GENERALITES SUR LA PEAU
Structure et architecture de la peau
La peau est un organe de recouvrement. Elle protège l’organisme de son environnement. Elle est composée de 2000 milliards de cellules formant plusieurs couches de tissu. C’est le plus grand organe, elle a une surface de deux mètres carrés et pèse cinq kilos chez l’adulte. Elle se subdivise en 4 régions superposées qui sont de la superficie vers la profondeur : l’épiderme, la jonction dermo-épidermique, le derme et l’hypoderme.
Epiderme
L’épiderme est un épithélium de revêtement pavimento-stratifié. Il est composé à 90 % de kératinocytes, 5 % de mélanocytes, 2-8 % de cellules de Langerhans et à 1 % de cellules de Merkel et la cellule de Toker seulement dans la glande mammaire.
Kératinocyte
C’est la principale cellule de l’épiderme, d’origine ectodermique, elle assure trois grands rôles en relation avec les structures morphologique :
– La cohésion de l’épiderme avec le cytosquelette et des kératinocytes entre eux
– Une barrière entre le milieu extérieur et le milieu intérieur par la couche cornée
– La protection contre les radiations lumineuses en rapport avec les mélanosomes de stade IV qu’ils ont phagocyté.
Les kératinocytes de l’épiderme se répartissent dans 5 couches :
– La couche basale: c’est la couche la plus profonde de l’épiderme. Elle est formée d’une seule assise de cellules cuboïdes reposant sur une membrane basale. Cette couche génératrice est le siège d’une forte activité mitotique. Entre ces cellules basales s’intercalent les mélanocytes.
– La couche épineuse ou corps muqueux de Malpighi: c’est la couche la plus épaisse. Elle comporte 3 à 10 assises de cellules polygonales. Ces kératinocytes. s’aplatissent peu à peu vers la surface.
– La couche granuleuse comporte 1 à 4 assises de cellules très aplaties pauvres en mitochondries.
– La couche claire est formée d’une seule assise de cellules très aplaties.
– La couche cornée est la couche la plus externe. Elle est plus ou moins épaisse. Ses kératinocytes sont dépourvues de noyaux, ce sont des cellules dites “mortes”, réunies entre elles par un cément.
Les kératinocytes de la couche basale migrent vers la couche cornée. C’est au cours de cette migration qu’ils vont subir une maturation progressive, s’aplatissent peu à peu, et perdent leur noyau. Ce phénomène se fait en 28 jours. Les kératinocytes sont les cellules productrices de la kératine, molécule impliquée dans la formation de l’épiderme. La kératine constitue une couche protectrice d’épaisseur variable, elle est très fine au niveau du nez, des paupières et des oreilles.
Mélanocytes
C’est la deuxième population de cellule de l’épiderme. L’origine embryologique est la crête neurale. Ils sont situés exclusivement au niveau de la couche basale. Ils se divisent peu sauf sous l’effet de stimulation telle que la stimulation ultraviolette.
Aspect
Les mélanocytes sont des cellules arrondies et claires à noyau rond et dense situées entre les kératinocytes basaux de l’épiderme (1 mélanocyte pour 5-10 kératinocytes) mais pouvant faire saillies dans le derme. Elles émettent des prolongements aux kératinocytes basaux et suprabasaux pour former des unités de mélanisation. Chaque unité est formée de 1 mélanocyte et 36 kératinocytes. C’est au sein de cette unité que se fait le transfert des mélanosomes, organelles contenant la mélanine.
Cytologiquement, elles présentent des filaments intermédiaires de vimentine, un grand nombre de réticulum endoplasmique granulé, un appareil de Golgi bien enveloppé et surtout des granulations spécifiques: mélanosomes.
Rôles
Les mélanocytes pigmentent la peau, les poils par l’intermédiaire des substances appelées « mélanine » qu’elles synthétisent. C’est aussi le macrophage de la peau.
Cellule de Langerhans
Ce sont des cellules dendritiques, immunocompétentes. Elles se situent dans la couche épineuse. Elles appartiennent aux groupes des cellules présentatrices d’antigène aux lymphocytes T.
Cellules de Merkel
Ce sont aussi des cellules dendritiques, neuro-épithéliale dérivant des souches de l’épiderme fœtal. Elle a une fonction de mécanorécepteur.
La jonction dermo-épidermique
C’est une barrière physico-chimique entre le derme et l’épiderme. Son épaisseur est de 2 millimètres. Elle assure la migration des cellules, la filtration des molécules chargées et des ions, la croissance des cellules. A la microscopie optique, elle constitue une lame continue avec les cellules basales et le derme. En microscopie électronique, il s’agit d’une zone complexe unissant le derme à trois types cellulaires de l’épiderme : kératinocytes, mélanocytes et cellules de Merkel.
Elle comporte, de la superficie à la profondeur :
-une lamina lucida, de 20-40 nm, en regard de laquelle les kératinocytes présentent des hémi-desmosomes.
-une lamina densa, de 30-50 nm.
-une zone fibrillaire contient des fibres de collagène non attachées, des microfilaments attachés à la lamina densa et des fibrilles d’ancrage.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I GENERALITES SUR LA PEAU
I.1. Structure et architecture de la peau
I.1.1 Epiderme
I.1.2 La jonction dermo- épidermique
I.1.3. Le derme
I.1.4 L’hypoderme
I.1.5 Les annexe
I.2. Vascularisation et innervation de la peau
I.3. Fonctions de la peau
I.4. Histophysiologie de la peau
I.4.1 Kératinisation
I.4.2. Pigmentation de la peau
I.4.2.1 Pigmentation physiologique
I.4.2.2 Pigmentation pathologique
I.5. Mélanogenèse
I.6 les topiques cutanés
I.6.1. Définition d’un topique
I.6.2. Effet pharmacologiques d’un médicament topique sur la peau
I.6.3. Mécanisme de pénétration d’un topique sur la peau
II. LE MELASMA
II.1. Epidémiologie
II.1.1. La prévalence
II.1.2. Le genre
II.1.3. L’ethnie
II.1.4. L’âge
II.2. Diagnostic positif
II.2.1. Type de description : mélasma commune de la femme
II.2.1.1. A l’inspection
II.2.1.2. A la lumière de Wood
II.2.1.3. A l’examen anatomo-pathologique
II.2.2. Forme clinique
II.2.2.1.Type anatomo-clinique
II.2.2.1.1. Mélasma épidermique
II.2.2.1.2. Mélasma dermique
II.2.2.1.3. Mélasma mixte
II.2.2.1.4. Mélasma indéterminé
II.2.2.2. Forme topographique
II.2.2.2.1. Mélasma centrofacial
II.2.2.2.2. Mélasma médio-facial ou malaire
II.2.2.3. Formes associées
II.2.2.3.1 Mélasma et naevus
II.2.2.3.2 Mélasma et grossesse
II.3. Diagnostic différentiel
II.3.1. Mélanodermie
II.3.2. Lichen plan actinique
II.3.3. Hyperpigmentation post-inflammatoire
II.3.4. Ancathosis nigricans facial
II.3.5. Ephélide ou tache de rousseur
II.3.6. Lentigine solaire
II.3.7. Médicaments pigmentant
II.3.8. Autres
II.4. Etiopathogénies
II.4.1. Exposition solaire
II.4.2. Facteur génétique
II.4.3. Facteur hormonal
II.4.4. Dysthyroïdie
II.4.5. Autres
II.5. Conséquences
II.5.1. Sur le plan psychique
II.5.2. Sur le plan clinico-thérapeutique
II.6. Traitement
II.6.1. But
II.6.2. Moyens
II.6.2.1. Mesures générales
II.6.2.1.1. Les facteurs hormonaux
II.6.2.1.2. Les rayons UV
II.6.2.2. Les agents dépigmentants
II.6.2.2.1. Les dérivés soufrés
II.6.2.2.2. L’hydroquinone
II.6.2.2.3. L’acide azélaique
II.6.2.2.4. Vitamines C et E
II.6.2.2.5. L’acide glycolique
II.6.2.2.6. Les rétinoïdes
II.6.2.2.7. L’acide kojique
II.6.2.2.8. Les dermocorticoïdes
II.6.2.2.9. Le monobenzylether d’hydroquinone
II.6.2.2.10. Le Pandalao
II.6.2.2.11. Les lasers
II.6.3. L’indication
II.6.4. Résultats
II.6.5. Surveillance
DEUXIEME PARTIE : METHODE
I. Cadre de l’étude
I.1 Site de l’étude
I.2 Type d’étude
I.3Durée de l’étude
II. Recrutement des patients
II.1. Critères d’inclusion
II.2. Critères de non inclusion
III. Paramètres d’étude
III.1. Paramètre épidémiologique
III.2. Paramètre clinique
III.3. Paramètre thérapeutique (traitement utilisé par le patient)
III.4. Définition des paramètres
IV. Analyse statistique
IV.1. Matériels
IV.2. Méthodes
IV.2.1. Statistique descriptive
IV.2.2. Statistique analytique
IV.2.3. Interprétation des résultats
V. NOS RESULTATS
V.1.PARAMETRES EPIDEMIOLOGIQUES
V.1.1. Répartition selon le genre
V.1.2. Répartition selon l’âge
V.1.3. Répartition selon l’âge d’apparition
V.1.4. Répartition selon l’ethnie
V.1.5. Répartition selon le phototype cutané
V.1.6. Répartition selon la profession
V.2. PARAMETRES ETIOPATHOGENIQUES
V.2.1. Répartition selon les circonstances d’apparition
V.2.2. Répartition selon les facteurs aggravants
V.2.4. Répartition selon les facteurs étiologiques
V.2.4.1. L’exposition solaire
V.2.4.2. Les facteurs hormonaux
V.2.4.2.1. L’activité génitale
V.2.4.2.2. Contraception
V.2.4.3. Histoire familiale de mélasma
V.2.4.4. Dysthyroïdie
V.2.4.4.1. Signes d’appel de dysthyroïdie
V.2.4.4.2 Goitre
V.3. PARAMETRES THERAPEUTIQUES
V.3.1. Les non traités
V.3.1.1. Répartition selon les causes du non traitement
V.3.2. Répartition selon le traitant
V.3.3. Répartition selon le type de traitement utilisé
V.3.4. Répartition selon le les mesures associées
V.3.5. Répartition selon le rythme et la durée du traitement
V.3.6. Répartition selon l’évolution après le traitement
V.4. PARAMETRES CLINIQUES
V.4.1. Répartition selon la topographie
V.4.1.1. Répartition selon la forme topographique
V.4.1.2. Répartition du type topographique selon le genre
V.4.2. Répartition selon l’étendu
V.4.2.1. Répartition de l’étendue selon le lieu de recrutement
V.4.2.2. Répartition de l’étendue par rapport à l’âge
V.4.2.3. Répartition de l’étendue par rapport au genre
V.4.2.4. Répartition de l’étendue selon le nombre de geste
V.4.2.5. Répartition de l’étendue par rapport à l’existence ou non de goitre
V.4.2.6. Répartition de l’étendue par rapport aux signes d’appel de dysthyroïdie
V.4.3. Répartition selon la couleur des lésions
V.4.4. Répartition selon l’état de la surface cutanée
V.4.4.1. Répartition selon l’existence de complication locale par rapport aux facteurs étiologiques
V.4.4.2. Répartition selon de l’existence de complication par rapport au lieu de recrutement
V.4.4. 3. Répartition selon l’existence de complication selon le type de traitement utilisé
V.4.5. Répartition selon les retentissements psychiques
V.4.6. Répartition selon les maladies associées
V.4.6.1. Dermatoses associées
V.4.6.2. Répartition selon les pathologies associées
V.4.6. Répartition selon les signes associés
V.4.7. Répartition selon les habitudes toxiques
V.4.7.1. Répartition des genres selon l’éthylisme
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. Sur le plan épidémiologique
II. Sue le plan étiopathogénique
III. Sur le plan thérapeutique
IV. Sur le plan clinique
CONCLUSION
LIMITES DE L’ETUDE
SUGGESTIONS