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Diagnostic du secteur : environnement politique, socio-économique et légal
Nous parlerons, dans ce titre, de l’environnement du tourisme et nous allons aboutir par une analyse des forces et des faiblesses.
Environnement politique
L’Etat mène une politique volontariste qui a pour objectif d’accroître l’apport du secteur touristique dans l’économie nationale.
• Politique et stratégie de développement touristique :
Pour promouvoir la destination Madagascar et stimuler la croissance économique par le développement du tourisme, le gouvernement a décidé de mettre en œuvre une politique touristique agressive.
Les principes directeurs consistent à :
– apporter une contribution aussi large que possible du tourisme aux échanges extérieurs à l’équilibre de la balance des paiements.
– promouvoir le développement durable par la valorisation des ressources touristiques tout en préservant l’équilibre naturel et les valeurs socioculturelles
– réduire la pauvreté en diversifiant les sources de revenus
– développer les activités productives et les services
– réduire les inégalités entre les régions touristiques de l’île
Les objectifs consistent à assurer, dans l’ensemble, un développement ordonné et durable du tourisme à Madagascar.
• Stratégies et programme d’action
Les stratégies et programmes d’actions sont multiples. Il s’agit de :
– promouvoir une image positive et attractive de Madagascar
– valoriser les ressources humaines nationales
– doter l’Administration de structures de gestion efficaces et performantes
– poursuivre les travaux d’amélioration des infrastructures surtout routières et hôtelières
– instaurer et dynamiser le partenariat entre le Ministère et les opérateurs.
Environnement socio-économique
Madagascar possède des richesses culturelles qui lui sont propres telles que les cérémonies traditionnelles («Famadihana» ou exhumation, «Sambatra» ou la circoncision des petits garçons, le «Hira Gasy», le «Kabary» etc.), mais une des qualités incontestables que les touristes apprécient chez le peuple malgache est surtout son caractère accueillant et chaleureux par son légendaire sens du FIHAVANANA et du FIRAISAN-KINA au détriment de l’individualisme.
D’après le Ministère du Tourisme, ce secteur a connu une croissance de 20% en 2016. Le secteur Tourisme représente 7% du Produit Intérieur Brut (PIB), ce qui le met en 3ème position.
Environnement légal
En premier lieu, nous présenterons les textes en vigueur régissant en totalité ou partie le tourisme. En second lieu, nous parlerons des formalités pour le montage tour opérateur.
Textes en vigueur
Ci-après sont les textes qui régissent le tourisme à Madagascar :
– l’Ordonnance n°93-003 du 9 Février 1993, article 25 portant Loi des Finances pour l’année 1993 sur la création d’une taxe parafiscale dénommée « vignette touristique »
– la Loi n°95-017 du 25 Août 1995 portant Code du Tourisme à Madagascar
– la Loi Constitutionnelle n°98-001 du 19 Avril 1998, articles 10 et 12 relatives aux libertés de circulation de l’individu, aux droits des nationaux de s’implanter librement sur le territoire de Madagascar
– le Décret n°96-673 du 03 Septembre 1996 relatif aux normes régissant les entreprises, les établissements et opérateurs touristiques, ainsi que les modalités d’application du décret n°96-1293 relatif aux zones d’intérêt touristique
– l’Arrêté Interministériel n°3095/93 du 06 Juillet 1993 fixant les conditions d’assiette et de recouvrement de la vignette touristique, instituée au profit de la Maison du Tourisme de Madagascar (MTM)
– la Loi n°2008-025 portant Refonte du Code de Gestion des Aires protégées.
• Formalités pour le montage d’un tour opérateur
– Aptitudes professionnelles requises :
Aussi bien pour les responsables techniques et ceux chargés de la direction de l’entreprise, la maîtrise minimale des notions d’hygiène, de sécurité et d’accueil est obligatoire pour tout le personnel.
Cependant, l’établissement touristique est tenu de dispenser, au profit de son personnel, de la formation ayant une relation avec l’activité exercée : soit par le responsable de l’établissement, soit par un intervenant extérieur, soit par un établissement de formation touristique agréé.
Un personnel d’encadrement ayant la compétence requise pour assurer la sécurité de la clientèle doit être mis à la disposition de cette dernière par les entreprises offrant des produits à risques, tels que la plongée sous-marine, les randonnées équestres et autres.
– Assurance et garantie financière
Etant responsable de plein droit à l’égard de la bonne exécution des obligations liées aux prestations objet du contrat avec le client, les tour-opérateurs réceptifs sont tenus de souscrire :
– une police d’assurance qui doit couvrir les conséquences pécuniaires et dommageables de la responsabilité civile professionnelle encourues par l’opérateur
– une garantie financière résultant d’un engagement écrit de cautionnement pris :
soit par un organisme de garantie collective doté de la personnalité juridique, au moyen d’un fonds de garantie constitué à cet effet
soit par un établissement de crédit ou une entreprise d’assurance habilitée à donner une garantie financière
soit par une association professionnelle disposant de garantie mutuelle, soit par un groupement d’associations ou d’organismes sans caractère lucratif ayant fait l’objet d’une autorisation particulière par Arrêté du Ministre chargé du tourisme, et disposant d’un fonds de solidarité suffisant.
– Local
Pour l’obtention de l’autorisation d’ouverture, l’entreprise doit disposer de :
– un local à usage commercial approprié, exclusivement consacré aux activités autorisées par la licence demandée, ayant une superficie minimale de 25m² et dont l’entrée est indépendante.
– une salle de toilettes et WC
– Logistique minimale
Les logistiques communes aux Entreprises de Voyages et de Prestations Touristiques ou EVPT sont les suivants :
– Des matériels de communication et autres ;
– Des équipements « spécifiques » nécessaires à la bonne réalisation des activités.
– Règles particulières
Tout changement d’activités doit faire l’objet d’une demande. Une licence non encore exploitée n’est pas cessible. Toute cession de licence est à déclarer auprès du Ministère du tourisme. En cas de cession de licence, il est obligatoire de joindre l’original de l’autorisation d’exploiter en vue de son abrogation.
– Documents requis pour la demande d’autorisation d’ouverture
Pour pouvoir bénéficier de l’autorisation d’ouverture, les documents suivants sont à fournir:
– une lettre de demande d’autorisation d’ouverture faisant mention de la licence désirée
– une fiche de renseignements sur l’identité du demandeur, sur les installations, les équipements et sur le personnel
– un casier judiciaire bulletin n°3 inférieur à 3mois
– une copie certifiée conforme à l’original de la carte d’identité nationale ou du passeport
– un Etat 211 bis de la personne physique ou morale
– une copie certifiée conforme à l’original des statuts enregistrés de la société
– une attestation de souscription à une assurance responsabilité civile professionnelle
– une attestation de souscription à une garantie financière
– un certificat de situation juridique (CSJ) de l’immeuble (si propriétaire) ou une copie
certifiée conforme à l’original du bail dûment enregistré par le service de l’enregistrement dont relève le lieu d’implantation de l’immeuble (si locataire)
– un exemplaire de brochure ou de dépliant pour les licences A et B
– un pièce attestant les aptitudes professionnelles requises pour le personnel d’encadrement et pour le personnel technique
– un compte d’exploitation prévisionnelle de la première année d’exploitation.
– Conditions d’exercice
Dans l’exercice de leur activité, les tours opérateurs sont tenus à différents obligations
dont :
– communiquer tout document relatif à la profession, à la demande de l’autorité chargée du tourisme.
– Souscrire une assurance couvrant les conséquences de leur responsabilité civile et professionnelle.
– apposer les panonceaux réglementaires à la vue des touristes
– être soumis soumise à un contrôle administratif destiné à vérifier la conformité de ses activités aux dispositions des lois en vigueur
– être tenus à des règles strictes de publicité extérieure et intérieure relative aux classements, licences, déclaration d’existence et aux tarifs pratiqués
Les opérateurs jouissent du droit d’exercer librement leur activité professionnelle sur l’ensemble du territoire nationale dans la mesure où ils respectent les dispositions légales et les obligations. Ils disposent de la liberté de recrutement de leur personnel dans le cadre des lois sociales en vigueur. Ils ont droit à la protection de leurs biens et de leur personnel.
En tant que tour opérateur ou voyagistes ou encore un réceptif qui conçoit et organise des voyages ou séjours individuels ou collectifs vendus aux agences de voyages installées à Madagascar et ou à l’étranger, la prestation, vendue à un prix forfaitaire, résulte de la combinaison préalable d’au moins deux opérations portant respectivement sur le transport, l’hébergement ou d’autres services touristiques non accessoires au transport ou au logement et représentant une part significative dans le forfait. Cette prestation dépasse vingt-quatre heures ou inclut une nuitée.
Forces et faiblesses de la destination Madagascar
Pour mieux cerner notre thème, nous allons mener une étude sur les forces et les faiblesses de la destination Madagascar.
Une meilleure exploitation des fortes potentialités dont est doté le pays, par une mise en valeur tenant compte des différentes spécificités de Madagascar et des divers segments de la demande touristique amélioreraient nettement la part détenue par Madagascar dans le marché régional et international du tourisme.
Les différents opérateurs touristiques
Il existe plusieurs catégories d’opérateurs touristiques à Madagascar, dont les transporteurs, les hôtels-restaurants, les tours opérateurs, les agences de voyage.
Les transporteurs
Les transporteurs sont des opérateurs qui assurent le déplacement des touristes : d’abord de leur pays d’origine vers leur destination, de l’aéroport vers l’hôtel, et peuvent proposer certains circuits pour les visiteurs.
Les hôtels-restaurants
Les Hôtels-restaurants sont des opérateurs qui s’occupent essentiellement de l’hébergement et de la restauration des touristes. Depuis les années 90, le secteur hôtelier proposait de petits établissements avec des niveaux de prestations assez bas. Mais plus tard, le pays éprouve de l’intérêt pour les investissements internationaux. Les établissements hôteliers de classe internationale se sont alors multipliés et se trouvent les grandes villes.
Avec un objectif de 500.000 touristes en 2020, il y a un besoin de 10.000 chambres supplémentaires avec respectant les normes internationales.
Les agences de voyage et les tours opérateurs
Les agences de voyages et les Tours Opérateurs (TO) sont des opérateurs qui ont pour point commun d’être des entreprises prestataires de services. Cependant, quelques différences méritent d’être prises en compte.
Les agences de voyages sont des entreprises dont l’activité se limite uniquement à la billetterie, c’est-à-dire, la commercialisation de billets d’avion et à l’émission de titres de transports internationaux pour certaines.
A leur tour, les Tours Opérateurs ont pour activité d’organiser intégralement le voyage des touristes, de leur arrivée au pays jusqu’à leur retour vers leur pays d’origine : vol, réservation d’hôtel, séjour, repas, circuits, visites guidées.
Les Tours Opérateurs sont donc des acteurs incontournables dans la distribution de produits touristiques. Leurs rôles consistent, entre autres, à élaborer et organiser les voyages, à promouvoir une destination. Garants de la qualité et de l’authenticité de leurs services.
Dans cette première section, nous avons parlé en premier lieu des produits touristiques existants à Madagascar, comme la biodiversité en faune et flore, les zones balnéaires et côtières, le potentiel écotouristique. En deuxième lieu, nous avons entamé le diagnostic du secteur et en troisième lieu les différents opérateurs touristiques.
Maintenant, nous allons aborder la deuxième section qui parlera des caractéristiques du projet.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : Historique « Le tourisme »
1.1. Produits touristiques existant à Madagascar
1.1.1. Biodiversité en faune et en flore
1.1.2. Les zones balnéaires et côtières
1.1.3. Le potentiel écotouristique : les Aires protégées
1.2. Diagnostic du secteur : environnement politique, socio-économique et légal
1.2.1. Environnement politique
1.2.2. Environnement socio-économique
1.2.3. Environnement légal
1.2.4. Forces et faiblesses de la destination Madagascar
1.3. Les différents opérateurs touristiques
1.3.1. Les transporteurs
1.3.2. Les hôtels-restaurants
1.3.3. Les agences de voyage et les tours opérateurs
Section 2 : Caractéristiques du projet
2.1. Raison du choix du projet
2.2. Nature du projet
2.3. Activités du projet
2.3.1. Présentation de la société
2.3.2. Principales activités de Dé’tour Voyages
2.3.3. Cadre logique
2.4. Intérêts du projet
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE
Section 1 : Description du marché
1.1. Domaine de réalisation du projet
1.2. Clientèle cible
1.3. Part de marché visé
Section 2 : Analyse de l’offre
2.1. Estimation de l’offre locale
2.2. Concurrence
Section 3 : Analyse de la demande
3.1. Demande touristique
3.2. Besoins des clients
Section 4 : Stratégies et politique marketing envisagée
4.1. Stratégies marketing à adopter
4.1.1. Stratégie PUSH
4.1.2. Stratégie PULL
4.2. Politique du marketing mix
4.2.1. Politique de service
4.2.2. Politique de prix
4.2.3. Politique de distribution
4.2.4. Politique de communication
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUES DE REALISATION
Section 1 : Moyens à mettre en place
1.1. Moyens humains
1.2. Moyens financiers
1.3. Moyens matériels
Section 2 : La technique d’approvisionnement
2.1. Méthode d’achat de matières premières à adopter
2.2. Processus de réalisation
2.3. Critère d’évaluation de stock à choisir
CHAPITRE II : CAPACITE DE SERVICES ENVISAGES
Section 1 : Elaboration de circuits
1.1 Circuits
1.1.1. Circuits disponibles
1.1.2. Estimation des clients par circuit
1.2. Cotation des circuits
1.2.1. Cotation de l’axe Nord
1.2.2. Cotation de l’axe Sud
1.2.3. Cotation de l’axe Est
1.2.4. Cotation de l’axe Ouest
1.2.5. Cotation du circuit Antsirabe
Section 2 : Prestataires de services
2.1. Hôtellerie
2.1.1. Hôtels à Antananarivo
2.1.2. Hôtels de l’axe Nord
2.1.3. Hôtels de l’axe Sud
2.1.4. Hôtels de l’axe Est
2.1.5. Hôtels de l’axe Ouest
2.1.6. Hôtels à Antsirabe
2.2. Locations diverses
2.2.1. Avion légères
2.2.2. Motos, chevaux et bateaux
2.2.3. Voitures
Section 3 : Conditions de vente
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Structure organisationnelle
1.1. Rôle d’un organigramme
1.2. Organigramme choisi
Section 2 : Description des principales fonctions
2.1. Direction générale
2.2. Direction administrative et financière
2.3. Direction marketing
Section 3 : Organisation du travail
3.1. Animation de l’équipe de travail
3.2. Chronogramme des activités
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE
CHAPITRE I : COUT D’INVESTISSEMENT ET FINANCEMENT
Section 1 : Coût d’investissements
1.1. Immobilisations
1.1.1. Matériels et outillages
1.1.2. Matériels de transport
1.1.3. Matériels et mobiliers de bureau
1.1.4. Matériels informatiques
1.1.5. Tableau des investissements
1.2. Amortissement des immobilisations
1.2.1. Formule
1.2.2. Tableau des amortissements
1.3. Fonds de roulement initial
1.3.1. Apport des associés
1.3.2. Emprunt
Section 2 : Coût de financement
2.1. Formule
2.2. Charges financières
2.3. Bilan d’ouverture au 01/01/N
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE FINANCIERE
Section 1 : Comptes de gestion
1.1. Achats consommés
1.2. Charges extérieures
1.3. Impôts et taxes
1.4. Charges de personnel
1.5. Charges prévisionnelles
1.6. Chiffres d’affaires prévisionnels
1.7. Autres produits
Section 2 : Etat financier prévisionnel
2.1. Compte de résultat prévisionnel
2.2. Plan de trésorerie
2.3. Bilans prévisionnels
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Evaluation financière
1.1. Analyse par ratios
1.1.1. Ratios d’évaluation financière
1.1.2. Ratio d’évaluation économique
1.2. Analyse selon les outils d’évaluation
1.2.1. Cash-flow prévisionnel
1.2.2. Capacité d’autofinancement
1.2.3. Durée de récupération des capitaux investis
1.2.4. La valeur actuelle nette
1.2.5. Le taux de rentabilité interne
1.2.6. L’indice de profitabilité
Section 2 : Critères d’évaluation et évaluation économique et sociale
2.1. Critères d’évaluation
2.1.1. La pertinence
2.1.2. L’efficacité
2.1.3. L’efficience
2.1.4. La durée de vie
2.1.5. Impact du projet
2.2. Evaluation socio-économique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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