Structure de la fibre optique

Structure de la fibre optique

La fibre optique est composรฉe de deux cylindres transparents :
o le cylindre intรฉrieur sโ€™appelle le cล“ur, de silice pure ร  haut indice de rรฉfraction nc
o le cylindre extรฉrieur sโ€™appelle la gaine, de silice pure ร  plus faible indice de rรฉfraction ng Ces deux cylindres sont protรฉgรฉs par un revรชtement. Dans le domaine des tรฉlรฉcommunications optiques, le matรฉriau privilรฉgiรฉ est la silice trรจs pure car elle prรฉsente des pertes optiques trรจs faibles. Quand lโ€™attรฉnuation nโ€™est pas le principal critรจre de sรฉlection, on peut รฉgalement mettre en ล“uvre des fibres en matiรจre plastique. NB : Lorsquโ€™une fibre optique nโ€™est pas encore alimentรฉe, on parle de fibre optique noire.

Principe de la fibre optique

La fibre optique est un guide dโ€™onde qui exploite les propriรฉtรฉs rรฉfractrices de la lumiรจre. Lorsquโ€™un rayon lumineux entre dans une fibre optique ร  lโ€™une de ses extrรฉmitรฉs avec un angle adรฉquat, il subit de multiples rรฉflexions totales internes. Ce rayon se propage alors jusquโ€™ร  lโ€™autre extrรฉmitรฉ de la fibre optique. La propagation de la lumiรจre dans la fibre peut se faire avec trรจs peu de pertes mรชme lorsque la fibre est courbรฉe. Une fibre optique est souvent dรฉcrite selon deux paramรจtres :
๏ƒผ la diffรฉrence dโ€™indice normalisรฉ, qui donne une mesure du saut dโ€™indice entre le cล“ur et la gaine :
ฮ” = (nc โ€“ ng) / nc . Oรน nc est lโ€™indice de rรฉfraction du cล“ur, et ng celui de la gaine.
๏ƒผ lโ€™ouverture numรฉrique de la fibre, elle est mesurรฉe par rapport ร  lโ€™axe de la fibre. Elle nous renseigne sur la capacitรฉ quโ€™a une fibre pour propager les rayons optiques.

Compensation de la dispersion chromatique avec la DCF

Une dispersion chromatique non nulle peut se compenser optiquement, par lโ€™intermรฉdiaire dโ€™une courte section de fibre de forte dispersion nรฉgative (mais en gรฉnรฉral dโ€™attรฉnuation รฉlevรฉe) dite DCF (dispersion compensating fiber). On peut aussi utiliser un dispositif compensateur de dispersion chromatique (ร  rรฉseau de Bragg par exemple) jouant ce rรดle, qui est de retarder les longueurs dโ€™onde arrivรฉes en premier. La rรฉalisation de ces dispositifs est dรฉlicate mais leur principe est simple ; la compensation est possible car tant que lโ€™on reste en rรฉgime linรฉaire, les diffรฉrentes longueurs dโ€™onde dโ€™un mรชme signal ne se couplent pas, contrairement aux diffรฉrents modes dโ€™une fibre multimode.Dans un systรจme ร  multiplexage en longueur dโ€™onde WDM, la compensation de dispersion sโ€™applique en gรฉnรฉral en deux temps :

๏ƒผ Une compensation grossiรจre pour tout le spectre, au niveau de chaque section, quinโ€™est pas trรจs prรฉcise car il est difficile dโ€™avoir une fibre ou un dispositif dont la dispersion soit lโ€™exact symรฉtrique de celle de la fibre de ligne sur tout le spectre ;
๏ƒผ Puis une compensation fine longueur dโ€™onde par longueur dโ€™onde aprรจs le dรฉmultiplexage.Si LSMF et DSMF sont respectivement la longueur (en km) et la dispersion (en ps/nm/km) de la fibre standard utilisรฉe, LDCF et DDCF respectivement celles de la fibre de compensation,on doit avoir la relation suivante:
(LSMF x DSMF) + (LDCF x DDCF) = O

Amplificateur ร  fibre dopรฉe ร  lโ€™erbium (EDFA)

Le principe dโ€™amplification optique est basรฉ sur le phรฉnomรจne dโ€™รฉmission stimulรฉe.Lโ€™amplificateur ร  fibre dopรฉe ร  erbium (EDFA pour Erbium doped Fibre Amplifier) sโ€™est imposรฉ dans le domaine des tรฉlรฉcommunications grรขce ร  sa transparence au dรฉbit.Lโ€™amplificateur est en effet constituรฉ de fibre dont le cล“ur est dopรฉ aux ions terre rare, les ions Erbium. Un pompage optique par une diode laser auxiliaire conduit ร  lโ€™inversion de population des ions Erbium, qui passent dans un รฉtat excitรฉ. Le pompage sโ€™effectue autour de 980 nm (habituellement utilisรฉe pour des รฉquipements ร  faible bruit, par contre on doit utiliser des sources lasers stabilisรฉes) ou 1480 nm (utilisรฉe pour des amplifications de plus forte puissance).

Le signal optique qui traverse la fibre dopรฉe, stimule le retour ร  lโ€™รฉquilibre des ions Erbium dans la fibre [11]. Lโ€™รฉmission radiative stimulรฉe autour de 1550 nm produit le signal amplifiรฉ.Il se compose pour lโ€™essentiel: dโ€™une fibre active de quelques mรจtres de longueur (20 m), dopรฉe avec des ions Erbium, et connectรฉe ร  la fibre de ligne, dโ€™une pompe et dโ€™un dispositif de couplage de la lumiรจre de la pompe vers la fibre dopรฉe. Dans la plupart des cas la pompe est un laser ร  semi-conducteur. Le couplage de la lumiรจre de la pompe dans la fibre est obtenu ร  lโ€™aide de multiplexeur. Il est habituel dโ€™ajouter deux isolateurs (diode optique), une ร  lโ€™entrรฉe, lโ€™autre ร  la sortie, qui ne laissent passer la lumiรจre que dans un sens afin dโ€™รฉviter toutes les rรฉflexions qui pourraient : crรฉer une cavitรฉ, faire osciller le dispositif et le transformer en laser. Le multiplexeur optique, sรฉlectif en longueur d’onde, doit prรฉsenter une perte d’insertion faible ร  ces deux longueurs d’onde afin d’optimiser le rendement optique du systรจme

Modulation externe

La modulation externe consiste ร  รฉcrire les donnรฉes รฉlectriques sur un signal optique continu. Elle est obtenue en modulant directement le faisceau lumineux en sortie du laser et non plus le courant dโ€™alimentation ร  lโ€™entrรฉe du laser. Ainsi les dรฉfauts de la modulation directe qui incombent au laser ne seront plus prรฉsents sur le signal optique. La modulation est effectuรฉe sur une onde pure et constante et par un composant indispensable : le modulateur externe, dans notre cas le modulateur Mach-Zehnder. Celui-ci est commandรฉ par une tension externe, modulรฉe et reprรฉsentative de lโ€™information ร  transmettre. Cette tension appliquรฉe au modulateur a pour propriรฉtรฉ de modifier le facteur de transmission en intensitรฉ en sortie. Le signal optique continu รฉmis par le laser alimentรฉ par un courant constant est donc peu dรฉgradรฉ. En traversant le modulateur, il subit les modifications du facteur de transmission et le signal de sortie se trouve modulรฉ selon la tension externe.

Aperรงu historique des tรฉlรฉcommunications optiques

Le tรฉlรฉphone standard fonctionne ร  64 Kbits/s, la tรฉlรฉvision numรฉrique ร  quelque 100 Mbits/s. Dans les communications numรฉriques ร  haut dรฉbit, on compte maintenant en Gbit/s, soit un milliard de bits transmis par seconde sous forme d’impulsions lumineuses (pour donner une idรฉe, 1 Gbit/s reprรฉsente environ 15 000 conversations tรฉlรฉphoniques simultanรฉes). Un dรฉbit supรฉrieur n’est pas le seul avantage de la lumiรจre. Les fibres optiques prรฉsentent des pertes bien moindres que les cรขbles en cuivre. Mais dans une transmission optique le signal finit par s’affaiblir aprรจs une certaine distance et se rapproche trop du bruit32 de fond des dรฉtecteurs. Au-dessous d’un certain seuil d’รฉnergie, le rรฉcepteur devient incapable de distinguer les bits sans ambiguรฏtรฉ.Pour รฉtendre la portรฉe des liaisons sur plusieurs centaines de kilomรจtres sans dรฉgrader le taux d’erreur, il suffit de maintenir le nombre de photons par bit audessus de la valeur nuisible au moyen de dispositifs qui rรฉgรฉnรจrent le signal affaibli ร  lโ€™aide de rรฉpรฉteurs optoรฉlectroniques. Les rรฉpรฉteurs optoรฉlectroniques sont arrivรฉs sur le marchรฉ dรจs les annรฉes 1980. Ils comportent une photodiode qui convertit le signal optique en signal รฉlectrique, un amplificateur, une bascule รฉlectronique qui identifie les bits, et finalement une diode laser commandรฉe par le signal รฉlectrique rรฉsultant pour la conversion inverse [1]. C’est en 1988 que le tout premier systรจme de ce type a รฉtรฉ installรฉ entre la France, l’Angleterre et les Etats-Unis.

Il est constituรฉ d’un cรขble sous-marin d’une longueur de 7500 km, dotรฉ d’environ 110 rรฉpรฉteurs places tous les 70 km, et il opรจre a 0, 28 Gbits/s, soit l’รฉquivalent de 40 000 lignes tรฉlรฉphoniques. Mais pour les distances transocรฉaniques, le dรฉbit maximal de ce type de liaisons avec rรฉpรฉteurs optoรฉlectroniques รฉtaitlimitรฉ non par la fibre elle-mรชme, mais par la rapiditรฉ de l’รฉlectronique. En effet, ร  des frรฉquences de fonctionnement supรฉrieures au GHz, les circuits รฉlectroniques deviennent coรปteux et leur fiabilitรฉ diminue. Cet obstacle a รฉtรฉ contournรฉ ร  la fin des annรฉes 1980 grรขce ร  l’apparition rรฉvolutionnaire des amplificateurs optiques ร  fibre de verre dopรฉe ร  l’erbium (EDFA). Undรฉveloppement qui fut rapidement suivi en 1995 par leur mise en service dans le domaine des cรขbles sous-marins. Un amplificateur optique fonctionne au principe de l’รฉmission stimulรฉe comme un laser.Dans les tรฉlรฉcommunications optiques, l’intรฉrรชt d’utiliser de tels amplificateurs optiques plutรดt qu’รฉlectroniques est รฉnorme. Tout d’abord, ils se raccordent par simple soudure aux fibres de transmission. Mais surtout, ils รฉvitent les conversions optoรฉlectroniques effectuรฉes par les rรฉpรฉteurs.

Rรฉseaux longue distance (WAN)

Le rรฉseau longue distance (Long Haul) qui couvre typiquement des distances comprises entre 150 et 700 km permet de relier des villes, des rรฉgions entre elles. Les rรฉseaux trรจs longue distance (Very Long Haul entre 700 et 1500 km – Ultra Long Haul > 1500 km) sont, quant ร  eux, plus dรฉdiรฉs aux liaisons internationales.Les liaisons radio par satellite, pour les communications ร  longue distance, sont longtemps restรฉes les plus utilisรฉes et elles n’ont รฉtรฉ remplacรฉes par les cรขbles optiques qu’ร  la fin des annรฉes 1980. Mais aujourd’hui, l’essentiel des communications intercontinentales se fait par des cรขbles optiques sous-marins dรฉposรฉs sur le fond des ocรฉans. Les fibres optiques ont ainsi complรจtement remplacรฉs les cรขbles coaxiaux [1]. Les liaisons longue et trรจs longue distances sont en gรฉnรฉral de type โ€˜point ร  pointโ€™ oรน une fibre permet de relier un point ร  un autre par opposition ร  une liaison dite โ€˜en anneauโ€™ oรน lโ€™architecture de la liaison est plus complexe.Si les liaisons terrestres doivent รชtre le plus flexible possible, les liaisons sous-marines sont dรฉveloppรฉes pour une liaison donnรฉe. Le type de fibre (trรจs faibles pertes ~ 0,2 dB/km) et lโ€™espacement entre rรฉpรฉteurs (30-65 km) sont alors optimisรฉs pour une meilleure performance de chaque liaison (GAY, 2006). Dans les liaisons terrestres par contre, les maรฎtres mots sont la flexibilitรฉ et le coรปt. La fibre prรฉsente alors souvent plus de pertes et lโ€™espacement entre rรฉpรฉteurs peut varier entre 80 et 120 km (GAY, 2006).

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Table des matiรจres

REMERCIEMENTS
DEDICACES
SOMMAIRE
TABLES DES ACRONYMES
TABLES DES FIGURES
Introduction Gรฉnรฉrale
Chapitre I : Gรฉnรฉralitรฉs sur les systรจmes de transmission par fibre optique
I.1 Introduction
I.2 Historique
I.3 Structure de la fibre optique
I.4 Principe de la fibre optique
I.5 Types de fibre optique
I.5.1 Fibres multimodes (MMF)
I.5.1.1 Fibre ร  saut dโ€™indice
I.5.1.2 Fibre ร  gradient dโ€™indice
I.5.2 Fibres monomodes (SMF)
I.6 Caractรฉristiques dโ€™une fibre optique
I.6.1 Attรฉnuation
I.6.2 Dispersions
I.6.3 Effets non linรฉaires
I.7 Compensation de la dispersion chromatique avec la DCF
I.8 Liaison optique point ร  point
I.8.1 Emetteur optique
I.8.2 Rรฉcepteur optique
I.9 Amplificateur ร  fibre dopรฉe ร  lโ€™erbium (EDFA)
I.10 Modulations
I.10.1 Modulation directe
I.10.2 Modulation externe
I.11 Formats de modulations
I.11.1 Format RZ (Return-to-Zero)
I.11.2 Format NRZ (Non-Return-to-Zero)
I.11.3 Format Manchester
I.12 Conclusion
Chapitre II : Rรฉseaux de tรฉlรฉcommunication optiques
II.1 Introduction
II.2 Aperรงu historique des tรฉlรฉcommunications optiques
II.3. Caractรฉristiques et application des tรฉlรฉcommunications optiques
II.4 Rรฉseaux optiques
II.4.1 Rรฉseaux longue distance (WAN)
II.4.2 Rรฉseaux mรฉtropolitains (MAN)
II.4.3 Rรฉseaux locaux (LAN)
II.5 Principe des transmissions
II.6 Augmentation de la capacitรฉ dโ€™une liaison
II.6.1 Multiplexage/ dรฉmultiplexage
II.6.2 Diffรฉrents types de multiplexages
II.6.2.1 Multiplexage temporel (TDM)
II.6.2.2 Multiplexage en longueur dโ€™onde (WDM)
II.7 Commutation optique
II.8 Commutateurs optiques
II.8.1 Rรฉpartiteur (F-OXC)
II.8.2 Multiplexeur ร  insertion/extraction (MIE)
II.8.3 Brasseur optique
II.9 Convertisseurs optiques
II.9.1 Conversion optoรฉlectronique
II.9.2 Conversion tout-optique
II.10 Conclusion
Chapitre III : Etude de la liaison optique WDM 16 x 40 Gb/s
III.1 Introduction
III.2 Prรฉsentation du Logiciel ยซ OptiSystem ยป
III.3 Prรฉsentation des composants utilisรฉs et leurs caractรฉristiques
III.3.1 Partie รฉmission
III.3.2 Composants entre les parties รฉmission et rรฉception
III.3.3 Partie rรฉception
III.4 Rรฉsultats de simulation
III.4.1 Qualitรฉ de transmission dโ€™une liaison optique
III.4.1.1 Effet de variation de la longueur de la fibre SMF dans un tronรงon
III.4.1.2 Effet de variation du nombre de tronรงons
III.4.1.3 Qualitรฉ de transmission des diffรฉrents canaux
III.4.1.4 Effet de variation du dรฉbit par canal
III.5 Conclusion
Conclusion Gรฉnรฉrale et perspectives
Rรฉfรฉrences Bibliographiques

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