Stratégie d’implantation du skate-park

Dijon, ville sportive

1) Politique sportive de la ville de Dijon: Présentation du projet sportif proposé au journal l’équipe pour le classement des villes sportives de France : Le projet sportif de Dijon est décliné au travers de chacune des priorités du programme présenté aux dijonnaises et aux dijonnais en 2001 et sur lequel l’équipe municipale actuelle a été élue.
Extrait :
 1ère de ces priorités: réveiller la démocratie locale et la citoyenneté avec, dans le domaine sportif, la création d’un comité local d’activités physiques et sportives ; finalement, en 2001, la ville a décidé d’adhérer à la Fédération Nationale des Offices Municipaux des Sports et a créé l’Office Municipal du Sport de Dijon;
 2ème priorité: renforcer la sécurité au travers du soutien apporté aux associations qui encadrent des jeunes dans les quartiers, que ce soit dans les domaines du sport ou des loisirs;
 3ème priorité: assurer la solidarité, notamment en prenant en compte les handicaps dans la ville et en favorisant l’accès à la pratique sportive des handicapés;
 4ème priorité: animer la ville en facilitant l’organisation de manifestations sportives populaires;
 5ème priorité: améliorer la qualité de la ville, notamment en créant un véritable réseau de pistes cyclables adapté et sécurisé qui a toute son importance dans le domaine du sport-santé;
 6ème priorité: faire vivre la communauté d’agglomération en lui donnant des compétences dans le domaine sportif, ce qui se traduit aujourd’hui par la reprise par le Grand Dijon du complexe sportif de l’ASPTT Dijon qui périclitait à la suite du désengagement de la Poste et de France Télécom, par la réalisation d’un stade d’athlétisme sur le campus universitaire et la construction prochaine d’une piscine olympique;
 7ème et dernière priorité: affirmer Dijon dans son rôle de capitale régionale en y construisant et en y aménageant des équipements structurants (Parc Municipal des Sports Gaston Gérard à 16.000 places à l’orée de la saison 2007-2008, puis à 22.00 places en cas de montée du FIET club en Ligue 1; structure artificielle d’escalade couverte qui ouvrira ses portes en 2008..), mais aussi en faisant entrer la Ville dans le réseau Ville Santé, et là nous touchons aussi au domaine du sport et de la santé. C’est donc en Octobre 2001 qu’est créé l’Office Municipal du Sport de Dijon,l’OMSD. Créé dans le but d’avoir un lieu d’échange et de réflexion sur la politique sportive de la ville, elle est composée de six commissions : équipements, manifestations, protocoles et relations internationales, subventions et contrats de partenariat, sports et santés, insertions et formations. En affichant un soutien aux grands et aux petits clubs de la ville, l’office agit de manière directe avec les dirigeants et pratiquants sportifs. Leurs attributions en matière de gestions sportives se fait donc par l’attribution de subventions aux clubs, associations et sportifs de hauts niveaux. Avec des actions plus ciblées menées dans le cadre de la « convention prévention et insertion par le sport », l’OMSD se voit aussi attribuer un caractère social dans sa politique sportive. C’est au moins une centaine de jeunes qui profitent de la collaboration de la ville, de l’état et de l’OMSD. L’OMSD travaille aussi sur une partie événementielle, en organisant de nombreuses manifestations dans la ville comme par exemple la Nuit du Sport ou le Loisiroscope, événements organisé pour mieux faire connaitre les activités et les acteurs du sport dans la ville. La construction d’une piscine olympique et l’agrandissement des tribunes du stade Gaston Gérard, deux projets de l’OMSD, montre que le sport et les pratiquants occupent une place importante dans la politique de la ville de Dijon
2) Infrastructures sportives récentes ou en projet : Parmi les dernières grandes infrastructures sportives récemment construites, on retrouve la piscine olympique du Grand Dijon, inaugurée le 28 avril 2010 et ouverte au grand public le 3 mai 2010. Fruit d’un chantier de 24 millions d’euros et signe d’une véritable volonté de fournir des équipements sportifs de qualité, cette nouvelle piscine olympique rencontre un franc succès populaire et accueillera les grandes compétitions internationales. Le second équipement réalisé est la salle d’escalade du Grand Dijon, « Cime Altitude 245 », inauguré le 8 avril 2010. C’est un équipement plus spécifique qui touche un public plus restreint. La volonté de la ville de Dijon d’accueillir un public se fait ressentir par la construction de murs, adaptés à tous les niveaux de pratiques. Le dernier projet du grand Dijon est le futur stade de foot du DFCO, club en route pour l’accès à l’élite. Ce futur stade, inspiré des différents projets français et européens, est un projet ambitieux mais tout à fait réalisable. Cette nouvelle infrastructure, en forme de colisée, est à l’échelle des ambitions de la ville de Dijon. Prévu pour recevoir les spectateurs toujours plus nombreux et toujours plus enthousiastes, ce stade aura prochainement une capacité de 22 000 places, ce qui en fera le plus grand stade bourguignon. Avec ce projet et la proximité voulue aussi bien entre le stade et le centre ville, le stade et les réseaux de communication, le public et les sportifs, Dijon affirme la position prise de sa politique sportive. Particularité ou nouveau modèle de conception, ces différents équipements sont dès à présent multifonction : ils présentent maintenant tous des annexes, pour la restauration et/ou pour les loisirs. Par exemple, à la piscine olympique, des saunas, des hammams et des jacuzzis pour se relaxer, un coin restauration pour grignoter. Et il en est de même avec le projet du grand stade, dans lequel on pourra retrouver des boutiques et des restaurants.

La demande d’un nouvel équipement

Depuis plus de 10 ans, les sports alternatifs que sont le roller, le skate et le bmx connaissent un véritable succès. Touchant principalement les jeunes, ce sont des sports qui ont vu le nombre de pratiquants augmenter très rapidement. C’est dans la rue que toutes ces disciplines sont nées, principalement aux EtatsUnis. Skateboard, bmx et roller disposent chacun d’une affiliation à une fédération française, celle de cyclisme (ffc) pour le bmx et celle de roller skating (ffrs) pour le skateboard et le roller. Mais seul le bmx, dit free-style au sein de la ffc, ne dispose pas de championnat de France. Même si les chiffres montrent la hausse du nombre de licencié en roller et skate, elle n’est pas significative sur le nombre global de pratiquant. Les constructeurs de skate-park ne sont pas en reste. Alors que certains ont commencé il y a maintenant 20 ans, d’autres arrivent sur le marché et l’offre existante est grande. Autrefois pratiqué en extérieur, c’est dans les années 2000 que la demande en équipement intérieur s’est fait ressentir. Alors que le roller, le skate et le bmx s’encrent de plus en plus dans les villes et dans la culture urbaine, le skate-park est donc un objet de moins en moins discutable pour éviter toutes sortes de conflits portant sur l’utilisation du mobilier urbain. Alors que les pratiquants peuvent être considérés comme « minoritaires », la notion d’intérêt général que l’on donne à ces nouveaux équipements est donc incontestable. Les municipalités se munissent donc de cette infrastructure dans le but de promouvoir ces sports et d’offrir un espace sécurisé et adapté à ces pratiques. C’est déjà ce qu’avait fait Dijon avec le Dijon Skate-Park inauguré en 2002, mais malheureusement, présent dans un quartier en pleine ré-urbanisation, il sera détruit prochainement. Alors que le skate-park actuel est le fruit d’une réhabilitation, il était surtout destiné à la population locale. Mais à présent, la ville souhaiterait se doter d’un équipement moderne, plus adapté aux pratiques actuelles et dimensionné pour permettre à chaque visiteur de s’initier ou de se perfectionner. Alors que de nombreuses communes font construire des skateparks, principalement extérieurs pour les pratiquants locaux, la volonté dijonnaise est d’attirer des pratiquants de la région ainsi que des événements aussi bien locaux et nationaux dans un lieu fermé.

Le grand public

Ouvert tout au long de l’année, 7j/7, le skate-park était initialement destiné à l’accueil du grand public. C’est grâce à une politique de prix bas que ce skatepark obtient de bon résultat chaque année. Car depuis son ouverture, sa fréquentation n’a jamais cessé de croître (cf graphique : Evolution de la fréquentation du skate-park de Dijon entre ces 5 dernières années) et le grand public représente 3/5 (33 849 entrées sur les 52 963) de la fréquentation totale du skate-park en 2010. Facilement saturé lors des vacances scolaires, la structure actuelle montre ses limites : l’aire de street n’est pas prévue pour accueillir plus de 50 personnes en même temps. De ce fait, le personnel du skate-park se voit obligé de refuser l’entrée à des pratiquants à certains moments.

Stratégie d’implantation du skate-park

Anciennement situé dans le centre de Dijon, il est maintenant difficile de prévoir la construction d’un tel bâtiment dans cette zone. En effet, la politique de la ville de Dijon sur les logements condamne toutes friches urbaines à une réhabilitation ou une reconstruction de logements. Et même si ces sports appartiennent à une culture urbaine, il serait difficilement imaginable d’aménager une place proche du centre ville pour y construire un skate-park extérieur. C’est pour cela qu’il faut s’éloigner du centre et se tourner sur les nouveaux quartiers en construction. Deux options sont possibles :
 le Nord de Dijon avec le parc Valmy qui accueillera prochainement le passage et le terminus du tramway de l’agglomération dijonnaise (en construction), un nouveau complexe hospitalier, qui se situe proche du Zénith de Dijon. Il est facile d’accès car il se trouve proche de la rocade de Dijon, et comme le prolongement de cette rocade est en construction, la quasi-totalité des habitants de l’agglomération dijonnaise pourront rejoindre aisément ce site.
 l’Est de Dijon, dans la ville de Quetigny. Toujours situé en bordure de rocade, ce site a récemment accueilli la nouvelle piscine olympique du Grand Dijon. Proche des facultés, sur le chemin d’une ligne de Tramway, il ferait donc un excellent site d’accueil. Ces deux zones ont la particularité de se situer proche de centres commerciaux, celui de la Toison d’Or pour Valmy et celui de Quetigny à Quetigny. Un des critères important est celui de la facilité d’accès. Car même s’il est destiné principalement aux locaux, il doit être aisé pour les extérieurs de venir et de se garer. Pour les jeunes utilisateurs, il est nécessaire d’avoir à proximité un moyen de transport en commun efficace, qui sera dans notre cas, le tramway. A quasi égale distance du centre ville, le choix de la localisation se ferra donc en fonction de la disponibilité du foncier dans chaque zone. La principale différence entre chaque lieu d’implantation se situe dans la commune d’accueil. En effet, si le premier cas signifie que le bâtiment se trouve sur le territoire de Dijon, l’autre signifie qu’il se trouve sur le territoire du Grand Dijon. La différence n’est cependant pas notable, puisque les politiques de la ville et de la communauté de commune sont étroitement liées. En effet, le maire de Dijon étant le directeur de la communauté, il y a complémentarité entre les deux institutions. Le Grand Dijon ayant mené la construction du Zénith et celle de la piscine olympique, on peut donc imaginer que quelque soit le lieu d’implantation, il serait aussi à l’origine de la construction de ce skate-park. Les disponibilités foncières des 10 prochaines années n’étant pas connues et ne pouvant être prédites pour le moment, il n’est donc pas envisageable de prévoir le lieu final de ce futur skate-park. Mais une chose est sur, c’est bien dans l’une de ces deux zones que sera construit le futur skate-park de Dijon.

Un skate qui suit la tendance actuelle

Afin de créer un site inédit, le choix de construction de deux aires de pratique semble être intéressant. Ce n’est donc pas un simple skate-park qui sera réalisé mais un en intérieur et un en extérieur. L’accent est donc mis sur la différence d’ambiance, de période d’utilisation et de pratique privilégiée.  Il faut donc regarder les dernières constructions pour bien comprendre quelle mode définie les skate-parks actuellement. Car l’offre est grande et les possibilités sont multiples. C’est donc en voyant la structure qui réunie le skateparks et le Palais de la Glisse à Marseille, Paris et l’EGP 18 ou encore Bordeaux et le skate-park des Chartons que l’on peut se faire une idée des tendances actuelles. Celui de Marseille est annoncé comme une référence européenne. Dijon souhaite avoir un skate-park qui sera une référence en France. Ce sont dans les différentes particularités de ce skate-park que Dijon compte proposer un bâtiment innovant et attractif.

Des modules pour tous

Comme le veux la politique sportive de la ville de Dijon, c’est donc un skatepark accessible à tous les pratiquant que l’on souhaite construire. Deux aspects différents sont donc à prendre en compte : les différentes pratiques, roller, bmx et skateboard, et les différents niveaux de pratiques, débutant ou professionnel. Le travail sur les deux skate-parks construits permet tout d’abord de satisfaire deux demandes différentes : celle des fans de « street » et « bowl » avec le skate-park extérieur et celle dite « park » et « street » avec celui en intérieur. Cela permet déjà de satisfaire un plus grand nombre de pratiquant. C’est donc pour cela que ce skate-park est formé de nombreux modules, une vingtaine dans le skate-park intérieur, offrant aux pratiquants une très grande diversité et de nombreuses possibilités d’enchainement de figures. Les difficultés sont donc toutes différentes en un même lieu. Plus adaptés au roller et bmx avec des modules avec des dimensions généreuses qui satisferont un large public, surtout celui de l’ancien skate-park, il est tout de même possible pour les skateurs de profiter de cette infrastructure. Par exemple, l’épine central (appelé chez les pratiquants « spines ») de la « mini rampe », avec deux inclinaisons et hauteurs différentes, permet de satisfaire les débutants qui souhaitent s’initier et apprendre, et les professionnels, pour exprimer leur talent sur des modules à la hauteur de leur niveau. Pour satisfaire les skateurs, qui sont plus amateurs de skate-park typé « street » et « bowls », sorte de cuvette, ils seront plus attirés par les modules du skate-park extérieur, même si un module leur est consacré à l’intérieur. Plus adaptées à la pratique du skateboard, il est néanmoins prévu pour tous les pratiquants, encore une fois en fonction de leur discipline et de leur niveau.

Les partenariats public-privés

Différent types de partenariat existent, avec tous des spécificités bien particulières qu’il est bon de connaitre pour choisir celui qui correspond le plus à la situation. Celui-ci se retrouve bien souvent dans le milieu du sport en ce moment, comme le dit l’article du Monde du 29/12/10 : « Les collectivités locales sont de plus en plus souvent amené à confié au privé, sous forme de concession ou de partenariats public-privé, le financement ou l’exploitation de leurs équipements et de leurs services. C’est ainsi que la ville de Marseille a fait appel à Bouygues pour rénover son stade vélodrome, Nice, à Vinci pour construire le sien, et Lille à Eiffage, tout cela en vue de l’Euro 2016… » . Dans ce cas, la construction et la gestion du skate-park peuvent être prévues dans le contrat de longue durée compris entre 10 et 40 ans par exemple, et le financement reste à la charge du maitre d’ouvrage et se fait sous forme de loyer étalé dans le temps sur toute la longueur du contrat.

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Table des matières

Introduction
I) Dijon : Présentation de la ville
a) Situation géographique
1) Présentation globale
2) Histoire et patrimoine
b) Démographie et économie dijonnaise
c) Dijon, ville sportive
1) Politique sportive de la ville de Dijon
2) Infrastructures sportives récentes ou en projet
d) Conclusion partielle
II) Un nouveau skate-park, évaluation de la demande
a) La demande d’un nouvel équipement
b) L’infrastructure déjà présente
c) La concurrence à proximité
d) Les activités qui en profitent
1) Le grand public
2) Le milieu associatif
e) Conclusion partielle
III) Les enjeux d’une reconstruction
a) Le maintien de cet équipement
b) Stratégie d’implantation du skate-park
c) Conclusion partielle
IV) Proposition d’aménagement
a) Un skate qui suit la tendance actuelle
b) Des spécificités pour se distinguer
1) Deux ambiances pour deux saisons
2) L’accueil du public
3) Des modules pour tous
4) Des annexes pour le bâtiment
c) Les normes de sécurité et matériaux
d) Conclusion partielle
V) Financement et gestion
a) Les différents partenariats envisageables
1) Le marché public
2) Les partenariats public-privés
3) Les délégations de services publics
b) Conclusion partielle
VI) Conclusion
Bibliographie

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