Anatomie du pancréas (Médecine et santé, 2008)
Le pancréas est un organe à sécrétion endocrine et exocrine c’est à dire qu’il fabrique des hormones déversées dans le sang et des enzymes digestives déversées dans le duodénum. Les îlots de Langerhans, amas de cellules dispersés dans tout le pancréas, sécrètent des hormones : l’insuline surtout, qui est produite par les cellules bêta, mais aussi le glucagon, la somatostatine et d’autres hormones produites par les cellules dites non bêta. Environ 80 % de la masse glandulaire du pancréas est responsable de la sécrétion exocrine c’est à dire des enzymes (20 environ) responsables de la digestion des protéines, des triglycérides et des glucides alimentaires. Les enzymes pancréatiques sont sécrétées en excès et une mauvaise digestion ne survient que si plus de 90 % de la glande a été détruite (alcoolisme par exemple) Situé dans la partie supérieure de l’abdomen, le pancréas est un organe profond expliquant les difficultés de diagnostic précoce en cas d’affection le concernant. Il comprend 4 parties : La tête et l’isthme qui s’insèrent dans le cadre du duodénum, le corps et la queue qui se prolongent jusqu’au bord de la rate. Les enzymes sont collectées dans le canal de Wirsung qui se joint ensuite au cholédoque (venant du foie et de la vésicule biliaire) pour s’aboucher via l’ampoule de Vater au niveau de la papille duodénale. On peut ainsi comprendre que toute pathologie de la tête du pancréas entraînera une obstruction du cholédoque d’où un ictère inversement un calcul du cholédoque pourra provoquer une obstruction du canal de Wirsung d’où pancréatite (par autodigestion de la glande en quelque sorte)
Stress oxydatif, diabète et antioxydants
Le stress oxydant peut être défini comme un déséquilibre de la balance entre les radicaux libres oxygénés et les systèmes antioxydants au profit des premiers. Le stress oxydatif ne participe pas seulement dans la dysfonction des cellules bêta et la résistance à l’insuline mais aussi dans la genèse des complications tardives du diabète. Le stress oxydatif induit également la formation de produits de glycation avancée (AGE). L’effet des produits de glycation avancée sur les structures vasculaires est important dans la pathogenèse des complications micro et macro-vasculaires du diabète De nombreuses évidences suggèrent que le diabète sucré s’accompagne d’un stress oxydant. Celui-ci est la conséquence de concentrations anormalement élevées de glucose dans les milieux extra et intracellulaires (Delattre et coll., 2001). Plusieurs mécanismes ont été évoqués mettant en jeu l’auto-oxydation du glucose, la voie des polyols, la glycation des protéines et la formation de produits de glycation avancée (AGE). Cette production anormale de radicaux libres est à l’origine de nombreux effets au niveau cellulaire. Le métabolisme de .2.-2.- -des îlots de Langherans NO peut également être altéré par une production anormale d’anions superoxydes (O) conséquence d’une concentration de glucose intracellulaire élevée.
Oréagit avec le monoxyde d’azote pour former du peroxynitrite (ONOO) qui est un puissant agent oxydant et toxique. Enfin, le stress oxydant conduit, dans le diabète, à une altération des macromolécules biologiques comme les acides nucléiques, les protéines et les lipoprotéines. Ces dernières, en particulier, sont plus sensibles à l’oxydation. Les modifications de l’activité des facteurs de transcription, le métabolisme altéré du monoxyde d’azote et l’oxydation accrue des lipoprotéines (LDL, HDL) sont des facteurs qui contribuent aux complications vasculaires du diabétique. Enfin, le stress oxydant est de plus en plus suspecté d’être à l’origine à la fois d’une réduction de la sécrétion d’insuline par les cellules des îlots de Langherans et d’une diminution de l’action de l’hormone hypoglycémiante aggravant l’état d’insulino-résistance (Delattre et coll., 2001).
L’insulinorésistance musculaire associée au diabète de type 2 a une origine complexe, dans laquelle des perturbations du métabolisme lipidique (diminution de l’oxydation des acides gras et accumulation de lipides intramusculaires) joueraient un rôle. Les mitochondries sont le siège de l’oxydation des lipides. Des études ont montré le rôle du dysfonctionnement mitochondrial, induit chez l’animal soumis à un régime riche en lipides, dans les altérations du métabolisme lipidique observées au cours du développement de l’insulinorésistance et de la progression vers le diabète de type 2. Il semble que les altérations mitochondriales ne précèdent pas le développement de l’insulinorésistance, mais soient une conséquence d’un stress oxydant associé à l’hyperglycémie et à l’hyperlipidémie des animaux diabétiques (Bonnard et coll., 2008). Une stratégie anti-oxydante pourrait donc constituer un traitement complémentaire des thérapies conventionnelles, dont l’objectif serait de normaliser les concentrations circulantes de glucose et de lipides, afin d’améliorer les capacités oxydatives du muscle squelettique et de limiter les phénomènes de lipotoxicité (Bonnard et coll., 2008). Par ailleurs, plusieurs publications démontrent qu’un traitement anti-oxydant améliore la sensibilité des tissus à l’insuline dans le diabète de type 2 (Poitout et Coll. 2001) Les extraits de plantes à propriété antioxydante peuvent contribuer également à cette amélioration (El-Missiry and El Gindy, 2000).
Données phytochimiques
L’amande contient relativement une grande quantité de cuivre (24,8μg/g poids sec) magnésium (4210 μg/g poids sec) et le zinc (62,4 μg/g poids sec). La protéine contenue dans L’amande était élevé (36,4% de son poids sec); cependant, cette fraction contenait une proportion relativement faible de leucine, phenylalanine, lysine, et thréonine. Le taux des acides gras était de 47mg/g du poids sec du noyau avec 2/3 dû aux acides oléique. Les acides gras et acides linoléiques Données phytochimiques La poudre de feuilles de l’espèce malienne renferme des tanins, saponosides, flavonoïdes stérols et terpènes (Dao, 1988). Un nouveau flavonol glycoside, quercetin 3-O-alpha-L-(5 ‘-galloyl)-arabinofuranoside, huit composés phénoliques connus et deux dérivés épicatéchine, avec des propriétés antioxydantes, ont été isolés à partir de l’extrait des feuilles de S. birrea (Bracca et coll., 2003). Les feuilles de Sclerocarya birrea sont caractérisées par la présence de flavonoïdes, coumarines, saponines, tanins, coumarines, anthracénosides libres, oses et holosides, hétérosides cardiotoniques, leucoanthocyanes, caroténoïdes, mucilages, stérols et triterpènes. La composition en monosaccharides a montré la présence de glucose 45%, galactose 42%, rhamnose 6% et arabinose 6%, 4 O-Méthyl-acide glucuronique. 26% des constituants des feuilles sont hydrosolubles (Diallo et coll., 2008)
Les amandes de graines, provenant de la Côte d’Ivoire présente les résultats en gramme pour cent de produits secs qui sont constitués de : cellulose (1,3), extrait éthéré (61,5), glucides (0,5), insoluble formique (3,8), protides (30,6), cendres (6,1), calcium (0,17), phosphore (1,04). Il a été isolé et identifié 6 hétérosides dérivant du quercétol et du kaempférol, qui sont abondants dans l’extrait acétate d’éthyle. Les acides gras constitutifs des lipides sont représentés par : les acides oléique (63,9 % des acides gras totaux), myristique (17,4) et stéarique (8,7). Dans les amino-acides prédominent les acides glutamiques (25,8 % des amino-acides totaux) et l’arginine (15,8 %). essentiels, était présent (24,5mg/g du poids sec), mais d’autres acides gras et α-lionléique essentiels étaient absents. Un taux élevé d’acide ascorbique a été trouvé dans les fruits de Sclerocarya birrea (403.3 mg/100 g) (Eromosele et al. 1991). L’ester (-)-epicatechine –3-galloyl isolé de l’écorce de tronc de S. birrea (Galvez, et al. 1992). Les éléments physico-chimiques des graines de S. birrea contenaient 11,0% d’huile brute, 17,2% de glucides, 36.70% de protéines s, 3.4% de fibres et 0,9% saponines. L’huile est composée de 9 acides gras dont l’acide stéarique, palmitique, et les acides arachidoniques sont les plus prédominants (Ogbobe, 1992). Les feuilles et fruits de la plante ont un taux élevé d’éléments minéraux (Smith et coll., 1996)
COMMENTAIRES ET DISCUSSION
Sclerocarya birrea est largement utilisée en médecine traditionnelle dans la prise en charge du diabète. Dans le but de compléter le dossier du phytomédicament la DIABETISANE du DMT, notre travail a porté sur l’étude de la toxicité sub-chronique de feuilles de Sclerocarya birrea récoltées à Siby en 2008. Avant l’étude de la toxicité, nous avons procédé au contrôle de qualité des échantillons de matières premières récoltées au niveau de quatre différentes localités Blendio, Parana, Siby et Sido. Ces échantillons ont été sélectionnés selon les résultats des travaux effectués au niveau du DMT par Sanogo, 2007 et Dagnoko, 2009. Nous avons également procédé à une comparaison du profil chromatographique des extraits de ces échantillons spontanés à deux échantillons de feuilles de Sclerocarya birrea, récoltés en Septembre et en Octobre 2009, dans le jardin du DMT. De nombreuses études ont permis de mettre en évidence les propriétés antidiabétiques des extraits de la plante (Gueye et coll, 1973 ; Coulibaly, 1988 ; Ojewole, 2003 ; Ojewole, 2004; Sanogo, 2007 ; Dagnoko, 2009). D’autres propriétés de la plante ont été également démontrées, entre autres, antidiarrhéiques (Eloff, 2001), anti-inflammatoire et antalgique (Ojewolé 2003 ; Ojewolé 2004) et antiulcère gastrique (Kéita, 2005). Selon l’essai botanique, du point de vue macroscopique, les feuilles de Sclerocarya birrea de couleur verte, de 20 cm de longueur et 7 cm de largeur sont alternes, imparipennées, avec 10-12 paires de folioles opposées ou sub-opposées.
La microscopie de la poudre de feuilles nous a relevé un certain nombre d’éléments caractéristiques comme des fragments de fibre, d’épiderme, de feuilles, de bois ; des cristaux d’oxalate; des poils tecteurs et des grains d’amidon qui avaient été également retrouvés par Dagnoko, 2009. Les résultats du contrôle de qualité de la matière première nous ont donné une teneur en eau inférieure à 10% pour les quatre échantillons aussi bien avec la méthode de dosage azéotropique que pondérale. Il n’y a donc pas de risque de réactions d’oxydation. Nous pouvons donc prétendre à une bonne conservation des échantillons. En effet une teneur en eau supérieure à 10 % favoriserait les réactions d’oxydation, de fermentation ainsi que la formation de moisissures qui sont souvent préjudiciables à l’activité thérapeutique de la drogue (Paris et Hurabielle, 1981). Le dosage des cendres nous a donné des taux allant de 7.07- 8.07% pour les cendres totales, de 0.86- 1.33%) pour les cendres chlorhydriques et de 7.66- 12.24% pour les cendres sulfuriques. Nous avons constaté que l’échantillon de Siby est le plus riche en cendres. Ces taux sont légèrement un peu plus élevés que ceux obtenus par Dagnoko, 2009. Les cendres totales renseignent sur la richesse en éléments minéraux de la matière végétale.
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Table des matières
INTRODUCTION
OBJECTIFS
TRAVAUX ANTERIEURS
TRAVAUX PERONNELS
RESULTATS
COMMENTAIRES ET DISCUSSION
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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