Structure de l’organisation interne de la secrene sa et son potentiel economique

Le système industriel est défini comme l’ensemble des entreprises de tout secteur et de toute branche qui dégagent la valeur ajoutée d’une économie ; les relations économiques des entreprises entre elles structurent le système industriel qui évolue avec le contexte. L’économie industrielle étudie plus spécifiquement le lien entre l’entreprise et une autre entreprise. L’économie a adopté deux modèles d’approches. La première, micro-économique, étudie l’organisation de l’entreprise, sa gestion, sa régulation interne. Le second modèle, macro-économique étudie les agrégats, les structures économiques dans lesquelles l’entreprise exerce son activité. L’entreprise en tant qu’unité de production, c’est son activité de transformer des matières élémentaires en produits ou services qui la distinguent des autres agents économiques. Elle peut aussi être une des cellules sociales, qui regroupe de nombreux acteurs très diversifiés, qui doivent coopérer en respectant des règles de vie commune pour éviter les conflits. D’après cette définition, l’entreprise est un concept socio-économique. L’évolution socio-économique s’assure de l’efficacité économique, financière, sociale et environnementale de l’entreprise en fonction des coûts et des conditions de production, d’exploitation, d’entretien et de renouvellement des infrastructures. Actuellement, le secteur industriel représente une minorité à Madagascar, et il se développe de moins en moins. Ce qui est le cas de la Société d’étude de Construction et de réparation Navales (SECREN SA). Nous avons effectué quatre mois de stage au sein de cette société pour la préparation de ce mémoire. La SECREN SA figure parmi les entreprises qui ont une importance stratégique dans l’avenir de l’économie malgache et surtout dans la région DIANA ou la région septentrionale de l’ile. Le chantier naval de la SECREN SA dispose d’infrastructures de grande envergure, comme un bassin de radoub, des ateliers équipés permettant d’assurer la production et des moyens humains. Comme tout le secteur secondaire à Madagascar, avec la vétusté de son moyen de production, la SECREN SA assure la survie d’un millier de famille. Alors que la croissance de celle ci est mise en question. C’est la raison pour laquelle, nous avons opté d’étudier les moyens utilisés par la SECREN pour sa production et les paramètres qui entravent sa croissance .

STRUCTURE DE L’ORGANISATION INTERNE DE LA SECREN SA ET SON POTENTIEL ÉCONOMIQUE 

L’identité reflète ce que nous sommes réellement et confirme le premier pronom personnel « je ». Avoir une identité ou développer une identité forte signifie qu’une société veut être reconnue pour ce qu’elle est à l’extérieur comme à l’intérieur. Révéler l’identité de la SECREN SA sera la teneur de cette première partie. Nous décrivons la société telle qu’elle est, en détaillant toutes ses caractéristiques.

DESCRIPTION DE LA SOCIÉTÉ

L’entreprise est devenue le lieu incontournable de production de notre économie. Situer la SECREN SA parmi tant d’autres sociétés fera l’objet de ce premier chapitre. La SECREN, sa naissance, son évolution dans le temps et dans l’espace, son environnement puis enfin son avenir sont mis au premier plan dans ce qui va suivre.

HISTORIQUE 

Bref aperçu historique de Diego –Suarez 

Dès le XIe siècle, les marchands arabes venant d’Oman, du Yémen ou de la Somalie se rendaient dans l’Ankarana, premier nom de la région nord pour les activités commerciales. D’autres s’y installèrent, transmettant leur religion et leur culture aux Antakarana. En 1500, le navigateur Portugais Diégo Diaz découvrit Madagascar par la baie. Six ans plus tard, l’Amiral Fernando Suarez suivit le même chemin. Le prénom du premier et le nom du second furent alors donnés à la baie : « Diégo Suarez ». Les français firent escale un siècle plus tard.  la fin du XVIIe siècle, le pirate français Mission installe sa base à « DiégoSuarez » Puis en 1886, les français se voient céder le périmètre de la baie de Diégo, qui devient le territoire autonome de Diégo-Suarez, à vocation essentiellement militaire. Dix ans plus tard, Madagascar est déclaré colonie française. Diégo-Suarez devient le point d’appui de la flotte française. Le général Joffre y engage des travaux de fortification ; le début des travaux de construction du bassin de Radoub démarre. La tension diplomatique entre la France et l’Angleterre en 1900 implique une décision de faire de Diégo Suarez un grand arsenal maritime (ateliers et bassin de radoub) et de fortifier la rade. Diégo-Suarez est donc à la fois base navale, défense du point d’appui, port de commerce, centre administratif, véritable citadelle de Madagascar et de l’Océan Indien. Tout y décèle l’autorité et la force. Ce n’est pas Majunga, la ville souriante, c’est Diégo, la sévère. La ville bâtie au fond de la baie, le long du cirque d’Antsiranana et sur un plateau qui domine l’immense rade, échappe au regard indiscret du dehors et aux entreprises de l’extérieur.

Évolution historique de la SECREN SA

En 1905, les français débutent les travaux du bassin de Radoub. Les travaux ont duré six ans, et sont terminés en septembre 1911.

Le Bassin de Radoub
La construction du bassin de radoub vit le jour en 1905 lorsque la Marine Militaire Française décida de faire de cette partie de l’île un point d’appui de ces escadres. L’emplacement choisi pour le bassin de radoub devait déterminer tous les plans de masse. Les conditions à remplir étaient nombreuses et peu compatibles : tirant d’eau du chenal d’accès, évitage, directions des vents, routes d’accès, alimentation en eau douce, solidité des sols environnants. Le seul endroit où l’on put atteindre un fond solide fut l’angle de la baie des Amis. Il n’est pas invraisemblable que dans l’avenir, l’extension de Diégo-Suarez consiste en un retour sur cet ancien site qui est la Baie des français. Le premier avant projet de bassin et d’installations annexes fut soumis au ministre de la marine française, le devis se chiffrait à 16 millions de Francs Français à l’époque . Le ministre l’approuve en 1902 et créa, sous les ordres du commandant de la marine, la direction des travaux hydrauliques, dirigée par un ingénieur des ponts et chaussées auxquels était adjoint un capitaine d’artillerie. Le bassin tel qu’il a été construit ne présente encore à l’heure actuelle, après mille échouages environ, aucune déformation supérieure à la précision des instruments de mesures, et les dégradations des maçonneries restent minimes.

Chronologie des faits
~ Le 30 novembre 1910, construction du premier bateau porte par la société des Forges et Chantiers de la Méditerranée, livré à Diégo-Suarez, le 10 janvier 1912. A la fin des travaux de construction du bassin de radoub en septembre 1911, le coût de réalisation est compté à 16 500 000 Francs Français, soit environ 50 milliards de nos francs à cette époque.

Malgré le passage d’un cyclone qui a ravagé le bassin en 1912, le premier échouage du bassin eut lieu en 1916.
~ Le bassin de radoub fut cédé à la Société des Chantiers et Ateliers du Bassin (SCAB) en 1924 pour une durée de six ans. La SCAB était donc le premier à utiliser ce bassin après que le chantier de guerre fut créé vers 1916 et ce fut le passage de l’administration militaire et civile du bassin.
~ Le 22 août 1938, construction du bateau porte N°2 par la société des Forges et Chantiers de la Méditerranée, livré à Diégo-Suarez, le 30 avril 1939. Ce bateau porte pèse 624 tonnes.
~ A la suite de la déclaration de la seconde guerre mondiale en 1939, la marine française reprend les installations du bassin. Imposé par sa situation géographique, Diégo-Suarez devint un point d’appui de la métropole (la France) en 1945 après la deuxième guerre mondiale. La marine française créa alors la Direction des Constructions et Armées Navales (DCAN), Elle fut responsable de l’Arsenal et bénéficie de tout un parc de machines récupérées chez les Allemands. L’extension des ateliers de l’arsenal fut entreprise pour en faire un Arsenal de réparation des bâtiments de la marine française.
~ En janvier 1975, un Directeur Général, monsieur Lucien ZASY, a été nommé à la tête de la société. Un mois après, le Directeur Général prend en main la gestion de la société.

Dans le cadre du renouvellement des accords de coopération et suite à l’évacuation de la base française de Diégo-Suarez, le gouvernement malgache a nationalisé l’Arsenal. En 1976, suite à la politique de nationalisation en vigueur, la DCAN tomba et la société fut reprise par l’État malgache sous le nom de SECREN : « Société d’Exploitation pour la Construction et la Réparation Navale». La décision d’inspiration nationaliste viendra modifier la structure économique de Madagascar. L’État a ainsi mis en œuvre plusieurs organismes financiers et de gestion pour le support de l’Étatisation. Figurant sur la liste de ces supports, l’Office Militaire Nationale pour les Industries Stratégiques (OMNIS) est chargé de la tutelle de la SECREN.

En 1978, toujours sous tutelle de l’OMNIS, la SECREN de l’époque devient une entreprise socialiste avec une nouvelle dénomination : « Société d’Études, de Construction et de Réparation Navales (SECREN). La base de la nouvelle Orientation économique du pays entre 1972 à 1982 était fondamentalement le nationalisme et le socialisme consistant à une maitrise populaire de l’économie. Depuis sa naissance en 1975, la SECREN a connu des difficultés majeures qui se sont aggravées au fil des années. Cela se résume par :

* la perte de la clientèle captive constituée de navires militaires français ainsi que la clientèle traditionnelle de la DCAN, d’où l’affaiblissement notoire du plan de charges ;
* la vétusté des équipements de production ;
* le sureffectif dû au maintien du personnel de la DCAN pour compenser la psychose sociale causée par le départ subit de la marine française, mais utile pour la réalisation des objectifs de la SECREN.

De 1976 à 1979, le gouvernement avait une politique visant à faire de la SECREN un pôle de développement industriel du Nord avec une mise en place d’un complexe industriel de maintenance et de fabrication pour les industries locales telles que :
• les sucreries, les cimenteries,
• les industries agro-alimentaires et la structure métallique.
Elle est basée sur l’utilisation et le développement des équipements existants dans le chantier.

En 1982, la SECREN était sous la direction d’un nouveau Directeur Général, le Colonel Mohajy AKRAM. En 1984, Coopération avec les chantiers du Nord et de la Méditerranée (NORMED). Le 31 décembre 1985, signature de contrat par les trois parties à Antananarivo pour une durée de trois ans :
* OMNIS : représenté par son DG, Monsieur Hubert ANDRIANASOLO
* SECREN : représenté par son DG, Monsieur Mohajy AKRAM
* NORMED : représenté par son Vice Président, Monsieur Edward PEROLLO et son Chef de mission, Monsieur Wolfang HINTZ .

En 1985, la SECREN a connu un regain d’activité avec le programme thonier et la politique de réajustement structurel du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale avec la Caisse Centrale de Coopération Économique (CCCE) ; elle est dénommée actuellement « Agence Française de Développement » (AFD).

Pour améliorer sa situation financière dégradée, elle a reçu des prêts de 10,5 millions de Francs Français en 1985 et 25 millions de Francs Français en 1987. Ces prêts ont été contractés auprès de la CCCE et étaient destinés à la réhabilitation, à la reconstruction des stocks et à la formation. La SECREN a signé des contrats avec des partenaires étrangers afin de faciliter le contrôle de la CCCE pour le décaissement de fonds : partenariat avec le Sud Marine International (SMI) le 11 décembre 1987, puis renouvellement en 1991. Ce sont des partenaires étrangers de la société en matière d’approvisionnement, de technique et de prospections commerciales étrangères. Malgré les résultats encourageant, la situation financière de la SECREN est restée profondément dégradée. Face à cette situation, l’État malgache a réalisé en 1988 l’assainissement financier de la SECREN. Il s’inscrit dans la politique d’ajustement structurel ayant conduit dans le cadre des accords avec les bailleurs de fonds qui consistait à redresser le secteur des entreprises d’État en tant que mesure principales d’accompagnement. A partir de cette période, l’image de marque de la SECREN s’est rehaussée. Les thoniers français et espagnols restaient fidèles et les autres bateaux étrangers reprenaient confiance au chantier naval de la SECREN. L’afflux en mase des clients avait entraîné, à un moment donné, la saturation de la capacité du chantier. La société fut touchée par les événements de 1991 à 1992 ; elle était sous la tutelle de la présidence pendant cette époque. S’ensuivit la nomination de Monsieur Régis KILOBO, à la direction générale de la SECREN.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : STRUCTURE DE L’ORGANISATION INTERNE DE LA SECRENE SA ET SON POTENTIEL ECONOMIQUE
CHAPITRE I : DESCRIPTION DE LA SOCIÉTÉ
SECTION I- HISTORIQUE
SECTION II- SITUATION GEOGRAPHIQUE
SECTION III- LA SECREN PAR DEFINITION
CHAPITRE II : ORGANISATION AU SEIN DE LA SECREN SA
SECTION I- STRUCTURE DE LA SECREN SA
SECTION II- LES DIFFERENTES ORGANISATIONS
SECTION III- LE POTENTIEL HUMAIN
CHAPITRE III : LES MOYENS DE PRODUCTION ET LES PRINCIPALES ACTIVITÉS DE LA SECREN
SECTION I- LES MOYENS DE PRODUCTION
SECTION II- LES ACTIVITES DE LA SECREN SA
SECTION III- LA SECREN SA AU-DELÀ DU MARCHE
PARTIE II: ETUDES D’IMPASSE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET LEURS MESURES DE REDRESSEMENT
CHAPITRE I : CONCEPT THÉORIQUE DE LA CROISSANCE
SECTION I- LA NOTION DE LA CROISSANCE
SECTION II- LES INDICATEURS DE LA CROISSANCE
SECTION III- LA CROISSANCE EQUILIBRE AVEC PROGRES TECHNIQUE
CHAPITRE II : LE FONDEMENT DU BLOCAGE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE DE LA SECREN SA
SECTION I- LES CAUSES ENDOGENES DU BLOCAGE
SECTION II- LES CAUSES EXOGENES DU BLOCAGE
SECTION III- LOURDEUR DU COUT DE LA CONTRUBITION
CHAPITRE ІІІ : MESURES SUSCEPTIBLE DE REDRESSER LA SITUATION DE LA SECREN SA
SECTION I- MESURE A PRENDRE PAR L’ENTREPRISE
SECTION II- MESURE A RENDRE PAR L’ETAT MALGACHE
SECTION III- AUTRE MESURE DE REDRESSEMENT
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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