Soutenance mémoire
La C.R de Keur Moussa qui couvre une superficie de 222 km2 est située dans le département de Thiès. Elle est limitée à l’Ouest par la commune de Sébikotane et la C.R de Sangalkam, au Nord par la C.R de Diender et la C.R de Mont Rolland et au Sud par les C.R de Ndiass et de Notto.
Elle compte 36 (trente six) villages répartis en trois zones éco-géographiques, présentant chacune des caractéristiques écologiques et économiques différentes. L’environnement qui était avant 1970 caractérisé par des sols fertiles favorables à l’agriculture, une faune et une flore assez abondantes, fait face de nos jours à de multiples agressions. Cet équilibre, qui jadis faisait le bonheur des populations est depuis plusieurs décennies rompu par des facteurs physiques et anthropiques.
En effet, c’est au cours des changements globaux avec la péjoration des conditions climatiques qui a caractérisé les pays que ces ressources naturelles ont commencé à se dégrader. Ce changement climatique a été durement ressenti par les populations avec une réduction très sensible des totaux pluviométriques qui a provoqué une baisse des rendements agricoles et des nappes phréatiques, un tarissement précoce des mares et une déforestation. Cela est lié aux sécheresse, au surpatutage et aux coupes de bois clandestines. Une disproportion est donc constatée entre une dynamique régressive des ressources naturelles et une population en croissance rapide, qui présente des besoins importants en terres de culture, en eau, en bois de chauffe…
Toutefois, étant conscientes de la nécessité de préserver et de restaurer ces ressources naturelles qui constituent leur principale source de revenus, les populations locales ont développé avec l’appui des ONG des stratégies de conservation. L’étude de la dynamique écologique, sociale et économique de ces ressources naturelles, ainsi que des stratégies de lutte et de leurs impacts feront l’objet de ce mémoire.
LE MILEU PHYSIQUE
La communauté rurale de Keur Moussa est située dans la région de Thiès à environ 18 km de cette ville. Cette C.R qui compte 36 villages pour une superficie de 222 km2 se trouve entre les villes de Thiès, Dakar et Mbour. Elle est limitée à l’ouest par la communauté de Sébikotane et de la communauté de Sangalkam. Au nord par la communauté rurale de Diender et de la communauté rurale de Mont Rolland. Au sud par les communautés de Ndiass et de Noto.
RELIEF
L’analyse des principales unités géomorphologiques du département de Thiès permet de faire ressortir une grande diversité de formations superficielles et de formes dans notre secteur d’étude. Ainsi, on distingue de l’ouest à l’est les unités géomorphologiques suivantes : Le plateau de Thiès, qui du nord au sud occupe toute la bordure ouest de la zone, atteignant 120m à 130m d’altitude maximale.
Il est constitué par un substrat de calcaires et de marnes de l’Eocène. Ce substrat est recouvert par une cuirasse latéritoïde phosphatée, et une cuirasse ferrugineuse (Samba T, 1994). Le talus marqué par une pente douce de 20 à 25° (Sagna. A, 2008) recouverte d’éboulis. Ce talus se présente comme un escarpement de faille qui évolue sous la forme d’une cuesta avec des dénivellations différentes du nord au Sud. Le glacis de piémont qui est situé en contre bas de la falaise de Thiès. C’est une dépression orthoclinale qui reçoit avec le drainage provenant du plateau des apports colluviaux. Il est entaillé par un ensemble de ravins et de rigoles qui expliquent le système de pentes et l’imperméabilité des formations superficielles.
Les collines et bas plateaux gréseux avec ou sans cuirasse ferrugineuse couvrent la majeure partie de la zone, plus précisément la partie sud-ouest et centre-ouest. Cette unité de relief est caractérisée par un réseau de vallons à fond plat qui peuvent abriter des mares temporaires pendant l’hivernage, en raison de la faible perméabilité car constitués de calcaires, et de leur remplissage argilo-limoneux. Le système dunaire ogolien : ce sont des dunes continentales fixées, plus ou moins rubéfiées, mise en place entre 22.000 et 16.000 ans BP.
Ces dunes sont orientées NE-SW conformément à la direction des alizés continentaux responsables de leur mise en place. Localement, les cordons dunaires peuvent présenter une allure de plaine sableuse lorsqu’ils sont surbaissés. Ces dunes fixées du Cayor-Jolof qui s’étendent jusque dans la région de Bambey-Diourbel portent des sols ferrugineux non lessivés appelés sols Dior. .Les vallées fossiles qui entaillent le plateau de Thiès. Ce sont d’anciens réseaux hydrographiques occupés par des sols hydromorphes enrichis en matière organique (DEFCCS 1995). En définitive, la zone est marquée par une grande diversité du point de vue topographique en raison de l’histoire géologique qui est rythmée par des changements climatiques et des variations du niveau marin .
Les sols hydromorphes
Ils sont généralement localisés sur les points les plus bas des dépressions ou la nappe est affleurante ou stabilisée à faible profondeur tout au long de l’année. Ces sols appelés Dek dans la terminologie locale, sont caractérisés par une teneur en argile très élevée, comprise entre 50 et 70% (Maignien 1965) qui freine l’infiltration et favorise la stagnation des eaux. Cependant, les déficits pluviométriques des deux dernières décennies ont durement affecté ces sols, avec une hydromorphie de surface qui est devenue de plus en plus rare maintenant. Les sols hydromorphes occupent une bande importante à l’ouest de la zone, qui s’étend du nord au sud, intéressant des villages comme Gap, Ngomène, Niakhip, Palal, Soune Wolof, Soune Sérère. Ils présentent une aptitude agricole moyenne à bonne avec une richesse en matière organique élevée, souvent supérieur à 10% en surface (Charreau .C et fauck.R 1965).Toutefois, leur exploitation est assez difficile et nécessite souvent un abaissement de la nappe phréatique.
Les régosols sur cuirasse démantelée
Ils sont localisés au sud et au centre de la zone, et concernent des villages comme, Khinine, Toule. Ce sont des sols pauvres, voire stériles lorsque la cuirasse est affleurante. Ils peuvent néanmoins servir de pâturage, mais de qualité médiocre. L’arboriculture fruitière peut également se faire sur ce type de sol.
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Table des matières
Introduction générale
Problématique
Méthodologie
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU MIIIEU
Chapitre 1 : Le milieu physique
Chapitre 2 : Le milieu humain
DEUXIEME PARTIE : LA DEGRADATION DES RESSOURCES NATURELLES ET LEURS IMPACTS
Chapitre 1 : Les facteurs de dégradation des ressources naturelles
Chapitre 2 : Les impacts de la dégradation des ressources naturelles
TROISIEME PARTIE : LES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES RESSOURCES NATURELLES
Chapitre 1 : Les stratégies traditionnelles
Chapitre 2 : Les stratégies modernes
CONCLUSION GENERALE
Références bibliographiques
