Stratégie de préservation des cours d’eau forestiers du Parc naturel régional de la Forêt d’Orient

Usages récents

Les lacs Les lacs réservoirs ont été construits et sont gérés par l’Institut Interdépartemental des Barrages –Réservoirs du Bassin de la Seine* (IIBRBS). Ils sont destinés à réguler le cours de la Seine aux portes de l’île de France afin d’écrêter les crues importantes, soutenir les débits et permettre la continuité de l’approvisionnement et des captages d’eau potable en cas de sécheresse. Le Lac d’Orient (2300 ha), le plus ancien avec une mise en service en 1966, est construit en dérivation de la Seine. Deux autres réservoirs, les lacs Temple et Amance, ont été construits par la suite en dérivation de l’Aube pour une mise en service en 1990, et totalisent une surface en eau de 2320 ha. Du fait des objectifs particuliers de ces lacs, le niveau hydrique de ces lacs-réservoirs géré artificiellement varie à l’encontre du niveau habituel des milieux aquatiques sous notre climat. En effet le niveau le plus bas intervient au mois de décembre et le niveau le plus haut au mois de juillet. De plus la différence importante de niveau entre l’hiver et l’été offre des conditions particulières pour le développement de la flore et de la faune sur les zones exondées.
Sylviculture Le massif de la forêt d’Orient bénéficie de la combinaison de sols très favorables aux chênes. Les qualités recherchées sont tranchage et merrains, ce qui implique des diamètres respectivement de 50 et 40 cm et une longueur de bille minimum de 2m sans défaut. Le hêtre présente également une belle qualité. Une croissance rapide lui évite une coloration rouge du bois. Le prix de vente est cependant nettement inférieur à celui du chêne. D’autres essences peuvent également être valorisées sur le massif : les fruitiers (merisier, alisier torminal, cormier et poirier) et érables, ainsi que le tilleul, omniprésent.
Propriété forestière La propriété forestière est essentiellement constituée de grandes unités : 30 propriétés totalisent 90% de la surface du massif privé, soit une moyenne de 190 ha par forêt. Toutes ces propriétés doivent être dotées d’un document de gestion, qu’il s’agisse d’un aménagement pour les forêts relevant du régime forestier et/ou d’un plan simple de gestion pour les forêts privées de plus de 25 ha d’un seul tenant. 3066 ha appartiennent à des propriétaires privés, soit un peu plus de la moitié du massif. Les forêts publiques sont principalement des forêts domaniales (1087 ha). Ce sont les forêts du Temple (900 ha) et la forêt de Larivour (canton de Piney), ainsi que les 6 forêts communales d’Amance, Dienville, La Loge-aux-Chèvres, Radonvilliers, la Villeneuve au Chêne et la forêt indivise de la Loge auxChèvres. Enfin la forêt « littorale » de l’IIBRBS représente 438 ha dont près de 200 ha se situent dans la Réserve naturelle nationale de la Forêt d’Orient. Il faut également ajouter la forêt privée du Grand Orient (550 ha) gérée sous convention (loi Audiffred)

Contexte et principes généraux de la Directive Cadre Européenne sur Eau

   La DCE* (Directive Cadre Européenne sur l’eau 2000/60/DCE) du 23 octobre 2000 impose aux états membres de l’Union Européenne l’atteinte d’un bon état des eaux de surface, souterraines et marines pour l’échéance 2015, ou de bonnes potentialités écologiques pour les masses d’eau fortement modifiées. Cette notion de bon état renvoie en fait à un état de référence du cours d’eau qui correspond à un état non dégradé ou perturbé par les actions humaines. Cet état a été extrapolé sur l’ensemble du territoire français, par hydroécorégion et par type de masse d’eau, sur la base d’un réseau de stations de références considérées comme pas ou peu perturbées. Le principe d’évaluation de la qualité des eaux selon la DCE est donc de réaliser un diagnostic de l’état observé du cours d’eau et de le comparer à l’état de référence correspondant, pour mesurer alors un écart à la référence. L’évaluation de l’état de référence comme l’état observé se fait sur la base du couple état chimique et état écologique. L’état chimique correspond aux 33 substances prioritaires et aux 8 substances dangereuses définies dans la Directive (Cf. Annexes 2 à 6); l’analyse de ces substances n’est pas réalisable dans le cadre de cette étude. Il n’était initialement prévu pour cette étude qu’une analyse de certains paramètres chimiques soutenant la biologie et certains paramètres complémentaires pouvant être utilisés pour les programmes de mesures pour les cours d’eau. L’état écologique est représenté par les différents compartiments biologiques constitutifs de l’écosystème cours d’eau. Trois compartiments sont plus spécifiquement ciblés via des indices normalisés : les macro-invertébrés avec l’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN), les poissons avec l’Indice Poissons Rivière (IPR) et les diatomées avec l’Indice Biologique Diatomées (IBD). L’état écologique est complété par une analyse des éléments physico-chimiques soutenant la biologie et des micro-polluants (ceux qui ne sont pas déjà intégrés dans l’état chimique). Dans le cas présent, des prélèvements de macroinvertébrés ont été effectués. Ils furent complétés par une pêche électrique d’échantillonnage pour évaluer le compartiment biologique. Une campagne d’analyses d’eau par mesures de terrain pour l’aspect physicochimique était initialement prévue mais n’a pu être entreprise (analyse des micro-polluants impossible à réaliser). Cet état de référence est défini dans la circulaire DCE 2005/12 relative à la définition du « bon état » et à la constitution des référentiels pour les eaux douces de surface (cours d’eau, plans d’eau), en application de la DCE. Dans le cadre de cette étude, seules les notes IBGN et IPR sont prises en compte pour mesurer l’état écologique de référence. De ce fait il n’est pas possible d’établir un état de référence selon les critères de la DCE, mais simplement un état initial caractérisant le fonctionnement écologique des cours d’eau au vu des données disponibles. La DCE ne prévoit aucune évaluation de l’état géomorphologique et hydrologique du cours d’eau, l’idée sous-jacente étant que l’atteinte du bon état écologique est impossible si la géomorphologie et l’hydrologie sont perturbées. Or le contexte* a été anthropisé depuis le Moyen Age, le fonctionnement naturel des compartiments abiotiques a été modifié par la création des chaînes d’étangs caractéristiques de la Champagne humide, mais encore plus fortement par la création récente de trois grands lacs réservoirs. La restauration totale de ces facteurs n’est pas raisonnablement envisageable de par les forts enjeux créés par ces réservoirs, à savoir la protection de la région parisienne contre les crues de la Seine, et l’alimentation en eau potable de la ville de Paris. Cette étude vise par conséquent à définir un état initial des caractéristiques écologiques, hydromorphologiques et physico-chimiques dans le but d’identifier les pressions qui nuisent au bon fonctionnement écologique de l’hydrosystème et de proposer des actions correctrices cohérentes avec le contexte humain, politique et environnemental de la zone d’étude.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction
I. Contexte de la zone d’étude
I.1 Cadre physique
I.1.1 Localisation Zone d’étude/périmètre d’étude
I.1.2 Géologie
I.1.3 Pédologie
I.1.4 Climat
I.1.5 Synthèse des usages
I.2 Cadre Naturel
I.2.1 Statut de protection de la zone
I.2.2 Habitats forestiers
I.2.3 Menace sur les milieux/ logiques d’acteurs
I.3 Contexte et principes généraux de la Directive Cadre Européenne sur Eau 
II. Méthodologie
II.1 Elaboration du protocole de terrain
II.2 Principe de sectorisation
II.3 Caractérisation de l’état hydromorphologique des rus forestiers
II.3.1 Environnement proche
II.3.2 Lit mineur
II.3.3 Berges
II.3.4 Ripisylve
II.3.5 Recensement des obstacles potentiels à la continuité biologique
II.3.6 Discussion du protocole de terrain
II.4 Méthodologie pour l’analyse des données
II.4.1 Compilation des données
II.4.2 Mise en place d’un système d’évaluation de la qualité physique de l’habitat
II.4.3 Evaluation de la qualité écologique de l’habitat
III. Résultats
III.1 Synthèse des compartiments et perturbations rencontrées sur les rus 
III.1.1 Environnement proche
III.1.2 Qualité de la ripisylve
III.1.3 Qualité des berges
III.1.4 Qualité du lit mineur
III.1.5 Continuité des hydrosystèmes
III.1.6 Synthèse de la conformité physique du contexte
III.2 Qualité physique et potentiel d’accueil des rus pour A. pallipes
III.2.1 Potentiel d’accueil
III.2.2 Synthèse des deux indices et définition des enjeux
III.3 Connectivité longitudinale
III.3.1 Recensement des obstacles ponctuels, hors étang
III.3.2 Linéaires déconnectés et synthèse des enjeux
III.4 Evaluation de l’état biologique des rus forestiers
III.4.1 Analyse de la structure du peuplement piscicole
III.4.2 Analyse du peuplement de macroinvertébrés
III.4.3 Etat des populations d’écrevisses
III.4.4 Autres espèces cibles
III.4.5 Habitats naturels
III.5 Analyse synthétique sur le contexte
IV. Propositions de gestion
IV.1. Tableau enjeux/ objectif/ actions par compartiments des hydrosystèmes
IV.2 Qualité physico-chimique de l’eau
IV.2.1 Enjeux
IV.2.2 Objectifs
IV.2.3 Actions de gestion
IV.3 Qualité du lit majeur
IV.3.1 Enjeux
IV.3.2 Objectifs
IV.3.3 Actions de gestion
IV.4 Qualité de la ripisylve
IV.4.1 Enjeux
IV.4.2 Objectifs
IV.4.3 Actions de gestion
IV.5 Continuité écologique
IV.5.1 Enjeux
IV.5.2 Objectifs
IV.5.3 Actions de gestion
IV.6 Qualité écologique des rus
IV.6.1 Enjeux
IV.6.2 Objectifs
IV.6.3 Actions de gestion
Discussion / Conclusion
Liste des Figures
Liste des Tableaux
Liste des Cartes
Glossaire des sigles et acronymes
Bibliographie
Annexes

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *