
La peau dresse au moins trois types de barrière entre l’organisme et l’environnement : une barrière chimique, une barrière physique et une barrière biologique. (67)
¾ Barrière chimique : elle est formée par les sécrétions de la peau et de la mélanine.
¾ Barrière physique : elle l’est par la présence de glycolipides qui imperméabilisent l’épiderme et empêche l’eau de circuler à travers l’épiderme.
¾ Barrière biologique : elle est composée de macrophagocytes, qui sont éléments actifs du système immunitaire.
Régulation de la température corporelle
La régulation se fait grâce aux glandes sudoripares.
La sueur s’évapore à la surface de la peau, expulse la chaleur du corps et rafraîchit le milieu interne lorsque la température environnante est chaude.
Rôle sensoriel
Les terminaisons nerveuses contenues dans la peau, et notamment au bout des doigts, permettent à l’homme d’explorer son environnement par le toucher.
La peau est douée d’une grande sensibilité grâce à des récepteurs cutanés :
¾ Les thermorécepteurs réagissent aux stimulations thermiques
¾ Les nocicepteurs réagissent aux stimulations douloureuses
¾ Les mécanorécepteurs réagissent aux stimulations mécaniques : tact, pression, vibration.
Le degré de perception tactile varie selon l’épaisseur de la peau ; ainsi il est plus important au niveau de la paume de la main, des extrémités des doigts et des lèvres.
Rôle métabolique : Synthèse de la vitamine D
Durant l’exposition aux rayons ultraviolets, la peau participe à la synthèse de la vitamine D nécessaire à l’équilibre calcique du corps humain.
Le soleil agit sur le cholestérol qui se trouve dans les cellules de l’épiderme et le transforme en précurseur de la vitamine D.
Ce dernier est transporté par les capillaires dermiques et distribué dans tout l’organisme.
Rôle d’excrétion
La peau excrète une faible quantité de déchets azotés.
Une transpiration abondante peut provoquer une élimination importante de chlorure de sodium.
Rôle immunitaire
Les cellules de l’épiderme secrètent un grand nombre de facteurs solubles, les cytokines qui interviennent dans les mécanismes de l’inflammation, de la cicatrisation et dans les phénomènes d’allergie.
Equilibre énergétique des cellules de la peau
Comme les autres tissus du corps, les cellules de la peau ont besoin d’énergie pour maintenir leurs fonctions vitales, leur capacité à se régénérer et à se réparer, et pour grandir. (82)
Cette énergie provient des processus métaboliques intracellulaires.
L’oxygène nécessaire au déroulement des processus métaboliques provient du sang et des échanges respiratoires entre l’épiderme et le milieu ambiant.
Le réseau sanguin dermique apporte aux cellules basales des nutriments comme des graisses, des glucides, des protéines, de l’oxygène.
Les acides gras libres, s’ils sont en quantité suffisante, ont un rôle principal dans la production d’énergie.
Les cellules, comme celles du Stratum granulosum, dans lesquelles se diffuse peu de glucose, semblent utiliser les acides gras provenant de la dissolution des membranes cellulaires pour produire l’énergie.
L’énergie est produite de trois manières : la glycolyse, le cycle de l’acide citrique et la chaîne respiratoire.
Glycolyse
La glycolyse se produit dans le cytoplasme.
C’est une forme de production énergétique à activation rapide.
Cycle de la l’acide citrique
Les différents stades du cycle de l’acide citrique connu sous le nom d’oxydation biologique, se déroulent dans la cellule mitochondriale. Des boucles capillaires parcourent chaque papille dermique. A travers elles se font les échanges de nutriments jusqu’à la couche basale.
Chaîne respiratoire
C’est la chaîne respiratoire qui produit le plus d’énergie.
Tous les processus de dégradation enzymatique des graisses, des glucides, des acides aminés finissent dans ce troisième stade du métabolisme aérobique.
Le système de transport d’électrons y joue un rôle central. Certaines protéines qu’on ne trouve que dans la membrane mitochondriale intérieure fonctionnent comme des transporteurs d’électrons. (82)
Les substances comme les déshydrogénases NADP dépendantes, l’ubiquinone (coenzyme Q10) ou les cytochromes agissent en points de ramassage en tant que réducteurs ou comme transporteurs d’électrons.
Dans la chaîne respiratoire, les atomes d’hydrogène sont divisés en protons et électrons. Les électrons sont transportés le long de la chaîne de transport d’électrons avec de l’oxygène jusqu’au dernier accepteur final d’électrons. Au long du chemin, l’énergie qui en résulte se convertit en énergie chimique (ATP) par phosphorylation oxydante.
L’énergie relâchée dans la chaîne d’électrons est stockée en énergie chimique sous la forme d’Adénosine Triphosphate (ATP).
Vieillissement cutané
Le vieillissement cutané est défini par l’ensemble des altérations de la peau résultant de l’accumulation au fil des années des modifications progressives de ses différents constituants.
Deux altérations différentes peuvent être distinguées :
– le vieillissement intrinsèque biologique et inéluctable,
– le vieillissement induit par des facteurs environnementaux.
Causes biologiques du vieillissement cutané
Les causes du vieillissement intrinsèque sont mal établies.
De nombreuses théories s’accordent à dire qu’il est programmé génétiquement. Le plus important de ces facteurs intrinsèques est la présence de radicaux libres produits par les systèmes exogènes et endogènes. (33)
Radicaux libres
Les radicaux libres sont issus de réactions d’oxydations naturelles se produisant à partir de l’oxygène que l’on respire et qui est nécessaire à notre survie. (33)
Ainsi le vieillissement serait dû à la surproduction de radicaux libres et à la diminution des systèmes capables de les neutraliser.
Définition d’un radical libre
Un radical libre est un atome, un groupe d’atomes ou une molécule, neutre ou chargé, qui possède un électron non apparié (célibataire) sur son orbitale externe.
Ce sont des espèces chimiques très réactives qui cherchent un électron pour s’apparier. (33)
Il s’agit donc d’une espèce de grande instabilité dont le but est de revenir le plus vite possible à un état stable.
Pour cela il donnera (réducteur) ou prendra (oxydant) un électron à une autre molécule qui deviendra à son tour instable. (33)
Les radicaux libres naissent du métabolisme cellulaire normal par oxydation. Lors d’une déficience des systèmes de défense il y a un excès de radicaux libres qui vont agir sur les membranes, les protéines et les acides nucléiques entrainant une altération de la signalisation transmembranaire et concourant à la surproduction et à la suractivation des métalloprotéinases matricielles.
Action sur les membranes : Il y a une altération des membranes cellulaires au niveau des acides gras insaturés qui composent les phospholipides membranaires.
Cette désorganisation se caractérise par un défaut de fluidité pouvant aller jusqu’ à la lyse complète de la membrane.
Ce phénomène porte le nom de Lipidoperoxydation. (33)
Action sur les protéines : les radicaux libres attaquent préférentiellement les protéines porteuses de groupements sulfhydriles (SH) mais aussi les microfibrilles de collagène. Ces modifications sont responsables de fibrose et de sclérose. (33)
Action sur les acides nucléiques : les radicaux libres dénaturent l’ADN provoquant des cassures chromosomiques.
Depuis de nombreuses années on observe une augmentation des pathologies dues aux radicaux libres.
Il s’agit essentiellement de l’inflammation, de l’ischémie tissulaire, des cancers et de la toxicité de certaines substances. (33)
Les radicaux libres seraient aussi responsables du vieillissement cellulaire à la suite de dégâts biochimiques irréparables, en particulier au niveau enzymatique.
Enzymes anti-radicalaires
Pour inhiber la toxicité des radicaux libres l’organisme possède des systèmes de défense intracellulaire dont le siège est cytoplasmique ou membranaire.
Il s’agit de substances non enzymatiques indispensables telles que la vitamine C ou la vitamine E et d’enzymes à activité catalytique telles que la superoxyde dismutase, la catalase et la glutathion peroxydase.
Superoxyde dismutase (SOD)
Elle catalyse la dismutation de l’anion superoxyde en le transformant en peroxyde d’hydrogène.
Elle permet donc son élimination et évite sa transformation en radical hydroxyle.
Il s’agit d’une métalloprotéine associée soit à du fer, soit à du manganèse ou à l’ensemble cuivre-zinc.
Quelque soit le métal associé, le mécanisme d’action est le même : le métal est oxydé ou réduit selon sa rencontre avec le radical superoxyde.
Ainsi le manganèse et le fer oscilleront de l’état bivalent à l’état trivalent et le cuivre passera de l’état monovalent à l’état bivalent. (33)
Chez tous les êtres vivants en aérobiose, la production de SOD est fonction des concentrations en radical superoxyde.
Catalase
Elle contrôle la dismutation du peroxyde d’hydrogène et son élimination par transformation en eau et en oxygène. 2 H2O2 2 H2O + O2
La catalase est une hémoprotéine contenant 4 groupements hème.
Elle est présente dans le sang, la moelle osseuse, les muqueuses, les reins et le foie.
Plusieurs tissus dont le foie, contiennent des micro-corpuscules ou peroxysomes riches en oxydase et en catalase.
La catalase utilise la molécule H2O2 comme substrat donneur d’électrons et comme agent oxydant ou accepteur d’électrons.
Ainsi la catalase protège les globules sanguins des dommages dus au stress oxydatif induit par les radicaux libres.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : Généralités sur la peau et le vieillissement cutané
1. Anatomie de la peau
1.1. Epiderme
1.1.1. Kératinocytes
1.1.2. Mélanocytes
1.1.3. Cellules de Langerhans
1.1.4. Cellules de Merckel
1.2. Derme
1.2.1. Collagènes
1.2.2. Elastine
1.2.3. Réticuline
1.2.4. Gel interfibrillaire
1.3. Hypoderme
1.4. Annexes épithéliales
1.4.1. Phanères
1 .4.2.Glandes sudoripares
1.4.3. Glandes sébacées
2. Physiologie de la peau
2.1. Rôle de protection
2.2. Régulation de la température corporelle
2.3. Rôle sensoriel
2.4. Rôle métabolique : synthèse de la vitamine D
2.5. Rôle d’excrétion
2.6. Rôle immunitaire
3. Equilibre énergétique des cellules de la peau
3.1. Glycolyse
3.2. Cycle de l’acide citrique
3.3. Chaîne respiratoire
CHAPITRE II : Vieillissement cutané
1. Causes biologiques du vieillissement cutané
1.1. Radicaux libres
1.1.1. Définition d’un radical libre
1.1.2. Enzymes antiradicalaires
1.1.2.1. Superoxyde dismutase
1.1.2.2. Catalase
1.1.2.3. Glutathion péroxydase
1.2. Facteurs hormonaux
2. Causes extrinsèques du vieillissement cutané
2.1. Soleil
2.2. Tabac
3. Modifications histologiques au cours du vieillissement cutané
CHAPITRE III : Substances proposées pour ralentir le vieillissement cutané
1. DHEA
1.1. Chimie de la DHEA
1.2. Sécrétion de la DHEA
1.2.1. Origine
1.2.2. Taux de sécrétion
1.2.3. Variations du taux de sécrétion au cours de la vie
1.3. Métabolisme
1.3.1. Biosynthèse
1.3.2. Transport sanguin
1.3.3. Catabolisme
1.4. Pharmacologie
1.4.1. Voies d’administration
1.4.2. Mécanisme d’action
1.4.3. Action sur la peau
1.4.4. Contre-indications
1.4.5. Effets secondaires
1.5. Toxicologie
1.6. DHEA et société
2. Substances antioxydantes
2.1. Vitamine A et rétinoïdes
2.1.1. Chimie des rétinoïdes
2.1.2. Rôle de la vitamine A
2.1.3. Besoins en vitamine A
2.1.4. Sources alimentaires de Vitamine A et ses dérivés
2.1.5. Carences en vitamine A
2.1.6. Pharmacologie de la vitamine A
2.1.6.1. Absorption et distribution
2.1.6.2. Mécanisme d’action cutanée de la vitamine A
a. Mécanisme d’action cytosolique
b. Mécanisme d’action nucléaire
2.1.7. Effets biologiques de la vitamine A
2.2. Vitamine E
2.2.1. Structure chimique
2.2.2. Rôles
2.2.3. Besoins
2.2.4. Sources alimentaires de vitamine E
2.2.5. Carences en vitamine E
2.2.6. Pharmacologie de la vitamine E
2.2.6.1. Absorption et distribution
2.2.6.2. Mécanisme d’action cutanée de la vitamine E
2.2.7. Effets biologiques de la vitamine E
2.3. Vitamine C
2.3.1. Structure chimique
2.3.2. Rôles
2.3.3. Besoins
2.3.4. Sources alimentaires de la vitamine C
2.3.5. Carences en vitamine C
2.3.6. Pharmacologie de la vitamine C
2.3.6.1. Absorption et distribution
2.3.6.2. Mécanisme d’action cutané de la vitamine C
2.3.7. Effets biologiques de la vitamine C
2.4. Zinc
2.4.1. Rôles
2.4.2. Besoins
2.4.3. Sources alimentaires de zinc
2.4.4. Signes d’une carence en zinc
2.4.5. Surdosage en zinc
2.5. Sélénium
2.5.1. Rôles
2.5.2. Besoins
2.5.3. Sources alimentaires
2.5.4. Signes d’une carence en sélénium
2.5.5. Surdosage en sélénium
3. Alpha-hydroxyacides (AHA)
3.1. Chimie
3.1.1. Structure chimique
3.1.2. Monographies
3.2. Propriétés physiques
3.3. Mode d’action
3.3.1. Action au niveau de l’épiderme
3.3.2. Action au niveau du derme
CHAPITRE IV : Plantes proposées pour ralentir le vieillissement cutané
1. Arganier : Argania spinosa
1.1. Description
1.2. Parties utilisées
1.3. Actifs
1.4. Propriétés
2. Bourrache : Borago officinalis
2.1. Description
2.2. Parties utilisées
2.3. Actifs
2.4. Propriétés
3. Karité : Vitellaria paradoxa
3.1. Description
3.2. Parties utilisées et extraction
3.3. Actifs
3.4. Propriétés
4. Levure de bière
4.1. Description
4.2. Actifs
4.3. Propriétés
5. Acérola
5.1. Description
5.2. Composition
5.3. Propriétés
5.4. Emplois
CHAPITRE V : Quelques produits anti-âge retrouvés en officine
1. Produits anti-âges utilisés par voie orale
1.1. SELENIUM ACE
1.2. HELIOSELEN
1.3. VITALFAN SOLAIRE
1.4. HUILE DE BOURRACHE Arkogélules
1.5. Huiles vierges d’ONAGRE/BOURRACHE
1.6. HUILE D’ARGAN Floressance
1.7. AZINC OPTIMAL
1.8. TIME EXPERT antirides/ fermeté visage Forte Pharma
2. Produits anti-âge utilisés par voie topique
2.1. ELUAGE crème Laboratoires AVENE
2.2. ELUAGE gel concentré
2.3. YSTHEAL+ crème Laboratoires AVENE
2.4. YSTHEAL+ contour des yeux
2.5. YSTHEAL+ corps
2.6. ACTIVE C crème Laboratoires La Roche Posay
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOLGRAPHIQUES
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