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Le concept de coping et diffรฉrentes approches
Le coping comme ressource adaptative.
A partir de lโanalyse de 100 รฉvaluations sur le coping, Skinner et al. (2003) ont rรฉalisรฉ une critique des diffรฉrentes stratรฉgies et pratiques utilisรฉes dans ces รฉtudes pour identifier quelles seraient les meilleures classifications de stratรฉgies de coping ร utiliser. Il en ressort quโil existe peu de consensus sur la maniรจre de conceptualiser ou de mesurer ce concept de coping, ce qui entraine aussi des difficultรฉs de comparaison des rรฉsultats รฉtant donnรฉ que le nombre et le type des diffรฉrentes stratรฉgies de coping sont spรฉcifiques ร chacune des รฉtudes. La maniรจre dโรชtre particuliรจre ร chaque individu qui entraine un comportement ou une rรฉaction qui lui est propre ainsi que les diffรฉrents facteurs situationnels pouvant exister rend trรจs difficile la mesure du coping de maniรจre satisfaisante (Schwarzer & Knoll, 2003).
Paulhan et Bourgeois (1995) indiquent que dans une approche traditionnelle, le coping ressemble aux ยซ dรฉfenses du Moi ยป qui correspond ร des ยซ opรฉrations cognitives inconscientes ยป permettant la rรฉduction de phรฉnomรจnes pouvant engendrer de l’angoisse (p. 42) ; ces mรฉcanismes de dรฉfense sont activรฉs de maniรจre automatique et inconsciente dรจs lors qu’une menace est perรงue. Les notions d’inconscient et de dรฉfense renvoient ร une approche psychanalytique et dรฉfinissent des mรฉcanismes de dรฉfense qui sont diffรฉrents des capacitรฉs de coping. Le coping renvoie ร des rรฉponses conscientes d’ordre cognitif, comportemental ou รฉmotionnel utilisรฉes face ร une situation considรฉrรฉe comme stressante. Il correspond ร une approche cognitive et comportementale. Chabrol (2005) indique aussi la mรชme distinction entre les mรฉcanismes de dรฉfense, phรฉnomรจnes non contrรดlรฉs par la volontรฉ, et le coping oรน lโaction est volontaire et contrรดlรฉe pour rรฉpondre ร une situation problรฉmatique. Selon Chabrol et Callahan (2004) le contexte (la situation ร laquelle il faut faire face) et la disposition (ce dont la personne dispose pour faire face ร la situation) sont deux approches conceptuelles de la notion de coping. Les conditions stressantes ne produisent pas les mรชmes effets dans des situations donnรฉes et ces effets dรฉpendent aussi des personnes qui vont avoir des capacitรฉs de rรฉsistance plus ou moins importantes car il existe une analogie dans lโรฉtude des traits de personnalitรฉ et les processus de coping pour expliquer ces diffรฉrences (Lazarus, 1993a). Lazarus et Folkman (1984) mettent lโaccent sur les processus mis en ลuvre par la personne et dรฉcrivent le coping comme des efforts cognitif et comportementaux en constante รฉvolution pour gรฉrer des exigences internes et/ou externes spรฉcifiques qui sont รฉvaluรฉes comme mettant ร mal ou dรฉpassant les ressources dont la personne dispose. La description du coping ou du comportement dโajustement dans des situations perรงues comme stressantes ou difficiles par un individu implique deux choses simultanรฉes : un problรจme rรฉel ou imaginaire et la mise en ลuvre dโactions au regard de ce problรจme pour le solutionner ou lโattรฉnuer (Ray & al., 1982).
Lazarus (1993a) met en avant le concept dโรฉvaluation comme processus de mรฉdiation dans une situation stressante mais prรฉfรจre le terme de nรฉgociation entre dโun cรดtรฉ les exigences, les contraintes et les ressources de lโenvironnement et de lโautre la hiรฉrarchie des objectifs et les convictions personnelles de lโindividu. Lazarus et Folkman (1984) dรฉcrivent les situations en tenant compte d’une part de l’agent stressant et de l’individu et d’autre part de l’importance de la relation entre cet individu et l’environnement. Ils dรฉcrivent une approche transactionnelle : l’รฉvรจnement stressant n’est pas ร lui seul ce qui va dรฉterminer la rรฉaction ou le ressenti d’une personne, c’est l’รฉvaluation de la situation qui rend cette derniรจre stressante ou non. Ils dรฉfinissent le stress comme une relation particuliรจre entre la personne et lโenvironnement dans lequel elle va รฉvaluer la situation comme grevant ou dรฉpassant ses ressources et donc comme pouvant mettre en danger son bien-รชtre. La transaction implique que le stress reflรจte la conjonction dโune personne possรฉdant certaines croyances avec un environnement dont les caractรฉristiques peuvent possรฉder des menaces, des prรฉjudices ou des dรฉfis (Lazarus, 1990). Ainsi un dรฉmรฉnagement liรฉ ร un changement de travail peut s’avรฉrer traumatisant pour certains membres de la famille alors que pour d’autres cela peut engendrer l’occasion d’amรฉliorer les conditions de vie et faire de nouvelles connaissances. Chaque fois qu’une situation engendre un sentiment de dรฉsรฉquilibre entre les ressources personnelles et la situation cela peut faire apparaitre un stress. La personne peut se sentir dรฉpassรฉe par les รฉvรจnements qu’elle n’arrive plus ร contrรดler en raison de ressources insuffisantes. Chabrol et Callahan (2013) รฉvoquent aussi l’apparition possible d’un stress quand les ressources personnelles sont insuffisamment exploitรฉes en donnant l’exemple de personnes au chรดmage qui, de fait, ont des ressources non exploitรฉes ou de personnes surqualifiรฉes pour un emploi qui ne peuvent pas utiliser l’รฉtendue de leurs compรฉtences, ainsi ยซ la contrรดlabilitรฉ d’un รฉvรจnement a un effet sur le stress perรงu. ยป (p. 164).
Lors de l’annonce d’une maladie, la personne peut se sentir dรฉmunie, du moins dans un premier temps, car elle ne sait pas comment elle va pouvoir contrรดler ni mรชme si elle va pouvoir le faire. Il est possible de distinguer deux formes de contrรดle diffรฉrentes. D’une part un contrรดle cognitif, dans ce cas la personne va agir mentalement sur les effets que la situation va avoir sur elle-mรชme et d’autre part un contrรดle comportemental, dans ce cas la personne va pouvoir agir de maniรจre concrรจte sur la situation (Chabrol & Callahan, 2013).
Selon Folkman et Lazarus (1985, citรฉ dans Lazarus, 1993a), on peut dรฉfinir des styles d’adaptation stables mais l’adaptation va fortement dรฉpendre du contexte car pour รชtre efficace elle doit รฉvoluer dans le temps et en fonction des conditions de stress. Certaines stratรฉgies comme la pensรฉe positive sont considรฉrรฉes comme relativement stables et dรฉpendent de la personne alors que la recherche de soutien social est plus instable et va plus dรฉpendre du contexte social.
La construction de systรจmes de catรฉgories pour conceptualiser et mesurer le coping est rendu difficile par la complexitรฉ du coping. Les diffรฉrentes faรงons ou maniรจres de faire face (ways of coping) ร une situation stressante sont des unitรฉs descriptives de base dรฉterminรฉes pour comprendre comment les personnes rรฉagissent rรฉellement au stress lorsquโelles font face ร des problรจmes rรฉels ; lโexamen des catรฉgories de coping actuelles (rรฉsolution de problรจme, recherche de soutien social, rumination, fuite) distingue la recherche sur le coping des travaux liรฉs au stress (Skinner & Zimmer-Gembeck, 2007). Skinner et al. (2003) recensent deux approches principales nรฉcessaires pour crรฉer une structure de coping : une approche ascendante inductive et une approche descendante dรฉductive. Lโapproche ascendante inductive se rรฉfรจre aux stratรฉgies basรฉes sur les indications individuelles des participants aux รฉtudes, assez faciles ร identifier ou ร classer et dans laquelle on retrouve le plus souvent : la rรฉsolution de problรจme, la recherche de soutien, lโรฉvitement, lโaction directe, la distraction, mais aussi dans une moindre mesure : lโagression, lโauto-accusation, la fuite, le retrait social, la religion, la restructuration cognitive positive, lโexpression affective, le cognitif, la recherche dโinformations, lโacceptation et aussi prendre ses dรฉsirs pour des rรฉalitรฉs (vลu pieux), le soutien social รฉmotionnel et lโinquiรฉtude (Skinner & al., 2003). Cependant certaines de ces stratรฉgies pourraient รชtre reliรฉes comme par exemple lโรฉvitement, la distraction et la fuite ou la recherche de soutien et le soutien social รฉmotionnel ou encore la rรฉsolution de problรจme avec lโaction directe et/ou la recherche dโinformations qui peut รชtre une action directe pour rรฉsoudre un problรจme. Lโapproche descendante dรฉductive recense dans un premier ensemble les fonctions dโadaptation dont la plus courante comprend le coping centrรฉ sur le problรจme et le coping centrรฉ sur les รฉmotions et dans un deuxiรจme ensemble les caractรฉristiques typologiques pouvant รชtre utilisรฉes pour dรฉfinir les diffรฉrents modes de coping : actif, passif, cognitif ou comportemental, lโapproche et lโรฉvitement รฉtant les distinctions les plus courantes (Skinner & al., 2003). Paulhan en 1992 indiquait que les stratรฉgies mises en place pour moduler le stress peuvent รชtre soit de type ยซ รฉvitement ยป (se dรฉtourner de la source de stress), soit de type ยซ vigilance ยป (porter son attention sur cette source de stress). La vigilance pouvant se rapprocher de lโapproche puisque lโattention est portรฉe sur la source de stress. Malgrรฉ des diffรฉrences dans les approches thรฉoriques et les dimensions du coping, les analyses conceptuelles et empiriques convergent vers un petit nombre de familles de coping (Skinner & Zimmer-Gembeck, 2007). Les travaux de Skinner et al. (2003) montrent un exemple de douze familles de coping ainsi quโune tentative dโanalyse de fonction qui leur sont attribuรฉes : la rรฉsolution de problรจme (ajuster les actions pour รชtre efficace), la recherche dโinformations (trouver des รฉventualitรฉs supplรฉmentaires), lโimpuissance (trouver les limites des actions), la fuite (รฉchapper ร un environnement non conciliant), lโautonomie (protรฉger les ressources sociales disponibles), la recherche de soutien (utiliser les ressources sociales disponibles), la dรฉlรฉgation (trouver les limites des ressources), lโisolation (se retirer dโun contexte dรฉfavorable), lโadaptation (ajuster les prรฉfรฉrences aux options avec souplesse), la nรฉgociation (trouver de nouvelles options), la soumission (renoncer, abandonner des prรฉfรฉrences), lโopposition (supprimer les contraintes).
Globalement, deux grands types de coping citรฉs par diffรฉrents auteurs ressortent : un coping centrรฉ sur le problรจme ou la rรฉsolution du problรจme et un coping centrรฉ sur les รฉmotions ou la rรฉgulation des รฉmotions (Koleck & al., 2003 ; Lazarus, 1993a, 1993b ; Montel & Bungener, 2010 ; Skinner & al., 2003). Les processus d’adaptation peuvent รชtre centrรฉs sur le problรจme (rรฉsoudre ou รฉviter) ou centrรฉs sur l’รฉmotion (modifier la maniรจre de comprendre ou interprรฉter). Il existe une distinction entre un coping qui vise ร gรฉrer ou modifier le problรจme qui cause la dรฉtresse et le coping qui vise ร rรฉguler la rรฉponse รฉmotionnelle ร ce problรจme (Lazarus & Folkman, 1984). Lorsque les processus sont centrรฉs sur le problรจme, la personne dรฉploie des efforts comportementaux actifs pour agir et modifier la situation et aussi l’รฉtat de vigilance pour faire face. La personne modifie la relation avec lโenvironnement de maniรจre positive et cela prรฉdomine quand agir est possible (Lazarus, 1993a), elle peut รฉlaborer un plan dโaction, rechercher des informations, trouver une รฉvaluation positive ร la situationโฆ (Bruchon-Schweitzer, 2001a). Le coping centrรฉ sur les รฉmotions va plutรดt correspondre ร la maniรจre dont la personne interprรจte la situation. Le dรฉni et la distance sont des techniques puissantes pour contrรดler le stress et cela prรฉdomine quand agir nโest pas possible (Lazarus, 1993a). La personne peut รฉviter le problรจme par exemple en dormant plus que nรฉcessaire ou en nโy pensant pas, elle peut chercher ร se distraire ou ร dramatiser la situation et dรฉvelopper des รฉmotions nรฉgatives telles que lโanxiรฉtรฉ ou la colรจre (Bruchon-Schweitzer, 2001a). Dans les deux cas, ce qui importe pour faire baisser le stress cโest lโรฉvaluation que fera la personne de la situation rencontrรฉe (Lazarus, 1993a). Il est ร noter que selon Folkman et Lazarus (1988b), le coping centrรฉ sur le problรจme peut parfois รชtre utilisรฉ pour rรฉguler les รฉmotions (rรฉduire lโanxiรฉtรฉ en sโattaquant ร la tรขche qui cause cette anxiรฉtรฉ) et le coping centrรฉ sur les รฉmotions peut avoir une fonction centrรฉe sur le problรจme, par exemple prendre un tranquillisant pour rรฉduire une anxiรฉtรฉ qui perturbe un travail liรฉ ร la tรขche, cela va dรฉpendre du contexte. Dans le modรจle transactionnel, ce qui dans un premier temps est une consรฉquence de la situation peut devenir une cause inerrante ร la personne ou ร lโenvironnement dans un deuxiรจme temps et inversement, cโest un processus de changement (Lazarus & Folkman, 1984).
Le stress psychologique dรฉfinit une relation dรฉfavorable entre la personne et son environnement. Comme indiquรฉ par Lazarus (1993a), la personne va รฉvaluer si elle peut agir ou pas sur la situation. Si la personne peut agir alors elle va utiliser plus largement des stratรฉgies d’adaptation centrรฉes sur le problรจme. Dans le cas contraire, les stratรฉgies seront plus largement centrรฉes sur les รฉmotions. Une รฉvaluation primaire de la situation considรจre la menace. S’il s’avรจre que la situation est menaรงante alors la personne effectue une รฉvaluation secondaire qui correspond ร l’รฉvaluation de ses ressources pour faire face ร la situation. La mise en place de stratรฉgies de coping va avoir des effets immรฉdiats (changements physiologiques, affectifs, amรฉlioration ou dรฉgradation des performances) et des effets ร plus long termes (bien-รชtre, mal-รชtre, maladie). Le feedback va permettre un ajustement des stratรฉgies et une rรฉรฉvaluation, si la stratรฉgie fonctionne alors les รฉmotions positives engendrรฉes seront prรฉdominantes et si la stratรฉgie ne convient pas alors les รฉmotions nรฉgatives vont prรฉdominer (Folkman & Moskowitz, 2004). Or les รฉmotions positives servent de marqueur dโรฉpanouissement ou dโun meilleur bien-รชtre (Fredrickson, 2001). Les รฉmotions font partie intรฉgrante de toutes les phases du processus de coping, de vigilance, de dรฉtection et dโรฉvaluation de la menace (Skinner & Zimmer- Gembeck, 2007), elles sont une sorte de radar, de systรจme rapide de rรฉponse, dโoutils grรขce auxquels il est possible dโรฉvaluer lโexpรฉrience et de se prรฉparer ร agir sur les situations (Cole & al., 2004). La rรฉgulation de รฉmotions et le coping deviennent pratiquement synonymes dans le cas du coping centrรฉ sur les รฉmotions (Rossman, 1992).
ยซ Le coping peut moduler l’รฉmotion de diffรฉrentes faรงons. ยป (Paulhan & Bourgeois, 1995, p. 50). Le stress peut รชtre modulรฉ en utilisant des stratรฉgies comme la relaxation, les activitรฉs sportives et/ou divers loisirs qui vont permettre d’รฉvacuer le trop plein afin de se sentir mieux. Il est aussi possible dโรฉviter le problรจme source de stress par la fuite qui consiste ร utiliser diverses substances plus ou moins toxiques en pensant que l’รฉlรฉment stressant va disparaรฎtre. Le coping vigilant, oรน la personne se centre sur la situation stressante, semble permettre une rรฉduction du stress face ร la situation ร condition que les informations trouvรฉes permettent de pouvoir agir, dans le cas contraire, l’รฉtat de stress pourrait augmenter. Cela peut parfois รชtre le cas lors de la dรฉcouverte de pathologies lourdes oรน pour lesquelles il n’y a pas de traitement des causes. Les activitรฉs apparentรฉes au dรฉni telles que se distraire pour oublier, exagรฉrer les aspects positifs, utiliser l’humour, etc., consistent ยซ ร altรฉrer la signification subjective de l’รฉvรจnement ยป (Paulhan & Bourgeois, 1995, p. 51). Ces comportements suscitent une vision dรฉformรฉe de la rรฉalitรฉ qui fait que l’on minimise les dรฉsagrรฉments et/ou, ร l’inverse, on maximise les avantages que l’on va trouver face ร cette situation stressante. Pour Paulhan et Bourgeois (1995, p. 51),
Ces stratรฉgies, souvent gรฉnรฉratrices d’รฉmotions positives se sont rรฉvรฉlรฉes efficaces pour abaisser la tension รฉmotionnelle dans le cas d’expรฉriences stressantes de courte durรฉe et surtout quand le coping centrรฉ sur le problรจme n’est pas possible (la perte d’un proche, une maladie grave, par exemple).
Cole et al. (2004) supposent que les รฉmotions sont des processus biologiquement dotรฉs permettant des รฉvaluations trรจs rapides et une prรฉparation ร agir aussi rapide afin de maintenir des conditions favorables pour faire face ร des conditions dรฉfavorables, ainsi les รฉmotions sont en partie dรฉfinies comme un moyen dโรฉvaluer une expรฉrience. Cependant les รฉmotions nโengendrent pas toujours des conditions favorables pour faire face ร une situation dรฉfavorable. Parfois les รฉmotions peuvent entrainer une chaine de rรฉactions nรฉgatives qui viennent plomber lโaccรจs aux conditions favorables. Ces รฉmotions peuvent cependant crรฉer un signal dโalerte qui indique ร la personne quโelle doit rรฉagir ou rรฉagir diffรฉremment pour ne pas sombrer et dans ce cas les conditions peuvent devenir favorables.
Le coping comme ressource prรฉventive ou proactive.
Les stratรฉgies de coping prรฉsentรฉes ci-dessus sont des stratรฉgies dโadaptation principalement utilisรฉes pour permettre de pallier le stress perรงu en fonction de lโapprรฉciation de la situation (environnement/ressources personnelles). Ce concept de coping sโest รฉlargi dans le contexte du mouvement de psychologie positive en incluant des stratรฉgies permettant lโatteinte dโobjectifs et de dรฉveloppement personnel (Schwarzer & Knoll, 2003). Dans une perspective classique du coping, lโaccent est mis sur des รฉvรจnements appartenant au passรฉ ou au prรฉsent alors que la thรฉorie du coping proactif permet une approche oรน sโintรจgre des รฉvรจnements ร venir (Hartmann, 2008).
Schwarzer et Knoll (2003) distinguent quatre types de coping, avec le coping proactif comme modรจle (schรฉmatisรฉs dans la Figure 3) : ยซ reactive coping ยป, ยซ anticipatory coping ยป, ยซ preventive coping ยป et ยซ proactive coping ยป19 situรฉs par rapport ร un axe horizontal allant de ยซ pertes et prรฉjudices passรฉs ยป ร ยซ menaces et dรฉfis futurs ยป et un axe vertical allant de ยซ certain ยป ร ยซ incertain ยป.
Les stratรฉgies de coping et la santรฉ
Dโune maniรจre gรฉnรฉrale, les chercheurs travaillant sur le concept de coping soutiennent que la faรงon dont les personnes traitent le stress peut rรฉduire ou amplifier les effets, sur la santรฉ physique ou mentale, de situations indรฉsirables et ce aussi bien sur le court-terme que sur le long terme (Skinner & al., 2003). Lors d’une maladie physique, le patient peut รชtre confrontรฉ ร diffรฉrentes sources de stress : douleurs, hospitalisations, invaliditรฉโฆ ; en mรชme temps il doit gรฉrer son quotidien : famille, travail, finances, relations sociales… Ces diffรฉrentes situations nรฉcessitent la mise en place de stratรฉgies de coping diffรฉrentes et ne peuvent pas dรฉpendre uniquement du profil de la personne (Paulhan, 1992).
Selon Bruchon-Schweitzer (2001a, p. 07), le modรจle de Lazarus et Folkman ยซ valorise le rรดle des processus transactionnels et minimise ou occulte celui des autres dรฉterminants de la santรฉ (situationnels et dispositionnels) ยป. Il ne tient pas suffisamment compte des facteurs environnementaux comme la culture ou le niveau socio-รฉconomique de la personne ni de son histoire personnelle, ses croyances, sa personnalitรฉ…
Les stratรฉgies de coping semblent nombreuses et diffรจrent en fonction des situations. Bruchon-Schweitzer (2001a) ajoute la recherche de soutien social au coping dรฉfini par Lazarus et Folkman et propose un regroupement des stratรฉgies de coping selon trois axes : le coping centrรฉ sur le problรจme, le coping centrรฉ sur les รฉmotions et le coping centrรฉ sur la recherche de soutien social qui correspond ยซ aux efforts du sujet pour obtenir la sympathie et l’aide d’autrui ยป (p. 26). Dans ce cas, le soutien social ne correspond pas au rรฉseau relationnel de la personne mais ร une action dรฉlibรฉrรฉe pour obtenir de l’aide (Bruchon-Schweitzer, 2001a). Cependant pour Bacquรฉ (2002) la recherche de soutien social correspond ร un coping centrรฉ sur la rรฉsolution de problรจme de mรชme que la recherche dโinformations et lโรฉvitement et Lazarus et Folkman (1984) รฉvoquent le soutien social comme une ressource que la personne peut utiliser pour une meilleure adaptation ร la situation mais indiquent que ce soutien se superpose en partie ร un soutien รฉmotionnel, tangible et informationnel. Cela pourrait dรฉpendre de ce que les auteurs entendent par soutien social.
Pour Bruchon-Schweitzer (2001a, p. 29) ยซ le stress perรงu et un coping centrรฉ sur les รฉmotions sont gรฉnรฉralement dysfonctionnels ยป. Le contrรดle perรงu, le coping centrรฉ sur le problรจme et la recherche de soutien social interviennent plutรดt favorablement dans la santรฉ physique alors que la perception d’un manque de contrรดle agit de maniรจre dรฉfavorable sur la santรฉ en augmentant de surcroit le risque de voir se dรฉvelopper des pathologies graves. Cependant cette gรฉnรฉralisation ne convient pas dans toutes les situations et lorsque la maladie est lourde ou incurable, le coping centrรฉ sur le problรจme peut s’avรฉrer nรฉfaste dans un premier temps quand il s’agit de rechercher des informations. Le coping centrรฉ sur les รฉmotions peut permettre une protection ร court terme quand la situation n’est pas contrรดlable (Bacquรฉ, 2002 ; Bruchon-Schweitzer, 2001a), par exemple en fin de vie, les stratรฉgies de coping sont principalement centrรฉes sur les รฉmotions et il ne reste plus beaucoup de possibilitรฉs ร un malade pour agir sur la souffrance si ce nโest dโadapter les derniers soins au mieux en lui permettant de vivre pleinement ses derniers moments avec ses proches (Brandt & al., 2021). Gรฉnรฉralement, plus une situation aura un caractรจre incontrรดlable et plus sa perception sera stressante. La Figure 4 rรฉsume le processus qui dรฉtermine les stratรฉgies de coping d’aprรจs Bruchon-Schweitzer (2001a, p. 9).
Dans ce modรจle, le type A renvoie ร des personnes susceptibles d’รชtre associรฉes aux risques de cardiopathie et regroupe des caractรฉristiques telles que : l’impatience, l’hostilitรฉ, la compรฉtitivitรฉโฆ ; et le type C correspondrait ร des personnes susceptibles de dรฉvelopper un cancer. Une approche transactionnelle, souvent รฉtudiรฉe en psychologie de la santรฉ comme rรดle mรฉdiateur ayant une influence sur la maladie, permet de complรฉter une approche basรฉe sur des facteurs situationnels qui ont finalement un plus faible impact sur la santรฉ physique (Koleck & al., 2003). Chaque individu rรฉagissant diffรฉremment face ร une situation identique.
Satisfaction de vie, fatigue, douleur et catastrophisme
Qualitรฉ de vie/satisfaction de vie / bien-รชtre
L’Organisation Mondiale de la Santรฉ (World Health Organization (WHO), 1996, p. 384) dรฉfinit la qualitรฉ de vie comme ยซ la faรงon dont les individus perรงoivent leur existence compte tenu de la culture et du systรจme de valeurs dans lequel ils vivent et en fonction de leurs buts, de leurs attentes, de leurs normes et de leurs prรฉoccupations ยป. Les domaines retenus par lโOMS sont les รฉtats physique et psychologique, le niveau de dรฉpendance, les rapports sociaux, lโenvironnement et la spiritualitรฉ, les croyances personnelles et la religion.
LโInstitut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) รฉvalue la qualitรฉ de vie sous deux angles :
๏ฌ Lโรฉvaluation de la situation dโune personne ร partir de critรจres objectifs tels que les conditions de vie matรฉrielles, la santรฉ, lโinsรฉcuritรฉ รฉconomique et physique, lโenvironnement, les liens sociaux, la confiance dans la sociรฉtรฉ ;
๏ฌ Le bien รชtre ressenti (subjectif) ou quelle satisfaction les personnes retirent de leur vie (Amiel, 2013).
Launois (1996) indique que le concept de qualitรฉ de vie pourrait englober quasiment tout ce qui concerne les facteurs environnementaux, les revenus, les habitudes et les styles de vie, et pour Lourel (2007) le concept de qualitรฉ de vie prend en compte de nombreuses dimensions : le bonheur, le bien-รชtre subjectif, le bien-รชtre matรฉriel, la satisfaction de vie. Selon Ferrans et Powers (2007), il n’y a pas de consensus pour la mesure de la qualitรฉ de vie, les aspects pouvant รชtre mesurรฉs sont multiples, cependant il semble se dรฉvelopper un consensus autour de la mesure de la satisfaction de vie. LโINSEE (2020) 21 mesure la satisfaction de vie en sโintรฉressant ร six domaines de la vie des personnes : ยซ la vie menรฉe actuellement, le logement, le travail, les loisirs, les relations familiales et les relations amicales ยป, ces critรจres englobent des critรจres objectifs. Mesurer la qualitรฉ de vie nรฉcessite donc de choisir un angle ou un axe dโapproche le plus prรจs possible de ce que lโon cherche ร dรฉmontrer.
Dans cette รฉtude, la qualitรฉ de vie ou la satisfaction de vie sโinscrit dans un axe plus restreint et ne prend pas en compte des critรจres socio-รฉconomiques comme indiquรฉs dans les rapports de lโINSEE. Ce que lโon cherche ร dรฉmontrer ici ce sont les รฉventuels liens entre le niveau de spiritualitรฉ implicite ou explicite et la satisfaction de vie des patients. La satisfaction de vie sโinscrit dans lโune des trois composante du bien-รชtre subjectif faisant rรฉfรฉrence ร un processus de jugement ou dโรฉvaluation cognitif, les deux autres composantes รฉtant lโaffect positif et lโaffect nรฉgatif (Diener & al., 1985). Shankland et Martin-Krumm (2012) ont รฉvaluรฉ des รฉchelles utilisรฉes en psychologie positive et considรจrent que lโรฉchelle de Satisfaction de Vie traduite et validรฉe par Blais et al. (Satisfaction With Life Scale, 1989) est un outil fiable et facile ร utiliser dans la recherche. Ils font simplement remarquer que cet outil ne tient pas compte des composantes affectives du bien-รชtre subjectif et ne mesure que la composante cognitive. Lโรฉchelle รฉtant trรจs courte et facile ร utiliser, cโest celle qui sera utilisรฉe pour la premiรจre รฉtude de cette recherche. Pour pallier les lacunes des composantes affectives de lโรฉchelle de Diener, la deuxiรจme รฉtude utilise une รฉchelle de mesure du bien-รชtre subjectif de Antoine et al. (2007) qui sโinscrit dans le cadre de recherches en psychologie positive. Cโest un outil qui mesure la frรฉquence des affects positifs et nรฉgatifs au travers des รฉmotions positives et des รฉmotions nรฉgatives. Selon Fredrickson (2001) il รฉmerge un consensus pour dire que les รฉmotions ne sont quโun sous-ensemble dโune classe plus large de phรฉnomรจnes affectifs. La psychologie positive est dรฉfinie comme l’รฉtude scientifique des processus et conditions contribuant ร l’รฉpanouissement optimal des personnes et au fonctionnement optimal des groupes et des organisations (Gable & Haidt, 2005).
Fatigue, douleur et catastrophisme
La fatigue.
Dans plusieurs รฉtudes longitudinales sur les personnes atteintes de fibromyalgie, il est notรฉ une fatigue persistante pour 75 % des personnes, cependant les รฉchelles utilisรฉes nโont pas รฉtรฉ validรฉes pour la fibromyalgie (Inserm, 2020). La fatigue, aussi appelรฉe asthรฉnie ยซ devient anormale lorsquโelle perdure malgrรฉ le sommeil et le repos. Elle peut รชtre passagรจre et rรฉactionnelle [โฆ], ou durable, en lien avec une maladie chronique ou une souffrance psychique. ยป (https://www.ameli.fr, avril 2022)22.
La plupart des รฉtudes sโintรฉressant ร la fatigue dรฉcrivent des situations de syndrome de fatigue chronique mais ne dรฉfinissent pas la fatigue liรฉe ร une pathologie spรฉcifique. Le Vidal en ligne (2022)23 donne la dรฉfinition suivante ยซ En mรฉdecine, on distingue la fatigue normale, dont on connait la cause et qui disparait avec le repos, de la fatigue pathologique qui est un symptรดme ou une maladie ร part entiรจre. ยป La fatigue peut รชtre ressentie soit parce que le systรจme nerveux central ne veut pas ou ne peut pas intervenir alors que les muscles ont la capacitรฉ de rรฉagir ou soit parce que les muscles sont incapables de rรฉagir, de fonctionner aprรจs avoir รฉtรฉ sollicitรฉs pour des exercices (Macintosh & Rassier, 2002).
Dans une รฉtude de 2003, Kochman et al. (2003) indiquent quโil existe entre la fibromyalgie et le syndrome de fatigue chronique plus de point de convergence que de divergences, ces deux pathologies recensent douleurs, asthรฉnie, troubles cognitifs, troubles du sommeil. Le syndrome de fatigue chronique24 (SFC) se caractรฉrise par un รฉtat de fatigue invalidant et persistant qui dure depuis au moins six mois et qui sโaccompagne de douleurs, de troubles du sommeil et dโune dรฉficience cognitive (Afari & Buchwald, 2003). Cependant, mรชme sโil existe beaucoup de ressemblances entre la fibromyalgie et le SFC, ce dernier est une maladie ร part entiรจre, aussi il ne semble pas nรฉcessaire de sโattarder ici sur ce syndrome.
La fatigue ressentie par les malades atteints de fibromyalgie pourrait alors correspondre ร un symptรดme dรฉcoulant de la situation engendrรฉe par les autres symptรดmes ร moins quโelle ne soit un symptรดme ร part entiรจre ? La rรฉponse nโa pas รฉtรฉ trouvรฉe dans les lectures rรฉalisรฉes pour cette รฉtude cependant il est apparu que cet รฉtat de fatigue pouvait devenir trรจs handicapant.
La douleur
La douleur est un รฉtat rรฉcurent chez les personnes atteintes de fibromyalgie, onย peut se demander si la spiritualitรฉ et/ou lโutilisation de stratรฉgies de coping spรฉcifiques peuvent avoir une influence sur sa perception. La douleur peut รชtre expliquรฉe par des mรฉcanismes physiques qui font intervenir les noyaux du thalamus ventro-postรฉro-latรฉral, les sites de projection bulbaires et mรฉsencรฉphaliques, l’hypothalamus et le complexe amygdalien, sa perception se trouve modulรฉe par des facteurs externes faisant partie de l’environnement du patient tels l’รฉtat affectif, le contexte socioculturel, la situation gรฉographique, l’รฉtat psychologiqueโฆ (Calvino & Grilo, 2004). On retrouve ici les facteurs environnementaux citรฉs plus haut par Bruchon-Schweitzer (2001a). Les personnes qui vont faire preuve d’une certaine acceptation de la douleur utilisent moins les stratรฉgies d’รฉvitement, sont moins anxieuses et moins dรฉpressives (McCracken, 1998). Keefe et al. (1997) รฉvoquent le sentiment de contrรดle et dโauto-efficacitรฉ comme semblant รชtre en relation avec une meilleure tolรฉrance ร la douleur chez les personnes souffrant dโarthrite, ainsi que lโexistence de plus en plus dโรฉtudes dรฉmontrant quโil est possible dโรฉvaluer de maniรจre fiable si les stratรฉgies utilisรฉes sont prรฉdictives de la douleur chez les personnes souffrant de douleurs persistantes. Aussi, dans lโapproche transactionnelle du coping, la personne รฉvalue bien ses capacitรฉs ร faire face ร la situation en fonction de son environnement et de ses possibilitรฉs de contrรดle de la situation. Si l’expรฉrience de la douleur est bien rรฉelle, sa perception reste subjective et semble liรฉe ร la personnalitรฉ du patient, ร ses expรฉriences passรฉes et ร son environnement. Dans le cadre thรฉorique explicitรฉ ci-dessus, plusieurs facteurs peuvent intervenir pour moduler la douleur et/ou les consรฉquences de symptรดmes d’une maladie telle que la fibromyalgie sur la qualitรฉ de vie des personnes. Davidson (dans Davidson & Begley, 2012/2018), qui a รฉtudiรฉ grรขce ร lโIRM, ce quโil se passe dans le cerveau pendant diffรฉrents types de mรฉditation, indique comment la mรฉditation vipassana25 permet de ressentir la douleur autrement ; la douleur est un concept qui peut sโexpliquer par un ensemble de sensations (picotements, brรปlures, pressions), et en se concentrant sur ces sensations on peut modifier la perception globale de la douleur et la faire disparaitre pour ne garder quโune sensation qui devient alors beaucoup plus acceptable, ce qui ne se produit pas sans un certain apprentissage pas toujours facile ร mettre en ลuvre surtout quand la douleur semble insupportable. Dโautres facteurs peuvent cependant venir accentuer la sensation de douleur.
Le catastrophisme
Le catastrophisme semble รชtre une caractรฉristique souvent rencontrรฉe chez les personnes prรฉsentant des douleurs chroniques (Wrobel, 2013). Le catastrophisme en lien avec la santรฉ peut รชtre dรฉfini chez une personne comme une propension ร empirer ce qui lui arrive et ร nโenvisager que le cรดtรฉ nรฉgatif. Certes, en ce qui concerne les douleurs et dโautant plus si elles sont fortes et chroniques, il semble difficile voire impossible de les envisager sous un angle plus positif. Cependant les personnes ne sont pas toutes รฉgales devant le ressenti douloureux et plusieurs facteurs peuvent รชtre pris en compte pour travailler ร une rรฉduction du ressenti douloureux surtout quand les traitements se rรฉvรจlent รชtre insuffisants et/ou trop lourds ร supporter. Plusieurs รฉtudes publiรฉes par Sullivan et diffรฉrents collaborateurs ont mis en รฉvidence des liens entre le niveau de catastrophisme et la douleur (Sullivan & al., 1998 ; Sullivan, Rodgers & al., 2001 ; Sullivan, Thorn & al., 2001). Le catastrophisme chez les personnes souffrant de douleurs peut entrainer un cercle vicieux en instaurant la peur de la douleur, la peur de dรฉclencher une douleur et de provoquer des rรฉactions pour รฉviter ces douleurs qui peuvent ร leur tour รชtre responsables de lโinstant douloureux (Vlaeyen & Crombez, 2009, p. 512) (Figure 5).
Une meilleure considรฉration du catastrophisme permettrait une meilleure prise en charge des personnes (Sullivan, 2014). Sโintรฉresser au catastrophisme en partant de la spiritualitรฉ pourrait รชtre une piste supplรฉmentaire pour aider les personnes ร amรฉliorer leur รฉtat. La qualitรฉ relationnelle entre le mรฉdecin et le malade peut avoir un impact positif sur la pensรฉe catastrophique (Wrobel, 2013) et un impact tout court sur la maladie grรขce aux effets bรฉnรฉfique de lโempathie dans la relation de soin (Rogers, 1975).
Baetz et Bowen (2008) indiquent dans leur รฉtude que les personnes religieuses semblent avoir de meilleurs rรฉsultats sur le niveau de douleur chronique et de fatigue, cependant ces rรฉsultats ne dรฉterminent pas si cela correspond ร moins de douleur en gรฉnรฉral ou ร une meilleure gestion de la douleur. Ils indiquent que sโinterroger sur les croyances religieuse et spirituelles des patients peut permettre lโexploration de formes positives ou nรฉgatives possibles de coping et/ou de croyances qui autrement nโรฉmergeraient pas. Il est ensuite possible de travailler sur ces stratรฉgies et croyances en les renforรงant quand elles sont positives et en les diminuant quand elles sont nรฉgatives.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LA FIBROMYALGIE
I. Le tableau clinique
II. Les difficultรฉs du diagnostic
III. Les divergences
IV. Les recherches rรฉcentes
DEUXIEME PARTIE : LE CADRE THEORIQUE
I. La spiritualitรฉ
1.1. Dรฉfinitions
1.2. La spiritualitรฉ, la religion et la laรฏcitรฉ
1.3. Spiritualitรฉ religieuse, areligieuse, explicite et implicite
1.4. Les pratiques spirituelles et la santรฉ
II. Le coping
2.1. Le concept de coping et diffรฉrentes approches
2.1.1. Le coping comme ressource adaptative
2.1.2. Le coping comme ressource prรฉventive ou proactive
2.2. Les stratรฉgies de coping et la santรฉ
III. Satisfaction de vie, fatigue, douleur et catastrophisme
3.1. Qualitรฉ de vie/satisfaction de vie / bien-รชtre
3.2. Fatigue, douleur et catastrophisme
3.2.1. La fatigue
3.2.2. La douleur
3.2.3. Le catastrophisme
IV. La problรฉmatique gรฉnรฉrale
TROISIEME PARTIE : CONTRIBUTIONS EMPIRIQUES
PREMIERE ETUDE : SPIRITUALITE, COPING ET SATISFACTION DE VIE
I. Mรฉthode
1.1. La population
1.2. Hypothรจses et variables
1.3. Le matรฉriel et la procรฉdure
II. Les rรฉsultats
2.1. Etude quantitative
2.1.1. Les corrรฉlations
2.1.2. Les rรฉgressions
2.1.3. Les calculs de mรฉdiation
2.1.4. Effet de la spiritualitรฉ sur la satisfaction de vie
2.1. Etude qualitative
III. Discussion
3.1. Interprรฉtation des rรฉsultats chiffrรฉs
3.2. Interprรฉtation du recueil des donnรฉes
IV. Les limites de l’รฉtude
V. Conclusion de la premiรจre รฉtude
DEUXIEME ETUDE : SPIRITUALITE, FATIGUE, COPING ET BIEN-ETRE SUBJECTIF
I. Mรฉthode
1.1. La population
1.2. Hypothรจses et variables
1.3. Le matรฉriel et la procรฉdure
II. Les rรฉsultats
2.1. Etude quantitative
2.1.1. Les corrรฉlations
2.1.2. Les rรฉgressions
2.1.3. Les calculs de mรฉdiation
2.1.4. Les effets de la spiritualitรฉ implicite sur la fatigue
2.1. Etude qualitative
III. Discussion
TROISIEME ETUDE : SPIRITUALITE, DOULEUR, COPING ET CATASTROPHISMEย
I. Mรฉthode
1.1. La population
1.2. Hypothรจses et ves variables
1.3. Le matรฉriel et la procรฉdure
II. Les rรฉsultats
2.1. Etude quantitative
2.1.1. Les corrรฉlations
2.1.2. Les rรฉgressions
2.1.3. Les calculs de mรฉdiation
2.1.4. Les effets entre la spiritualitรฉ implicite et la douleur
2.2. Etude qualitative
III. Discussion troisiรจme รฉtude
LIMITES GENERALES DE LโETUDE
DISCUSSION GENERALE ET CONCLUSION
LES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
TABLE DES FIGURES
TABLE DES TABLEAUX
ANNEXES
ANNEXE A : LETTRE INFORMATIVE D’ACCOMPAGNEMENT
ANNEXE B : QUESTIONNAIRE EN LIGNE SPIRITUALITE, COPING ET SATISFACTION DE VIE
ANNEXE C : DIAGRAMME CONCEPTUEL DE HAYES
FIBROMYALGIE, SPIRITUALITE ET STRATEGIES DE COPING 9
ANNEXE D : EXTRAIT CORPUS DE TEXTE PREMIERE ETUDE (SATISFACTION DE VIE)
ANNEXE E : MAIL EXPLICATIF POUR LโASSOCIATION
ANNEXE F : DOCUMENT INFORMATIF ACCOMPAGNANT LES QUESTIONNAIRES DEUXIEME ETUDE
ANNEXE G : QUESTIONNAIRE SPIRITUALITE, COPING, BIEN-ETRE ET FATIGUE XVI
ANNEXE H : EXTRAIT CORPUS DE TEXTE DEUXIEME ETUDE (BIEN-ETRE SUBJECTIF ET FATIGUE)
ANNEXE I : QUESTIONNAIRE SPIRITUALITE, COPING, DOULEUR ET CATASTROPHISME
ANNEXE J : CORPUS DE TEXTE TROISIEME ETUDE (DOULEUR ET CATASTROPHISME)
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