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La malnutrition
La malnutrition aiguë sévère touche près de 20 millions d’enfants d’âge préscolaire selon l’OMS, une grande majorité d’entre eux vivant dans la région africaine et dans la région de l’Asie du Sud-Est de l’OMS. Elle constitue un facteur primordial, jouant un rôle important dans un tiers des cas des décès survenant chez l’enfant âgé de moins de 5 ans dans le monde et dont le nombre atteint presque 8 millions chaque année. La dénutrition de l’enfant est un problème de santé mondial majeur qui contribue à la morbidité et à la mortalité chez l’enfant et porte atteinte à son développement intellectuel ; une fois que l’enfant sera parvenu à l’âge adulte, elle sera également associée à une diminution de sa capacité de travail et à une augmentation de son risque de contracter des maladies chroniques notamment cardiovasculaires..
Sur les 7,6 millions de décès qui surviennent chaque année chez l’enfant âgé de moins de 5 ans [68], environ 35 % sont dus à des facteurs liés à la nutrition et il a été démontré que 4,4 % des décès sont attribuables spécifiquement à l’émaciation sévère..
La malnutrition aiguë sévère demeure une cause majeure de mortalité de l’enfant dans le monde. Même si la dernière étape avant le décès est souvent une pneumonie ou une diarrhée, les estimations montrent que l’émaciation sévère serait responsable chaque année d’environ 400 000 décès chez l’enfant [6]. Pour cette raison, une prise en charge de qualité de la malnutrition aiguë sévère fait partie intégrante de la résolution de l’Assemblée mondiale de la Santé sur la nutrition chez le nourrisson et le jeune enfant afin d’améliorer la survie de l’enfant et de diminuer la charge mondiale de morbidité. Responsable du tiers de la mortalité infantile et affectant, sous sa forme chronique, 165 millions d’enfants dans le monde, la malnutrition est non seulement une catastrophe humaine, elle est aussi un frein majeur du développement ayant motivé une implication de l’UNCEF à travers le leitmotiv «Faire de la lutte contre la malnutrition une priorité mondiale ».
En 2006, l’OMS a publié de nouvelles normes de croissance de l’enfant âgé de 0 à 5 ans [44]. Ces normes servent désormais de base à l’ensemble des définitions et des estimations de la malnutrition, y compris de la malnutrition aiguë modérée et sévère et de l’obésité. Chez l’enfant âgé de 6 à 59 mois, la malnutrition aiguë sévère est définie par un rapport poids/taille inférieur à -3 scores Z 1 par rapport à la médiane des normes OMS de croissance ou par la présence de signes cliniques d’œdèmes bilatéraux d’origine nutritionnelle, même si les autres mesures se trouvent au-dessus de la valeur seuil indiquée ci-dessus..
Depuis la publication du document de l’OMS «Prise en charge de la malnutrition sévère : manuel à l’usage de médecins et autres personnels de santé à des postes d’encadrement» [45], une déclaration conjointe de l’Organisation mondiale de la Santé, du Programme alimentaire mondial, du Comité permanent des Nations Unies sur la nutrition et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) de 2007 a reconnu la faisabilité de l’identification des enfants atteints de malnutrition aiguë sévère par des agents de santé communautaires ou par des volontaires à l’aide de simples brassards colorés en plastique permettant de mesurer le périmètre brachial. Chez l’enfant âgé de 6 à 59 mois, un périmètre brachial inférieur à 115 mm est également un signe de malnutrition aiguë sévère ; il permet d’identifier au sein de la communauté et de manière précoce (avant l’apparition de complications) les enfants touchés.
Chez l’enfant, la malnutrition survient habituellement entre 6 et 18 mois, lorsque la vitesse de croissance et le développement du cerveau sont particulièrement rapides. Les jeunes enfants sont particulièrement sensibles à la malnutrition si les aliments complémentaires qu’ils reçoivent ont une faible valeur nutritive et contiennent des micronutriments de faible biodisponibilité. L’introduction trop précoce ou trop tardive des aliments complémentaires
et l’utilisation d’aliments complémentaires contaminés peuvent également avoir des effets délétères sur l’état nutritionnel de l’enfant.
L’état nutritionnel d’un enfant peut aussi être altéré par la présence d’infections chroniques comme l’infection à VIH. Selon les estimations, plus de 2 millions d’enfants dans le monde sont infectés par le VIH, 90 % d’entre eux vivant en Afrique subsaharienne [59]. Dans une publication sur les enfants hospitalisés en Afrique australe, la prévalence de l’infection à VIH chez les enfants atteints de malnutrition aiguë sévère était de 29 % et le risque de décès était plus élevé chez les enfants atteints de malnutrition aiguë sévère infectés par le VIH que chez ceux qui n’étaient pas infectés [17]. Certaines études font état d’une prévalence de l’infection à VIH plus élevée pouvant atteindre jusqu’à 50 % chez les enfants atteints de malnutrition aiguë sévère..
La malnutrition de l’enfant peut se manifester de plusieurs façons. Elle était établie sur des critères cliniques, anthropométriques et biochimiques. Les critères anthropométriques sont couramment utilisés et doivent faire partie de l’examen clinique de tout enfant.
Le retard de croissance reflète une malnutrition chronique. Il est défini par le pourcentage d’enfants de 0 à 59 mois dont la taille pour l’âge est inférieure de 2 écart – types (ET) (retard de croissance modéré ou de 3 ET (retard de croissance grave) par rapport à la médiane des Normes de croissance de l’organisation mondiale de la santé (OMS).
L’insuffisance pondérale est une forme composite de malnutrition comprenant des éléments propres au retard de croissance et d’autres propres à l’émaciation.
Elle est définie par le pourcentage d’enfants de 0 à 59 mois dont le poids pour l’âge est inférieur de 2 ET (insuffisance pondérale modérée) ou de 3 ET (insuffisance pondérale grave) par rapport à la médiane des Normes de l’OMS
L’émaciation reflète une malnutrition aiguë. Elle est définie par le pourcentage d’enfants de 0 à 59 mois dont le poids pour la taille est inférieur de 2 ET (émaciation modérée) ou de 3 ET (émaciation grave) par rapport à la médiane des Normes de l’OMS. Chez les enfants de 6 à 59 mois, le périmètre brachial (PB) peut être utilisé pour définir la malnutrition aiguë. Elle est sévère quand le PB est inférieur à 115 mm. Elle est modérée quand le PB est compris entre 115mm et 125mm. L’état nutritionnel est influencé par trois grands facteurs : l’alimentation, la santé et les soins. L’état nutritionnel est optimal lorsque l’enfant a accès une alimentation abordable, diversifiée et riche en éléments nutritifs, avec des pratiques maternelles et de soins appropriés, des services de santé adaptés, dans un environnement sain comprenant notamment l’eau potable, l’assainissement et de bonnes pratiques d’hygiène. Ces facteurs influent directement sur l’état nutritionnel et l’éclosion des maladies. L’interaction entre la malnutrition et l’infection crée un cycle potentiellement mortel d’aggravation de la maladie et de dégradation de l’état nutritionnel.
A côté de la sous-nutrition, les phénomènes de surpoids et d’obésité autrefois lot des pays développés apparaissent dans nos pays en développement. Le pourcentage d’enfants en surpoids a doublé dans la région africaine de l’OMS [49] avec leurs conséquences multiples. Un regard particulier devra être porté par nos dirigeants devant cette nouvelle forme de malnutrition.
Prise en charge :
Chez l’enfant atteint de malnutrition aiguë sévère, le fonctionnement physiologique et le métabolisme sont fortement perturbés, et la mise en route d’une réalimentation intensive avant la correction des déséquilibres métaboliques et électrolytiques s’accompagne d’un taux de mortalité élevé. L’OMS a donc élaboré des orientations cliniques sur la prise en charge de l’enfant atteint de malnutrition aiguë sévère [45]. Ces orientations ont été en partie mises à jour lorsque l’OMS a publié par la suite d’autres documents sur la prise en charge ambulatoire et sur le traitement en hospitalisation [3, 46] des enfants atteints de malnutrition aiguë sévère. Le traitement ambulatoire de la malnutrition aiguë sévère sans complications est de plus en plus répandu, en utilisant des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi..
Ce sont des aliments prêts à être consommés, fortifiés et à forte teneur énergétique. Le protocole national de prise en charge de la malnutrition aiguë qui vient d’être révisé, permet aux différents acteurs de se familiariser avec les dernières avancées dans les protocoles de traitement de la malnutrition aigüe basées sur les évolutions scientifiques dans la connaissance de la physiologie et la physiopathologie de la malnutrition. Cette mesure est d’autant plus opportune qu’il y a peu de temps encore, le traitement de la malnutrition aiguë était uniquement dispensé dans les centres de santé, limitant considérablement sa portée et son efficacité. En effet, de nouvelles données indiquent que beaucoup d’enfants atteints peuvent être traités dans leurs propres communautés. La prise en compte de l’approche à base communautaire qui intègre à la fois le dépistage des cas, leur référence pour une prise de décision au sujet de leur prise en charge en ambulatoire ou en hospitalisation devient ainsi incontournable.
La prise en charge de la malnutrition comporte trois phases :
– la phase aiguë ou phase de stabilisation
– la phase de transition
– la phase de réhabilitation nutritionnelle. Le traitement comprend :
– Le traitement nutritionnel :
– Le traitement des complications.
– Le traitement médical
STRATEGIES DE SURVIE DE L’ENFANT
L’OMS préconise quatre grandes stratégies adoptées par le Sénégal comme étant des programmes prioritaires avec deux principes de base que sont :
• Un programme élargi de vaccination efficace
• Un système sanitaire renforcé avec une composante communautaire pour les soins destinés aux maladies les plus létales
Lorsque ces préalables sont assurés, les stratégies de lutte vont s’articuler autour de la relance de la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME) qui vise une prise en charge holistique de l’enfant et cible les principales pathologies incriminées dans la mortalité infanto – juvénile.
Stratégies pour améliorer la santé péri-néonatale
Il s’agira d’assurer les soins et traitement appropriés à domicile, dans les structures sanitaires en temps opportun lors de la survenue de complications chez les nouveau-nés.
La santé péri et néonatale est une composante prioritaire de la politique de santé de reproduction du Sénégal. La composante santé maternelle péri et néonatale comprend la maternité à moindre risque et la santé péri et néonatale.
La maternité à moindre risque regroupe la planification familiale, la surveillance de la grossesse, de l’accouchement et du post-partum, les soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU), les soins après avortements et la prise en charge des fistules obstétricales. Les soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU) sont les soins réservés aux femmes enceintes, aux parturientes, aux accouchées et aux nouveau-nés présentant des pathologies ou complications gravido-puerpérales nécessitant un traitement immédiat sans délai et fourni 24 H sur 24.
Les SONU, introduits dans la politique nationale de santé adoptée en 1998 [35], sont divisés en soins obstétricaux et néonataux de base (SONUB) et en soins obstétricaux et néonataux complets (SONUC).
Les SONUB sont composés des 7 fonctions suivantes :
• Administration d’antibiotiques par voie injectable ;
• Administration d’ocytociques par voie injectable ;
• Administration des sédatifs (anticonvulsivants) par voie injectable ;
• Extraction des débris intra-utérins dans le cadre des soins après avortements ;
• Révision utérine ;
• Accouchement par voie basse assistée par ventouse ou forceps ;
• Réanimation de base du nouveau-né (aspiration, séchage, stimulation tactile, lutte contre l’hypothermie, ventilation au ballon avec masque) et soins essentiels du nouveau-né :
– Protection thermique
– Soins du cordon ombilical
– Examen initial et suivi du nouveau-né
– Soins oculaires
– Administration de vitamine K
– Allaitement maternel précoce
5 autres fonctions s’associent aux SONUB et constituent les SONUC :
• La pratique de la césarienne ;
• La transfusion sanguine ;
• La réanimation néonatale complète (aspiration, intubation, réanimation métabolique) ;
• L’administration parentérale d’antibiotiques au nouveau-né)
• L’administration parentérale d’anticonvulsivants au nouveau-né
La santé péri et néonatale comprend les soins essentiels du nouveau-né, la prise en charge du nouveau-né de faible poids de naissance, la prise en charge du nouveau-né malade et la réanimation néonatale avec la mise en place d’un équipement minimal de réanimation en salle d’accouchement et/ou au bloc opératoire qui constitue «le coin du nouveau-né» [35]. Le coin du nouveau-né est composé de :
• Table de réanimation avec source de chaleur,
• Ballon de ventilation auto-gonflable (insufflateur) avec masque 0 et 1,
• Aspirateurs,
• Sondes d’aspiration de talle 6, 8 et 10
• Une poubelle à pédale.
L’initiative «BadjenouGokh» est un programme communautaire pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant, qui permet à des femmes appelées «Badiennes» choisies au sein de leur communauté de parrainer une femme en âge de procréer, en l’accompagnant dans le choix de planification familiale, lors des consultations prénatales et lors de l’accouchement en veillant à ce que les services lui soient accessibles..
Stratégies pour améliorer la santé post-néonatale
Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant (PCIME)
Face aux défis que constituent la mortalité de l’enfant dans les pays en voie de développement, l’OMS et l’UNICEF ont jugé nécessaire la mise en place en 1992 d’un ensemble d’interventions pour le traitement et la prévention intégrés des affections les plus meurtrières désigné par l’acronyme : PCIME.
IL s’agit d’une stratégie d’intégration de différents programme de survie de l’enfant de 0 à 5 ans en vue d’améliorer les pratiques susceptibles d’avoir le plus grand impact sur leur santé, leur croissance et leur développement.
Elle vise à réduire la mortalité et la morbidité et contribue à empêcher un grand nombre de décès chez les enfants de moins de cinq ans en impliquant fortement la famille et la communauté [10] ; ces décès sont liés à la maladie diarrhéique, aux infections respiratoires dont la pneumonie, le paludisme, la malnutrition et l’asphyxie néonatale.
Stratégies pour améliorer l’état nutritionnel
La promotion des pratiques nutritionnelles optimales répondant aux exigences en micronutriments tout en prévenant et en traitant la malnutrition aiguë sévère, est un objectif clé pour les programmes de nutrition.
Si on adopte une approche tenant compte de l’ensemble du cycle de vie, les activités sont les suivantes :
• La nutrition maternelle et la prévention de l’insuffisance pondérale à la naissance
• L’alimentation du nourrisson et du jeune enfant :
o Le démarrage précoce de l’allaitement maternel (dans l’heure qui suit la naissance), allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois et poursuite de l’allaitement maternel jusqu’à 24 mois.
o Alimentation de complément, adaptée et fournie en temps opportun à partir de 6 mois
• La prévention et le traitement des carences en micronutriments
• La prévention et le traitement de la malnutrition aiguë sévère
• La promotion de bonnes pratiques sanitaires et d’accès à l’eau potable
• La promotion de pratiques saines et de l’utilisation appropriée des services de santé notamment les services de santé communautaire.
La Division de l’Alimentation de la Nutrition et Survie de l’Enfant (DANSE) du Ministère de la Santé et l’Action sociale, avec l’appui technique et financier de l’OMS, a été mise en œuvre dans le cadre du volet santé de la réponse à la crise nutritionnelle et ses conséquences médicales engagée par le Gouvernement du Sénégal
Le programme élargi de vaccination : PEV du Sénégal
Le Programme élargi de vaccination (PEV) a été lancé par OMS en 1974 dans le but de rendre les vaccins accessibles à tous les enfants autour du monde.
Au Sénégal, le PEV initié en 1979, ambitionnait de vacciner au moins 80 % des enfants avant leur premier anniversaire contre les sept maladies cibles évitables par la vaccination et est destiné à étendre la vaccination aux zones rurales et à améliorer cette vaccination dans les zones urbaines. A l’origine, visant à protéger les enfants entre 0 et 1 an contre sept maladies : Tuberculose, diphtérie, tétanos, coqueluche, la poliomyélite, la rougeole et la fièvre jaune, le PEV a connu de nombreux réaménagements avec l’adjonction au fil des années des vaccins contre l’Haemophilus influenzae b, l’hépatite B et plus récemment le vaccin contre la rougeole combiné à la rubéole le vaccin anti-pneumococcique et le vaccin contre les diarrhées à rotavirus.
Le nombre de maladies ciblées par le PEV est porté à 11 et de nouvelles perspectives sont en cours d’étude notamment le vaccin contre le cancer du col de l’utérus, et le vaccin contre le paludisme. Toutefois, l’arrivée de ces nouveaux vaccins et l’augmentation de la population cible vont constituer des obstacles dans la chaine d’approvisionnement en vaccins et la logistique (CAVL)..
Cependant, des manquements sont notés dans l’accessibilité de ces vaccins au niveau des régions éloignées du pays, du maintien de la chaine de froid et de la sensibilisation des populations aux avantages de la vaccination.
Le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP)
Le paludisme depuis de nombreuses années constitue un problème de santé publique dans le monde lié à une forte morbi-mortalité surtout en Afrique subsaharienne où 91% des décès sont survenus dans cette région et 70% des décès chez les enfants de moins de cinq ans lui sont imputables..
Ceci a motivé la mise sur pied en 1995 du PNLP afin que le paludisme ne soit plus un fardeau qui freine le développement socio-économique du pays. Depuis des avancées notoires sont à signaler, mais la mortalité liée au paludisme reste élevée. Des initiatives telles que «Roll back Malaria» ont vu le jour. La vision d’«Un Sénégal émergent sans paludisme» est la dernière mise sur pied en vue de la pré-élimination du paludisme au Sénégal, se donnant comme but de réduire la mortalité liée au paludisme de 75% d’ici 2018. Pour ce faire, les orientations stratégiques sont :
Le ciblage des interventions en fonctions des caractéristiques épidémiologiques : Les zones nord d’endémicité faible où les objectifs sont d’atteindre la pré-élimination, et le reste du pays où l’endémicité est plus importante où les objectifs sont d’intensifier les interventions en place en vue d’un contrôle rapide la maladie.
L’accès universel à l’ensemble des interventions sera promu pour faciliter la protection des groupes vulnérables et des populations défavorisées et leur assurer l’accès à des soins et services de qualité.
L’amélioration des capacités de coordination et de gestion avec une forte implication des collectivités locales.
Le Programme de lutte contre la tuberculose : PNT
Aujourd’hui encore la tuberculose reste un problème de santé prioritaire au Sénégal. Ceci avait motivé en 1985 la mise sur pied du programme national de lutte contre la tuberculose afin de contribuer efficacement à la réduction de la mortalité et de la morbidité liée à la tuberculose. Les enfants demeurent un groupe très vulnérable
Le plan stratégique de la tuberculose 2006-2012 avait pour but d’améliorer le dépistage surtout, d’accroitre le taux de succès thérapeutique, d’améliorer la prise en charge de la coïnfection TB/VIH, de mettre en œuvre une prise en charge de la tuberculose multi résistante et de soutenir les actions par une mobilisation de la réponse communautaire devant le problème de la tuberculose [32]. Ceci a permis une prise en charge de la tuberculose multi résistante et l’introduction d’outils de haute portée dans le diagnostic de la TB dans le laboratoire de référence. La stratégie DOTS a été mise en place et renforcée au sein du plan stratégique 2013-2017 qui vise entre autre objectif l’élimination de la TB d’ici 2050.
En 2012, 703 cas de TB de l’enfant ont été notifiés. Ces chiffres sont sous-estimés compte tenu des difficultés liées au diagnostic.
Un guide diagnostic et thérapeutique des formes pédiatriques a dès lors vu le jour afin d’optimiser la prise en charge des enfants par les praticiens tant privés que publiques et de renforcer l’accès au diagnostic précoce, le dépistage actif des enfants contacts de patients tuberculeux et la chimio-prophylaxie des enfants.
La prévention de la transmission mère-enfant (PTME)
Le Sénégal n’a pas encore éliminé la transmission du VIH de la mère à l’enfant, mais notre pays est sur la bonne voie. Le taux de la transmission du VIH de la mère à l’enfant est évalué à 3,1% en 2015 contre 7,9% en 2008. Les efforts doivent-être soutenus, car sur 2409 enfants nés de mères séropositives décelés, 577, soit 29%, sont déclarés perdus de vue. Parmi eux, 170 sont décédés pour des causes non déterminées, soit 8,5% [33]. Ce taux élevé de perdus de vus nous interpellent quant à leur prise en charge future. L’accès aux services de conseils et de dépistage du VIH a été accru. L’accès aux services de conseils et de dépistage du VIH a été accru au cours des CPN, de même que le traitement ARV chez les mères séropositives. La mise sous allaitement maternel protégé accompagne les mères dans leur désir d’un allaitement plus sécurisé.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. LES PRINCIPAUX INDICATEURS DE SANTE
I.1. Définition d’un indicateur
I.2. Les différents types d’indicateurs de santé
I.2.1. Les indicateurs de morbidité
I.2.1.1. L’incidence d’une maladie
I.2.1.2. Le Taux d’Incidence (TI)
I.2.1.3. La prévalence d’une maladie
I.2.1.4. Le taux de prévalence (TP)
I.2.2. Les indicateurs de mortalité
I.2.2.1. Le taux de mortalité
I.2.2.2. Le taux de mortalité infantile
I.2.2.3. Le taux de mortalité juvénile
I.2.2.4. Le taux de mortalité infanto-juvénile
I.2.2.5. Le taux de mortalité spécifique d’une maladie
I.2.2.6. Le taux de mortalité proportionnelle
I.2.2.7. La létalité
II. EPIDEMIOLOGIE DE LA MORTALITE INFANTO-JUVENILE
II.1. Epidémiologie descriptive
II.1.1. Dans le monde
II.1.2. En Afrique
II.1.3. Au Sénégal
II.2. Epidémiologie analytique
II.2.1. Principales causes de mortalité en période néonatale
II.2.1.1. La prématurité
II.2.1.2. L’asphyxie néonatale
II.2.1.3. L’infection néonatale
II.2.2. Principales causes de mortalité en période post-natale
II.2.2.1. La pneumonie
II.2.2.3. Le paludisme
II.2.2.4. La malnutrition
III. STRATEGIES DE SURVIE DE L’ENFANT
III.1. Stratégies pour améliorer la santé péri-néonatale
III.2. Stratégies pour améliorer la santé post-néonatale
III.2.1. Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant (PCIME)
III.2.2. Stratégies pour améliorer l’état nutritionnel
III.2.3. Le programme élargi de vaccination : PEV du Sénégal
III.2.4. Le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP)
III.2.5. Le Programme de lutte contre la tuberculose : PNT
III.2.6. La prévention de la transmission mère-enfant (PTME)
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. MATERIEL ET METHODES
I.1. Cadre d’étude
I.1.1. Moyens matériels
I.1.1.1. Services médicaux
I.1.1.2. Autres services
I.1.2. Moyens humains
I.1.2.1. Le personnel médical
I.1.2.2. Le personnel paramédical et technique
I.1.3. Fonctionnement pratique
I.1.3.1. Activités hospitalières
I.1.3.2. Activités universitaires
I.2. Patients et méthode
I.2.1. Type d’étude
I.2.2. Recrutement des patients
I.2.2.1. Critères d’inclusion
I.2.2.2. Critères de non inclusion
I.2.3. Recueil de données
I.2.3.1. Caractéristiques socio-démographiques
I.2.3.2. Caractéristiques cliniques et biologiques
I.3. Analyse des données
II. RESULTATS
II.1.1. Caractéristiques socio-démographiques
II.1.1.1. Répartition des patients en fonction de l’âge
II.1.1.2. Répartition des patients en fonction du sexe
II.1.1.3. Répartition des patients selon le niveau socio-économique
II.1.1.4. Répartition des patients en fonction de l’origine géographique
II.1.1.5. Répartition des patients selon la structure de provenance
II.1.1.6. Répartition selon le mode de transport
II.1.1.7. Répartition des décès selon l’existence d’une référence
II.1.1.8. Répartition des décès selon le délai de référence
II.1.2. Caractéristiques cliniques et biologiques
II.1.2.1. Répartition des décès selon l’itinéraire thérapeutique suivi
II.1.2.2. Répartition des décès selon le délai d’attente avant la prise en charge aux urgences
II.1.2.3. Répartition des décès en fonction du motif d’hospitalisation
II.1.2.4. Répartition des décès en fonction du type de pathologie
II.1.2.5. Répartition des patients en fonction du terrain
II.1.2.6. Répartition des décès en fonction du taux d’hémoglobine
II.1.2.7. Répartition des décès en fonction du nombre de plaquettes
II.1.2.8. Répartition des décès en fonction du nombre de leucocytes
II.1.2.9. Répartition des décès par rapport à la durée d’hospitalisation
II.1.2.10. Répartition des décès en fonction de l’heure
II.1.2.11. Répartition des décès en fonction du jour
II.1.2.12. Répartition des décès en fonction du jour et de l’heure
II.1.2.13. Circonstances de survenue des décès
II.1.2.14. Répartition des décès en fonction du médecin ayant constaté le décès
II.1.2.15. Répartition des décès en fonction de la réalisation d’une intubation
II.2. Etude analytique
II.2.1. Caractéristiques socio-démographiques
II.2.1.1. Répartition des patients guéris en fonction de l’âge
II.2.1.2. Répartition des patients guéris en fonction du sexe
II.2.1.3. Répartition des patients selon le niveau socio-économique
II.2.1.5. Répartition des patients selon la structure de provenance
II.2.1.6. Répartition des patients selon le mode de transport
II.2.1.7. Répartition des patients selon l’existence d’une référence
II.2.1.8. Répartition des patients selon le délai de référence
II.2.2. Caractéristiques cliniques et biologiques
II.2.2.1. Répartition des malades guéris en fonction des motifs d’hospitalisation
II.2.2.2. Répartition des malades guéris en fonction de la cause
II.2.2.3. Répartition des malades guéris en fonction du terrain
II.2.2.4. Répartition des malades guéris en fonction du taux d’hémoglobine
II.2.2.5. Répartition des malades guéris en fonction du nombre de plaquettes
II.2.2.4. Répartition des malades guéris en fonction du nombre de leucocytes
III. DISCUSSION
III.1. Caractéristiques socio-démographiques
III.1.1. Le sexe
III.1.2. L’âge
III.1.3. Le niveau socio-économique
III.1.4. L’origine géographique
III.1.5. La structure de provenance
III.1.6. Le mode de transport
III.1.7. La référence
III.1.8. Le délai de référence
III.1.9. Itinéraire thérapeutique
III.2. Données cliniques,biologiques et thérapeutiques
III.2.1. Le délai d’attente aux urgences
III.2.2. Les motifs d’hospitalisation
III.2.3. Les principales causes de décès des patients
III.2.4. Les facteurs de co-morbidité
III.2.5. Les données de l’hémogramme
III.2.6. La durée d’hospitalisation
III.2.8. L’heure de décès
III.2.9. Circonstances de survenue des décès
III.2.10. Médecin constatant le décès
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
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