Structured Clin ica/ Interview for DSM-IV-TR (SCID)

Structured Clin ica/ Interview for DSM-IV-TR (SCID)

La peur d’une dysmorphie corporelle (PDC) est un sujet peu connu, et encore moins au Quรฉbec. Ce trouble est marquรฉ par la prรฉoccupation excessive pour un dรฉfaut imaginaire ou exagรฉrรฉ concernant une partie du corps et qui altรจre considรฉrablement le fonctionnement social, professionnel ou scolaire (Silver, Reavey, & Fineberg, 2010). Peu de professionnels semblent s’y intรฉresser et trรจs peu de recherches y sont consacrรฉes. En outre, les tests qui permettent d’รฉvaluer la PDC sont rares, d’autant plus, en langue franรงaise. Puisque tel est le cas, la question รฉtait de savoir comment amener les professionnels du domaine psychosocial ร  รชtre sensibles ร  cette problรฉmatique, ร  รชtre attentifs ร  l’รฉventuelle prรฉsence d’รฉlรฉments de PDC chez leurs clients et ce, malgrรฉ le fait que ces derniers tendent ร  cacher cette problรฉmatique, mรชme lors de l’administration de tests psychomรฉtriques. En rรฉflรฉchissant ร  cette question, l’idรฉe de privilรฉgier l’utilisation d’un test projectif a pris forme et est devenu le point de dรฉpart de cette รฉtude exploratoire, d’autant plus que trรจs peu de recherches portent sur le lien entre test projectif et image corporelle; et qu’un seul รฉcrit semble exister sur ce sujet, datant de plus de 30 ans (Pรฉruchon, Destruhaut & Lรฉger, 1981) .

Cette รฉtude vise ร  รฉvaluer le fonctionnement psychologique d’individus atteints de PDC ร  l’aide du projectif, en l’occurrence du Rorschach, afin de mieux comprendre la peur d’une dysmorphie corporelle. Plus prรฉcisรฉment, cette recherche a pour objectif de dรฉterminer si les gens atteints du trouble PDC pourraient avoir tendance ร  obtenir des rรฉsultats particuliers ร  des indices ciblรฉs du Rorschach.

L’essai est divisรฉ en quatre principales sections. La premiรจre partie prรฉsente le contexte thรฉorique dans lequel s’inscrit cet essai. Dans la seconde partie, la mรฉthode utilisรฉe afin d’explorer les questions de cette recherche, est exposรฉe. La troisiรจme partie porte, ensuite, sur les rรฉsultats obtenus lors de cette recherche. Enfin, une quatriรจme et derniรจre partie est utilisรฉe afin d’amener une discussion sur l’interprรฉtation des rรฉsultats susmentionnรฉs, de poser un regard critique (forces et limites) sur cette recherche, ainsi que de proposer d’รฉventuelles pistes de recherches en lien avec la PDC.

La prรฉsente section vise ร  exposer l’รฉtat actuel des connaissances au niveau de la recherche sur le trouble peur d’une dysmorphie corporelle. En premier lieu, la PDC est dรฉfinie, puis les รฉtudes rรฉalisรฉes sur et/ou en lien avec le trouble sont prรฉsentรฉes. Enfin, la pertinence de l’essai est dรฉmontrรฉe et les questions de recherche, exposรฉes.

Peur d’une dysmorphie corporelle: portrait du troubleย 

Cette partie vise ร  faire un รฉtat actuel des connaissances sur la peur d’une dysmorphie corporelle. Plus spรฉcifiquement, la dรฉfinition, la sรฉmรฉiologie, l’รฉpidรฉmiologie, la comorbiditรฉ, le diagnostic diffรฉrentiel et l’รฉtiologie sont successivement prรฉsentรฉes.

Dรฉfinitionย 

La peur d’une dysmorphie corporelle (PDC) fait partie des troubles somatofonnes, faisant eux-mรชmes partie de l’Axe 1 du DSM, c’est-ร -dire des troubles qui se manifestent par la ยซprรฉsence de symptรดmes physiquesยป faisant penser ร  une ยซ affection mรฉdicale gรฉnรฉrale, mais qui ne peuvent s’expliquer complรจtement ni par une affection mรฉdicale gรฉnรฉrale, ni par un autre trouble mentalยป (American Psychiatrie Association, 2004, p. 523; Cororve, & Gleaves, 2001; Phillips, 2009; Veale, & Neziroglu, 2008). La PDC se manifeste par une prรฉoccupation par rapport ร  un dรฉfaut physique imaginaire ou bien exagรฉrรฉ (Didie, Kelly, & Phillips, 2010; Dyl, Kittler, Phillips, & Hunt, 2006; Greenberg, & Wilhelm, 2010; Phillips 2009; Veale, & Neziroglu, 2008). En 1891, Morselli (citรฉ dans Phillips, 1991) dรฉcrit la PDC comme รฉtant un sentiment subjectif de laideur malgrรฉ une apparence extรฉrieure normale.

Appelรฉe ร  l’origine la dysmorphophobie, la PDC รฉtait seulement briรจvement mentionnรฉe dans le DSM-III (sans que les critรจres diagnostiques ne soient รฉvoquรฉs). Ce n’est que dans le DSM-III-R que la dysmorphophobie a รฉtรฉ rรฉellement ajoutรฉe (critรจres compris), mais cette fois, sous l’appellation ยซ peur d’une dysmorphie corporelle ยป, afin d’รฉviter toute confusion avec les ยซ phobiesยป des troubles anxieux (Carroll, Scahill, & Phillips, 2002; Veale, & Neziroglu, 2008).

Selon le DSM-IV-TR (APA, 2004), trois critรจres doivent รชtre prรฉsents pour que l’on puisse parler du trouble PDC. Tout d’abord, on doit observer une prรฉoccupation pour un dรฉfaut physique imaginaire ou, si un lรฉger dรฉfaut existe, une prรฉoccupation exagรฉrรฉe. La prรฉoccupation doit, aussi, engendrer une souffrance cliniquement significative ou une altรฉration du fonctionnement (social, professionnel ou autres domaines importants). Enfin, la prรฉoccupation observรฉe ne doit pas pouvoir รชtre expliquรฉe par un autre trouble mental . La section suivante prรฉsente les รฉlรฉments sรฉmรฉiologiques associรฉs ร  ces trois critรจres.

Sรฉmรฉiologieย 

La PDC se manifeste gรฉnรฉralement durant l’adolescence (Marquesa, LeBlanca, Weingardena, Greenberga, Traegera, Keshaviaha, & Wilhelma, 2011; Phillips, 2009). Comme il a รฉtรฉ mentionnรฉ prรฉcรฉdemment, les gens atteints de PDC sont obsรฉdรฉs par une partie de leur anatomie qu’ils considรจrent comme รฉtant imparfaite et voyante. Les plaintes sont le plus souvent en lien avec le visage et/ou la tรชte des patients mais peuvent aussi concerner toutes les parties du corps, voire plusieurs ร  la fois. Ces plaintes sont gรฉnรฉralement assez prรฉcises, mais il arrive qu’elles soient floues (la personne atteinte peut, en effet, affirmer qu’elle se trouve laide ยซ en gรฉnรฉral ยป; APA, 2004; Greenberg, & Wilhelm, 2010). Il est trรจs frรฉquent d’observer des prรฉoccupations par rapport aux imperfections du visage et de la tรชte ร  cause, par exemple, d’acnรฉ, de rides, de cicatrices, d’asymรฉtrie faciale ou de pilositรฉ excessive. Les patients peuvent aussi รชtre prรฉoccupรฉs par la forme et la dimension de certaines parties de leur corps, comme le nez, les yeux, la bouche, les dents, la peau, les organes gรฉnitaux, les cheveux, etc. (Carroll et al., 2002; Durand, & Barlow, 2002).

Les personnes atteintes de la PDC peuvent รชtre gรชnรฉes par leur dรฉfaut au point d’aller jusqu’ร  hypothรฉquer leur vie sociale ou professionnelle, en รฉvitant les situations oรน elles sont en contact avec autrui, telles que l’รฉcole, le travail et les relations sexuelles. Il est clair que les personnes atteintes de ce trouble ressentent une souffrance importante (Carroll et al., 2002; Castle, & Rossell, 2006; Didie, Menard, Stem, & Phillips, 2008; Marquesa, et al., 20 Il; Silver et al., 2010) .

Gรฉnรฉralement, les prรฉoccupations qu’ont les personnes atteintes de ce trouble sont difficiles ร  contrรดler et il est rare qu’elles essaient de ne pas y penser. Les individus peuvent passer des heures ร  observer leur dรฉfaut, ils peuvent s’observer dans un miroir (ou toute autre surface rรฉflรฉchissante), utiliser des loupes ou des รฉclairages spรฉciaux, se livrer ร  des soins du corps particuliers et essayer de camoufler leur dรฉfaut, afin de tenter de rรฉduire l’anxiรฉtรฉ associรฉe aux prรฉoccupations, ce qui ne fait, en rรฉalitรฉ, qu’augmenter leurs prรฉoccupations et l’anxiรฉtรฉ qui y est liรฉe. D’autres, au contraire, peuvent รฉviter les miroirs afin de ne pas รชtre confrontรฉs ร  leur dรฉfaut. Il est, toutefois, possible de voir des individus alterner les pรฉriodes oรน ils s’observent en permanence et celles oรน ils รฉvitent complรจtement de le faire (AP A, 2004). De nombreuses personnes atteintes recourent ร  la chirurgie esthรฉtique afin de faire disparaรฎtre ou de modifier les dรฉfauts par lesquels elles sont tant prรฉoccupรฉes (Carroll et al., 2002 ; Castle, Phillips, & Dufresne, 2004; Cororve, & Gleaves, 2001; Phillips, 2009; Sarwer, & Crerand, 2008). Ces opรฉrations n’ont gรฉnรฉralement pas l’effet escomptรฉ, puisque les prรฉoccupations subsistent ou se ยซdรฉplacentยป sur une autre partie du corps aprรจs l’opรฉration (Carroll et al., 2002).

Certaines personnes atteintes de la PDC demandent parfois qu’on les rassure ร  propos de la partie de leur corps qui les dรฉrange, ou peuvent, encore, comparer cette mรชme partie de leur corps avec celle d’autrui, mais cela n’a que peu d’effet, voire pas du tout, sur leur prรฉoccupation (AP A, 2004). Les patients atteints de PDC pensent gรฉnรฉralement que tout le monde voit leur dรฉfaut et en parle (ou se moque). Cette pensรฉe ne fait souvent que renforcer la gรชne ressentie et favoriser davantage leur exclusion sociale. Les individus รฉvitent de se placer dans des situations oรน la partie de leur anatomie, qui est la source de leurs prรฉoccupations, pourrait รชtre observรฉe et attirer l’attention des autres. Le fait d’ainsi surveiller et รฉviter les situations pouvant mettre en รฉvidence leurs dรฉfauts peut รชtre une source de soulagement sur le moment, mais augmente le sentiment d’anxiรฉtรฉ ร  plus long terme (Rosen, & Reiter, 1996). Il arrive mรชme, lorsque les prรฉoccupations prennent trop de place dans la vie d’une personne, que celle-ci ait des idรฉations suicidaires, voire, passe ร  l’acte (APA, 2004; Carroll et al., 2002; Didie et al., 2010; Dyl et al., 2006).

ร‰pidรฉmiologieย 

Il est difficile d’รฉtablir clairement la prรฉvalence du trouble PDC, car les individus atteints consultent rarement pour le trouble et restent le plus souvent secrets sur leurs symptรดmes. Il pourrait, donc, y avoir beaucoup plus de gens atteints que l’on pense (Veale, & Neziroglu, 2008). D’aprรจs les รฉtudes, la prรฉvalence de la peur d’une dysmorphie corporelle doit se situer entre 0,7 % et 2,4 %, mais pourrait aller jusqu’ร  22 % (Buhlmann, Glaesmer, Mewes, Fama, Wilhelm, Brahler, & Rief, 2010; Carroll et al., 2002; Dyl et al., 2006; Greenberg, & Wilhelm, 2010; Koran, Abujaoude, Large, & Serpe, 2008; Marquesa, et al., 2011; Phillips, Menard, & Fay, 2006; Phillips, Menard, Fay, & Weisberg, 2005). Mรชme si, la PDC se dรฉveloppe gรฉnรฉralement ร  l’adolescence (Phillips, 2009; Veale, & Neziroglu, 2008), les gens atteints rรฉvรจlent rarement leur trouble avant quelques annรฉes (voire jamais). En outre, il est aisรฉ de confondre le trouble avec les prรฉoccupations ยซbรฉnignesยป qu’ont gรฉnรฉralement les gens concernant leur apparence. Il est difficile de prรฉcisรฉment dรฉterminer l’existence du trouble dans une sociรฉtรฉ oรน les soins cosmรฉtiques sont courants (AP A, 2004) et oรน on ne cherche pas forcรฉment ร  savoir ce qui les motive (Cororve, & Gleaves, 2001; Neziroglu, Stevens, McKay, & Yaryura-Tobias, 1997; Phillips, 2009; Veale, & Neziroglu, 2008).

En ce qui concerne le sex-ratio pour la POC, tout comme pour la prรฉvalence, les รฉcrits ne parviennent pas rรฉellement ร  dรฉmontrer qu’il y ait plus de femmes ou d’hommes atteints (Carroll et al., 2002; Phillips, 2009; Veale, & Neziroglu, 2008). En fait, pour Phillips et al. (2006), le trouble se manifestera de faรงon diffรฉrente chez les femmes (prรฉoccupations souvent plus en lien par rapport ร  leur peau, leur ventre, leur poids, leur poitrine, par exemple) et chez les hommes (leurs organes gรฉnitaux, leur musculature, leur chevelure, par exemple). Greenberg et Wilhelm (2010) avancent, tout de mรชme, l’idรฉe que le trouble sera lรฉgรจrement plus prรฉsent chez les femmes que chez les hommes.

Comorbiditรฉ et diagnostic diffรฉrentielย 

Il est trรจs frรฉquent que les personnes atteintes du trouble POC prรฉsentent aussi d’autres troubles de l’Axe I. Il s’agit, en majoritรฉ, de la dรฉpression majeure, de la phobie . sociale, de l’ anxiรฉtรฉ, des troubles liรฉs ร  une substance (alcool ou drogue), du trouble obsessionnel-compulsif, des troubles alimentaires (anorexie ou boulimie) et du trouble dรฉlirant. Il arrive aussi que ces personnes dรฉveloppent un trouble de la personnalitรฉ de l’Axe II, le plus souvent le trouble de la personnalitรฉ รฉvitante (AP A, 2004; Carroll et al., 2002; Oyl et al., 2006; Gunstad, & Phillips, 2003; Marquesa, et al., 2011; Phillips, 2009; Phillips, & Diaz, 1997; Silver et al., 2010).

ร‰tiologieย 

Selon les publications, la PDC apparaรฎt ร  l’adolescence parce que les adolescents sont plus enclins ร  ressentir une certaine anxiรฉtรฉ face aux imperfections renvoyรฉes par le miroir et par la comparaison qu’ils รฉtablissent avec les pairs (Cororve, & Gleaves, 2001). L’adolescence รฉtant, en effet, la pรฉriode oรน leur corps se modifie constamment en lien avec la pubertรฉ (Langis, & Germain, 2009).

D’aprรจs Cororve et Gleaves (2001), il Y a diffรฉrents types de causes pour le trouble PDC : les facteurs psychologiques, les facteurs environnementaux (familiaux, socioculturels) et les facteurs biologiques. Les facteurs psychologiques peuvent รชtre divisรฉs en deux parties distinctes. Il s’agit de l’explication de type psychanalytique, c’est-ร -dire du dรฉplacement inconscient d’un conflit, et de l’explication cognitive, soit celle des schรฉmas de pensรฉes erronรฉs et des distorsions cognitives en lien avec l’apparence physique (Biby, 1998; Phillips, 1991; Oosthuizen, & Castle, 1998; Rosen, Reiter, & Oro san, 1995).

ร‰tudes rรฉalisรฉes sur l’รฉvaluation et la comprรฉhension de la PDCย 

L’รฉvaluation de la PDC tend, gรฉnรฉralement, ร  se faire de deux faรงons: ร  l’aide de questionnaires auto-rapportรฉs ou administrรฉs par un clinicien, ainsi que par l’entremise d’entrevues cliniques semi-structurรฉes (Cororve, & Gleaves, 2001; Phillips, 2012; Phillips, & Feusner, 2010; Veale, & Neziroglu, 2008). En ce qui concerne les questionnaires, Phillips (2012) mentionne le Body Dysmorphic Disorder Questionnaire (BDDQ; Phillips, Atala, & Pope, 1995) et le Body Image Disturbance Questionnaire (BIDQ; Cash, Phillips, Santos, & Hrabosky, 2004), deux questionnaires auto-rapportรฉs. Le premier cible les symptรดmes de la PDC en se basant sur les critรจres diagnostiques du DSM. Le second instrument est une version lรฉgรจrement modifiรฉ du premier (Dyl et al., 2006). Pour ce qui est des entrevues cliniques semi-structurรฉes, administrรฉes par des cliniciens, Phillips (2012) prรฉsente la Structured Clinical Interview for DSM-IV (SCID, Spitzer, Williams, Gibbon, & First, 1989), la BDD Diagnostic Module (Phillips, 1995), la Body Dysmorphic Disorder Examination (BDDE; Rosen, & Reiter, 1996), la YaleBrown Obsessive Compulsive Scale Modified for BDD (YBOCS-BDD; Phillips et al, 1997), et la Mini-Mental State Examination Plus (Sheetan et al, 1998). La SCID comprend des questions permettant de diagnostiquer la PDC. La BDD Diagnostic Module ressemble au SCID et a, a l’origine, รฉtรฉ dรฉveloppรฉe avant que le SCID n’inclut une section consacrรฉe ร  la PDC. La BDDE est construite pour diagnostiquer et รฉvaluer l’importance de la perception nรฉgative qu’a un individu par rapport ร  son corps (severity of negative body image). La YBOCS BDD est destinรฉe ร  mesurer la gravitรฉ de la peur d’une dysmorphie corporelle. Au dรฉpart, cet instrument รฉtait destinรฉ au trouble obsessionnel-compulsif, mais comme beaucoup de similitudes sont observables entre les deux troubles, les chercheurs ont lรฉgรจrement adaptรฉ la YBOCS et se sont mis ร  l’utiliser aussi pour la PDC. Enfin, la Mini-Mental State Examination Plus est trรจs brรจve et pennet, elle aussi, de diagnostiquer le trouble PDC.

Conclusionย 

Cette recherche avait pour objectif d’explorer le lien entre la peur d’une dysmorphie corporelle et le Rorschach et ainsi, de tenter de mieux comprendre le fonctionnement psychologique des gens atteints du trouble par l’entremise de ce test. La question de recherche concernait les รฉventuelles particularitรฉs, chez les gens atteints de la PDC, plus particuliรจrement pour les ensembles: gestion des ยซ affects ยป, ยซtraitement de l’informationยป, ยซrelations interpersonnelles (ou d’objet) ยป, ยซperception de soi (ou identitรฉ), et ยซ limites (rapport ร  la rรฉalitรฉ) ยป du Rorschach. En analysant les rรฉsultats de deux participantes, il est possible de constater que le Rorschach a effectivement permis de relever, chez ces individus, plusieurs des difficultรฉs attendues lors d’un trouble PDC, telles que les failles identitaires, la vision biaisรฉe de soi, une mรฉfiance face aux relations interpersonnelles et un surinvestissement des limites. Grรขce ร  cette รฉtude, un profil commun semble รฉmerger au Rorschach chez les gens atteints de PDC, pour les ensembles sรฉlectionnรฉs. Les diffรฉrences constatรฉes entre les deux cas sont observรฉes dans les mรชmes ensembles, ce qui laisserait entendre l’existence d’un continuum oรน manifestations et intensitรฉs des profils individuels pourraient varier. Cette รฉtude a, aussi, permis un apport aux connaissances sur la PDC et le Rorschach, tout en se montrant novatrice (premiรจre รฉtude quรฉbรฉcoise). Elle a, en outre, fourni des pistes d’รฉvaluation et d’intervention intรฉressantes pour les professionnels de la santรฉ mentale et physique avec d’รฉventuels clients atteints de PDC, d’autant plus qu’il s’agit d’une pathologie peu connue et rarement รฉtudiรฉe. Dans ce sens, afin de favoriser l’avancement des connaissances concernant la PDC, il serait souhaitable de rรฉaliser de nouvelles recherches enrichies au plan mรฉthodologique (recherches expรฉrimentale avec un groupe tรฉmoin, ajouts d’autres instruments psychomรฉtriques et/ou projectifs, รฉvaluations prรฉ/post-intervention avec le Rorschach, etc.) et de diffuser davantage les connaissances acquises, grรขce ร  ces recherches, dans les milieux de pratique .

 

 

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Table des matiรจres

Introductionย 
Contexte thรฉoriqueย 
Peur d’une dysmorphie corporelle: portrait du trouble
Dรฉfinition
Sรฉmรฉiologie
ร‰pidรฉmiologie
Comorbiditรฉ et diagnostic diffรฉrentiel
ร‰tiologie
ร‰tudes rรฉalisรฉes sur l’รฉvaluation et la comprรฉhension de la PDC
Pertinence de l’essai et question de recherche
Mรฉthode
Participants
Instruments de mesure
Entrevue clinique structurรฉe
Structured Clin ica/ Interview for DSM-IV-TR (SCID)
Dรฉfinition
Qualitรฉs psychomรฉtriques de la SCID
Rorschach
Dรฉfinitionย 
Approche quantitative: la mรฉthode d’Exner
Approche qualitative: la mรฉthode de l’ร‰cole franรงaise de Paris
Qualitรฉs psychomรฉtriques du Rorschach
Dรฉroulement
Rรฉsultatsย 
Analyse des donnรฉes
Rรฉsultats ร  la SCID
Analyse quantitative au Rorschach
Analyse qualitative au Rorschach
Discussionย 
Interprรฉtation des rรฉsultats au Rorschach
Description du fonctionnement psychologique de la participante 1
Description du fonctionnement psychologique de la participante 2
ร‰lรฉments communs pour les deux participantes et liens avec la littรฉrature
Diffรฉrences entre les deux participantes
Limites et forces de l’รฉtude
Pistes pour des รฉtudes futures
Conclusion

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