Comment j’ai obtenu le stage
Ma recherche de stage a débuté en décembre 2020 sur des sites de recrutement généralistes tels qu’Indeed et LinkedIn, et également sur des sites spécialisés dans les métiers de l’urbanisme à savoir la FNAU (Fédération Nationale des Agences d’Urbanisme) ou scpo-urba. De plus, je suivais auparavant la page Facebook « Confluence Urbaine » où sont souvent publiées des offres de recrutements pour des stages. Elle regroupe de nombreux professionnels ou étudiants en aménagement du territoire. Je consultais les annonces régulièrement en sélectionnant celles qui m’intéressent et qui conviennent à la durée escomptée. La durée du stage fut l’une des difficultés principales puisque la plupart des entreprises recherchaient des stagiaires pour au moins 6 mois.
Début janvier 2021, les stages proposés à Polytech sont de plus en plus nombreux et sont répertoriés sur l’espace Célène. C’est ici que l’annonce du bureau d’études GHECO à La Rochelle avait été publiée. Le contenu du stage ainsi que la localisation me convenaient parfaitement et je décidai de rédiger une lettre de motivation et de l’envoyer par mail accompagné de mon CV. Dans l’après-midi, je fus contacté par la cheffe d’entreprise Madame Berger-Wagon m’invitant à un entretien téléphonique afin de connaître mes intentions concernant ce stage et pour m’expliquer succinctement le rôle que je pourrais avoir au cours de cette mission. A la suite de cet échange téléphonique, nous avons prévu de nous rencontrer pour un rendez-vous d’une heure dans les bureaux de l’entreprise le lendemain. Au cours de cette entrevue, Madame Berger-Wagon m’a présenté les locaux de l’entreprise ainsi que les principales missions effectuées ou en cours dont le bureau d’études avait la charge. Cet entretien s’est achevé sur une issue positive quant à la possibilité pour moi de réaliser mon stage dans ce bureau d’études. Sur proposition de Madame Berger-Wagon, j’ai accepté d’effectuer mon stage au sein de l’entreprise GHECO.
Présentation de l’entreprise
L’entreprise GHECO a été créée en 1978 par Madame Berger-Wagon et Monsieur Wagon. Son activité principale est la réalisation de plans d’urbanisme règlementaires mais elle réalise aussi des requalifications d’espaces publics, des opérations greffe dans certaines communes et la restauration architecturale d’édifices protégés au titre des monuments historiques. Actuellement, six personnes y travaillent. Madame Berger-Wagon est architecte-urbaniste et s’occupe de travaux architecturaux mais aussi d’aménagements. Monsieur Wagon travaille majoritairement sur la réalisation de plans règlementaires accompagné en cela par Carole Jaffré qui est la chargée d’études de l’entreprise. Joseph est le sigiste/cartographe dont la mission principale est de cartographier les zonages PLU avec le logiciel Arcmap. Thomas travaille en tant qu’assistant urbaniste. Enfin, Charaf est dessinateur et réalise des plans sur Autocad et également des modélisations 3D avec SketchUp.
En raison de la formation académique qu’ont reçu Madame Berger-Wagon et Monsieur Wagon dans le domaine de l’architecture et du patrimoine, ces derniers ont orienté leur activité sur une spécialisation en protection du patrimoine. Ainsi, ils réalisent de nombreux Aires de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP), Plans de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) et participent à des projets patrimoniaux importants tel que la citadelle de Brouage par exemple.
Lors des opérations de greffes urbaines, GHECO veille à conserver une continuité des tissus bâtis environnants tout en densifiant les constructions. De surcroît, ces opérations sont également des réponses aux modes de vie contemporains. Pour l’opération du quartier du Bel-Ebat située à la Flotte en Ré, le bureau d’études est devenu lauréat du concours Urbacharme et est montré comme une opération référente dans la publication de la DREAL « Quelle densité pour quelle qualité urbaine ». Ce projet a permis à la Flotte de développer son offre de logements sociaux tout en conservant son esprit de petites venelles typiques des villages de l’île de Ré.
Enfin, GHECO porte une attention particulière à la composition urbaine, patrimoniale et paysagère. Leur rôle est de proposer des solutions afin de préserver les identités des territoires en les intégrant à la réflexion urbaine actuelle. La mise en valeur passe par la réalisation de chartes architecturales et paysagères à destination des élus et des habitants. Ce fut le cas par exemple dans le pays ouest Charente, pays du cognac où l’enjeu était la préservation de l’identité viticole.
Mes missions
L’entreprise GHECO travaille sur de nombreuses études simultanément. Cela m’a permis de découvrir et d’évoluer sur des problématiques très variées. Durant mon stage, j’ai participé à trois études différentes :
• L’élaboration du plan de référence de Marennes (17) vise à créer un document qui va orienter les aménagements de la commune à court, moyen et long terme (environ 10 ans). L’objectif est d’anticiper les évolutions de la ville et de proposer des aménagements pour y répondre. Les espaces à restructurer sont identifiés et des propositions d’aménagements sont discutées avec les élus. Le processus se poursuit jusqu’à l’élaboration d’un plan précis pouvant déboucher sur des travaux. Le plan de référence n’est pas un outil règlementaire, c’est-à-dire que les aménagements inscrits dans ce plan n’ont pas obligation à être réalisés. Il sert de guide pour la décennie et permet un passage rapide à la phase de travaux. A Marennes, l’objectif principal était de faciliter les modes de transport doux en favorisant les traversées d’ilots piétonnes mais également d’accroître la végétalisation de la commune. Travailler sur ce plan de référence fut ma tâche principale durant les 16 semaines.
• La réalisation d’un diagnostic lié aux difficultés de circulation et de stationnement dans la ville de Samois-sur-Seine (77). L’objectif est ici de trouver des solutions afin de fluidifier le trafic des véhicules motorisés tout en encourageant les mobilités douces dans deux des secteurs principaux de la ville : le centre-ville et les quais de la Seine. Une étude similaire réalisée par GHECO pour cette même ville avait eu lieu en 2004 pour les mêmes problématiques. Ces dernières se sont accrues avec le temps et nécessitent un renouvellement des solutions apportées par l’entreprise. La ville de Samois-sur-Seine connait des spécialités urbanistiques et topographiques particulières rendant la problématique de la circulation automobile complexe. Nous les détaillerons ultérieurement.
• Une aide ponctuelle à la réalisation du PLU de Fontenay-le-Comte (85). Dans le cadre de son renouvellement de PLU, la ville a fait appel au bureau d’études GHECO en 2019. Mais la crise COVID, le changement d’équipe municipale et l’élaboration du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) ont entre-temps retardé l’étude. Ma participation n’est que mineure, je ne suis pas rentré dans des considérations règlementaires techniques liées au PLU.
Au travers de ces trois missions, je vais vous décrire les tâches qui m’ont été confiées par l’entreprise GHECO ainsi que la réflexion et les étapes de travail successives qui m’ont permis de les mener à bien.
Diagnostic de terrain
Le diagnostic de terrain fut ma tâche principale durant ces 16 semaines de stage. Il se caractérise de plusieurs façons : la prise d’informations sur site, la récupération de données à partir d’outils informatiques dédiés (comme Google Maps, Géoportail ou les différentes couches SIG à notre disposition) et enfin la restitution de ce diagnostic de manière à le rendre intelligible et utile dans le cadre d’une aide à la décision d’un futur plan d’aménagement. Au cours de mes trois missions à Marennes, Samois-sur-Seine et Fontenay-le-Comte, j’ai effectué des études sur le terrain afin de récolter des informations utiles à l’étude en cours. L’ensemble de ces sorties de terrain nécessitent une préparation précise en amont du déplacement. En effet, dans le contexte du travail en entreprise, chaque visite de terrain engendre des coûts et il est primordial d’être le plus efficace possible en ramenant l’ensemble des informations nécessaires pour l’étude. Il convient d’envisager les prochaines pistes à étudier afin d’éviter un déplacement supplémentaire. Pour mener à bien ces sorties terrain, je préparais des fonds de plans afin d’y annoter des remarques, des mesures ou des idées, et ceci pour l’ensemble des secteurs à étudier. De surcroît, ces derniers étaient listés dans le but de tous les couvrir et de ne pas omettre l’analyse d’un secteur. Enfin, les photographies étant indispensables au travail de terrain, il était impératif de bien prévoir un appareil photo en état de fonctionnement (rechargé en batterie et avec de la mémoire disponible). A cette préparation matérielle s’ajoute l’organisation temporelle de la journée. Cette contrainte s’est particulièrement faite ressentir lorsque je suis allé faire le diagnostic de terrain de la ville de Samois-sur Seine en autonomie et à plus de 5h de route de La Rochelle. Il était ainsi nécessaire que j’effectue toutes les tâches requises dans un temps donné. Cette sortie m’a obligé à bien planifier ma journée pour mener à bien l’ensemble de mes missions. J’ai par exemple privilégié le travail de terrain tôt le matin afin d’éviter les fortes chaleurs mais aussi afin d’avoir un meilleur aperçu des véhicules stationnés appartenant aux riverains. Ou bien encore j’ai sciemment fait en sorte d’être au niveau de l’école lors de la sortie des élèves pour en noter les conséquences sur la circulation routière et les stationnements.
Enfin, le diagnostic de terrain nécessite parfois des interactions avec la population locale. Cela peut être avec des badauds intrigués ou avec des personnes que nous sollicitons pour avoir des renseignements. Ce fut mon cas par exemple lors de mon déplacement à Fontenay-le-Comte où je devais estimer le dénivelé du terrain du Centre Technique Municipal (CTM). Je suis alors allé au contact des employés afin de pouvoir effectuer mes relevés. De même à Samois-sur-Seine où je suis allé chercher des documents d’urbanisme à la mairie (à savoir le Plan de mise en Accessibilité de la Voirie et des aménagements des Espaces publics (PAVE)) ou bien encore lorsque j’ai rencontré des membres d’une association d’un quartier de la commune avec qui nous avons pu échanger sur les différentes problématiques recensées dans la ville de manière précise et synthétique. Toutes ces rencontres ont été très enrichissantes dans les études que j’ai menées.
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Table des matières
Introduction
I) Comment j’ai obtenu le stage
II) Présentation de l’entreprise
III) Mes missions
1) Diagnostic de terrain
2) Propositions d’aménagements
3) Concertation avec les élus
IV) Mon retour d’expérience
1. Travail dans l’entreprise
2. Retour sur les missions exercées
a) Les contextes règlementaires
b) La présentation synthétique et rigoureuse des enjeux de territoire
c) L’autonomie des diagnostics de terrain
d) La difficulté de réflexion d’un projet d’aménagement
3. Mes marges de progressions
4. Mon ressenti sur l’activité et ma future activité professionnelle
Conclusion
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