Contexte général et ambitions du projet
Le campus Porte des Alpes est localisé sur les communes de Bron et Saint-Priest, au sud-est de Lyon. Le site s’est développé dans les années 1970 dans une période de forte augmentation démographique et d’accroissement du nombre d’étudiants. Actuellement, il accueille un total d’environ 16 000 étudiants en sciences humaines et sociales de l’Université Lumière Lyon 2. Le site Porte des Alpes s’étend sur une vingtaine d’hectares et se situe dans un environnement urbain immédiat assez ouvert, avec des dynamiques de projet importantes. Le campus reste cependant assez fermé sur lui-même et n’entretient que très peu de relations avec son voisinage. Il est isolé du centre de ville de Lyon (voir Annexe 1 : Approfondissement du contexte du projet de requalification des espaces publics du campus porte des alpes à Bron / SaintPriest) et des équipements universitaires, cerné par de grandes pièces monofonctionnelles (paysagères, construites, infrastructurelles). Cependant, il s’inscrit dans un système paysager riche et singulier : il bénéficie des proximités immédiates du parc de Parilly et de la forêt de Feuilly, deux espaces verts conséquents qui jouent un rôle important dans l’élaboration de la trame du projet. De façon cohérente avec le plan guide du projet du campus, les objectifs de la requalification des espaces publics sont les suivants :
• Améliorer l’image du campus en requalifiant son point d’entrée.
• Structurer, composer et agrémenter l’espace par le végétal et les aménagements paysagers, renforcer la trame végétale pour améliorer le confort et la qualité paysagère de la zone.
• Dialoguer avec les différents partenaires pour co-construire la mutation du campus dans un ensemble cohérent.
• Transformer les usages en positionnant les mobilités actives comme vecteur du changement : pour un campus ouvert, agréable, aéré, en facilitant et en fluidifiant les déplacements des modes actifs : mise en œuvre de cheminements piétons et cycles lisibles, sécurisés, fonctionnels et en réseau avec le tissu urbain environnant (projet de la Place Agrafe, point d’articulation et de lien entre le campus et le parc de Parilly).
• Connecter les axes de circulations existants et projetés entre eux.
• Requestionner la place du stationnement pour qu’il soit mieux inclus et vécu dans les aménagements urbains. Rompre avec les immenses « galettes » d’enrobé.
• Contribuer à réduire l’effet d’ilôt de chaleur en composant avec les différentes strates de végétation, tout en favorisant l’installation d’une faune (oiseaux, insectes, petits mammifères) par la création d’un corridor écologique.
• Atteindre une exemplarité environnementale pour les sujets relatifs à la gestion des eaux pluviales, de l’énergie, du réemploi des matériaux, de la gestion des volumes de terre et des déblais / remblais de matériaux. Le campus va connaitre plusieurs transformations majeures, en plus du réaménagement des espaces publics à savoir la construction d’un Learning Centre au cœur du campus afin de remplacer la bibliothèque universitaire actuelle et la construction de résidences universitaires avec 700 lits étudiants. Le présent projet quant à lui concerne les espaces publics au sud du campus notamment la place Agrafe qui est un des enjeux majeurs du projet. L’idée est de créer une véritable accroche à l’interface entre le Parc de Parilly et le campus (voir Figure 4).
La notice descriptive
Une des tâches majeures qui m’a été attribuée a été la rédaction de la notice descriptive de l’AVP. Elle a pour but de rappeler le contexte, le diagnostic du site et de détailler chaque aménagement. Cette notice sert de support de communication notamment pour les élus dans le sens où chaque élément de projet est détaillé et illustré. J’ai donc, pour ce livrable, effectué des recherches d’images de références de projets similaires, dessiné des croquis simples et rapides, des axonométries pour visualiser le projet en volume (voir Figure 6). L’axonométrie que j’ai dessinée a permis de rendre compte du projet (aménagement de l’avenue de l’Europe, passant le long du campus) de manière simplifiée. C’est dans la notice que la palette végétale de tout le projet apparaît (les essences arborées, arbustives, herbacées : voir Figure 7), ainsi que le mobilier urbain (corbeilles, bancs, tables, abris-bus, potelets), les différents revêtements de sol, les différents matériaux mais aussi les concepts d’aménagement, les idées fortes et les composantes du projet. La figure 8 rend compte, à partir du plan de la place « Agrafe », des éléments structurants du projet de manière claire. Chaque zone de projet est expliquée et rend compte des aménagements projetés grâce à un support visuel qui peut être un plan, une coupe, une perspective, une axonométrie ou bien une image de référence. Pour rédiger la notice, il a donc fallu que ces livrables soient bien avancés. La notice descriptive de l’AVP atteint les 90 pages, je n’ai donc pas pu l’intégrer à mon rapport.
Retour sur les compétences acquises
Ce stage m’a permis d’acquérir de nombreuses compétences sur les logiciels AutoCad, Photoshop,Illustrator et QGIS. Sur AutoCad, j’ai appris à manipuler les données de références extérieures nécessaires au dessin du projet, réaliser des tracés de plans et de coupes à l’échelle voulue, intégrer une légende appropriée, à gérer les calques, coloriser les plans, créer les mises en page avec les cartouches. Je suis contente d’avoir gagné en compétences sur ce logiciel qu’il est indispensable de maîtriser pour effectuer des travaux de maitrise d’œuvre. Sur Photoshop, j’ai pu apporter de la texture et de la couleur aux croquis d’ambiance, aux coupes paysagères et certains plans. Illustrator est un logiciel qui est très utile et que j’ai adopté très facilement, notamment pour réaliser des hachurages, des zonages, ajouter des flèches et des symboles afin de créer des cartes. La figure cidessous est un exemple de carte que j’ai pu réaliser sur Illustrator dans le cadre du tramway de Liège. Il s’agit d’un synoptique des modifications et des reprises énoncées lors de différentes réunions avec la MOA.
Prise de recul sur la gestion de projet et le métier d’aménageur
Je me suis rendue compte de la subtilité d’un projet car il faut penser à une grande quantité de choses :
• À proposer des aménagements qui soient en adéquation avec les éléments préexistants du site à savoir les réseaux souterrains, la topographie du site mais aussi des éléments précis par exemple, dans le cas du campus, la sous station de tramway qui a été une forte contrainte dans le sens où il ne fallait pas ajouter de charge au-dessus.
• A prendre en compte une pluralité de composantes et d’échelles dans un projet
• A respecter le budget fixé par la MOA
• A respecter les plannings fixés avec le groupement et les échéances de rendus. Souvent, il était nécessaire d’envoyer en avance les plans aux bureaux d’ingénieurs de sorte à ce que ces derniers puissent vérifier certains points à savoir les girations de véhicules légers et bus / poids lourds, modifier certains réseaux souterrains et effectuer le chiffrage des aménagements.
• A intégrer les remarques et les préconisations de chaque acteur, trouver des compromis entre chaque acteur et être en accord avec les volontés du maître d’ouvrage. Cela m’a fait prendre conscience que pour exercer le métier d’aménageur, il faut faire preuve d’énormément de rigueur et d’organisation. En effet, au cours de mon stage, un projet après l’autre m’a été attribué pour mes missions. Seulement, les employés de Folia, eux, travaillaient sur plusieurs dossiers différents en même temps et parvenaient à articuler réunions, rédaction de comptes rendus, travaux de conception, administratif et réunions de chantier. Une bonne gestion de son temps est donc fondamentale.
Comparaison avec le stage de 4ème année à Polytech
Ayant effectué mon stage de 4ème année en groupe, dans une structure publique, à la communauté de communes Chinon Vienne et Loire, et en zone rurale, j’ai apprécié vivre une expérience de stage complètement différente en agence privée, en autonomie et au cœur d’une grande métropole. J’ai pu, en deux années, me faire ma propre expérience et opinion sur les différentes structures dans lesquelles un aménageur peut exercer. J’ai pu me rendre compte de la différence de rythme dans les projets d’aménagement, que les métropoles disposent de moyens techniques et financiers conséquents pour élaborer des projets urbains qualitatifs, ce qui est beaucoup moins le cas dans les zones reculées. Ce sont deux mondes totalement différents mais dans lesquels je me suis sentie à l’aise.
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Table des matières
Introduction
I La structure Folia
1. Présentation générale
2. L’environnement de travail
3. Pour la petite histoire
4. Une équipe pluridisciplinaire
5. Des projets variés
II Mission 1 Avant-projet de requalification d’espaces publics : le campus Porte des Alpes à Bron / Saint-Priest (69)
1. Contexte général et ambitions du projet
2. Les acteurs et partenaires du projet
3. Phasage du projet
4. Mes missions dans ce projet
4.1. Le parking de la nouvelle bibliothèque universitaire (Learning Center)
4.2. Le plan masse général
4.3. La notice descriptive
4.4. Le carnet de coupes
5. Prise de recul sur le projet
III Mission 2 Phase exécution du projet de première ligne de tramway de Lausanne
1. Présentation du projet
2. Mes missions
3. Prise de recul sur le projet
IV Retours d’expérience et vue d’ensemble sur mes missions
1. Retour sur les compétences acquises
2. Prise de recul sur la gestion de projet et le métier d’aménageur
3. Comparaison avec le stage de 4 ème année à Polytech
Conclusion
Bibliographie
Remerciements
Annexes
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