STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA LOI DE COMPORTEMENT

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REMODELAGE OSSEUX

Le remodelage osseux que lโ€™on pourrait aussi appeler rรฉgรฉnรฉration osseuse, a pour but la destruction dโ€™une portion dโ€™os et son remplacement par de lโ€™os fraรฎchement formรฉ. Il permet de rรฉparer les dommages microscopiques et de prรฉvenir lโ€™accumulation des dommages causรฉs par la fatigue. Ce processus se produit tout au long de la vie avec un ralentissement substantiel aprรจs la fin de la croissance. Le remodelage osseux permet dโ€™harmoniser le squelette afin dโ€™augmenter son efficacitรฉ dโ€™un point de vue mรฉcanique (Martin et al, 1998).
Lร  aussi, lโ€™influence de paramรจtres biologiques int ervient dans les diffรฉrentes รฉtapes du remodelage osseux. En effet, des รฉtudes (Forwood etBurr, 1993 ; Jessup et al, 2003 ; Cafiero et Maritz, 2003) ont montrรฉ quโ€™une activitรฉ physique modรฉrรฉe stimule la formation osseuse, limitant ainsi lโ€™endommagement de lโ€™os.
Le remodelage osseux est donc รฉtroitement liรฉ aux aramรจtresp biologiques que nous รฉtudierons auchapitre 6.
Le remodelage osseux nโ€™est pas lโ€™objet de ce travail de recherche. En effet, notre but nโ€™est pas dโ€™รฉtudier les phรฉnomรจnes de rรฉsorption/appositi de lโ€™os mais dโ€™essayer de dรฉcrire le mieux possible le comportement de lโ€™os , ร  un instant donnรฉ, en prenant en compte lโ€™influence des paramรจtres biologiques sur les propriรฉtรฉs mรฉcaniques. Autrement dit, nous souhaitons reprรฉsenter le comportement de lโ€™os pour un รฉtat donnรฉ sans retracer les phรฉnomรจnes qui lโ€™ont menรฉ ร  cet รฉtat.

LES CONDITIONS EXPERIMENTALES

Depuis de nombreuses annรฉes, des รฉtudes expรฉrimentales sont dรฉdiรฉes ร  lโ€™รฉtude histologique et anatomique ainsi que la caractรฉrisation mรฉcanique de lโ€™os. Les rรฉsultats de ces expรฉriences varient selon le matรฉriel testรฉ et le protocole employรฉ.

LE MATERIAU TESTE

Outre les variations inter et intra-individuelles (dont nous discuterons au chapitre 6), les rรฉsultats dรฉpendent de lโ€™origine, de la conservatio et des dimensions du tissu testรฉ. Lโ€™influence de la vitesse de sollicitation est discutรฉe dans le paragraphe ยซ III.3 Viscoplasticitรฉ ยป.

ORIGINE

Lโ€™idรฉal pour connaรฎtre les propriรฉtรฉs mรฉcaniques sdetissus est de rรฉaliser des tests sur des os provenant de donneurs humains. Mais il nโ€™est pas forcรฉment facile de se procurer ce type dโ€™รฉchantillons, cโ€™est pourquoi de nombreux tests sont rรฉalisรฉs sur des os provenant dโ€™animaux (bovins, chevaux, etc). Les courbes caractรฉristique contrainte-dรฉformation sont comparables (comportement similaire), mais les valeurs des caractรฉristiques mรฉcaniques entre les humains et les animaux peuvent varier significativement. Yamada (1970) montre ainsi que la valeur du module dโ€™Young dโ€™un fรฉmur mouillรฉ en traction est de :
1760 kg/mm2 pour un humain, 1490 kg/mm2 pour un cochon, 2550 kg/mm2 pour un cheval.
Le choix du type dโ€™รฉchantillon peut donc fortement influencer les rรฉsultats obtenus, et expliquer certaines variations trouvรฉes dans la litรฉrature.

CONSERVATION

Les expรฉriences รฉtant rรฉalisรฉes plus ou moins longtemps aprรจs lโ€™obtention des os, il faut donc chercher ร  รฉviter leur dรฉtรฉrioration afin de se rapprocher le plus possible des conditions in-vivo.
Selon les รฉtudes, les piรจces peuvent รชtre fraรฎches,congelรฉes, sรฉchรฉes, embaumรฉes, conservรฉes en solution saline ou dans du liquide de Winckler. La conservation semble avoir une influence importante sur le comportement des matรฉriaux biologiques (Woo, 1988 ; Crandall, 1994). Ceci corrobore les รฉtudes faites par Yamada en 1970sur lโ€™influence de lโ€™hydratation. Ainsi les valeurs du module dโ€™Young et des contraintes limite dโ€™รฉlasticitรฉ et ร  la rupture sont plus grandes pour un os sec que pour un os humide comme nous le montre la figure suivante .

LES METHODES

Les trois principales mรฉthodes de caractรฉrisation des propriรฉtรฉs mรฉcaniques de lโ€™os (Pithioux, 1997) comme le module dโ€™Young, le coefficient de Poisson ou la contrainte maximale :
lโ€™approche classique, la mรฉthode vibratoire, les ultra-sons.
Chacune des ces mรฉthodes est succinctement prรฉsentรฉ ci-dessous.

Lโ€™APPROCHE EXPERIMENTALE CLASSIQUE

Lโ€™approche classique est dโ€™utiliser des capteurs dโ€™ effort, de dรฉplacement, dโ€™accรฉlรฉration lors de tests de type : traction, compression, cisaillement, torsion, flexion. Ces tests sont effectuรฉs sur des รฉprouvettes standardisรฉes ou sur des os complets et permettent de dรฉterminer des paramรจtres tels que la contrainte ultime du matรฉriau, le module dโ€™Youngโ€ฆ
Dans le cas de la flexion dโ€™os longs qui nous intรฉresse plus particuliรจrement, nous retiendrons deux protocoles typiques : ceux utilisรฉs par Cristofolini et al (1996) et Beillas (1999).
Dans le premier cas, le fรฉmur est fixรฉ et flรฉchi lโ€™aide ร  de quatre rouleaux ajustรฉs pour rรฉpartir la charge uniformรฉment tout en empรชchant la rotation du fรฉmur.
La seconde mรฉthode consiste ร  couper les รฉpiphyses du fรฉmur : lโ€™appui se fait alors sur la partie postรฉrieure des mรฉtaphyses (configuration laplus stable). Si cette mรฉthode nโ€™empรชche pas la rotation du fรฉmur, elle ne permet de flรฉchir lโ€™os que dans la direction antรฉro-postรฉrieure.
Ces deux approches montrent รฉgalement quโ€™il existe diffรฉrentes faรงons dโ€™aborder un mรชme type de sollicitation.

LA METHODE VIBRATOIRE (BARRE DE HOPKINSON)

Le principe de la mรฉthode est dโ€™exciter lโ€™os par un marteau dโ€™impact, puis dโ€™enregistrer la rรฉponse en frรฉquence impulsionnelle. Les deux signaux enregistrรฉs sont obtenus au moyen dโ€™accรฉlรฉromรจtres collรฉs sur lโ€™os et dโ€™un capteur deforce montรฉ sur le marteau, et permettent de calculer la fonction de transfert correspondante. Cette technique permet dโ€™identifier les frรฉquences de rรฉsonance du fรฉmur dans les plans frontal et sagittal et ses dรฉformรฉes. Afin de rรฉaliser les conditions aux limites ยซ libre-libre ยป, lโ€™os est suspendu ร  ses extrรฉmitรฉs par des รฉlastiques souples.

LES ULTRA-SONS

Une autre technique est lโ€™utilisation des ultrasons . Cette mรฉthode non destructive permet de connaรฎtre les propriรฉtรฉs mรฉcaniques en fonction des cรฉlรฉritรฉs transversales et longitudinales des ondes ultra-sonores.
Deux paramรจtres sont habituellement mesurรฉs : la vitesse du faisceau et lโ€™attรฉnuation.
La vitesse des ultrasons dรฉpend de la densitรฉ du mil eu et de certaines de ses propriรฉtรฉs mรฉcaniques, en particulier de lโ€™รฉlasticitรฉ.
Lโ€™attรฉnuation dรฉpend de lโ€™absorption (fonction de al structure physique et chimique du milieu) et de la dispersion (fonction de la longueur dโ€™onde et du milieu traversรฉ) (Roux, 2003). Lโ€™attรฉnuation des ultrasons est dรฉpendante de lโ€™orientation des travรฉes osseuses, donc de lโ€™anisotropie.

CONCLUSION

Selon les expรฉriences rencontrรฉes dans la littรฉrature, le protocole est plus ou moins prรฉcisรฉment dรฉcrit. Les donnรฉes que nous sommes susceptibles de collecter sont donc ร  corrรฉler avec les indications fournies dans le protocole.
Ces diffรฉrents aspects des conditions expรฉrimentales permettent dโ€™expliquer les variations des paramรจtres mรฉcaniques, comme nous allons le voir dans le paragraphe suivant.

SUR LA MECANIQUE DE Lโ€™OS

PROPRIETES MECANIQUES

Au niveau des constituants des os, les travaux de Piekarski (1973), et Burstein et al (1975) ont montrรฉ que lโ€™on pouvait considรฉrer le collagรจne come รฉlastique et lโ€™hydroxyapatite comme รฉlastoplastique. Le comportement des fibrilles estconsidรฉrรฉ comme รฉlastique.
Gottesman et Hashin (1980) ont montrรฉ, quant ร  eux, la propriรฉtรฉ isotrope du collagรจne et anisotrope de lโ€™hydroxyapatite.
Dโ€™un point de vue histologique, les os sont anisotropes hรฉtรฉrogรจnesavec un comportement รฉlastoplastiquenon-linรฉaire.
Compte tenu de leur densitรฉ minรฉrale osseuse, les so compacts sont supposรฉsincompressibles et travaillent en petites dรฉformations(jusquโ€™ร  5%, Cezayirlioglu et al, 1985).
Par contre, la structure alvรฉolaire des os spongieux en fait des matรฉriaux compressibles travaillant en grandes dรฉformations en compression(jusquโ€™ร  60% de dรฉformation, Pithioux, 2000) mais en petites dรฉformations en traction.
Dans la pratique, lโ€™alignement des ostรฉons dans le sens de la diaphyse permet de considรฉrer lโ€™os compact comme isotrope transverse. Pour les os spongieux, des directions principales sont dรฉterminรฉes localement mais globalement, elles varient fortement. Usuellement, lโ€™hypothรจse dโ€™isotropie est la plus retenue dans lโ€™รฉtude des os spongieux. Enfin lโ€™os est considรฉrรฉ commehomogรจne, รฉtant donnรฉe la prรฉpondรฉrance de lโ€™hydroxyapatite.

ENDOMMAGEMENT

Lโ€™os a deux constitutants (compact et spongieux) qui se diffรฉrencient dans leur comportement. Pour lโ€™os compact, la dรฉformation maximale ร  la rupture est comprise entre 1 et 4% pour la majoritรฉ des sollicitations. Burr et al (1988) attribuent la dรฉformation ร  des mouvements des ostรฉons ร  lโ€™intรฉrieur de la matrice.
Pour lโ€™os spongieux, la dรฉformation maximale attein plusieurs dizaines de pour cents (Pithioux, 2000). En compression, lโ€™endommagement de lโ€™os spongieux se fait en deux รฉtapes : les trabรฉcules commencent par sโ€™รฉcraser puis il y a compaction complรจte jusquโ€™ร  extrusion de la moelle ou de lโ€™air. En traction, il correspond ร  la rupture des trabรฉcules.
Lโ€™os compact a donc un comportement fragile alors que l’os spongieux est fragile en traction et plutรดt ductile en compression.
Seules quelques รฉtudes ont tentรฉ de quantifier lโ€™endommagement dans le cas de la fatigue (Zioupos et al, 1996a et b) ou de chargements cycliques (Jepsen et Davy, 1997).
Les seuls, ร  notre connaissance, ร  avoir รฉtudiรฉ lโ€™endommagement pour un chargement simple jusquโ€™ร  rupture sont Kotha et Guzelsu (2003). Ils e ndommagent certains รฉchantillons de fรฉmurs bovins par des cycles de traction au-delร  de la limite dโ€™รฉlasticitรฉ. Ensuite, ils comparent les modules des รฉchantillons tรฉmoins auxmodules des รฉchantillons endommagรฉs. Nรฉanmoins les รฉchantillons ont รฉtรฉ conservรฉs dansneusolution saline pendant huit jours et une partie a ensuite รฉtรฉ dรฉcalcifiรฉe.
Selon le type de chargement, la plage de variation de lโ€™endommagement ร  la rupture serait de 0,2 ร  0,6. A ce jour, aucun article ne nous permet dโ€™avoir une valeur de lโ€™endommagement de lโ€™os pour des chargements simples allant jusquโ€™ร  la rupture (traction, compression, flexion). La principale difficultรฉ rรฉside dans lโ€™รฉvaluation de lโ€™endommagement ร  lโ€™รฉtat initial du tissu (avant chargement).

VISCOSITE DE Lโ€™OS

Lโ€™รฉtude de rรฉfรฉrence sur la viscoรฉlasticitรฉ de lโ€™osest celle de McElhaney (1966). En effet, il a testรฉ des cubes taillรฉs dans des fรฉmurs humains etbovins en compression pour un large รฉventail de vitesses de dรฉformation 0(.001๏€ ๏‚ฃ๏€ ๏ฅ&๏€ ๏‚ฃ 300 s๏€ ๏€ญ1 ). Les principales conclusions de ces tests sont :
dโ€™une part, que lโ€™os compact devient plus rigide et plus fragile lorsque la vitesse de dรฉformation augmente ;
dโ€™autre part, que lโ€™รฉnergie absorbรฉe jusquโ€™ร  rupture est maximale entre 0,01 et 0,1 s-1 et non pas pour de faibles ou de grandes vitesses de dรฉformation.
Il propose รฉgalement des relations liant le module dโ€™Young E et la contrainte ultime ฯƒu en fonction du taux de dรฉformation๏€ ๏ฅ& : E๏€ ๏€ฝ 1,66 & ๏€จGPa๏€ ๏€ฉ R๏€ ๏€ฝ 0,94 ln๏€จ๏ฅ๏€ ๏€ฉ๏€ซ 24,5 ๏ณ u๏€ ๏€ ๏€ฝ 11,3 & ๏€จ MPa๏€ ๏€ฉ (I.1)
Sur le plan histologique, Johnson et Katz (1984) ont montrรฉ que le comportement viscoรฉlastique dรฉpend moins de la circulation des luidesf dans les canaux et vaisseaux (voir la structure de lโ€™os en Figure 4) que de lโ€™interaction entre fluides et partie calcifiรฉe de lโ€™os compact.
Wright et Hayes (1976) ont montrรฉ une dรฉpendance dela vitesse de dรฉformation en รฉtudiant le comportement en traction dโ€™os cortical frais de vache avec des taux de dรฉformation de 5,3.10-4 ร  237 s -1.
Contrairement ร  Williams et al (2001) qui nโ€™ont tro uvรฉ aucune variation de la dรฉformation ultime en fonction de la vitesse de dรฉformation.
Dans le cas de lโ€™os spongieux, รฉtant donnรฉe lโ€™importance de la densitรฉ, elle doit รชtre considรฉrรฉe dans lโ€™รฉtude du comportement viscoรฉlastique en compression. Des tests de compression sur des รฉchantillons cylindriques dโ€™une รฉpiphyse tibiale proximale dโ€™un homme de 65 ans pour des taux de dรฉformation allant de 0,001 ร  1500 s -1, donnent les relations suivantes en MPa (Yang, 1998) : Dโ€™autre part, lโ€™effet de la moelle ne devient signi ficatif quโ€™au-delร  de 1 s -1. Aucune รฉtude ne traite de lโ€™aspect quantitatif du comportement viscoรฉlastique de lโ€™os spongieux en traction. (Pithioux, 2000)
Nous pouvons donc conclure que la vitesse de dรฉformation a une influence a priori non nรฉgligeable sur les caractรฉristiques mรฉcaniques delโ€™os ร  vitesse constante. Cependant, ces rรฉsultats ne peuvent รชtre extrapolรฉs au cas dโ€™un chargement complexe ร  vitesse de dรฉformation non constante ou au cas de la traction.

CONDITIONS DE SOLLICITATION

En biomรฉcanique, que lโ€™on รฉtudie un choc frontal, atรฉral ou oblique, dโ€™un point de vue du piรฉton ou de lโ€™occupant dโ€™une voiture, les structures osseuses sont amenรฉes en contact avec les parties impactantes du vรฉhicule (tableau de bord pour le conducteur et le passager, pare-choc, capot et pare-brise pour le piรฉton), et leur rupture est considรฉrรฉe comme un fusible de lโ€™organisme.
A ce titre, ร  la suite dโ€™accidents, les mรฉdecins prรฉfรจrent traiter des fractures osseuses : elles sont gรฉnรฉralement plus facilement rรฉparables et prรฉsentent des durรฉes dโ€™invaliditรฉ relativement courtes comparรฉes ร  celles dues ร  des arrachements ligamentaires.
Lโ€™analyse du profil de fracture de lโ€™os leur donne dโ€™ailleurs une information sur le mรฉcanisme lรฉsionnel ร  lโ€™origine du phรฉnomรจne. La fracture simple du fรฉmur (voir Figure 7a) est une fracture classique de choc latรฉral dโ€™un piรฉton. Un mรฉcanisme de compression-torsion est ร  lโ€™origine dโ€™une fracture spiroรฏdale du tibia (Figur e 7b) tandis que lโ€™association dโ€™une compression et de cisaillement provoque une fracture proximale du tibia (Figure 7c). La classification AO des fractures (Mรผller et al, 1987 ) classe les fractures selon leur profil, leur gravitรฉ et le mรฉcanisme lรฉsionnel. Ainsi, dans les accidents de la route, ce sont les modes de flexion et/ou de compression qui sont ร  lโ€™origine d es fractures des os longs.
En situation dite physiologique, lร  encore on rencontre le plus souvent des sollicitations en compression.

COMPORTEMENT MECANIQUE DE Lโ€™OS COMPACT

TRACTION

En se limitant ร  la comparaison des travaux de Yama da (1970) et Viano (1986) sur les os compacts, on observe une grande similitude au niveau de la phase รฉlastique et donc une assez bonne homogรฉnรฉitรฉ du module dโ€™Young. Cependant le dรฉbut de lโ€™รฉcrouissage est beaucoup plus rapide pour les os trรจs longs tels que le fรฉmur et lโ€™humรฉrus mais la pente de la phase plastique est moins accentuรฉe que pour des os moins longs. Peut-on alors dire que la longueur des os longs est un paramรจtre ร  prendre en compte dans la phase dโ€™endommagement de ce tissu dur ? Est-ce plus simplement leurs diffรฉrences gรฉomรฉtriques (section et forme) qui crรฉent cette nuance ? Ou est-ce un problรจme de structure dรป aux conditions de sollicitation spรฉcifiques de chaque os ?
En comparant les Figure 8a et 8b, nous notons que lโ€™allure des courbes est similaire, mais aussi que les valeurs des contraintes limite dโ€™รฉlasticitรฉ et ร  la rupture sont quasiment identiques : ฯƒyield = 75-80 MPa, ฯƒult = 120 MPa. De mรชme les valeurs des dรฉformations ร  lโ€™รฉcrouissage et ร  la rupture sont semblables : ฮตyield = 0,5%, ฮตult = 1,4-1,5%.
Pour les rรฉsultats reportรฉs ci-dessus, le profil derupture est caractรฉristique dโ€™un mode de rupture cinรฉmatique de type 1 ou mode de rupture par ouverture (cf. chapitre 2 – IV). Les auteurs ont observรฉ de nombreuses fissures ร  la frontiรจre entre les systรจmes lamellaires de Havers et les lamelles interstitielles.
Ce type de rupture se retrouve au niveau des composites : le mรฉcanisme dโ€™endommagement dโ€™un composite en traction commence par une dรฉcohรฉsion entre les fibres et la matrice qui va sโ€™aggraver au fur et ร  mesure de lโ€™augmentation du chargement. Gรฉnรฉralement, cette dรฉcohรฉsion se fait suivant un axe parallรจle ร  la direction des fibres.
Notons รฉgalement que les conditions de conservationdes os font varier leurs caractรฉristiques mรฉcaniques (les valeurs du module dโ€™Young et des contraintes limites dโ€™รฉlasticitรฉ et ร  la rupture sont plus grandes pour un os sec que pour un os humide). Nous avons dรฉjร  vu une partie des paramรจtres influant sur le comportement au paragraphe II, dโ€™autres paramรจtres seront รฉtudiรฉs auchapitre 6.

COMPRESSION

Les Figure 9a et b semblent se rรฉsumer ร  une phase รฉlastique linรฉaire (la concavitรฉ est vraiment trรจs lรฉgรจre). Nous distinguons une plus grande aptitude ร  la dรฉformation en compression quโ€™en traction : 1,8 % contre 1,5 % avant lโ€™apparition de la rupture du matรฉriau osseux. De mรชme, la contrainte ร  la rupture est plus importante : environ 170 MPa contre 120 MPa. Lโ€™os supporte donc mieux un chargement en compression quโ€™en traction, puisquโ€™il endure une plus forte contrainte (170 MPa contre 150 MPa). Les os sont intrinsรจquement plus forts en compression (mode de sollicitation physiologique) quโ€™en traction ou en cisaillement (Hayes et Bouxsein, 1997, citรฉ par Beck et al, 2000).
Les courbes de traction et de compression permettent dโ€™estimer que le module dโ€™Young en compression est beaucoup plus faible quโ€™en traction (20 fois moins). Cela signifie que, dans la phase รฉlastique, lโ€™os est plus rigide en traction quโ€™en compression. En revanche, il sโ€™รฉcrouit plus tรดt et beaucoup plus en traction.
Cela sโ€™explique par lโ€™alignement des ostรฉons dans le sens de la diaphyse (sens utilisรฉ pour le prรฉlรจvement des รฉprouvettes).
Pour Yamada, lโ€™os sec se fracture soit en deux avec un angle moyen de rupture de 63ยฐ par rapport ร  la surface externe de lโ€™os, soit en trois piรจces triangulaires.

CISAILLEMENT

La courbe de cisaillement prรฉsente une forme en S. On distingue deux zones : une qui correspond ร  la mise en tension de la structure sui vie dโ€™une phase รฉlastique non-linรฉaire. Lโ€™os continue de charger tout en รฉcrouissant. Cependantle chargement total avant rupture est faible en comparaison des tests de traction et de compression. La structure de lโ€™os compact semble donc moins bien adaptรฉe ร  ce type de sollicitations quโ€™aux deux prรฉcรฉdentes.
Lร  encore, lโ€™os รฉtant sollicitรฉ dans son intรฉgralitรฉ, quelle est la part des effets gรฉomรฉtriques sur le comportement ?
Le profil de rupture montre une fracture nette (surface de rupture macroscopiquement lisse).

FLEXION

Sur la Figure 11, on retrouve une phase linรฉaire รฉlastique puis une phase dโ€™รฉcrouissage plastique. Le profil de la courbe est donc similaire ร  la courbe en traction bien que celle en flexion donne la contrainte en fonction de la dรฉflexion spรฉcifique de lโ€™os (i.e. allongement). Cet allongement nous indique que lโ€™os se dรฉforme peu mais subit de fortes contraintes.
En comparant avec la courbe de traction, nous distinguons que la contrainte maximale ร  la rupture est de plus de 120 MPa en traction alors quโ€™elle atteint 180 MPa en flexion, ainsi lโ€™os est plus rรฉsistant en flexion quโ€™en traction. Cela sโ€™explique par la dรฉcomposition de la flexion en une compression sur la face oรน est appliquรฉe laforce et une traction sur la face opposรฉe.
Le profil de rupture prรฉsente une ligne de fractureen forme de Y au milieu de la face latรฉrale de la piรจce testรฉe.

COMPORTEMENT MECANIQUE DE Lโ€™OS SPONGIEUX

Etant donnรฉe sa structure, lโ€™os spongieux peut รชtreassimilรฉ ร  une mousse. Nous retrouvons dโ€™ailleurs cette similitude en comparant leur comportement mรฉcanique en traction uniaxiale et compression notamment.

TRACTION

Lorsquโ€™on รฉtire une mousse selon un axe dรฉfini, lescellules vont dโ€™abord se dรฉformer pour sโ€™allonger dans la direction de traction et se comprimer dans la direction transverse. Puis arrivรฉes ร  une certaine valeur de contrainte, les poutres qui forment ces cellules vont commencer ร  rompre jusquโ€™ร  fracture complรจte de la mousse. La taille et la forme des cellules sont des facteurs dรฉterminants de la rรฉsistance dela mousse ร  la traction. (Gibson et Ashby, 1997)
Pour lโ€™os spongieux, nous observons un comportement semblable, ร  la diffรฉrence que les cellules ne sont pas aussi rรฉguliรจres que pour lesmousses industrielles. Nous observons donc un comportement รฉlastique linรฉaire traduisant la fragilitรฉ de lโ€™os spongieux en traction.
Dโ€™un point de vue histologique, il faudrait รฉgalement tenir compte de lโ€™influence de la moelle qui remplit les alvรฉoles de lโ€™os spongieux.
En comparant le comportement de lโ€™os spongieux ร  ce lui de lโ€™os compact, nous observons une grande disparitรฉ : en terme de dรฉformation, la rupture de lโ€™os spongieux a lieu au dรฉbut de la phase plastique des os compacts. Cependant la valeur de la contrainte ร  la rupture est environ 100 fois plus faible que la contrainte ร  la limite dโ€™รฉlasticitรฉ des os compacts :ฯƒmax spongieux = 1,2 MPa et ฯƒyield compact = 80 MPa.

COMPRESSION

Lorsquโ€™on comprime une mousse, la courbe contrainte -dรฉformation prรฉsente trois phases bien distinctes (Dejeans et al, 2003) :
Pour de faibles dรฉformations, la mousse se dรฉformede maniรจre รฉlastique linรฉaire. Ceci correspond au flรฉchissement des poutres qui constituent les cellules.
Puis vient lโ€™intervalle de dรฉformation ร  contrainte constante qui coรฏncide avec la rupture, le flambage ou la plastification des poutres voire mรชme une combinaison de ces phรฉnomรจnes.
La derniรจre rรฉgion est la densification oรน les bords des cellules se dรฉtruisent jusquโ€™ร  compaction complรจte de la matiรจre.
Quelle que soit la vitesse de dรฉformation, on retrouve ces trois parties plus ou moins marquรฉes (voir Figure 13a et b). Le plateau dรฉpendde la densitรฉ. Lโ€™aire sous le plateau doit รชtre la plus grande possible pour que le matรฉriau bsorbea lโ€™รฉnergie dรฉgagรฉe par la compression. Autrement dit, plus la densitรฉ relative est importante, plus la mousse est rรฉsistante. (Viot, 2006)
Ces deux courbes montrent un comportement en compression tout ร  fait semblable ร  lโ€™exception de la diminution de contrainte qui survient avant lโ€™endommagement de lโ€™os spongieux. Cette chute de contrainte pourrait sโ€™expliquer par une forte dissipation dโ€™รฉnergie due ร  la rupture des toutes premiรจres poutres qui constituent les cellules. Ensuite, le chargement se reporte sur les cellules intactes, ce qui correspond ร  lโ€™intervalle oรน la contrainte est constante. Cela se traduit par lโ€™amorce du phรฉnomรจne de rupture puis la stabilisation avant la densification du matรฉriau.
La diffรฉrence majeure entre lโ€™os spongieux et les mousses est lโ€™irrรฉversibilitรฉ de la densification (phรฉnomรจne rรฉversible selon les mousses considรฉrรฉes).

CARACTERISATION MECANIQUE DE LA RUPTURE

La fracture osseuse peut survenir consรฉcutivement ร  deux mรฉcanismes opposรฉs : la fatigue et lโ€™impact.
Dans le premier cas, le mรฉcanisme de fracture est liรฉ au remodelage osseux. La fracture de fatigue est gรฉnรฉralement observรฉe chez les athlรจtesde haut niveau ou les militaires. Pour ces individus, le remodelage osseux ne permet pas ร  lโ€™o s de se rรฉparer plus vite quโ€™il ne se fissure, รฉtant donnรฉ le rythme important dโ€™entraรฎnements. Lโ€™accumulation de microfissures aboutit finalement ร  une macrofissure.
Lโ€™impact fait appel ร  des mรฉcanismes de dissipation dโ€™รฉnergie. En effet, dans le cas de la biomรฉcanique des chocs, la fracture est le rรฉsultat de la dissipation dโ€™รฉnergie emmagasinรฉe par lโ€™os lors dโ€™un impact. Dans ce cas, le mode de rupture cinรฉmatique observรฉ est le mode I ou mode dโ€™ouverture (voir chapitre 2 – IV.2).

A Lโ€™ECHELLE DE Lโ€™OS

Avant la rupture fragile, lโ€™os prรฉsente une phase dโ€™endommagement qui varie selon sa structure et sa gรฉomรฉtrie. Comme on le remarque surla Figure 8a, la contrainte ร  la rupture varie selon le type dโ€™os considรฉrรฉ. Ainsi le fรฉmuraura une contrainte ร  la rupture moins importante que la fibula, par exemple.
En revanche, lโ€™รฉtendue de la dรฉformation ร  la rupture est beaucoup moins importante que celle de la contrainte (1,4 ร  1,6% de dรฉformation, dโ€™aprรจs la Figure 8a). En somme, nous avons :
dโ€™une part, notre domaine dโ€™application impliquant une forte dissipation dโ€™รฉnergie lors dโ€™une fracture ;dโ€™autre part, la variation plus importante de la contrainte ร  la rupture par rapport ร  la dรฉformation correspondante.
Ces deux aspects nous permettent donc de considรฉrerque le critรจre de rupture de lโ€™os serait en contrainte ou en รฉnergieplutรดt quโ€™en dรฉformation.

A Lโ€™ECHELLE MICROSCOPIQUE

DE Lโ€™OS COMPACT

Dans le cas de lโ€™os cortical, Burr et al (1988) attribuent la dรฉformation aux mouvements des ostรฉons ร  lโ€™intรฉrieur de la matrice.
Si on compare lโ€™os compact ร  un composite ร  renfort s fibreux, la rupture en compression correspond ร  la dรฉcohรฉsion entre les fibres et la matrice. Martin et al (1998) observent ce type de phรฉnomรจne de rupture par ouverture entre les systรจmes lamellaires de Havers et les lamelles interstitielles ou de dรฉcohรฉsion des lamelles.
En traction, on observe plutรดt une rupture des fibr es plus fragiles que la matrice.

DE Lโ€™OS SPONGIEUX

En compression, lโ€™endommagement et la rupture de lโ€™ os spongieux sont fortement comparables aux phรฉnomรจnes dโ€™รฉcrasement et de compaction observรฉs lors de la compression dโ€™une mousse. En revanche, le processus dรฉcrit ici est irrรฉversible. En traction, la rupture se fait par dรฉchirement destrabรฉcules.

LES MODELES RHEOLOGIQUES

Parmi les modรจles rhรฉologiques de la littรฉrature, euxd dรฉcrivent le comportement de lโ€™os :
Le premier modรจle dรฉcrit le comportement non-linรฉaire de lโ€™os compact en traction (Fondrk et al, 1999) ;
Le second dรฉcrit le comportement des os en traction et en compression pour des chargements cycliques (Garcia et al, 2003).
Le premier modรจle sera prรฉsentรฉ dans cette partie.Le second ayant servi de base ร  la construction de la loi de comportement, il sera prรฉsentรฉ plus en dรฉtail dans le chapitre suivant.

MODELE Dโ€™ENDOMMAGEMENT NON-LINEAIRE DE Lโ€™OS COMPACT EN TRACTION

DESCRIPTION DU MODELE

Le modรจle proposรฉ par Fondrk et al (1999) est une ssociation en parallรจle dโ€™un ressort et dโ€™un modรจle de Bingham-Kรถrper. Le modรจle de Bingham-Kรถrper permet de dรฉcrire un comportement viscoรฉlastoplastique grรขce ร  lโ€™associa tion en sรฉrie dโ€™un ressort et dโ€™un ensemble parallรจle dโ€™un amortisseur linรฉaire et dโ€™un รฉlรฉment de Saint Venant. Ce modรจle est dรฉfini par deux variables dโ€™รฉtat internes :
la dรฉformation dans lโ€™รฉlรฉment viscoplastique,๏ฅ vp ;
un paramรจtre opposรฉ de lโ€™endommagement,V1 telle que V1๏€ ๏€ ๏€ฝ 1๏€ ๏€ญ D .
Remarque : ici, la dรฉformation peut sโ€™exprimer รฉgalement par๏ฅ๏€ ๏€ฝ๏€ ๏ฅ e๏€ ๏€ ๏€ซ๏€ ๏ฅ vp

AVANTAGES ET LIMITES

Il sโ€™agit dโ€™un modรจle dโ€™endommagement viscoรฉlastoplastique. Ce modรจle a รฉtรฉ validรฉ dans le cas de la traction et de la flexion dโ€™os cortical. Fondrk et al ont รฉmis trois hypothรจses pour utiliser leur modรจle :
les effets de Poisson sont nรฉgligeables ;
les contraintes de cisaillement sont constantes le long de la ligne perpendiculaire au plan de chargement ;
le comportement en compression est linรฉaire รฉlastique (i.e. lโ€™accumulation dโ€™endommagement nโ€™affecte pas le comportement contr ainte-dรฉformation en compression).
Toutefois, ce modรจle nรฉcessite de connaรฎtre lโ€™รฉvolution de trois de ces variables (la viscositรฉ, le glissement et la dรฉformation viscoplastique) pour les cas de chargement รฉtudiรฉs.
Nous pourrions utiliser ce modรจle pour dรฉcrire le omportementc de lโ€™os compact en traction et en flexion. Toutefois, outre les trois hypothรจses simplificatrices, le principal inconvรฉnient est que certaines variables (notamment ฮท et ฯƒp) sont dรฉfinies ร  lโ€™aide dโ€™essais expรฉrimentaux spรฉcifiques (cf. Fondrk et al, 1999b).

LES MODELES STRUCTURALS

Lโ€™essor de logiciels de reconstruction 3D ร  partir dโ€™images mรฉdicales tels que Mimics (Materialise’s Interactive Medical Image Control System, Materialise๏ƒ“) ou Alpha et QMT (Quads Marching Tetrahedra) (Bidal, 2003) permettent dโ€™avoir des modรจles du corps humain de plus en plus prรฉcis avec une gรฉomรฉtrie de plusneplus fine.
Dโ€™autre part, la puissance croissante des stations de calcul permet de mailler ces gรฉomรฉtries avec de plus en plus dโ€™รฉlรฉments : HUMOS comptait 50000 รฉlรฉments (Robin, 2001) alors quโ€™un modรจle de pelvis en compte actuellement 368 000 (Labe et al, 2006).
La rรฉponse dโ€™un modรจle nโ€™est donc plus seulement liรฉe ร  la loi de comportement mais aussi ร  la conception du modรจle (gรฉomรฉtrie, maillage, interfacesโ€ฆ) comme nous allons le voir ร  travers deux exemples.
Dans ces deux modรจles, les auteurs considรจrent quela structure microscopique est ร  lโ€™origine du comportement macroscopique.

LE MODELE MICRO-MACRO

DESCRIPTION DU MODELE

Arnoux et al (2002) prรฉsentent une approche micro-macro pour modรฉliser le comportement des os et des ligaments.
La mรฉthode est basรฉe sur la structure fibreuse desos et des ligaments. Lโ€™objectif est de montrer comment la modรฉlisation par EF de modรจles ibreux,f sous sollicitations dynamiques, permet de prendre en compte les mรฉcanismes dโ€™endommagement induits par les mรฉcanismes de dรฉcohรฉsion des fibres. Il ne sโ€™agit donc pas dโ€™รฉtablir une loi prรฉcise sur chaque liaison, mais au contraire de partir dโ€™un critรจre de rupture sur les liaisons et dโ€™รฉtudier les processus dโ€™endommagement ร  lโ€™รฉchelle de la structure.

MISE EN EQUATION

DEFINITION Dโ€™UN VOLUME ELEMENTAIRE

Le volume รฉlรฉmentaire choisi correspond aux dimensions dโ€™une fibrille de collagรจne :
Le modรจle fibreux est constituรฉ longitudinalement dโ€™un assemblage de 21 microfibrilles sur 30 couches successives.

LE MODELE DE BRIQUES

La mรฉthode consiste ร  mailler la structure avec des รฉlรฉments ยซ briques ยป avec une pรฉriode de recouvrement. Les microfibrilles sont supposรฉes รฉlastiques linรฉaires.
On considรจre quโ€™il y a cohรฉsion entre les briques.La loi de cohรฉsion (type Mohr-Coulomb) avec frottement permet de dรฉcrire les liaisons, lโ€™endommagement dรฉcoulant du mรฉcanisme de dรฉcohรฉsion et de frottement. En effet, les interactions entre les briques sont gรฉrรฉes par les conditions de contact unilatรฉral de type Signoriniet de frottement de Coulomb.
Le graphe de la loi de Mohr-Coulomb (cf. Figure 25) permet de dรฉcrire trois types de situations correspondant aux points A, B, C :
Tant que lโ€™on est ร  lโ€™intรฉrieur du cรดne, il y a coh รฉsion entre les deux corps (ex : en A, le contact est dit parfait) ;
Sur la frontiรจre du cรดne (en C par exemple), il y a dรฉcohรฉsion mais les deux corps sont en frottement, sauf en B oรน il y a aussi perte de contact et frottement ;
Enfin ร  lโ€™extรฉrieur du cรดne, il nโ€™y a ni cohรฉsion, ni contact et frottement.
Pour une telle formulation, le contact unilatรฉral avec adhรฉsion sโ€™รฉcrit alors : vN ยณ 0, FN ยณ -l, v N๏€ ๏€จFN + l๏€ ๏€ฉ = 0 (III.66).

Le rapport de stage ou le pfe est un document dโ€™analyse, de synthรจse et dโ€™รฉvaluation de votre apprentissage, cโ€™est pour cela chatpfe.com propose le tรฉlรฉchargement des modรจles complet de projet de fin dโ€™รฉtude, rapport de stage, mรฉmoire, pfe, thรจse, pour connaรฎtre la mรฉthodologie ร  avoir et savoir comment construire les parties dโ€™un projet de fin dโ€™รฉtude.

Table des matiรจres

ASPECTS BIBLIOGRAPHIQUES
Le matรฉriau ยซ os ยป
I ANATOMIE ET HISTOLOGIE
I.1 Classification
I.2 Structure
I.3 Composition
I.4 Remodelage osseux
II LES CONDITIONS EXPERIMENTALES
II.1 Le matรฉriau testรฉ
II.2 Les mรฉthodes
II.3 Conclusion
III SUR LA MECANIQUE DE Lโ€™OS
III.1 Propriรฉtรฉs mรฉcaniques
III.2 Endommagement
III.3 Viscositรฉ de lโ€™os
III.4 Conditions de sollicitation
III.5 Comportement mรฉcanique de lโ€™os compact
III.6 Comportement mรฉcanique de lโ€™os spongieux
III.7 Caractรฉrisation mรฉcanique de la rupture
IV CONCLUSION
Un peu de thรฉorie : de la thermodynamique, de lโ€™endommagement et de la rupture
I ENONCES FONDAMENTAUX DE LA THERMODYNAMIQUE
I.1 Cinรฉmatique – description du mouvement
I.2 Principe des puissances virtuelles
I.3 Lois de bilan
I.4 Les deux principes de thermodynamique
II ETUDE ET OUTILS DE MODELISATION Dโ€™UNE LOI DE COMPORTEMENT
II.1 Les diffรฉrentes phases dans la vie dโ€™une structure mรฉcanique
II.2 Composants nรฉcessaires et suffisants ร  la construction dโ€™une loi de comportement
III RAPPEL DE MECANIQUE DE Lโ€™ENDOMMAGEMENT
III.1 Dรฉfinitions de lโ€™endommagement
III.2 Aspects qualitatifs
III.3 Aspects quantitatifs
III.4 Aspects mรฉcaniques et thermodynamiques
IV QUELQUES NOTIONS DE FISSURATION
IV.1 Domaine dโ€™application
IV.2 Conditions cinรฉmatique et sthรฉniques sur la fissure
V CONCLUSION
Prรฉsentation de diffรฉrents modรจles de comportement
I LES MODELES THERMODYNAMIQUES
I.1 Deux modรจles dโ€™endommagement pour matรฉriaux fragiles
I.2 Un modรจle de mรฉcanique de lโ€™endommagement continu pour fracture ductile
I.3 Un modรจle dโ€™endommagement ร  effet retard
II LES MODELES PHENOMENOLOGIQUES
II.1 Le modรจle de Johnson-Cook
II.2 Le modรจle de Zerilli-Armstrong
II.3 le modรจle dโ€™endommagement ductile
II.4 Conclusion sur les lois utilisรฉes dans les modรจles humains EF
II.5 Un modรจle de mousse
II.6 Une approche probabiliste de la rupture fragile
III LES MODELES RHEOLOGIQUES
III.1 Modรจle dโ€™endommagement non-linรฉaire de lโ€™os compact en traction
IV LES MODELES STRUCTURALS
IV.1 Le modรจle micro-macro
IV.2 La modรฉlisation gรฉomรฉtrique de lโ€™os spongieux
V CONCLUSION
Prรฉsentation du modรจle dโ€™endommagement de lโ€™os en 1D
I INTRODUCTION : STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA LOI DE COMPORTEMENT
I.1 Pourquoi une nouvelle loi de comportement pour lโ€™os ?
I.2 Quโ€™attend-on de cette loi de comportement ?
I.3 Conclusion : objectifs et atouts de cette loi pour lโ€™os
II DESCRIPTION DU MODELE CHOISI
II.1 Description gรฉnรฉrale
II.2 Quโ€™est-ce que ce modรจle permet de dรฉcrire ?
III MISE EN EQUATION DU MODELE
III.1 Dรฉfinition des variables et paramรจtres
III.2 Potentiel thermodynamique
III.3 Potentiel de dissipation
IV ALGORITHME
IV.1 Etude de lโ€™evolution des variables selon les modes de rรฉponse
IV.2 Formulation de lโ€™algorithme
V ETUDE DE SENSIBILITE : IDENTIFICATION DES PARAMETRES
V.1 Le module dโ€™Young
V.2 Le seuil de contrainte endommageable
V.3 Le coefficient dโ€™ecrouissage
V.4 Lโ€™endommagement initial
V.5 Conclusion
VI PERSPECTIVES Dโ€™EVOLUTION DU MODELE 1D
VI.1 Expressions des seuils de contrainte
VI.2 Fonction critรจre de non-endommagement
VI.3 Viscoรฉlastoplasticitรฉ de lโ€™os
VI.4 Conclusion
VII CONCLUSION
Extension de la loi au cas 3D pour son implรฉmentation dans une plate-forme numรฉrique de calcul dynamique explicite
I FORMULATION ELEMENTS FINIS
I.1 Principes de la mรฉthode EF
I.2 Formulation variationnelle
I.3 Formulation EF
I.4 Conclusion : boucle de rรฉsolution numรฉrique
II ADAPTATION DE LA LOI A UNE FORMULATION EF
II.1 Passage dโ€™un modรจle 1D ร  un modรจle 3D
I.2 Modรฉlisation de la fracture
II PASSAGE Dโ€™UN MODELE VOLUMIQUE A UN MODELE SURFACIQUE
II.1 Les รฉlรฉments 2D
II.2 La thรฉorie de Reissner-Mindlin
II.3 Lโ€™adaptation de la loi aux elรฉments 2D
III CONCLUSION
VERS UNE PERSONNALISATION DE LA LOI
I PROPOSITION DE CLASSIFICATION DES PARAMETRES
II LES PARAMETRES MESURABLES
II.1 La porositรฉ
II.2 La minรฉralisation
II.3 Les densitรฉs
II.4 Le nombre scanner
III LES PARAMETRES OBSERVABLES
III.1 Influence de lโ€™รขge
III.2 Influence du sexe
III.3 Diffรฉrences ethniques et raciales
IV LES PARAMETRES QUALITATIFS
IV.1 Influence de lโ€™hygiรจne de vie
IV.2 Influence des maladies
V LES PERSPECTIVES DE CETTE ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
VI CONCLUSION
Essais de flexion de fรฉmurs et de tibias
I OBJECTIFS ET METHODES
II PROTOCOLE EXPERIMENTAL
II.1 Prรฉparation et biomรฉtrie des os
II.2 Dispositif expรฉrimental
II.3 Minรฉralisation
II.4 Conclusion : dรฉroulement dโ€™un essai
III LES ESSAIS
III.1 Expรฉrimentation
III.2 Quelques chiffres
III.3 Analyse des courbes
III.4 Analyse cinรฉmatique de la fracture
IV DISCUSSION
IV.1 Sur le protocole expรฉrimental
IV.2 Sur les rรฉsultats
IV.3 Sur lโ€™influence des paramรจtres biologiques
V CONCLUSION
Evaluation du modรจle dโ€™endommagement et simulations dโ€™essais expรฉrimentauxย 
I EVALUATION DE LA LOI SUR DES ELEMENTS 3D
I.1 Sollicitations simples sur une brique unique
I.2 Essai de flexion
I.3 Essai de traction
I.4 Flexion de fรฉmur
II EVALUATION DE LA LOI SUR DES ELEMENTS 2D
II.1 Sollicitations simples sur une coque unique
II.2 Flexion de fรฉmur
III INFLUENCE DE Lโ€™AGE SUR LA MODELISATION DE FLEXION DE FEMUR
III.1 Les donnรฉes de Burstein et al
III.2 Les donnรฉes de Zioupos
IV CONCLUSION ET PERSPECTIVES Dโ€™EVOLUTION DE LA LOI
CONCLUSION
PERSPECTIVES

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