Tรฉlรฉcharger le fichier pdf d’un mรฉmoire de fin d’รฉtudes
REMODELAGE OSSEUX
Le remodelage osseux que lโon pourrait aussi appeler rรฉgรฉnรฉration osseuse, a pour but la destruction dโune portion dโos et son remplacement par de lโos fraรฎchement formรฉ. Il permet de rรฉparer les dommages microscopiques et de prรฉvenir lโaccumulation des dommages causรฉs par la fatigue. Ce processus se produit tout au long de la vie avec un ralentissement substantiel aprรจs la fin de la croissance. Le remodelage osseux permet dโharmoniser le squelette afin dโaugmenter son efficacitรฉ dโun point de vue mรฉcanique (Martin et al, 1998).
Lร aussi, lโinfluence de paramรจtres biologiques int ervient dans les diffรฉrentes รฉtapes du remodelage osseux. En effet, des รฉtudes (Forwood etBurr, 1993 ; Jessup et al, 2003 ; Cafiero et Maritz, 2003) ont montrรฉ quโune activitรฉ physique modรฉrรฉe stimule la formation osseuse, limitant ainsi lโendommagement de lโos.
Le remodelage osseux est donc รฉtroitement liรฉ aux aramรจtresp biologiques que nous รฉtudierons auchapitre 6.
Le remodelage osseux nโest pas lโobjet de ce travail de recherche. En effet, notre but nโest pas dโรฉtudier les phรฉnomรจnes de rรฉsorption/appositi de lโos mais dโessayer de dรฉcrire le mieux possible le comportement de lโos , ร un instant donnรฉ, en prenant en compte lโinfluence des paramรจtres biologiques sur les propriรฉtรฉs mรฉcaniques. Autrement dit, nous souhaitons reprรฉsenter le comportement de lโos pour un รฉtat donnรฉ sans retracer les phรฉnomรจnes qui lโont menรฉ ร cet รฉtat.
LES CONDITIONS EXPERIMENTALES
Depuis de nombreuses annรฉes, des รฉtudes expรฉrimentales sont dรฉdiรฉes ร lโรฉtude histologique et anatomique ainsi que la caractรฉrisation mรฉcanique de lโos. Les rรฉsultats de ces expรฉriences varient selon le matรฉriel testรฉ et le protocole employรฉ.
LE MATERIAU TESTE
Outre les variations inter et intra-individuelles (dont nous discuterons au chapitre 6), les rรฉsultats dรฉpendent de lโorigine, de la conservatio et des dimensions du tissu testรฉ. Lโinfluence de la vitesse de sollicitation est discutรฉe dans le paragraphe ยซ III.3 Viscoplasticitรฉ ยป.
ORIGINE
Lโidรฉal pour connaรฎtre les propriรฉtรฉs mรฉcaniques sdetissus est de rรฉaliser des tests sur des os provenant de donneurs humains. Mais il nโest pas forcรฉment facile de se procurer ce type dโรฉchantillons, cโest pourquoi de nombreux tests sont rรฉalisรฉs sur des os provenant dโanimaux (bovins, chevaux, etc). Les courbes caractรฉristique contrainte-dรฉformation sont comparables (comportement similaire), mais les valeurs des caractรฉristiques mรฉcaniques entre les humains et les animaux peuvent varier significativement. Yamada (1970) montre ainsi que la valeur du module dโYoung dโun fรฉmur mouillรฉ en traction est de :
1760 kg/mm2 pour un humain, 1490 kg/mm2 pour un cochon, 2550 kg/mm2 pour un cheval.
Le choix du type dโรฉchantillon peut donc fortement influencer les rรฉsultats obtenus, et expliquer certaines variations trouvรฉes dans la litรฉrature.
CONSERVATION
Les expรฉriences รฉtant rรฉalisรฉes plus ou moins longtemps aprรจs lโobtention des os, il faut donc chercher ร รฉviter leur dรฉtรฉrioration afin de se rapprocher le plus possible des conditions in-vivo.
Selon les รฉtudes, les piรจces peuvent รชtre fraรฎches,congelรฉes, sรฉchรฉes, embaumรฉes, conservรฉes en solution saline ou dans du liquide de Winckler. La conservation semble avoir une influence importante sur le comportement des matรฉriaux biologiques (Woo, 1988 ; Crandall, 1994). Ceci corrobore les รฉtudes faites par Yamada en 1970sur lโinfluence de lโhydratation. Ainsi les valeurs du module dโYoung et des contraintes limite dโรฉlasticitรฉ et ร la rupture sont plus grandes pour un os sec que pour un os humide comme nous le montre la figure suivante .
LES METHODES
Les trois principales mรฉthodes de caractรฉrisation des propriรฉtรฉs mรฉcaniques de lโos (Pithioux, 1997) comme le module dโYoung, le coefficient de Poisson ou la contrainte maximale :
lโapproche classique, la mรฉthode vibratoire, les ultra-sons.
Chacune des ces mรฉthodes est succinctement prรฉsentรฉ ci-dessous.
LโAPPROCHE EXPERIMENTALE CLASSIQUE
Lโapproche classique est dโutiliser des capteurs dโ effort, de dรฉplacement, dโaccรฉlรฉration lors de tests de type : traction, compression, cisaillement, torsion, flexion. Ces tests sont effectuรฉs sur des รฉprouvettes standardisรฉes ou sur des os complets et permettent de dรฉterminer des paramรจtres tels que la contrainte ultime du matรฉriau, le module dโYoungโฆ
Dans le cas de la flexion dโos longs qui nous intรฉresse plus particuliรจrement, nous retiendrons deux protocoles typiques : ceux utilisรฉs par Cristofolini et al (1996) et Beillas (1999).
Dans le premier cas, le fรฉmur est fixรฉ et flรฉchi lโaide ร de quatre rouleaux ajustรฉs pour rรฉpartir la charge uniformรฉment tout en empรชchant la rotation du fรฉmur.
La seconde mรฉthode consiste ร couper les รฉpiphyses du fรฉmur : lโappui se fait alors sur la partie postรฉrieure des mรฉtaphyses (configuration laplus stable). Si cette mรฉthode nโempรชche pas la rotation du fรฉmur, elle ne permet de flรฉchir lโos que dans la direction antรฉro-postรฉrieure.
Ces deux approches montrent รฉgalement quโil existe diffรฉrentes faรงons dโaborder un mรชme type de sollicitation.
LA METHODE VIBRATOIRE (BARRE DE HOPKINSON)
Le principe de la mรฉthode est dโexciter lโos par un marteau dโimpact, puis dโenregistrer la rรฉponse en frรฉquence impulsionnelle. Les deux signaux enregistrรฉs sont obtenus au moyen dโaccรฉlรฉromรจtres collรฉs sur lโos et dโun capteur deforce montรฉ sur le marteau, et permettent de calculer la fonction de transfert correspondante. Cette technique permet dโidentifier les frรฉquences de rรฉsonance du fรฉmur dans les plans frontal et sagittal et ses dรฉformรฉes. Afin de rรฉaliser les conditions aux limites ยซ libre-libre ยป, lโos est suspendu ร ses extrรฉmitรฉs par des รฉlastiques souples.
LES ULTRA-SONS
Une autre technique est lโutilisation des ultrasons . Cette mรฉthode non destructive permet de connaรฎtre les propriรฉtรฉs mรฉcaniques en fonction des cรฉlรฉritรฉs transversales et longitudinales des ondes ultra-sonores.
Deux paramรจtres sont habituellement mesurรฉs : la vitesse du faisceau et lโattรฉnuation.
La vitesse des ultrasons dรฉpend de la densitรฉ du mil eu et de certaines de ses propriรฉtรฉs mรฉcaniques, en particulier de lโรฉlasticitรฉ.
Lโattรฉnuation dรฉpend de lโabsorption (fonction de al structure physique et chimique du milieu) et de la dispersion (fonction de la longueur dโonde et du milieu traversรฉ) (Roux, 2003). Lโattรฉnuation des ultrasons est dรฉpendante de lโorientation des travรฉes osseuses, donc de lโanisotropie.
CONCLUSION
Selon les expรฉriences rencontrรฉes dans la littรฉrature, le protocole est plus ou moins prรฉcisรฉment dรฉcrit. Les donnรฉes que nous sommes susceptibles de collecter sont donc ร corrรฉler avec les indications fournies dans le protocole.
Ces diffรฉrents aspects des conditions expรฉrimentales permettent dโexpliquer les variations des paramรจtres mรฉcaniques, comme nous allons le voir dans le paragraphe suivant.
SUR LA MECANIQUE DE LโOS
PROPRIETES MECANIQUES
Au niveau des constituants des os, les travaux de Piekarski (1973), et Burstein et al (1975) ont montrรฉ que lโon pouvait considรฉrer le collagรจne come รฉlastique et lโhydroxyapatite comme รฉlastoplastique. Le comportement des fibrilles estconsidรฉrรฉ comme รฉlastique.
Gottesman et Hashin (1980) ont montrรฉ, quant ร eux, la propriรฉtรฉ isotrope du collagรจne et anisotrope de lโhydroxyapatite.
Dโun point de vue histologique, les os sont anisotropes hรฉtรฉrogรจnesavec un comportement รฉlastoplastiquenon-linรฉaire.
Compte tenu de leur densitรฉ minรฉrale osseuse, les so compacts sont supposรฉsincompressibles et travaillent en petites dรฉformations(jusquโร 5%, Cezayirlioglu et al, 1985).
Par contre, la structure alvรฉolaire des os spongieux en fait des matรฉriaux compressibles travaillant en grandes dรฉformations en compression(jusquโร 60% de dรฉformation, Pithioux, 2000) mais en petites dรฉformations en traction.
Dans la pratique, lโalignement des ostรฉons dans le sens de la diaphyse permet de considรฉrer lโos compact comme isotrope transverse. Pour les os spongieux, des directions principales sont dรฉterminรฉes localement mais globalement, elles varient fortement. Usuellement, lโhypothรจse dโisotropie est la plus retenue dans lโรฉtude des os spongieux. Enfin lโos est considรฉrรฉ commehomogรจne, รฉtant donnรฉe la prรฉpondรฉrance de lโhydroxyapatite.
ENDOMMAGEMENT
Lโos a deux constitutants (compact et spongieux) qui se diffรฉrencient dans leur comportement. Pour lโos compact, la dรฉformation maximale ร la rupture est comprise entre 1 et 4% pour la majoritรฉ des sollicitations. Burr et al (1988) attribuent la dรฉformation ร des mouvements des ostรฉons ร lโintรฉrieur de la matrice.
Pour lโos spongieux, la dรฉformation maximale attein plusieurs dizaines de pour cents (Pithioux, 2000). En compression, lโendommagement de lโos spongieux se fait en deux รฉtapes : les trabรฉcules commencent par sโรฉcraser puis il y a compaction complรจte jusquโร extrusion de la moelle ou de lโair. En traction, il correspond ร la rupture des trabรฉcules.
Lโos compact a donc un comportement fragile alors que l’os spongieux est fragile en traction et plutรดt ductile en compression.
Seules quelques รฉtudes ont tentรฉ de quantifier lโendommagement dans le cas de la fatigue (Zioupos et al, 1996a et b) ou de chargements cycliques (Jepsen et Davy, 1997).
Les seuls, ร notre connaissance, ร avoir รฉtudiรฉ lโendommagement pour un chargement simple jusquโร rupture sont Kotha et Guzelsu (2003). Ils e ndommagent certains รฉchantillons de fรฉmurs bovins par des cycles de traction au-delร de la limite dโรฉlasticitรฉ. Ensuite, ils comparent les modules des รฉchantillons tรฉmoins auxmodules des รฉchantillons endommagรฉs. Nรฉanmoins les รฉchantillons ont รฉtรฉ conservรฉs dansneusolution saline pendant huit jours et une partie a ensuite รฉtรฉ dรฉcalcifiรฉe.
Selon le type de chargement, la plage de variation de lโendommagement ร la rupture serait de 0,2 ร 0,6. A ce jour, aucun article ne nous permet dโavoir une valeur de lโendommagement de lโos pour des chargements simples allant jusquโร la rupture (traction, compression, flexion). La principale difficultรฉ rรฉside dans lโรฉvaluation de lโendommagement ร lโรฉtat initial du tissu (avant chargement).
VISCOSITE DE LโOS
Lโรฉtude de rรฉfรฉrence sur la viscoรฉlasticitรฉ de lโosest celle de McElhaney (1966). En effet, il a testรฉ des cubes taillรฉs dans des fรฉmurs humains etbovins en compression pour un large รฉventail de vitesses de dรฉformation 0(.001๏ ๏ฃ๏ ๏ฅ&๏ ๏ฃ 300 s๏ ๏ญ1 ). Les principales conclusions de ces tests sont :
dโune part, que lโos compact devient plus rigide et plus fragile lorsque la vitesse de dรฉformation augmente ;
dโautre part, que lโรฉnergie absorbรฉe jusquโร rupture est maximale entre 0,01 et 0,1 s-1 et non pas pour de faibles ou de grandes vitesses de dรฉformation.
Il propose รฉgalement des relations liant le module dโYoung E et la contrainte ultime ฯu en fonction du taux de dรฉformation๏ ๏ฅ& : E๏ ๏ฝ 1,66 & ๏จGPa๏ ๏ฉ R๏ ๏ฝ 0,94 ln๏จ๏ฅ๏ ๏ฉ๏ซ 24,5 ๏ณ u๏ ๏ ๏ฝ 11,3 & ๏จ MPa๏ ๏ฉ (I.1)
Sur le plan histologique, Johnson et Katz (1984) ont montrรฉ que le comportement viscoรฉlastique dรฉpend moins de la circulation des luidesf dans les canaux et vaisseaux (voir la structure de lโos en Figure 4) que de lโinteraction entre fluides et partie calcifiรฉe de lโos compact.
Wright et Hayes (1976) ont montrรฉ une dรฉpendance dela vitesse de dรฉformation en รฉtudiant le comportement en traction dโos cortical frais de vache avec des taux de dรฉformation de 5,3.10-4 ร 237 s -1.
Contrairement ร Williams et al (2001) qui nโont tro uvรฉ aucune variation de la dรฉformation ultime en fonction de la vitesse de dรฉformation.
Dans le cas de lโos spongieux, รฉtant donnรฉe lโimportance de la densitรฉ, elle doit รชtre considรฉrรฉe dans lโรฉtude du comportement viscoรฉlastique en compression. Des tests de compression sur des รฉchantillons cylindriques dโune รฉpiphyse tibiale proximale dโun homme de 65 ans pour des taux de dรฉformation allant de 0,001 ร 1500 s -1, donnent les relations suivantes en MPa (Yang, 1998) : Dโautre part, lโeffet de la moelle ne devient signi ficatif quโau-delร de 1 s -1. Aucune รฉtude ne traite de lโaspect quantitatif du comportement viscoรฉlastique de lโos spongieux en traction. (Pithioux, 2000)
Nous pouvons donc conclure que la vitesse de dรฉformation a une influence a priori non nรฉgligeable sur les caractรฉristiques mรฉcaniques delโos ร vitesse constante. Cependant, ces rรฉsultats ne peuvent รชtre extrapolรฉs au cas dโun chargement complexe ร vitesse de dรฉformation non constante ou au cas de la traction.
CONDITIONS DE SOLLICITATION
En biomรฉcanique, que lโon รฉtudie un choc frontal, atรฉral ou oblique, dโun point de vue du piรฉton ou de lโoccupant dโune voiture, les structures osseuses sont amenรฉes en contact avec les parties impactantes du vรฉhicule (tableau de bord pour le conducteur et le passager, pare-choc, capot et pare-brise pour le piรฉton), et leur rupture est considรฉrรฉe comme un fusible de lโorganisme.
A ce titre, ร la suite dโaccidents, les mรฉdecins prรฉfรจrent traiter des fractures osseuses : elles sont gรฉnรฉralement plus facilement rรฉparables et prรฉsentent des durรฉes dโinvaliditรฉ relativement courtes comparรฉes ร celles dues ร des arrachements ligamentaires.
Lโanalyse du profil de fracture de lโos leur donne dโailleurs une information sur le mรฉcanisme lรฉsionnel ร lโorigine du phรฉnomรจne. La fracture simple du fรฉmur (voir Figure 7a) est une fracture classique de choc latรฉral dโun piรฉton. Un mรฉcanisme de compression-torsion est ร lโorigine dโune fracture spiroรฏdale du tibia (Figur e 7b) tandis que lโassociation dโune compression et de cisaillement provoque une fracture proximale du tibia (Figure 7c). La classification AO des fractures (Mรผller et al, 1987 ) classe les fractures selon leur profil, leur gravitรฉ et le mรฉcanisme lรฉsionnel. Ainsi, dans les accidents de la route, ce sont les modes de flexion et/ou de compression qui sont ร lโorigine d es fractures des os longs.
En situation dite physiologique, lร encore on rencontre le plus souvent des sollicitations en compression.
COMPORTEMENT MECANIQUE DE LโOS COMPACT
TRACTION
En se limitant ร la comparaison des travaux de Yama da (1970) et Viano (1986) sur les os compacts, on observe une grande similitude au niveau de la phase รฉlastique et donc une assez bonne homogรฉnรฉitรฉ du module dโYoung. Cependant le dรฉbut de lโรฉcrouissage est beaucoup plus rapide pour les os trรจs longs tels que le fรฉmur et lโhumรฉrus mais la pente de la phase plastique est moins accentuรฉe que pour des os moins longs. Peut-on alors dire que la longueur des os longs est un paramรจtre ร prendre en compte dans la phase dโendommagement de ce tissu dur ? Est-ce plus simplement leurs diffรฉrences gรฉomรฉtriques (section et forme) qui crรฉent cette nuance ? Ou est-ce un problรจme de structure dรป aux conditions de sollicitation spรฉcifiques de chaque os ?
En comparant les Figure 8a et 8b, nous notons que lโallure des courbes est similaire, mais aussi que les valeurs des contraintes limite dโรฉlasticitรฉ et ร la rupture sont quasiment identiques : ฯyield = 75-80 MPa, ฯult = 120 MPa. De mรชme les valeurs des dรฉformations ร lโรฉcrouissage et ร la rupture sont semblables : ฮตyield = 0,5%, ฮตult = 1,4-1,5%.
Pour les rรฉsultats reportรฉs ci-dessus, le profil derupture est caractรฉristique dโun mode de rupture cinรฉmatique de type 1 ou mode de rupture par ouverture (cf. chapitre 2 – IV). Les auteurs ont observรฉ de nombreuses fissures ร la frontiรจre entre les systรจmes lamellaires de Havers et les lamelles interstitielles.
Ce type de rupture se retrouve au niveau des composites : le mรฉcanisme dโendommagement dโun composite en traction commence par une dรฉcohรฉsion entre les fibres et la matrice qui va sโaggraver au fur et ร mesure de lโaugmentation du chargement. Gรฉnรฉralement, cette dรฉcohรฉsion se fait suivant un axe parallรจle ร la direction des fibres.
Notons รฉgalement que les conditions de conservationdes os font varier leurs caractรฉristiques mรฉcaniques (les valeurs du module dโYoung et des contraintes limites dโรฉlasticitรฉ et ร la rupture sont plus grandes pour un os sec que pour un os humide). Nous avons dรฉjร vu une partie des paramรจtres influant sur le comportement au paragraphe II, dโautres paramรจtres seront รฉtudiรฉs auchapitre 6.
COMPRESSION
Les Figure 9a et b semblent se rรฉsumer ร une phase รฉlastique linรฉaire (la concavitรฉ est vraiment trรจs lรฉgรจre). Nous distinguons une plus grande aptitude ร la dรฉformation en compression quโen traction : 1,8 % contre 1,5 % avant lโapparition de la rupture du matรฉriau osseux. De mรชme, la contrainte ร la rupture est plus importante : environ 170 MPa contre 120 MPa. Lโos supporte donc mieux un chargement en compression quโen traction, puisquโil endure une plus forte contrainte (170 MPa contre 150 MPa). Les os sont intrinsรจquement plus forts en compression (mode de sollicitation physiologique) quโen traction ou en cisaillement (Hayes et Bouxsein, 1997, citรฉ par Beck et al, 2000).
Les courbes de traction et de compression permettent dโestimer que le module dโYoung en compression est beaucoup plus faible quโen traction (20 fois moins). Cela signifie que, dans la phase รฉlastique, lโos est plus rigide en traction quโen compression. En revanche, il sโรฉcrouit plus tรดt et beaucoup plus en traction.
Cela sโexplique par lโalignement des ostรฉons dans le sens de la diaphyse (sens utilisรฉ pour le prรฉlรจvement des รฉprouvettes).
Pour Yamada, lโos sec se fracture soit en deux avec un angle moyen de rupture de 63ยฐ par rapport ร la surface externe de lโos, soit en trois piรจces triangulaires.
CISAILLEMENT
La courbe de cisaillement prรฉsente une forme en S. On distingue deux zones : une qui correspond ร la mise en tension de la structure sui vie dโune phase รฉlastique non-linรฉaire. Lโos continue de charger tout en รฉcrouissant. Cependantle chargement total avant rupture est faible en comparaison des tests de traction et de compression. La structure de lโos compact semble donc moins bien adaptรฉe ร ce type de sollicitations quโaux deux prรฉcรฉdentes.
Lร encore, lโos รฉtant sollicitรฉ dans son intรฉgralitรฉ, quelle est la part des effets gรฉomรฉtriques sur le comportement ?
Le profil de rupture montre une fracture nette (surface de rupture macroscopiquement lisse).
FLEXION
Sur la Figure 11, on retrouve une phase linรฉaire รฉlastique puis une phase dโรฉcrouissage plastique. Le profil de la courbe est donc similaire ร la courbe en traction bien que celle en flexion donne la contrainte en fonction de la dรฉflexion spรฉcifique de lโos (i.e. allongement). Cet allongement nous indique que lโos se dรฉforme peu mais subit de fortes contraintes.
En comparant avec la courbe de traction, nous distinguons que la contrainte maximale ร la rupture est de plus de 120 MPa en traction alors quโelle atteint 180 MPa en flexion, ainsi lโos est plus rรฉsistant en flexion quโen traction. Cela sโexplique par la dรฉcomposition de la flexion en une compression sur la face oรน est appliquรฉe laforce et une traction sur la face opposรฉe.
Le profil de rupture prรฉsente une ligne de fractureen forme de Y au milieu de la face latรฉrale de la piรจce testรฉe.
COMPORTEMENT MECANIQUE DE LโOS SPONGIEUX
Etant donnรฉe sa structure, lโos spongieux peut รชtreassimilรฉ ร une mousse. Nous retrouvons dโailleurs cette similitude en comparant leur comportement mรฉcanique en traction uniaxiale et compression notamment.
TRACTION
Lorsquโon รฉtire une mousse selon un axe dรฉfini, lescellules vont dโabord se dรฉformer pour sโallonger dans la direction de traction et se comprimer dans la direction transverse. Puis arrivรฉes ร une certaine valeur de contrainte, les poutres qui forment ces cellules vont commencer ร rompre jusquโร fracture complรจte de la mousse. La taille et la forme des cellules sont des facteurs dรฉterminants de la rรฉsistance dela mousse ร la traction. (Gibson et Ashby, 1997)
Pour lโos spongieux, nous observons un comportement semblable, ร la diffรฉrence que les cellules ne sont pas aussi rรฉguliรจres que pour lesmousses industrielles. Nous observons donc un comportement รฉlastique linรฉaire traduisant la fragilitรฉ de lโos spongieux en traction.
Dโun point de vue histologique, il faudrait รฉgalement tenir compte de lโinfluence de la moelle qui remplit les alvรฉoles de lโos spongieux.
En comparant le comportement de lโos spongieux ร ce lui de lโos compact, nous observons une grande disparitรฉ : en terme de dรฉformation, la rupture de lโos spongieux a lieu au dรฉbut de la phase plastique des os compacts. Cependant la valeur de la contrainte ร la rupture est environ 100 fois plus faible que la contrainte ร la limite dโรฉlasticitรฉ des os compacts :ฯmax spongieux = 1,2 MPa et ฯyield compact = 80 MPa.
COMPRESSION
Lorsquโon comprime une mousse, la courbe contrainte -dรฉformation prรฉsente trois phases bien distinctes (Dejeans et al, 2003) :
Pour de faibles dรฉformations, la mousse se dรฉformede maniรจre รฉlastique linรฉaire. Ceci correspond au flรฉchissement des poutres qui constituent les cellules.
Puis vient lโintervalle de dรฉformation ร contrainte constante qui coรฏncide avec la rupture, le flambage ou la plastification des poutres voire mรชme une combinaison de ces phรฉnomรจnes.
La derniรจre rรฉgion est la densification oรน les bords des cellules se dรฉtruisent jusquโร compaction complรจte de la matiรจre.
Quelle que soit la vitesse de dรฉformation, on retrouve ces trois parties plus ou moins marquรฉes (voir Figure 13a et b). Le plateau dรฉpendde la densitรฉ. Lโaire sous le plateau doit รชtre la plus grande possible pour que le matรฉriau bsorbea lโรฉnergie dรฉgagรฉe par la compression. Autrement dit, plus la densitรฉ relative est importante, plus la mousse est rรฉsistante. (Viot, 2006)
Ces deux courbes montrent un comportement en compression tout ร fait semblable ร lโexception de la diminution de contrainte qui survient avant lโendommagement de lโos spongieux. Cette chute de contrainte pourrait sโexpliquer par une forte dissipation dโรฉnergie due ร la rupture des toutes premiรจres poutres qui constituent les cellules. Ensuite, le chargement se reporte sur les cellules intactes, ce qui correspond ร lโintervalle oรน la contrainte est constante. Cela se traduit par lโamorce du phรฉnomรจne de rupture puis la stabilisation avant la densification du matรฉriau.
La diffรฉrence majeure entre lโos spongieux et les mousses est lโirrรฉversibilitรฉ de la densification (phรฉnomรจne rรฉversible selon les mousses considรฉrรฉes).
CARACTERISATION MECANIQUE DE LA RUPTURE
La fracture osseuse peut survenir consรฉcutivement ร deux mรฉcanismes opposรฉs : la fatigue et lโimpact.
Dans le premier cas, le mรฉcanisme de fracture est liรฉ au remodelage osseux. La fracture de fatigue est gรฉnรฉralement observรฉe chez les athlรจtesde haut niveau ou les militaires. Pour ces individus, le remodelage osseux ne permet pas ร lโo s de se rรฉparer plus vite quโil ne se fissure, รฉtant donnรฉ le rythme important dโentraรฎnements. Lโaccumulation de microfissures aboutit finalement ร une macrofissure.
Lโimpact fait appel ร des mรฉcanismes de dissipation dโรฉnergie. En effet, dans le cas de la biomรฉcanique des chocs, la fracture est le rรฉsultat de la dissipation dโรฉnergie emmagasinรฉe par lโos lors dโun impact. Dans ce cas, le mode de rupture cinรฉmatique observรฉ est le mode I ou mode dโouverture (voir chapitre 2 – IV.2).
A LโECHELLE DE LโOS
Avant la rupture fragile, lโos prรฉsente une phase dโendommagement qui varie selon sa structure et sa gรฉomรฉtrie. Comme on le remarque surla Figure 8a, la contrainte ร la rupture varie selon le type dโos considรฉrรฉ. Ainsi le fรฉmuraura une contrainte ร la rupture moins importante que la fibula, par exemple.
En revanche, lโรฉtendue de la dรฉformation ร la rupture est beaucoup moins importante que celle de la contrainte (1,4 ร 1,6% de dรฉformation, dโaprรจs la Figure 8a). En somme, nous avons :
dโune part, notre domaine dโapplication impliquant une forte dissipation dโรฉnergie lors dโune fracture ;dโautre part, la variation plus importante de la contrainte ร la rupture par rapport ร la dรฉformation correspondante.
Ces deux aspects nous permettent donc de considรฉrerque le critรจre de rupture de lโos serait en contrainte ou en รฉnergieplutรดt quโen dรฉformation.
A LโECHELLE MICROSCOPIQUE
DE LโOS COMPACT
Dans le cas de lโos cortical, Burr et al (1988) attribuent la dรฉformation aux mouvements des ostรฉons ร lโintรฉrieur de la matrice.
Si on compare lโos compact ร un composite ร renfort s fibreux, la rupture en compression correspond ร la dรฉcohรฉsion entre les fibres et la matrice. Martin et al (1998) observent ce type de phรฉnomรจne de rupture par ouverture entre les systรจmes lamellaires de Havers et les lamelles interstitielles ou de dรฉcohรฉsion des lamelles.
En traction, on observe plutรดt une rupture des fibr es plus fragiles que la matrice.
DE LโOS SPONGIEUX
En compression, lโendommagement et la rupture de lโ os spongieux sont fortement comparables aux phรฉnomรจnes dโรฉcrasement et de compaction observรฉs lors de la compression dโune mousse. En revanche, le processus dรฉcrit ici est irrรฉversible. En traction, la rupture se fait par dรฉchirement destrabรฉcules.
LES MODELES RHEOLOGIQUES
Parmi les modรจles rhรฉologiques de la littรฉrature, euxd dรฉcrivent le comportement de lโos :
Le premier modรจle dรฉcrit le comportement non-linรฉaire de lโos compact en traction (Fondrk et al, 1999) ;
Le second dรฉcrit le comportement des os en traction et en compression pour des chargements cycliques (Garcia et al, 2003).
Le premier modรจle sera prรฉsentรฉ dans cette partie.Le second ayant servi de base ร la construction de la loi de comportement, il sera prรฉsentรฉ plus en dรฉtail dans le chapitre suivant.
MODELE DโENDOMMAGEMENT NON-LINEAIRE DE LโOS COMPACT EN TRACTION
DESCRIPTION DU MODELE
Le modรจle proposรฉ par Fondrk et al (1999) est une ssociation en parallรจle dโun ressort et dโun modรจle de Bingham-Kรถrper. Le modรจle de Bingham-Kรถrper permet de dรฉcrire un comportement viscoรฉlastoplastique grรขce ร lโassocia tion en sรฉrie dโun ressort et dโun ensemble parallรจle dโun amortisseur linรฉaire et dโun รฉlรฉment de Saint Venant. Ce modรจle est dรฉfini par deux variables dโรฉtat internes :
la dรฉformation dans lโรฉlรฉment viscoplastique,๏ฅ vp ;
un paramรจtre opposรฉ de lโendommagement,V1 telle que V1๏ ๏ ๏ฝ 1๏ ๏ญ D .
Remarque : ici, la dรฉformation peut sโexprimer รฉgalement par๏ฅ๏ ๏ฝ๏ ๏ฅ e๏ ๏ ๏ซ๏ ๏ฅ vp
AVANTAGES ET LIMITES
Il sโagit dโun modรจle dโendommagement viscoรฉlastoplastique. Ce modรจle a รฉtรฉ validรฉ dans le cas de la traction et de la flexion dโos cortical. Fondrk et al ont รฉmis trois hypothรจses pour utiliser leur modรจle :
les effets de Poisson sont nรฉgligeables ;
les contraintes de cisaillement sont constantes le long de la ligne perpendiculaire au plan de chargement ;
le comportement en compression est linรฉaire รฉlastique (i.e. lโaccumulation dโendommagement nโaffecte pas le comportement contr ainte-dรฉformation en compression).
Toutefois, ce modรจle nรฉcessite de connaรฎtre lโรฉvolution de trois de ces variables (la viscositรฉ, le glissement et la dรฉformation viscoplastique) pour les cas de chargement รฉtudiรฉs.
Nous pourrions utiliser ce modรจle pour dรฉcrire le omportementc de lโos compact en traction et en flexion. Toutefois, outre les trois hypothรจses simplificatrices, le principal inconvรฉnient est que certaines variables (notamment ฮท et ฯp) sont dรฉfinies ร lโaide dโessais expรฉrimentaux spรฉcifiques (cf. Fondrk et al, 1999b).
LES MODELES STRUCTURALS
Lโessor de logiciels de reconstruction 3D ร partir dโimages mรฉdicales tels que Mimics (Materialise’s Interactive Medical Image Control System, Materialise๏) ou Alpha et QMT (Quads Marching Tetrahedra) (Bidal, 2003) permettent dโavoir des modรจles du corps humain de plus en plus prรฉcis avec une gรฉomรฉtrie de plusneplus fine.
Dโautre part, la puissance croissante des stations de calcul permet de mailler ces gรฉomรฉtries avec de plus en plus dโรฉlรฉments : HUMOS comptait 50000 รฉlรฉments (Robin, 2001) alors quโun modรจle de pelvis en compte actuellement 368 000 (Labe et al, 2006).
La rรฉponse dโun modรจle nโest donc plus seulement liรฉe ร la loi de comportement mais aussi ร la conception du modรจle (gรฉomรฉtrie, maillage, interfacesโฆ) comme nous allons le voir ร travers deux exemples.
Dans ces deux modรจles, les auteurs considรจrent quela structure microscopique est ร lโorigine du comportement macroscopique.
LE MODELE MICRO-MACRO
DESCRIPTION DU MODELE
Arnoux et al (2002) prรฉsentent une approche micro-macro pour modรฉliser le comportement des os et des ligaments.
La mรฉthode est basรฉe sur la structure fibreuse desos et des ligaments. Lโobjectif est de montrer comment la modรฉlisation par EF de modรจles ibreux,f sous sollicitations dynamiques, permet de prendre en compte les mรฉcanismes dโendommagement induits par les mรฉcanismes de dรฉcohรฉsion des fibres. Il ne sโagit donc pas dโรฉtablir une loi prรฉcise sur chaque liaison, mais au contraire de partir dโun critรจre de rupture sur les liaisons et dโรฉtudier les processus dโendommagement ร lโรฉchelle de la structure.
MISE EN EQUATION
DEFINITION DโUN VOLUME ELEMENTAIRE
Le volume รฉlรฉmentaire choisi correspond aux dimensions dโune fibrille de collagรจne :
Le modรจle fibreux est constituรฉ longitudinalement dโun assemblage de 21 microfibrilles sur 30 couches successives.
LE MODELE DE BRIQUES
La mรฉthode consiste ร mailler la structure avec des รฉlรฉments ยซ briques ยป avec une pรฉriode de recouvrement. Les microfibrilles sont supposรฉes รฉlastiques linรฉaires.
On considรจre quโil y a cohรฉsion entre les briques.La loi de cohรฉsion (type Mohr-Coulomb) avec frottement permet de dรฉcrire les liaisons, lโendommagement dรฉcoulant du mรฉcanisme de dรฉcohรฉsion et de frottement. En effet, les interactions entre les briques sont gรฉrรฉes par les conditions de contact unilatรฉral de type Signoriniet de frottement de Coulomb.
Le graphe de la loi de Mohr-Coulomb (cf. Figure 25) permet de dรฉcrire trois types de situations correspondant aux points A, B, C :
Tant que lโon est ร lโintรฉrieur du cรดne, il y a coh รฉsion entre les deux corps (ex : en A, le contact est dit parfait) ;
Sur la frontiรจre du cรดne (en C par exemple), il y a dรฉcohรฉsion mais les deux corps sont en frottement, sauf en B oรน il y a aussi perte de contact et frottement ;
Enfin ร lโextรฉrieur du cรดne, il nโy a ni cohรฉsion, ni contact et frottement.
Pour une telle formulation, le contact unilatรฉral avec adhรฉsion sโรฉcrit alors : vN ยณ 0, FN ยณ -l, v N๏ ๏จFN + l๏ ๏ฉ = 0 (III.66).
|
Table des matiรจres
ASPECTS BIBLIOGRAPHIQUES
Le matรฉriau ยซ os ยป
I ANATOMIE ET HISTOLOGIE
I.1 Classification
I.2 Structure
I.3 Composition
I.4 Remodelage osseux
II LES CONDITIONS EXPERIMENTALES
II.1 Le matรฉriau testรฉ
II.2 Les mรฉthodes
II.3 Conclusion
III SUR LA MECANIQUE DE LโOS
III.1 Propriรฉtรฉs mรฉcaniques
III.2 Endommagement
III.3 Viscositรฉ de lโos
III.4 Conditions de sollicitation
III.5 Comportement mรฉcanique de lโos compact
III.6 Comportement mรฉcanique de lโos spongieux
III.7 Caractรฉrisation mรฉcanique de la rupture
IV CONCLUSION
Un peu de thรฉorie : de la thermodynamique, de lโendommagement et de la rupture
I ENONCES FONDAMENTAUX DE LA THERMODYNAMIQUE
I.1 Cinรฉmatique – description du mouvement
I.2 Principe des puissances virtuelles
I.3 Lois de bilan
I.4 Les deux principes de thermodynamique
II ETUDE ET OUTILS DE MODELISATION DโUNE LOI DE COMPORTEMENT
II.1 Les diffรฉrentes phases dans la vie dโune structure mรฉcanique
II.2 Composants nรฉcessaires et suffisants ร la construction dโune loi de comportement
III RAPPEL DE MECANIQUE DE LโENDOMMAGEMENT
III.1 Dรฉfinitions de lโendommagement
III.2 Aspects qualitatifs
III.3 Aspects quantitatifs
III.4 Aspects mรฉcaniques et thermodynamiques
IV QUELQUES NOTIONS DE FISSURATION
IV.1 Domaine dโapplication
IV.2 Conditions cinรฉmatique et sthรฉniques sur la fissure
V CONCLUSION
Prรฉsentation de diffรฉrents modรจles de comportement
I LES MODELES THERMODYNAMIQUES
I.1 Deux modรจles dโendommagement pour matรฉriaux fragiles
I.2 Un modรจle de mรฉcanique de lโendommagement continu pour fracture ductile
I.3 Un modรจle dโendommagement ร effet retard
II LES MODELES PHENOMENOLOGIQUES
II.1 Le modรจle de Johnson-Cook
II.2 Le modรจle de Zerilli-Armstrong
II.3 le modรจle dโendommagement ductile
II.4 Conclusion sur les lois utilisรฉes dans les modรจles humains EF
II.5 Un modรจle de mousse
II.6 Une approche probabiliste de la rupture fragile
III LES MODELES RHEOLOGIQUES
III.1 Modรจle dโendommagement non-linรฉaire de lโos compact en traction
IV LES MODELES STRUCTURALS
IV.1 Le modรจle micro-macro
IV.2 La modรฉlisation gรฉomรฉtrique de lโos spongieux
V CONCLUSION
Prรฉsentation du modรจle dโendommagement de lโos en 1D
I INTRODUCTION : STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA LOI DE COMPORTEMENT
I.1 Pourquoi une nouvelle loi de comportement pour lโos ?
I.2 Quโattend-on de cette loi de comportement ?
I.3 Conclusion : objectifs et atouts de cette loi pour lโos
II DESCRIPTION DU MODELE CHOISI
II.1 Description gรฉnรฉrale
II.2 Quโest-ce que ce modรจle permet de dรฉcrire ?
III MISE EN EQUATION DU MODELE
III.1 Dรฉfinition des variables et paramรจtres
III.2 Potentiel thermodynamique
III.3 Potentiel de dissipation
IV ALGORITHME
IV.1 Etude de lโevolution des variables selon les modes de rรฉponse
IV.2 Formulation de lโalgorithme
V ETUDE DE SENSIBILITE : IDENTIFICATION DES PARAMETRES
V.1 Le module dโYoung
V.2 Le seuil de contrainte endommageable
V.3 Le coefficient dโecrouissage
V.4 Lโendommagement initial
V.5 Conclusion
VI PERSPECTIVES DโEVOLUTION DU MODELE 1D
VI.1 Expressions des seuils de contrainte
VI.2 Fonction critรจre de non-endommagement
VI.3 Viscoรฉlastoplasticitรฉ de lโos
VI.4 Conclusion
VII CONCLUSION
Extension de la loi au cas 3D pour son implรฉmentation dans une plate-forme numรฉrique de calcul dynamique explicite
I FORMULATION ELEMENTS FINIS
I.1 Principes de la mรฉthode EF
I.2 Formulation variationnelle
I.3 Formulation EF
I.4 Conclusion : boucle de rรฉsolution numรฉrique
II ADAPTATION DE LA LOI A UNE FORMULATION EF
II.1 Passage dโun modรจle 1D ร un modรจle 3D
I.2 Modรฉlisation de la fracture
II PASSAGE DโUN MODELE VOLUMIQUE A UN MODELE SURFACIQUE
II.1 Les รฉlรฉments 2D
II.2 La thรฉorie de Reissner-Mindlin
II.3 Lโadaptation de la loi aux elรฉments 2D
III CONCLUSION
VERS UNE PERSONNALISATION DE LA LOI
I PROPOSITION DE CLASSIFICATION DES PARAMETRES
II LES PARAMETRES MESURABLES
II.1 La porositรฉ
II.2 La minรฉralisation
II.3 Les densitรฉs
II.4 Le nombre scanner
III LES PARAMETRES OBSERVABLES
III.1 Influence de lโรขge
III.2 Influence du sexe
III.3 Diffรฉrences ethniques et raciales
IV LES PARAMETRES QUALITATIFS
IV.1 Influence de lโhygiรจne de vie
IV.2 Influence des maladies
V LES PERSPECTIVES DE CETTE ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
VI CONCLUSION
Essais de flexion de fรฉmurs et de tibias
I OBJECTIFS ET METHODES
II PROTOCOLE EXPERIMENTAL
II.1 Prรฉparation et biomรฉtrie des os
II.2 Dispositif expรฉrimental
II.3 Minรฉralisation
II.4 Conclusion : dรฉroulement dโun essai
III LES ESSAIS
III.1 Expรฉrimentation
III.2 Quelques chiffres
III.3 Analyse des courbes
III.4 Analyse cinรฉmatique de la fracture
IV DISCUSSION
IV.1 Sur le protocole expรฉrimental
IV.2 Sur les rรฉsultats
IV.3 Sur lโinfluence des paramรจtres biologiques
V CONCLUSION
Evaluation du modรจle dโendommagement et simulations dโessais expรฉrimentauxย
I EVALUATION DE LA LOI SUR DES ELEMENTS 3D
I.1 Sollicitations simples sur une brique unique
I.2 Essai de flexion
I.3 Essai de traction
I.4 Flexion de fรฉmur
II EVALUATION DE LA LOI SUR DES ELEMENTS 2D
II.1 Sollicitations simples sur une coque unique
II.2 Flexion de fรฉmur
III INFLUENCE DE LโAGE SUR LA MODELISATION DE FLEXION DE FEMUR
III.1 Les donnรฉes de Burstein et al
III.2 Les donnรฉes de Zioupos
IV CONCLUSION ET PERSPECTIVES DโEVOLUTION DE LA LOI
CONCLUSION
PERSPECTIVES
Tรฉlรฉcharger le rapport complet