STRATÉGIE DE CONTRÔLE DES BACTÉRIES MULTIRÉSISTANTES
La pathologie infectieuse
La pathologie infectieuse est un motif fréquent de consultation et d’admission dans un service des urgences; les examens bactériologiques représentent alors un moyen diagnostique essentiel avec certaines limites et incommodités. Malgré les progrès de la prise en charge des infections sévères, le sepsis restent encore un enjeu de la santé publique. En effet sa prise en charge engendre des coûts d’hospitalisation élevés et une morbi- mortalité importante par ses complications graves. Une étude américaine montre une augmentation du taux globale d’incidence du sepsis durant ces dix dernières années passant de 72/100,000 en 1998 à 250/100,000 en 2008 avec une mortalité qui reste très importante.
Définition et classification des états septiques :
Le Sepsis :
Le sepsis est la présence (ou la présence présumée) d’une infection accompagnée de signes de réponse systémique ; Comme le suggère sa nomination en anglais : the systemic inflammatory response syndrome ou SIRS. Il est défini par la présence d’au moins deux des quatre signes suivants :
(1) température supérieure á 38°C (100.4°F) ou inférieur à 36°C (96.8°F);
(2) pouls cardiaque supérieur à 90 battements/min;
(3) fréquence respiratoire supérieure à 20 cycles/min (ou PaCO2 inférieur à 32torr);
(4) compte des globules blancs supérieur à 12,000/mm3 ou inférieur à 4,000/mm3, ou
présence de formes matures à plus de 10% .
Le sepsis sévère :
Le sepsis sévère est défini par la présence d’un sepsis ainsi que d’au moins une dysfonction d’organe. Cette dernière peut être :
– une lésion pulmonaire aigu : œdème aigue pulmonaire lésionnel
– une anomalie ou un trouble de la coagulation ;
– une altération de l’état mental ;
– une insuffisance rénale, hépatique ou cardiaque ;
– une hypoperfusion avec acidose lactique.
Choc septique :
C’est un sepsis sévère associé à une hypotension artérielle < 90 mm Hg, ou à une chute de la tension artérielle inférieure à 30% de la valeur habituelle, résistant à un remplissage vasculaire adapté, et nécessitant le recours aux drogues vaso-actives.
La bactériémie :
La bactériémie correspond, selon les recommandations nationales du comité technique des infections nosocomiales du conseil supérieur d’Hygiène et de santé publique de France, à l’existence d’au moins une hémoculture positive. Cette définition s’applique à toutes les bactéries sauf aux Staphylocoque à coagulase négative, Bacillus sp, Cornybacterium sp, propionibacterium sp, Micrococcus sp, et aux autres bactéries saprophytes ou commensales à potentiel pathogène comparable pour lesquels au moins deux hémocultures positives sont nécessaires.
Défaillance vasculaire du sepsis :
La défaillance vasculaire au cours du sepsis a été décrite dès 1960 par Gilbert. Il signalait la survenue d’une hypotension artérielle, d’une augmentation ou diminution du débit cardiaque et d’une diminution des résistances vasculaires systémiques. L’intense vasodilatation induite par le sepsis, touche à la fois le secteur artériel et veineux. Elle est à l’origine d’un effondrement de la précharge des deux ventricules, qui se traduit par une réduction majeure des pressions de remplissage ainsi que du débit cardiaque alors que la capacité veineuse est très augmentée . L’hypovolémie est constante dés le début du choc septique, elle relève surtout de la séquestration et de la fuite plasmatique
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Table des matières
INTRODUCTION
PATIENTS ET METHODES
RESULTATS
I- ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE
1- Répartition des patients selon les pathologies d’admissions
2- Age
3- Sexe
4- Défaillance d’organe
5- Durée d’hospitalisation
6- Délai de réalisation des prélèvements bactériologiques
II- ETUDE PARACLINIQUE
1- Nature du prélèvement
2- Epidémiologie bactérienne
3- Sensibilité des germes
III- TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE
IV-EVOLUTION
DISCUSSION
I- ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE
1- Définition et classification des états septiques
1-1- Le sepsis
1-2- Le sepsis sévère
1-3- Le choc septique
1-4- Les bactérimies
2. Retentissement viscéral
2-1- Conséquences cardiocirculatoires
a- Défaillance vasculaire du sepsis
b- Dysfonction myocardique
b.1. L’hypoperfusion coronaire
b.2. Monoxyde d’azote
b.3. Hémostasie calcique et couplage excitation-contraction
2-2- Conséquences pulmonaires
2-3- Conséquences digestives
2-4- Conséquences hépatiques
2-5- Conséquences métaboliques
2-6- Conséquences sur les autres organes
a- Atteinte hématologique
b- Atteinte cérébrale
c- Atteinte rénale
II- ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
1- Répartition des patients selon les sites infectés
2- Incidence et sex ratio
3- Sexe
4- Délai de réalisation des prélèvements bactériologiques
5- Facteurs de risques
6- Défaillances d’organes
7- Signes cliniques
III- ASPECTS PARACLINIQUES
1- Les hémocultures
1-1- Intérêt de prescription d’une hémoculture
1-2- Quand faire des hémocultures ?
1-3- Comment faire une hémoculture
1-4- Interprétation des résultats des hémocultures
1-5- Infection, contamination, et colonisation
1-6- Positivité d’une hémoculture
2- Examen cytobacteriologique des urines (ECBU)
2-1– Dépistage de l’infection urinaire par test rapide sur bandelette
2-2– Prélèvement chez le patient non sondé
2-3– Prélèvement chez le patient sondé
2-4– Envoi au laboratoire
2-5- Examen cytobactériologique
a. Examen macroscopique
b. Examen cytologique
c. Examen bactériologique
d. Culture
2-6- Interprétation
2-7- Antibiogramme
3- Ponction lombaire
3-1- Aspect macroscopique
3-2- Examen cytobactériologique
a- Cytologie
b- Bactériologie
3-3- Chimie
a- Proteinorachie
b- Glycorachie
4- Prélèvements bronchiques
4-1- Prélèvements non dirigés
a- L’aspiration trachéale (AT)
b- L’examen cytobactériologique des crachats (ECBC)
4-2- Prélèvements dirigés
a- Le lavage broncho-alvéolaire (LBA)
b- La brosse télescopique protégée (BTP)
IV- ÉPIDÉMIOLOGIE MICROBIOLOGIQUE
1- Profil bactériologique
2- Résistances bactériennes
2-1- Streptococcus pneumoniae
2-2- Staphylocoque aureus
2-3- Echerichia coli (E coli)
2-4- Neisseria meningitidis
2-5- Acinetobacter baumanii
2-6- Pseudomonas aeruginosa
V- TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE
1- Critères de choix d’une antibiothérapie
2- Mesures de la CMI et CMB
2-1- CMI (concentration minimale inhibitrice)
2-2- CMB (Concentration minimale bactéricide)
3- Antibiothérapie aux urgences
3-1- Méningites communautaires
3-2- Infections urinaires communautaires et nosocomiales
3-3- Pneumopathies nosocomiales acquises sous ventilation mécanique
3-4- Bactériémie
4- Marqueurs biologiques
VI-STRATÉGIE DE CONTRÔLE DES BACTÉRIES MULTIRÉSISTANTES
VII- COÛT DU SEPSIS
VIII-ÉVOLUTION
1- Évolution favorable
2- Mortalité
IX-MESURES PRÉVENTIVES
1- Prévention primaire
1-1- Lavage des mains
1-2- Port de gants
1-3- Mesures d’isolement
1-4- Organisations des locaux
1-5- Contraintes de structures
2- Prévention secondaire
X- LES LIMITES ET LES BIAIS DE NOTRE TRAVAIL
CONCLUSION
RESUMES
BIBLIOGRAPHIE
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