Spectrométrie d’absorption atomique

Spectrométrie d’absorption atomique

Propriétés physiques et chimiques

Le phosphure d’hydrogène est un gaz incolore, liquéfiable, solidifiable, inodore quand il est pur, mais le phostoxin, produit dérivé est caractérisé par son odeur nauséabonde rappelant celle de l’ail ou du poisson pourri. La phosphine est un gaz explosif, s’enflamme spontanément dans l’air si la concentration dépasse sa limite inférieure d’inflammation qui est de 1,8%. Il a la particularité de corroder certains métaux tels que le cuivre, l’argent et l’or. Le phosphure d’hydrogène a une densité très proche de celle de l’air, d’où sa rapide diffusion qui nécessite sa mise en œuvre dans des locaux adaptés permettant de réaliser une enceinte étanche autour de la denrée soumise à la fumigation. La phosphine est stable a une température ordinaire, Le produit se décompose à partir 37,5°C. Il s’enflamme spontanément à l’air. Lorsque le gaz est très pur en présence de l’humidité de l’air, l’inflammation ne se produit que vers 100°C. Mais la présence naturelle d’impuretés (notamment de traces de di phosphines) le rend spontanément inflammable à des températures même inférieures a -15°C. (2, 4,5)

Mécanisme d’action  

Le mécanisme d’action de phosphure d’hydrogène est encore mal défini. Il entraine un blocage non compétitif de la cytochrome-oxydase mitochondriale. Il agit comme une toxine cellulaire par inhibition de la catalase. (8) L’inhibition de transfert d’électrons stimule la production du radical d’oxygène libre dont la concentration est encore augmentée par l’accumulation, due à l’hypoxie cellulaire, des cofacteurs réduits. L’induction du superoxyde dismutase et l’inhibition de la catalase vont entrainer une surcharge excessive en . Ce dernier franchit directement la membrane cellulaire, provoque la dénaturation des protéines et la peroxydation des lipides. Il peut réagir indirectement avec la membrane lipidique et produire des radicaux hydroxyles par différents mécanismes. Donc la peroxydation lipidique, une foie initié, produira d’avantage des radicaux d’oxygène, créant ainsi un cercle vicieux.Enfin, le blocage de transfert d’électrons a comme conséquence la rupture de la chaine respiratoire et donc l’inhibition de la phosphorylation oxydative qui se manifeste par une crise énergétique cellulaire. d-Devenir dans l’organisme :
La cinétique de la phosphine dans le corps humain n’est pas encore bien élucidée. Après libération dans l’estomac, le phosphure d’hydrogène est rapidement absorbé dans le tractus gastro-intestinal par simple diffusion. Il atteint tous les appareils : gastro-intestinal, cardiovasculaire, hépatobiliaire, respiratoire, rénal et le SNC. Le phosphure d’hydrogène est métabolisé en phosphates, hypophosphite et phosphite. Ces métabolites sont éliminés par voie urinaire, alors qu’une petite quantité est libérée sous forme inchangée par les poumons.

Toxicité 

Chaque comprimé de phostoxin peut libérer 1g de . Sur le plan international, le produit est connu pour ses accidents toxiques par inhalation ; cependant, chez le rat, l’inhalation d’air renfermant 0.68mg de par litre provoque la mort dans un délai de l’ordre d’une heure. Une concentration de 2.8mg/litre est rapidement mortelle pour l’homme, alors qu’une concentration de 0,56 à 0,84 mg par litre est mortelle après ½ heure à une heure d’exposition. (5) Au Maroc le mode d’intoxication par ingestion volontaire, à but autolytique est le plus prépondérant, malgré une législation interdisant et contrôlant la vente du produit, cependant, la dose létale pour un adulte de 70 kg est de 0,5g. Du fait de leur nature fumigène, les comprimés exposés à l’air et aux moisissures, dégagent la phosphine et perdent leur toxicité.
Evaluation de la gravité :  Grade 0 : Aucun signe ou signe non en rapport avec l’intoxication  Grade 1 : Signes spontanément régressifs  Grade 2 : Signes prononcés  Grade 3 : Intoxication sévère avec risque vital  Grade 4 : Décès

Intoxication aigue 

Le phostoxin est devenue le moyen usuel d’intoxication dans les tentatives d’autolyse. L’intoxication peut être aussi criminelle comme elle peut être accidentelle. Mais la fréquence des intoxications suicidaires est de loin supérieure à celle des intoxications accidentelles ou criminelles. Et comme ils contiennent du phosphure d’aluminium, les comprimés (ainsi que leur poussière résiduelle) réagissent à l’humidité de l’air, aux acides et à de nombreux autres liquides. Elles libèrent alors un gaz, le phosphure d’hydrogène (phosphine).Une légère exposition des voies respiratoires (inhalation) peut entraîner les symptômes suivants :
 malaise (sensation vague de trouble physiologique)  bourdonnement dans les oreilles,  fatigue,  nausée et pression dans la poitrine. Ces symptômes disparaissent si la personne quitte l’endroit fumigé pour aller à l’air frais.
Un empoisonnement moyen se traduit par les symptômes suivants :  faiblesse,  vomissements,  douleurs abdominales,  douleur dans la poitrine,  diarrhée et dyspnée (respiration difficile).

Table des matières

I-Introduction générale
II-Présentation de l’INH
III-Introduction
a-Généralité
b-Propriétés physiques et chimiques
c-Mécanisme d’action
d-Devenir dans l’organisme
e-Toxicité
f-Intoxication aigue
III-1-Donnée épidémiologique
III-2-Quantité et état du produit ingéré
III-3-Traitement
a-Charbon activé
b-Lavage gastrique
c-Antiacides
IV-Matériel et méthodes
1-Matériel
a-Echantillons biologiques
b-Produits et réactif
2-Méthodes
2-1-Technique des bandelettes
a-Principe
b-Mode opératoire
2-2-Spectrométrie d’absorption atomique
a-Définition
b-Principe
V-Résultats et interprétations
VI-Discussion
VII-Conclusion
VIII-Perspective
VIIII-Annexe
a-Précaution
b-Premiers secours
X-Bibliographie

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