Spécifictés territoriales du PNG

Spécifictés territoriales du PNG

Du Territoire:

Le territoire se trouve aujourd’hui au coeur des préoccupations des scientifiques, des politiques ainsi que des acteurs économiques. Cet intérêt intervient dans un sentiment de besoin de transformation du rôle de l’Etat, non pas uniquement à cause de la mondialisation dans laquelle s’encadrent les économies nationales, mais aussi à l’incapacité de réponse que les Etats présentent face aux graves problèmes sociaux et environnementaux générés par le système économique actuel dans les différents territoires. La légitimité des États est mise en question et on repense de plus en plus la structure et la hiérarchie des pouvoirs publics aussi bien de manière ascendante que descendante. Les conséquences se produisent dans une double direction : vers le haut, afin d’essayer de réguler les flux de plus en plus globalisés (et c’est ainsi que sont renforcées les structures de décision supranationales dans le nouvel ordre économique international : Union Européenne, G7-G8, etc.) ; et vers le bas, l’émergence des identités territoriales tant à l’échelle régionale que locale.

Les différents États nationaux ont besoin d’une organisation interne qui offre des solutions aux problèmes qui ont lieu dans leurs territoires. La mondialisation suscite donc un retour au local. On voit apparaître ainsi deux processus qui vont en sens contraire ; d’un côté le processus de « déterritorialisation » essentiellement dû aux pouvoirs supranationaux ; et d’un autre côté, un mouvement de «reterritorialisation » de l’espace de l’action publique, à savoir une recomposition des espaces d’exercice du pouvoir dus surtout à « l’existence de nouveaux échelons d’intervention pour les politiques et à une redéfinition des territoires de l’action publique » (Leloup, Moyart et Pecqueur, 2004)2. D’après cette perspective, le concept de territoire commence à s’imposer dans les champs politiques et académiques. Cet espace géographique ou administratif se transforme en un espace de proximité institutionnelle, devenant un référent pour les projets des acteurs locaux. Ces projets transforment le territoire, qui se présente comme une réalité dynamique en permanente construction.

Définitions du territoire :

Dans l’évolution actuelle du la notion de territoire, celle-ci n’est plus perçue comme étant un simple échelon spatial parmi d’autres, ou bien comme un niveau administratifhiérarchisé. « Le territoire s’impose au contraire comme un construit social permanent, en constante appropriation »3. Le territoire est donc une construction permanente des acteurs qui le composent, qui grâce aux relations de voisinage qu’ils entretiennent peuvent mener à des actions concrètes voire à l’élaboration de normes communes. La notion de territoire s’accompagne cependant d’un flou conceptuel majeur. Mais de quoi s’agit-il donc quand on parle de “ territoire ” ? Avec la notion de territoire, il est question d’indéterminations : géographique, historique, politique, économique et organisationnelle. Le terme vient du latin territorius qui vient qualifier une zone conquise par l’armée romaine et gouvernée par une autorité militaire4.

D’un point de vue géographique, le territoire indique l’existence d’un espace situé à l’intérieur de frontières naturelles, permettant à un groupe humain d’y vivre, et le territoire en question peut être cartographié. D’un point de vue politique, on la trouve dans la logique politique de la colonisation, aussi bien dans les dominions britanniques que dans les colonies françaises. La colonie, c’est d’abord le territoire miroir de la métropole dont la souveraineté s’y trouve appliquée sous la forme d’une occupation. Il en reste des stigmates avec les “territoires d’Outre-mer ” français.Dans les logiques de l’indécision de souveraineté, on retrouve aussi des territoires comme avec les territoires palestiniens. Il en va pour les territoires de l’infra Etat-nation comme de toutes les collectivités locales. Le processus électoral qui conduit des élus à prendre la tête de ces territoires, à en définir les politiques et à les mettre en oeuvre est le lieu de transformation « à la base », de la société civile en société politique. Comme le souligne M. Foucault5 tout au long de son ouvrage, le territoire est le siège du gouvernement sachant que c’est le second aspect qui l’intéresse, le territoire lui servant de scène.

D’un point de vue marketing, le territoire entre en phase avec la notion de « marque » et d’«image». La marque est ce qui permet de distinguer, de générer le fait d’être remarqué, l’image en étant le pendant imaginaire. A ce titre, le territoire donne une dimension géographique à un des fondamentaux du marketing, la place qui se trouve être confondue avec le produit. Le territoire se trouve alors plongé dans l’idéologie de la concurrence. Ceci étant, pour définir le territoire de manière opérationnelle, A. Moine6 s’appuie sur trois (03) entrées que sont celle de l’espace géographique, celle des acteurs et celle des représentations. En premier lieu, il y’a la référence spatiale qui est centrale, mais il ne faut cependant pas qualifier le territoire par l’espace, pour Di Méo « le territoire témoigne d’une appropriation à la fois économique, idéologique et politique de l’espace par des groupes qui se donnent une représentation particulière d’eux-mêmes, de leur histoire, de leur singularité »7. Le territoire repose donc sur l’existence d’un espace vécu et un espace perçu ainsi que le sentiment d’appartenance à cet espace.

En suite, l’entrée par l’espace s’appuie inévitablement sur l’appropriation qui en est faite par des groupes d’individus. La construction du territoire est alors souvent dominée par le rôle de l’Etat qui selon P. et G. Pinchemel « contrôle, maintien son intégralité […] exerce une autorité, une compétence », l’étendue du territoire définissant alors le champ d’application du pouvoir. Nombre de définitions relatives au territoire, ou d’emplois du terme, se fondent sur cette notion de propriété, d’administration, qui assure un contrôle, une gestion d’un espace très clairement délimité.Cette deuxième entrée fait donc référence aux processus d’organisation territoriale qui doivent selon C. Raffestin, s’analyser à deux niveaux : celui qui résulte de l’action des sociétés (ce que nous appellerons l’espace géographique), et également celui qui résulte des systèmes de représentation. Au travers du vécu, du perçu, et des multiples filtres qui nuancent la perception que l’on a d’un paysage, d’une organisation spatiale, de notre voisin, nous donnons un sens aux territoires, à travers une combinaison de caractéristiques issues d’un « processus de synthèse intégrative ».

L’espace et tout ce qui peut s’y rattacher est ainsi petit à petit reconstruit et transformé sur la base de faits idéologiques et historiques pour produire ce que certains appellent « un » territoire. Il y a beaucoup de passé dans tout cela et il s’agit aussi d’ancrer le territoire dans le temps présent : en effet, comme le proposent F. Poulle et Y. Gorgeu, « le sentiment d’appartenance n’est pas un héritage du passé mais l’adhésion à un projet ». Lorsqu’il y a territoire, l’appropriation est en fait aussi importante que l’action locale, les deux phénomènes étant intimement liés et carrément indissociables : « c’est le lieu de constitution d’une société historique et d’une possibilité de vivre ensemble », ils ouvrent vers les systèmes d’acteurs qui sous-tendent les territoires et représentent l’espace de vie. Par ailleurs, les territoires s’inscrivent dans l’avenir, c’est-à-dire ce que les acteurs veulent qu’ils deviennent. La troisième entrée par laquelle A. Moine définit le territoire est celle des acteurs qui font le territoire. Il s’agit des interrelations multiples qui lient ceux qui décident, perçoivent, s’entre-aperçoivent, s’opposent, s’allient, imposent et finalement aménagent. Cette dimension est essentielle. Une partie du fonctionnement du territoire peut alors « se réduire à un réseau extrêmement dense». Mais il faut faire attention à ne pas se noyer dans la complexité du sous-système qui apparaît alors. Il est impossible de prendre en compte tous les acteurs, sachant que tous entretiennent des rapports individuels aux lieux, il faut alors privilégier cinq catégories d’acteurs qui se sont partiellement isolés les uns des autres et qu’il faut aujourd’hui absolument réunir au sein de l’action territoriale :

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Table des matières

Liste des abréviations
Sommaire
Introduction Générale
Chapitre 1 : Du territoire
Introduction
1. Définitions du territoire
2. Caractéristiques du territoire
3. Genèse de la notion de territoire
4. Du lieu au territoire, passage et différence entre les concepts
4.1 Le lieu
4.2 Le milieu
4.3 L’espace
4.4 Le territoire
Conclusion
Chapitre 2 : Des acteurs locaux et de la gouvernance territoriale
Introduction
1. Les acteurs locaux
1.1 Conceptions initiales de la notion d’agent/acteur
1.2 Définition du terme acteur
1.3 Partition des acteurs territoriaux
a. Le domaine économique
b. L’Etat, ses services centraux et déconcentrés
c. Les personnels qualifiés
d. Les associations
e. La société civile
f. Les structures territoriales
1.4 Rôle des acteurs locaux
1.5 Les réseaux
1.6 Rôle des réseaux
2. La gouvernance territoriale
2.1 Généralités sur la gouvernance
2.1.1 Historique
2.1.2 Quelques définitions de la gouvernance
2.1.3 Les indicateurs de la gouvernance de la Banque mondiale
2.1.4 Acteurs de la gouvernance
2.2 La gouvernance territoriale
2.2.1 Définition de la gouvernance territoriale
2.2.2 Typologie de la gouvernance territoriale
2.2.3 Composante de la gouvernance locale
3. Outils de la gouvernance territoriale
3.1 L’économie sociale et solidaire (ESS) et territoire
3.1.1 Que-ce-que l’ESS ?
3.1.2 ESS, gouvernance et régulation territorialisée
3.2 L’intelligence territoriale
Conclusion
Chapitre 3 : L’aire Marine Protégée du parc national de Gouraya
Introduction
1. Les Parcs Nationaux et l’enjeu de sauvegarde des écosystèmes en Algérie
1.1 Les principaux types d’écosystème en Algérie
1.2 Les Principales causes d’altérations des ressources biologiques en Algérie
1.3 Mise en place des parcs nationaux en Algérie
1.3.1 Parc National De Theniet El Had
1.3.2 Parc National Du Durdjura
1.3.3 Parc National D’el Kala
1.3.4 Parc National Du Belezma
1.3.5 Parc National De Chrea
1.3.6 Parc National De Taza
1.3.7 Parc National De Tlemcen
1.3.8 Parc National Du Tassili
1.3.9 Parc National De L’ahaggar
1.3.10 Parc National De Gouraya
2. Le territoire du Parc National de Gouraya
2.1 Présentation
2.2 Bref Historique
2.3 Spécifictés territoriales du PNG
2.3.1 L’unité marine
2.3.2 L’unité terrestre
2.3.3 L’unité lacustre
2.4 Les acteurs du territoire du PNG
2.4.1 L’administration du PNG
2.4.2 Les collectivités locales et territoriales
2.4.3 Les acteurs économiques
2.4.4 La société civile
3. Le projet de l’aire marine protégée du PNG
3.1 Présentation du projet de l’AMP
3.1.1 L’intérêt de la mise en place d’une AMP
3.1.2 Consistance du projet de l’AMP sur le terrain
3.2Démarche entreprise pour la réalisation du projet
3.3 Acteurs ayant participé au projet
3.4 Signature de la charte d’adhésion pour une pèche durable dans l’AMP de Gouraya
Conclusion
Conclusion Générale
Bibliographie
Annexes :
Annexe 01 : Synthèse des unités écologiques du PNG
Annexe 02 : Evaluation de la valeur patrimoniale du PNG
Annexe 03 : La charte d’adhésion pour une pèche durable dans l’AMP de Gouraya.
Table des Matières

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