Stratégies d’amélioration de la production et de la commercialisation de vanille 

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Types de cultures :

La vanille est une épice constituée par le fruit decertaines orchidées lianescentes tropicales d’origine mésoaméricaine du genre « Vanilla », principalement de l’espèce « Vanilla planifolia ». A trois ans, cette orchidée commence à donner des fruits, plus précisément des gousses de 20 à 25 cm de long, quibruniront durant l’année.
Il existe 66 espèces d’orchidées, et seulement trois sont cultivées pour la production des gousses aromatiques telles que la Vanilla Planifolia ou Vanilla Fragrans, la Vanilla Tahitentis Moore et la Vanilla Pompona Shiede.
Deux espèces poussent généralement à Madagascar à savoir le vanillier sauvage (Vanilla phalaenopsis) localisé dans des forêts primaires humides, qui donne une superbe fleur blanche au cœur orangé avec la particularité de ne pas avoir de feuilles, et le vanillier de culture, très prisé pour sa gousse, qui entre dansla fabrication des confiseries, des yaourts, de la glace et du célèbre Coca Cola.

La Vanilla Planifolia :

Introduite à la fin du 19 ème siècle dans l’océan indien, elle est la plus produite et commercialisée dans le monde. La vanilla planifolia, cultivée principalement à Madagascar et à La Réunion, est une liane très vigoureuse à tige verte, aux feuilles charnues avec des racines adventives (crampons) lui permettant de se fixer à des supports. Pour se développer, elle a besoin de chaleur, d’humidité et d’ombre. Pour fleurir, il lui faut un abaissement de la température. Des grappes de fleurs jaunâtres inflorescentes, disposées en épis, éphémères, dégageant une odeur faible, poussent à l’aisselle de certaines feuilles. Ces fleurs, possédant 3 sépales et 3 pétales, sont hermaphrodites.
Habituellement chez les orchidées, la fécondation es fait par les insectes tels que les abeilles trigones et mélipones, les guêpes ou papillons. Attirés par les substances volatiles et la couleur, les insectes n’obtiennent aucun nectar mais sont sexuellement stimulés et simulent un pseudo accouplement sur le labelle (pétale interne supérieur de l’orchidée). Ces insectes ne vivant ni à La Réunion, ni à Madagascar, ni en Polynésie, il faut procéder à une fécondation artificielle (mariage) consistant à l’application de l’anthère (organe mâle) avec le pollen sur le pistil (organe femelle) selon le principe découvertpar le jeune esclave réunionnais Edmond ALBIUS.
Le fruit est une gousse de couleur vert clair. Les gousses sont regroupées en grappes ou balais et contiennent de minuscules grains noirs. Elles doivent être récoltées au tout début de la maturité et être traitées spécialement pourviteré la déhiscence (la gousse se fend) et de ce fait une perte de valeur commerciale. Chaque pied peut produire environ 1 kg de fruits. Après préparation, les gousses parfumées renferment4 à 5 % de vanilline et peu d’héliotropine.

La Vanilla Tahitentis :

Elle est une espèce d’orchidées qui produit la vanille de Tahiti. Longtemps considérée comme un croisement entre la Vanilla planifolia et Vanilla pompona, elle serait plutôt une sous-espèce de Vanilla planifolia. Cette espèce estnettement moins utilisée à l’heure actuelle (500 kg produits par an contre plus de 1250 tonnes de vanille Bourbon), mais elle est reconnue comme plus odorante et plus fruitée.
Avant les années 1960, Tahiti a produit plus de 200 tonnes de cette vanille, par an. Elle est essentiellement cultivée dans les îles sous le Vent (Raiatea, Tahaa et Huahiné). Malgré sa faible utilisation, cette espèce se distingue par des caractéristiques intéressantes. En effet, au contraire de l’espèce « fragrans », cettevanille est indéhiscente, c’est-à-dire qu’elle ne s’ouvre pas à maturité. Elle reste charnue. Les producteurs peuvent donc la cueillir à maturité, quand elle est à son paroxysme de goût et d’arôme. La vanille « ordinaire », déhiscente, explose à maturité. On doit la cueillir avant qu’ele ne soit mure, se privant d’une qualité et une intensité d’arôme.
Comme la vanille Bourbon, celle de Tahiti est asséchée plusieurs semaines au soleil. Les gousses, fermentées et séchées, exhalent leur arfump très utilisé comme arôme dans de nombreuses recettes de desserts. La vanille de Tahiti doit être pollinisée par l’action de l’homme, comme sa concurrente. Elle est maintenant considérée comme la vanille de « luxe » car elle est rare et chère. Par ailleurs, elle se distingue des autres vanilles par ses arômes. Au contraire des autres, elle contient, par exemple, de l’héliotropine, très capiteux parfum. L’acide para-hydrobenzoïque est aussi en très forte proportion dans cette vanille.
La vanilline est par contre en quantité beaucoup plus faible. L’intérêt pour la vanille de Tahiti a redoublé depuis que des chercheurs ont trouvé dans les gousses de l’éthylvanilline. Cette molécule a un arôme de vanille dont l’intensité est 3 à 4 fois supérieure à celle de la vanilline. L’éthylvanilline était jusqu’alors un ômear exclusivement artificiel. Sa découverte dans la nature fut une petite révolution. Cette molécule naturelle est néanmoins en trop faible quantité pour pouvoir concurrencer la molécule de ynthèse.

La Vanilla Pompona :

La Vanilla Pompona ou vanillon est l’une des espèce du genre « Vanilla » cultivées pour la production de vanille. La qualité de celle-ci est cependant considérée comme inférieure, avec une teneur en vanilline faible et une forte odeur de coumarine. Les fruits sont plus courts et plus arrondis que ceux de l’espèce de référence (Vanilla planifolia). Le vanillon était principalement produit aux Antilles et en Inde. Il n’est actuellement pratiquement plus présent sur le marché international.

Mode de culture et préparation de la vanille :

Le vanillier est une plante tropicale et requiert un climat chaud et humide. Il réclame des températures les plus uniformes possibles. Il craint le froid et les fortes chaleurs. Bien que quelques semaines de sècheresse soient favorables à l’induction florale ainsi qu’à la maturité des gousses, la plante demande des pluies abondantes et régulières. Une hygrométrie élevée est très favorable à sa croissance. Un ombrage léger offrira des conditions de lumière optimales au développement des plants de vanille. Par ses besoins en eau abondants, le vanillier pousse bien sur des sols légers et bien drainants.
A Madagascar, c’est dans la région de SAVA (Sambava, Antalaha, Vohémar, Andapa) que l’on retrouve toutes les conditions idéales à la culture de cette orchidée. Là-bas, on la retrouve du niveau de la mer jusqu’à 700m d’altitud e. Les plus belles cultures de vanille se trouvent dans la région d’Antalaha.

Ecologie et conditions de culture :

Le vanillier pousse en climat tropical chaud et humide, sous des latitudes comprises entre 25°N et 25°S, et dont les précipitations sont de l’ordre de 2 000 mm par an. Il peut pousser correctement jusqu’à une altitude d’environ 1000 mètres, tant que les températures se situent entre 20 et 30°C. Le vanillier est naturellement une plante de sous-bois car il nécessite un ombrage suffisant pour empêcher le rayonnement direct du soleil sur les feuilles et les tiges, qui occasionne la mort de la plante. La liane pousse en grimpant le long des arbres en s’accrochant à l’aide de ses racines aériennes. Le vanillier n’est cependant ni une plante parasite ni totalement épiphyte : c’est une hémiépiphyte.
Il nécessite un sol bien drainé et riche en matières organiques pour se développer correctement. Comme toutes les orchidées, il assureses besoins nutritionnels en association avec un champignon symbiotique du genre « Rhizoctonia ».
Il est cultivé de façons très différentes depuis des modes très extensifs (type de culture en sous-bois) jusqu’à des modes très intensifs (types de culture hors-sol sous ombrage artificiel).
En général, dans la plupart des pays producteurs, al culture du vanillier est réalisée en mode semi-intensif sur tuteur vivant. On utilise généralement pour cet usage le Pignon d’Inde, le Filao et le Vaquois. Idéalement, celui-ci doit avoir une croissance en phase avec celle du vanillier et fournir un ombrage suffisant pour protéger la liane du soleil et également de la matière organique au moment de la taille du tuteur.
Une à deux lianes de vanille sont placées par tuteur. Les densités de plantation sont extrêmement variables, mais typiquement les pieds onts espacés de 1,50 x 1,50 m, ce qui donne 4 500 à 5 000 vanilliers/ha. Les cultivateurs assurent le bouturage, contrôlent ou assistent le bon accrochage et veillent en particulier à replier la liane de telle façon que les futures gousses puissent se trouver à hauteur d’homme.

Plantations de la vanille :

C’est avec des boutures de 1,5 m de long disposées au sol sur 3 à 4 nœuds et redressées ensuite contre le tuteur vivant que l’on réalisera les plantations de vanille dès la fin de la dite saison sèche. Après la reprise, la croisance est rapide et peut aller jusqu’à 1,2m/mois. Dès que la liane le permet, le cultivateur réalisera des bouclages de celle-ci en ramenant délicatement au sol un tronçon de 3 à 4 nœ uds préalablement préparés pour cette opération. La partie en contact avec le sol sera recouverte de débris végétaux secs. Les tuteurs seront taillés régulièrement de manière à conserverun ombrage sur les lianes.
A Madagascar, la vanille est plantée dès octobre. Après les deux premières années de croissance, on favorise l’induction florale en mois de juillet et août. Les premières fleurs apparaissent en septembre et s’étalent jusqu’en janvier. On observe très souvent un pic de floraison en novembre. La maturité des gousses estgénéralement atteinte à partir de mi-juillet de l’année suivante. Même si l’on observe souventesd vanilleraies de sous-bois, les tuteurs les plus utilisés sont le « Gliricidia maculata H.B. »et le « Jatropha curcas L ».

Floraison :

La période de floraison dure deux à trois mois pendant lesquels les producteurs doivent quotidiennement polliniser les fleurs. Les premières floraisons ont généralement lieu après trois à cinq années de culture. Celles-ci ont lieu après un stress obtenu traditionnellement en supprimant temporairement l’ombrage (taille du tuteur) et/ou en coupant le bourgeon terminal de la liane. La floraison se déroule de mars à mai au Mexique, de juillet à novembre à la Réunion et d’août à janvier à Madag ascar. Les fleurs ont une languette (rostellum) entre le stigmate et l’anthère. On trouve environ 20 fleurs par épis, mais on ne conserve que 2 à 8 épis par plante avec chacun 6 à 10 fleurs.
Ce n’est qu’après la deuxième année de végétationueq l’on pourra favoriser une induction florale en pinçant l’apex terminal dit le « cœur » et/ou en provoquant un stress hydrique sur les pieds de vanille par une taille importante des tuteurs. La floraison ainsi induite, on apercevra les boutons floraux 2 à 3 moi s plus tard et celle-ci durera généralement deux à trois mois.
A Madagascar, la période de floraison commence 2 à 3 ans après la plantation. La récolte s’effectue 8 à 9 mois après la floraison et se déroule aux mois de juin, juillet et août.

Fécondation :

La pollinisation s’effectue de manière naturelle en Amérique Centrale par l’abeille Mélipone mais cette pratique reste minoritaire. En absence d’insecte pollinisateur suffisamment efficace, la fécondation doit toujoursêtre assurée manuellement fleur par fleur.
Le procédé utilisé est toujours le même que celuiécouvertd par le jeune esclave réunionnais Edmond Albius en 1841. On le pratique ôt chaque matin, car les fleurs ont une vie brève de quelques heures en début de journée, t epar temps sec puisque la pluie contrarie la formation du fruit.
Ainsi, à maturité, les fleurs seront fécondées manuellement une à une à l’aide d’une épine ou d’une aiguille. Une ouvrière expérimentéepourra féconder jusqu’à 1 500 fleurs sur une matinée.
L’inflorescence sera fécondée en entier mais aprèsles coulures régulières, on éliminera les gousses les plus faibles et difformesde manière à conserver un maximum de 8 à 10 gousses par ballais. Ces avortements viendront au bénéfice des gousses sélectionnées sur l’inflorescence en améliorant leur développement etdonc leur qualité finale.
Deux mois suffiront pour que la gousse atteigne sa taille adulte mais il en faudra encore 7 pour développer sa maturité ainsi que sescomposants aromatiques. C’est donc 9 mois plus tard que l’on pourra récolter délicatemenla gousse de vanille verte qui nous offrira déjà un parfum particulier. Pour obtenir de la vanille de premier choix, il est important de récolter les gousses à maturité et idéalement non enduef. Aussi, à raison d’un passage par semaine, 10 à 12 passages sont nécessaires pour récolter la vanille verte d’une parcelle.

Préparation et traitement des gousses :

Après la récolte des gousses de vanille verte, vient la période de « préparation » de la vanille. Ce procédé traditionnel de transformationde fruit peu odorant en une épice moelleuse et agréablement parfumée se réalise à l’aide de moyens techniques rudimentaires bien adaptés aux conditions socio-économiques des zones de production.
Bien que les principes fondamentaux aient été développés au Mexique depuis bien longtemps, on doit la méthode actuellement utiliséepar les « préparateurs » au réunionnais Ernest Loupy qui en 1851 élabore le procédé de préparation dite « indirecte ». Celui-ci consiste en un choc de température initial et brutal qui mortifie la gousse, suivi d’une série d’opérations de transformation, de séchage à l’ombre et au soleil, de tri, de classification, de mesurage et de calibrage.
L’ensemble du processus de préparation de la vanille dure environ 8 mois. Il est très important de respecter l’ensemble des étapes de transformation afin d’obtenir un produit final de qualité et stable pouvant alors offrir le maximum de son potentiel.
Etape 1: L’échaudage
C’est l’opération de mortification des tissus des gousses vertes. C’est le choc thermique initial qui consiste à tremper les gousse s de vanille dans de l’eau chauffée à 60- 65°C pendant 1 à 3 minutes. L’échaudage, stoppera l a maturation de la gousse et provoquera le déclenchement de l’hydrolyse de différents précurseurs de composé de l’arôme.
Etape 2 : L’étuvage
Un étuvage pendant 24 à 72 heures des gousses « cuites » en caisson capitonné de couvertures empêchera la déhiscence du fruit, ralentira le séchage des gousses et favorisera l’activité enzymatique pour le développement des arômes. C’est pendant l’étuvage que les gousses perdent une grosse partie de leur eau en « suant » et qu’elles attrapent leur souplesse et couleur brune chocolatée. L’ouverture du « gâteau » offrira déjà un parfum caractéristique de ce stade de la préparation et donnera une indication sur le potentiel aromatique final.
Etape 3 : Le séchage au soleil
Parce qu’une dessiccation trop rapide nuirait ultérieurement sur la qualité finale de la vanille, un séchage quotidien limité au soleil aidera le produit à se stabiliser et évitera le développement de moisissures et autres dégradationsolfactives.
Néanmoins, la transformation aromatique des gousses se fera d’autant mieux que celles-ci gardent une teneur en eau suffisante. Classiquement on exposera sur claies au soleil les gousses de vanille étalées sur des couverturesen fines couches pendant 1 à 2 heures par jours. En fonction de la météo, on répètera cettepération pendant au moins 10 jours.
Après chaque exposition, la vanille est roulée dansles couvertures qui seront remises en tas à l’abri jusqu’au lendemain. Régulièrement, les gousses suffisamment sèches seront retirées des couvertures et étalées sur claies pourcommencer la phase de séchage à l’ombre.
Etape 4 : Le séchage à l’ombre
Un séchage lent sur claie à l’ombre dans des magasins bien aérés permettra de stabiliser le produit. Le séchage à l’ombre est bien plus qu’une simple étape de dessiccation. En effet, les réactions enzymatiques ou non initiées pendant le traitement thermique et l’étuvage se poursuivent et conditionnent le développement du bouquet aromatique de la vanille naturelle. La préparation dans cette étapepeut durer entre 1 et 2 mois. Les gousses seront retournées et contrôlées régulièrement pouren sortir les plus sèches.
Au cours de ce séchage à l’ombre, on procèdera régulièrement à un triage des gousses dites « avant sèches ». On en séparera les fenduesdes non-fendues et ensuite, elles seront classées en fonction de leur humidité, de leur couleur ou qualité (noires, T4, rouge souple, rouge extrait).
Enfin, on placera les gousses triées et classées enmilieu confiné dans des caisses tapissées de papier sulfurisé afin d’en isoler l’humidité extérieur qui pourrait nuire à la qualité de la vanille. Commence alors, ici, la phase d’affinage des arômes.
Etape 5 : Affinage et conditionnement
Cette phase de transformation peut par analogie être comparée au vieillissement d’un vin, d’un rhum ou à l’affinage d’un fromage. A ce j our et à notre connaissance, très peu de recherches ou étude poussées ont été faites pour ntter de décrire les changements qui interviennent tant sur le plan chimique, olfactif ou encore pour proposer des améliorations des conditions d’affinage de cette précieuse vanille. Et pourtant tous sont d’accord pour dire qu’une évolution plus que significative de la qualité des arômes du produit s’observe aisément pendant cette période dite d’affinage.
Ainsi, pour cette période qui peut durer jusqu’à 6 mois, les gousses « séchées » seront placées le plus souvent dans des caisses de bois capitonnées de papier sulfurisé. Le capitonnage limitera au maximum la dessiccation. Un triage préalable des gousses par qualité permettra d’élaborer une rigueur spécifiquedans les contrôles en fonction de la qualité de la vanille.
Au cours des premières semaines, on évitera de tasser les gousses dans les caisses. Aussi, les caisses seront régulièrement ouvertes et contrôlées pour vérifier qu’aucun développement de moisissure ou dégradation olfactive ne survient.
Après plusieurs semaines de stockage sous cette forme, le bouquet aromatique de la vanille s’est considérablement amélioré. Les connaisseurs reconnaîtront les flaveurs et la texture d’un produit devenu stable. Cette stabilité permettra d’effectuer le mesurage de la vanille et sa mise en bottillon pour être enfin commercialisée. On dit ici que la vanille est « prête à l’exportation ».
La forme commercialisable est bien évidemment un produit stable, classé, mesuré et mis en bottillon homogène en qualité et en longueuret présentant les flaveurs caractéristiques de vanille. En cours de stockage, plusieurs contrôl es olfactifs seront réalisés de manière à déceler rapidement une mauvaise évolution du produit.
Bref, il aura fallu plus de 5 kilogrammes de vanille verte pour obtenir 1 kilo de vanille préparée ou vanille noire. Entre la récolte de la ousseg verte jusqu’à la vanille préparée et stabilisée présentant toutes les caractéristiquesntrinsèques de ce produit, 6 mois au minimum se seront écoulés.

Contraintes au niveau de la production de vanille :

La production de vanille malgache a baissé depuis quelques années. Pour cette année 2008, les recettes des producteurs ont chuté de 90à 30 millions de DTS en un an. La récolte a diminué de moitié. Les tiges de vanille deviennentde plus en plus difficiles à produire.

Prolifération des maladies sur les cultures :

Depuis trois à quatre ans, la vanille est menacée par une maladie fatale dénommée « phytophtora » qui pourrit les pieds du vanillier. Elle se répand actuellement dans la région de la SAVA conduisant à une perte considérable de récolte. Depuis, la production n’a cessé de chuter. Selon les chiffres fournis par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche dans le rapport économique 2006-2007, la production de vanille verte est passée de 7 979 tonnes en 2005 à 7 390 tonnes en 2008.
L’abondance des récoltes passées et la faiblesse dumarché ont masqué la progression de cette maladie fatale au vanillier. D’où les craintes sur l’offre future qui font actuellement grimper les prix. Le kilo de vanille, de l’ordre de 20 dollars en 2007, pourrait remonter jusqu’à 40 voire 50 dollars. Un niveau assez élevé pour redonner legoût de la culture aux petits producteurs et suffisamment modéré pour empêcher l’érosion de laemande à moins que des opérateurs sans scrupule ne se lancent dans la surenchère. En 2004, le prix de la vanille a culminé à 500 dollars le kilo pour retomber au plus bas les années suivantes, entraînant le marché dans une crise plus ou moins chronique.

Aléas climatiques :

Une part importante de la production de vanille malgache a été endommagée suite au passage des cyclones Eline, Gloria et Hudah en 2000. En effet, la région de SAVA a subi une perte de 600 tonnes de vanille verte et ne récoltai plus que 3 078 tonnes correspondant à 600 tonnes de vanille préparée.
En 2004, Madagascar n’a pu produire que 1 400 tonnes de vanille préparée suite aux ravages du cyclone Gafilo.
L’exportation de vanille malgache a diminué considérablement due aux cyclones qui ont frappé le pays en 2006, notamment le Nord-Est,et ont endommagé environ 320 tonnes de la production de vanille. Le gouvernement malgache a estimé qu’environ 80% de la production de vanille du pays ont été perdus à cause des tempêtestropicales, en brisant l’espoir des planteurs locaux pour une bonne récolte. Les orchidées de la vanilleprennent trois années pour fleurir.
En espace de 18 jours, deux cyclones intenses, INDLALA, apparu le 15 mars 2007, et JAYA, le 3 avril 2007, ont frappé la région de SAVA, grande productrice de vanille de Madagascar. Mais heureusement les trajectoires des deux cyclones, qui ont traversé la partie Sud de la région, ont épargné les grandes zones deproduction qui sont situées plus au Nord de la ville de Sambava.

Situation de la vanille dans le monde

La principale caractéristique du marché international de la vanille est sa totale opacité. Les principaux indicateurs qui permettent de définir rapidement un secteur, comme le niveau de production ou celui des importations ou des exportations, se contredisent selon les sources, sans parler des niveaux de prix qui restent parfois confus et incertains.

Les pays producteurs de vanille :

La culture de la vanille s’est répandue dans diverses régions tropicales humides du monde. Deux pays, Madagascar et l’Indonésie, assurent cependant l’essentiel de l’approvisionnement mondial. Alors qu’au cours desannées 1990, la production indonésienne était passée en tête, Madagascar a retrouvé, depuis1996, sa position dominante.
D’autres pays, de longue tradition vanillière, continuent à alimenter de manière plus modeste le marché mondial à savoir le Mexique, les Comores et dans une moindre mesure, sur des créneaux haut de gamme, La Réunion et Tahit. En revanche, les Seychelles et l’île Maurice ne produisent plus de vanille.
Les productions du sud-ouest de l’océan Indien peuvent prétendre à l’appellation « vanille Bourbon », qu’elles soient originaires de Madagascar, des Comores ou de l’île de La Réunion. Dans cette région du monde, le régime desalizés impose une culture sur les côtes orientales, les côtes-au-vent, qui sont les plus hu mides.
A La Réunion, la production est concentrée le longde la côte-au-vent entre Sainte-Suzanne et Bras-Panon. Dans l’archipel comorien, elle l’est à Anjouan et Mayotte. La culture de la vanille est à l’origine de l’implantation de Guerlain dans ces îles. Elle est l’une des seules ressources de celles de l’Union des Comores avec le clou de girofle, autre épice à partir de laquelle on peut éventuellement fabriquer de la vanilline.
De nouveaux pays se sont lancés ou relancés dans laproduction de vanille notamment l’Ouganda, l’État du Kerala en Inde, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et les îles Tonga.
Recherchant la diversification des revenus agricoles et un bon profit, ils se trouvent néanmoins confrontés aux incertitudes d’un marchérèst fluctuant pour un produit qui nécessite de plus un suivi précis et rigoureux toutau long de la filière pour aboutir à une épice de qualité. La Chine produit également de la vanille dans la province du Yunnan.

Production mondiale de vanille :

Les évaluations de la FAO ne donnent qu’une visionincomplète puisqu’il y manque notamment l’Inde et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, et sommaire car beaucoup de chiffres sont estimés ou extrapolés.
Selon de différentes sources, les données peuvent oncd apparaître comme contradictoires. Ces évaluations, parce qu’elles doivent normalement être exprimées en production agricole brute (vanille verte pouvant être 5 fois plus pesante que la vanille préparée) ne facilitent pas les comparaisons, maiselles permettent d’apprécier les tendances évolutives des parts des différents pays producteurs de vanille au cours des années 1964 à 2004.
D’une manière générale, les professionnels s’accordent à considérer que la production mondiale annuelle de vanille préparée avoisine en aitf en 2004 les 2000 tonnes.
Toutefois, le tableau 2 montre une baisse de près de 75% de la production malgache de 1964 à 2004 face à la hausse considérable au septup le de la production indonésienne dans cette même période.

ANALYSE ECONOMIQUE DE LA FILIERE VANILLE

La vanille : principal produit d’exportation malgache

Productions et surfaces cultivées de vanille :

Madagascar a longtemps été le premier producteur devanille en fournissant près de 70% de la production mondiale. La Grande Ile dispose en tout de cinq régions productrices, à savoir la région de SAVA, Diana, Analanjirofo, Atsinanana et Vatovavy Fitovinany.
La vanille est surtout cultivée dans la région de SAVA, au nord-est de l’île, où l’on trouve 24 500 hectares parmi les 30 000 hectares de superficie totale occupée par cette culture en 2004. Elle est largement dominante avec près de 1000 tonnes de production.
On recense les autres plantations pour 1 500 ha dans la région de DIANA et 3 800 ha dans la région de Toamasina, le port par lequel lesexportations de l’épice sont réalisées. Les 200 ha restants sont occupés par les autres régionsde l’île.
Cette culture fait vivre 80 000 planteurs dont 70 000 dans la région de SAVA, ainsi que 6 000 collecteurs et une trentaine d’exportateurs professionnels.
Etant donné les diverses crises que la vanille verte a connue, sa production nationale a quadruplé de 1984 à 2006. La surface totale cultivée de cette culture, quant à elle, a augmenté de 25% de 1994 à 2004.
Néanmoins, cette production a chuté de 42,4 % entre2001 et 2003 à cause des fréquents passages cycloniques qui ont détruit lesplantations.

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie I: GENERALITES SUR LA FILIERE VANILLE
Chapitre 1 : Description de la filière vanille
1- Historique:
2-Description botanique
3-Types de cultures
3.1- La Vanilla Planifolia
3.2- La Vanilla Tahitentis
3.3- La Vanilla Pompona
4-Mode de culture et préparation de la vanille
4.1- Ecologie et conditions de culture
4.2- Plantations de la vanille
5-Contraintes au niveau de la production de vanille
5.1-Prolifération des maladies sur les cultures
5.2-Aléas climatiques
Chapitre 2 : Situation de la vanille dans le monde
1-Les pays producteurs de vanille
2-Production mondiale de vanille
3-Consommation mondiale de vanille
Partie II: ANALYSE ECONOMIQUE DE LA FILIERE VANILLE
Chapitre 1 : La vanille : principal produit d’exportation malgache
1-Productions et surfaces cultivées de vanille
2-Rendements de la vanille
3-Prix aux producteurs
5-Importations de vanille
6-Normes internationales de la vanille
7-Marché de la vanille malgache
Chapitre 2 : Problèmes liés à la filière vanille
1-Problèmes de récoltes et contraintes de coûts
2-Problèmes liés à la commercialisation de vanille
3-Problèmes liés à l’exportation de vanille
3-1-Incident du « clou » dans la vanille malgache
3-2-Contraintes de coûts à l’exportation
3-3-Forte concurrence des autres pays exportateurs
3-4-Concurrence de la vanille de synthèse
4-Problèmes au niveau du prix de vanille
5-Problèmes au niveau du marché de la vanille malgache
Chapitre 3 : Politique de développement de la filière vanille
1-Stratégies d’amélioration de la production et de la commercialisation de vanille
1-1-Appui financier
1-2-Appui à la commercialisation
2-Politiques de relance de l’exportation de vanille
2.1-Actions de remise en confiance des utilisateurs de la vanille naturelle
2.2- Promotion à l’intérieur du pays
2.3- Promotion à l’extérieur du pays
3-Appui de la Commission européenne et du Gouvernement malgache
4-Résultats
Chapitre 4 : Perspectives futures de la filière vanille
1-La vanille malgache face à l’actuelle crise financière mondiale
2-Mesures de préservation de l’avenir de la vanille malgache
Chapitre 5 : Etude comparative
1-La vanille et les autres produits d’exportation
Chapitre 6 : Place de la vanille dans l’économie malgache
1-La vanille dans l’exportation totale
2-Les emplois créés par la filière vanille
2.1- Structure de la filière
2.2- Etude analytique des activités de chaque agent de la filière
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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