STRATEGIE LOCALE DE DEVELOPPEMENT TERRITORIAL

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Situation économique et sociale de la zone de Linkéring.

Caractéristique socio-démographiques

La communauté rurale de Linkéring abrite une population jeune, peu nombreuse et répartie en plusieurs groupes ethniques mais largement dominés par les Peuls.
La population de la communauté rurale de Linkéring, comme le montre ce graphique, est très diversifiée. Cependant, elle est fortement marquée par la prépondérance des Peuls qui représentent près de 90 % de l’effectif total. Après les peuls, ce sont les Mandingues qui arrivent en deuxième position avec un pourcentage qui tourne autour de 5% suivis par les Bajarankés 3% et enfin les minorités, (2%), regroupant à faible proportion les Diolas, les wolofs… .Cette diversité ethnique ne gêne en aucun cas la vie de la communauté en parfaite cohésion sociale. Les populations sont réparties de façon homogène dans l’espace communautaire sans distinction d’appartenance ethnique.
Concernant l’évolution démographique, on peut dire que la population de Linkéring croit à un rythme assez rapide. En 1988, lors du recensement général, la population de la zone était estimée à 8527 hts. Depuis cette date, elle n’a cessé de croitre jusqu’à atteindre en 2002, 12798hts. Dans l’espace de quatorze ans 4271 personnes se sont ajoutées à la population initiale de 1988, soit un gain annuel moyen de 305 hts. Aujourd’hui selon les dernières estimations, la communauté rurale compte 18948 âmes.
Cette évolution rapide de la population est le fait d’une fécondité élevée et d’une forte natalité alors que la mortalité infantile connait une régression progressive même s’il reste encore beaucoup à faire à ce niveau-là. La première conséquence directe d’un tel fait, c’est bien sûr la jeunesse démographique. Cette jeunesse de plus en plus pléthorique demande un lourd investissement sur le plan sanitaire et scolaire. Il est donc nécessaire de prendre en compte cette réalité dans les projets de développement local et surtout mettre en place des infrastructures et équipements de base capables de répondre aux besoins des populations.

ACTIVITES ECONOMIQUES ET REVENUS

Pour survivre, l’homme a besoin de vaquer à une occupation lui procurant des ressources et biens à partir desquels il tire sa subsistance. Ainsi à Linkéring, comme cela est d’ailleurs le cas dans toutes les zones rurales du Sénégal, l’agriculture et l’élevage constituent les principales activités des populations. Ils fournissent l’essentiel des revenus des ménages. Devey M. dit à propos du Sénégal que : « Le secteur agricole occupe 60% de la population, il connait de grandes difficultés depuis deux décennies ».19
La prédominance de l’agriculture et de l’élevage sur les autres activités est le résultat de facteurs favorables au développement de ces deux activités. A savoir, l’existence d’une pluviométrie abondante et des sols fertiles et la disponibilité d’une biomasse importante.

Les activités agricoles dans la communauté rurale de Linkéring

L’agriculture est l’activité économique la plus répandue dans la communauté rurale de Linkéring. Elle occupe une place importante dans la vie économique des populations. C’est pour cette raison d’ailleurs que ce secteur reçoit un appui considérable de la part des acteurs au développement dans le but d’assurer la sécurité alimentaire et de rehausser le niveau des revenus des ménages. Dans la zone il y’a en effet deux grands types d’agriculture. L’une est destinée à la consommation et l’autre à la commercialisation.

Les cultures vivrières

Il s’agit principalement de céréales destinées pour l’essentiel à l’alimentation des populations locales. La vente de ces produits n’intervient que lorsque la récolte est abondante. Parmi les produits cultivés nous avons le mil, le maïs, le sorgho, le riz. Tous cultivés de façon traditionnelle. L’outillage utilisé est composé de matériels agricoles très archaïques. La faiblesse des rendements est une particularité de ce type de culture. De vastes étendues de terres sont cultivées pour obtenir de maigres récoltes. Depuis quelques années maintenant cette agriculture n’arrive plus à assurer l’autosuffisance alimentaire des paysans. Et cela malgré le coût élevé des investissements humains en matière d’effort physique et de temps de travail. C’est ce que Hugon Philipe explique en ces termes: « L’agriculture africaine vivrière demeure traditionnelle, rarement fondée sur la maitrise de l’eau. Elle consomme peu d’intrants et beaucoup d’espaces ».20
La médiocrité des rendements des cultures vivrières explique aujourd’hui la dépendance alimentaire du monde rural sénégalais et des populations de Linkéring en particulier. Ce tableau ci-dessous en est une illustration parfaite de la faible rentabilité de l’agriculture vivrière dans le département de Vélingara.
Dans l’ensemble, les rendements sont faibles mais à des degrés différents selon les variétés culturales. Ainsi, le riz donne la plus faible satisfaction suivi de près par le mil ensuite le sorgho avec ses 1100 kg à l’hectare. Le maïs est la variété qui donne le meilleur rendement
Ce tableau nous montre bien la nécessité d’accentuer la lutte contre l’insécurité alimentaire dans la zone. Le maïs étant la culture la plus rentable, malgré la faible efficacité des techniques culturales, doit être privilégié dans le combat contre les disettes récurrentes. Le riz pour sa part peut donner de bons rendements à condition que les techniques de production soient améliorées. A titre d’exemple nous pouvons nous référer à la vallée de l’ANAMBE où la SODAGRI produit 4000 kg à l’hectare selon l’ANSD.

Les cultures commerciales

Elles sont constituées essentiellement de deux spéculations à savoir le coton et l’arachide. Cependant d’autres cultures commencent à faire leur apparition. Il s’agit par exemple du sésame et du jatropha mais dont la production ne dépasse pas la phase expérimentale pour le moment. Ces cultures sont destinées pour la plupart à la vente pour procurer aux paysans de revenus monétaires, leur permettant de faire des achats de biens de consommation courante mais aussi, d’assurer les frais de soins de santé et de scolarité de leurs enfants.

L’arachide

Cette culture introduite au Sénégal pendant la période coloniale, a gagné progressivement le pays jusqu’a atteindre les zones les plus reculées du territoire national. Dans la communauté rurale de Linkéring, les paysans ont adopté très tôt la pratique de la culture arachidière pour se procurer des moyens financiers leur permettant de s’affirmer dans un monde de plus en plus monétarisé. Dans l’ouvrage l’Atlas du continent Africain, pour expliquer comment l’agriculture vivrière a été négligée au profit des cultures d’exportations, il est dit ceci : « La colonisation et la mondialisation sont venues bouleverser ces systèmes de productions agricoles, jusqu’alors centrés sur la satisfaction des besoins locaux. Les produits pour la vente ont pris une place croissante à côté de l’agriculture vivrière ».21
La culture de l’arachide est devenue ainsi l’une des principales sources de revenus des familles paysannes locales. Elle a trouvé sur place des conditions favorables à son développement : une pluviométrie abondante et des terres fertiles. Elle reste toujours une spéculation qui peut donner de bons rendements, sans la moindre utilisation d’engrais chimique à condition de veiller simplement à l’enlèvement systématique des mauvaises herbes. Cependant nous avons constaté que cette culture devient de plus en plus délaissée à cause de la baisse considérable de son prix de vente. Ainsi, beaucoup de paysans ne la cultivent que pour la consommation familiale surtout à cause du désordre existant autour de la campagne de commercialisation de cette filière. Cette situation contribue à accentuer la pauvreté des paysans. La mauvaise commercialisation des récoltes dans le circuit normal, et les retards de paiement qui en découlent les obligent à s’endetter ou à écouler les récoltes dans les marchés hebdomadaires de Diaobé ou de Manda Douane. Or dans ces lieux de vente, le prix au kilogramme n’est pas stable et dépend de la loi du marché sur la demande et l’offre. Lorsque la campagne de commercialisation ne suit pas son circuit normal, ces marchés sont inondés de produits. Et la première conséquence directe, c’est la baisse drastique du prix de vente au kilogramme d’arachide qui peut descendre jusqu’à 100 F CFA sans compter les frais de transport que doit supporter l’agriculteur. Cela se traduit par un manque énorme à gagner pour les paysans. Ce bilan quelque peu détaillé, retrace la situation actuelle de la culture arachidière dans la zone de Linkéring.

Le coton

Elle est la culture commerciale la plus dynamique dans la zone. Mais elle est aussi plus exigeante du point de vue investissement et entretien.
 Le système de production
La filière du coton est une culture commerciale encadrée par la société de développement et des fibres textiles (SODEFITEX). Cette société fournit les intrants nécessaires à la production et fixe le prix au producteur. Le matériel agricole, les produits phytosanitaires, les engrais et autres intrants sont accordés aux paysans sous forme de prêt remboursable au moment de la vente du coton grain. Dans chaque village pour une meilleure organisation du système depuis l’octroi des semences jusqu’à la commercialisation, les cotonculteurs sont regroupés dans des structures dénommées GPC(groupement de Producteur de coton) assistés par un encadreur formé et qui donne des conseils pratiques aux paysans. Si toutes les conditions sont réunies, les rendements peuvent atteindre 1237kg à l’hectare. Pour l’année 2011, la superficie emblavée était de 1356 ha ce qui a permis de produire1675,612T soit en moyenne 1,2 T/Ha l’équivalent de 418903000f injectés dans la zone à hauteur 250f le kilogramme. Mais le coton exige un lourd investissement même s’il procure aux ruraux de bons revenus si les conditions sont réunies à savoir une bonne pluviométrie et de bonnes terres. Il est important de noter également que la production de coton connait une fluctuation en fonction des années selon que la pluviométrie est abondante ou non. Comme le montre ce graphique ci-dessous
 Les difficultés liées à la culture du coton
Comme nous l’avons dit dès le départ, le coton est plus exigeant que les autres cultures. Pour que la plante puisse suivre une croissance normale, il faut au préalable bien préparer le terrain, utiliser de l’engrais et traiter régulièrement les cultures contre les parasites. La culture du coton provoque l’endettement des cultivateurs et exige beaucoup plus de temps de travail et donc d’énergie humaine à fournir. Lorsque les récoltes sont mauvaises, seuls les paysans supportent les pertes. Il arrive souvent qu’un producteur après avoir travaillé durant tout l’hivernage, se retrouve à la vente de ses récoltes avec moins de 25000f de gain. Certains vont jusqu’à ne plus pouvoir rembourser entièrement leurs dettes.
L’une des contraintes les plus remarquables, c’est l’apparition cyclique de parasites résistants aux produits phytosanitaires. Ces derniers causent des dégâts importants sur les cultures. Ces parasites sont des insectes appelés « mouches blanches » qui attaquent la plante et détruisent les feuilles et les fleurs.
Il est important aussi de noter que la pratique de cette variété culturale comporte des risques pour les paysans. En effet, nos enquêtes ont révélé par exemple la méfiance des paysans par rapport à la manipulation des produits chimiques très dangereux. Ces derniers ne sont pas suffisamment équipés en tenues et masques adaptés à l’utilisation de ces substances toxiques. Ce qui crée un énorme risque sanitaire. Murrel Devey dans son ouvrage intitulé le Sénégal fait état de la crise de la culture du coton en ces termes : « La production du coton est entrain de baisser considérablement […] cette baisse est liée au fait que les paysans délaissent le coton pour se retourner vers d’autres cultures plus rentables. Elle est aussi liée à des problèmes de maladies »22.

Les cultures complémentaires

Il existe dans la communauté rurale un troisième type de culture qui regroupe les tubercules (manioc, patates), les légumes et d’autres variétés tels que le niébé et les courges. Elles participent modestement dans l’alimentation locale. Le manioc par exemple peut faire l’objet d’une vente assurant un revenu supplémentaire aux ménages. Les autres cultures servent tout simplement d’appoint à la consommation locale.
D’une manière générale nous pouvons dire que l’agriculture est l’activité la plus pratiquée dans la zone et participe activement à l’alimentation des populations et leur procure des revenus monétaires nécessaires à l’achat des produits et services de la vie moderne. Cependant, cette agriculture est confrontée aujourd’hui à un ensemble de difficultés qui l’empêchent d’être le levier du développement économique de la communauté rurale de Linkéring. Parmi les difficultés notées nous pouvons citer les contraintes naturelles. D’abord nous savons que l’agriculture est de type extensif et est dépendante de la pluie. Ce qui la rend très vulnérable face aux aléas du climat. La présence d’une démographie de plus en plus importante accentue la pression déjà forte sur un environnement assailli par le dérèglement climatique. Le temps de la jachère est réduit et les sols s’appauvrissent du jour au lendemain. La première conséquence de cet état de fait, c’est la baisse des rendements agricoles.
Par ailleurs, la faible mécanisation des techniques culturales et l’utilisation insuffisante de fertilisants en constituent une autre contrainte. Concernant les cultures vivrières elles font l’objet d’une certaine négligence au profit des filières commercialisables. Et pourtant, c’est grâce à elles que l’on peut espérer assurer la sécurité alimentaire et réduire la dépendance à l’égard des produits importés.
Quand aux cultures commerciales, c’est la concurrence des produits des pays ayant les moyens de subventionner leur agriculture qui constitue l’obstacle majeur. Cette situation rend nos produits peu compétitifs. Hugon Philippe aborde la crise de l’agriculture africaine en ces mots : « Il existe, certes des problèmes de productions, mais la crise agricole se joue largement hors de l’agriculture, elle se situe en amont (engrais, semence et technique) et en aval (commercialisation, transport, stockage, sécurité de débouchés) ».23 Aujourd’hui, pour rendre cette zone dynamique du point de vue économique il y’a lieu de lever ces contraintes et de revitaliser l’agriculture, qu’elle soit vivrière ou commerciale.

L’élevage

C’est la deuxième activité des populations locales après l’agriculture. L’élevage est devenu une activité économique majeure dans la zone. Il est pratiqué presque par l’ensemble des ménages à des degrés différents. Il peut jouer un rôle fondamental dans le processus de développement économique de la zone. Il est de type extensif et relève de connotations plus ou moins culturelles. Ce type d’activité fait l’objet de beaucoup de préjugés défavorables. Pourtant, nous avons constaté à partir de nos propres remarques que les familles qui font de l’élevage une activité principale, ont des revenus beaucoup plus conséquents que celles qui en sont dépourvues de bétails. En plus, elles sont moins touchées par l’épineuse question de l’insécurité alimentaire.
Ce système d’élevage est fondé sur le déplacement des animaux sous le contrôle d’un berger à la recherche de pâturage naturel. Pendant la saison sèche, les animaux sont libres et divaguent partout. Dans la zone nous avons distingué un certain nombre d’espèces animales. Il s’agit des bovins avec un effectif voisinant 15261 têtes ; des ovins 3326 ; des caprins 4556 ; des équins 153 ; et assins1347. L’élevage bovin concerne essentiellement la race ndama grâce à son caractère trypanotolérant.
• Les limites de l’activité pastorale
Le système d’élevage traditionnel est confronté à des difficultés. Ces obstacles l’empêchent de jouer pleinement son rôle dans le développement de la zone. Parmi ces difficultés nous pouvons citer en premier lieu le manque d’eau. Durant l’hivernage le problème d’eau ne se pose pas, grâce à l’existence des mares qui permettent ainsi d’abreuver le bétail. Par contre, dès le mois de janvier, la ressource se fait rare dans les zones de parcours des animaux. Les marigots tarissent progressivement et les éleveurs sont obligés de se tourner vers les puits traditionnels ou vers les forages pour les villages qui en disposent. Nous comprenons ainsi la souffrance de ces populations qui doivent quotidiennement, à partir de leur force, abreuver des dizaines voire même des centaines de têtes de bœufs. Pour les rares cas où les éleveurs bénéficient de l’existence d’un forage, il faut reconnaitre que le fonctionnement de ce dernier est souvent interrompu par des pannes à n’en plus finir. Le manque d’eau rend le développement de cette activité extrêmement difficile dans la zone. A cette difficulté, il faut ajouter celle liée au manque de nourriture pour le bétail. En effet, les animaux dépendent entièrement de fourrage naturel. Or, pendant la saison sèche les herbes, base de nourriture, sèchent rapidement à cause du manque d’eau. La paille obtenue devient proie aux feux de brousse. La zone de parcours ainsi ravagée n’arrive plus à fournir assez de nourriture pour répondre aux besoins des animaux alors que les aliments de bétail préalablement fabriqués à cet effet coûtent très chers. Ce qui provoque des pénuries de nourriture plus ou moins pointues selon les saisons.
Toujours concernant les contraintes nous pouvons citer également l’absence d’une prise en charge médicale rigoureuse. Cette situation favorise le développement des épizooties tels que le charbon symptomatique, et la dermatose bovine, ce qui cause momentanément des dégâts énormes sur l’élevage. L’une des contraintes les plus récurrentes c’est aussi le vol de bétail. Il faut noter que ce fléau est entrain de prendre de l’ampleur dans la zone. Cette pratique est surtout rendue possible grâce à la position frontalière de la communauté rurale mais aussi à la présence du parc national Niokolokoba qui sert de refuge aux malfaiteurs une fois leurs forfaits accomplis. Par ailleurs les conflits entre agriculteurs et éleveurs ne manquent pas. Il y a également le fait que les éleveurs ne soient pas suffisamment organisés pour prendre en charge leurs préoccupations.
L’ensemble de ces contraintes explique la faible rentabilité de l’activité pastorale par rapport à toutes ses potentialités. Mayer I. et Deschamps L. dans leur ouvrage intitulé l’Agriculture Tropicale disent ceci : « agriculture et élevage bovin sont la plupart du temps deux activités totalement séparées. Les inconvénients du système actuel sont importants : production faible de viande de qualité médiocre, dispersion du fumier » 24

Les activités complémentaires

Dans ce lot, nous regroupons l’ensemble des métiers comme la menuiserie, la couture, la maçonnerie. Ces activités concernent une faible partie de la population active de Linkéring. Elles occupent une place souvent secondaire et sont menées à côté d’une autre occupation. Il y’a aussi l’exploitation du bois comme activité dans la zone. A ce propos, il est important de souligner qu’une part non négligeable du charbon de bois utilisé dans les différentes villes du pays provient de la localité. Enfin, nous avons le commerce qui est présent dans la zone. Son développement pose encore problème à cause d’un manque d’infrastructures marchandes et d’une bonne organisation des acteurs commerciaux.

Revenu et niveau de vie

Sur le plan économique et social, nous avons constaté un retard important. Le vécu quotidien des ménages est assailli par des difficultés de toutes sortes. Les chiffres obtenus à partir des enquêtes de terrain concernant les revenus des familles confirment bien cette situation presque catastrophique. Nous remarquons ainsi que, 36% des ménages ont un revenu annuel compris entre 100 000 et 200000 F CFA et que 51% des personnes interrogées gagnent annuellement une somme inférieure ou égale à 200 000 F CFA.
On comprend ainsi, le malaise de ces ménages qui doivent gérer tous les besoins de leurs familles avec de moyens si modestes. La plupart des familles consultées ont fait part de leur incapacité d’assurer la couverture des besoins fondamentaux de leur ménage. Cette réalité peu reluisante est aujourd’hui une situation que vit la plupart des populations rurales de la région de Kolda. Dans le contexte actuel de crise économique généralisée, la misère et la précarité des conditions d’existence des populations de Linkéring ne sont plus à démontrer. Un fait paradoxal lorsqu’on voit le nombre impressionnant de projets de développement et de programmes de lutte contre la pauvreté en œuvre dans la communauté rurale.
Il est urgent qu’aujourd’hui les autorités étatiques, les communautés concernées et les partenaires au développement trouvent une solution adéquate à la question. Ce qui permettra de réduire la pauvreté à un niveau acceptable.

La situation de l’accès à l’eau potable dans la communauté rurale delinkéring

La qualité de vie d’une communauté est très dépendante de sa capacité d’accéder aux services sociaux de base. A ce propos, michael kidron et ségal ronal affirment que « les gens vivent plus longtemps quand ils ont accès aux soins médicaux et à l’eau potable. Qualité et durée de vie vont souvent de pair »25. Veiller à la satisfaction de ces besoins fondamentaux des populations doit être une priorité à tout projet de développement local. C’est pourquoi d’ailleurs on dit que l’accès aux services de base est une condition libératoire de toute forme de production. Au sénégal, l’accès à un point d’eau potable ( robinet , borne fontaine) laisse apparaitre des disparités régionales importantes. Selon le rapport de l’enquête villageois sur les disparités géographiques de l’accès aux services sociaux de base de 2009, l’accès à un point d’eau à moins de 1km est de 100% à Dakar. Selon toujours le même rapport les régions de Thiès et de Diourbel ont un taux de couverture supérieur à 93% alors qu’à Kolda il est de 69.9%. Le problème se pose avec acuité donc dans cette région surtout en milieu rural c’est pourquoi il est important de faire la situation de l’accès à l’eau potable dans la communauté rurale de Linkéring.

Les sources d’approvisionnement en eau à Linkéring

L’eau est la substance primordiale sans laquelle, aucune vie n’est possible. Aucun projet humain de développement économique ne peut aboutir sans la présence de cette ressource. Et pourtant dans la communauté rurale de Linkéring, malgré les potentialités hydriques, l’accès à l’eau devient de plus en plus problématique. Les énormes quantités d’eau reçues pendant l’hivernage sont perdues soit par l’évaporation ou par le ruissellement. Nous pouvons aussi affirmer que la disponibilité de la ressource n’est pas une garantie en soi mais au-delà de cette disponibilité de l’eau il faut que celle-ci soit potable. L’eau potable est définie par l’OMS comme étant celle dont la consommation est sans danger pour la santé. Etant une denrée de première nécessité son accessibilité physique et financière doit être assurée pour tous les citoyens. Globalement, dans la zone trois principales sources d’eau sont utilisées pour satisfaire les besoins en eau de la communauté. Il s’agit des puits traditionnels, des puits modernes équipés de pompes manuels et enfin les robinets (bornes fontaines ou branchements particuliers).

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Table des matières

Hypothèses
Analyse des concepts
METHODOLOGIE
1- La revue documentaire
2- Le travail de terrain
PREMIERE PARTIE Caractéristiques socio-économiques
Chapitre I : présentation de la zone
Chapitre II: situation économique et sociale de la zone
I- carastéristiques socio démographiques.
II Activités économiques, et revenus
Les activités agricoles
1.1- Les cultures vivrières
1.2- Les cultures commerciales
1.3- Les cultures complémentaires
2- L’élevage
DEUXIEME PARTIE : L’accès aux services sociaux de base :eau potable, éducation et santé
I- la situation de l’accès à l’eau potable dans la communauté rurale de Linkéring
1 -Les sources d’eau
2. la desserte en eau
3- Niveau d’accès des populations à l’eau potable
II l’accès des populations aux soins
1 présentation du dispositif sanitaire local
1. le personnel de santé
2. Le fonctionnement des structures de soins
3. accessibilité physique
4. Accessibilité financière
Les contraintes du système de santé
6.implication des acteurs dans la promotion de la santé
Chapitre III- situation scolaire dans la communauté rurale de Linkéring
1. Equipements scolaires, effectifs et résultats
2- Les contraintes du système éducatif
Conclusion partielle
TROISIEMEPARTIE : STRATEGIE LOCALE DE DEVELOPPEMENT TERRITORIAL
CHAPITRE I Cadre institutionnel et dynamique organisationnelle
I – Le Conseil rural de Linkéring
1.1-Présentation du conseil rural selon le sexe et le lieu de résidence
1.2 Niveau d’instruction et profession des conseillers
1.3 Appartenance politique
II Ressources et budget du conseil rural
III contribution de la collectivité à l’œuvre du développement local
IV. Les organisations communautaires de base
1-Typologie des OCB
2-Les domaines d’activité des OCB
Chapitre II les partenaires au développement
1. Identification des acteurs et leurs domaines d’intervention
2. Exemple de partenariat dynamique entre World Vision et la collectivité locale
Chapitre III les contraintes au développement local
Conclusion partielle
Conclusion générale

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