Soutien des proches aidants face à l’acte suicidaire

Soutien des proches aidants face à l’acte suicidaire

Reconnaissance par autrui

Selon Kim et Sok (2017), les patients étaient peinés du fait d’avoir perdu leur rôle dans leur famille quand ils étaient alités. Ils exprimaient le désir de mourir en lien avec cette perte. De plus, ils évoquaient de la tristesse du fait de devenir un fardeau pour leur famille. Effectivement, ils éprouvaient le désir d’être avec elle.
Selon Kim & al. (2014), les relations sociales comprenant les relations conjugales, fraternelles, maternelles et paternelles ainsi que l’engagement religieux, les interactions avec des confidents, le nombre d’amis et les loisirs effectués avec ceux-ci, sont négativement et significativement corrélés avec les idées suicidaires (r=-0.21, P<0.01). La gravité des symptômes dépressifs présente une corrélation très significative avec les relations sociales (β = -0.339, p < 0.001). Les influences des relations sociales sur les idées suicidaires sont aggravées par la sévérité de la dépression. Park & al. (2013), relèvent aussi qu’il y a une prévision significative  entre le soutien social non perçu (R2
= 0,097, p <0,001) et de fortes idées suicidaires. Pour eux, le soutien social comprend la famille, les soignants et d’autres personnes significatives.

Santé mentale

Selon Park & al. (2013), un risque élevé de dépression touche 58.5% de son échantillon. Une corrélation significative est relevée entre un niveau de dépression élevé (| r | = 0,470 p < 0,01) et de fortes idées suicidaires. Cette étude montre que le fait d’être une femme (n = 538 (77,7%) sur 692 participants) et d’avoir un faible soutien social perçu par la famille (| r | = -0.306, p< 0.01) ont un lien significatif par rapport à la dépression. Les résultats évoquent également que la relation entre l’incapacité cognitive et l’idéation suicidaire permettent à la dépression d’être un médiateur positif. Elle joue aussi ce rôle entre le handicap et les idées suicidaires. Lorsque Park & al. (2013) parlent de handicap, cela concerne les soins personnels, les relations avec les autres et les activités de la vie. Dans leur étude, Kim & al.(2014), confirment que la dépression est positivement et significativement liée aux idées suicidaires (r = 0.44, p<0.01). Ils rajoutent que la gravité des symptômes dépressifs constitue significativement une corrélation avec le statut objectif économique (β = 0,087, p <0,05), ainsi qu’avec les relations sociales (β = -0.339, p<0,001) et le bien-être (β = -0.251, p<0001). Cette étude relève que la gravité de la dépression a un impact direct sur les idées suicidaires.

Statut socio-économique

Selon Kim et Sok (2017), les participants à l’étude ont exprimé le fait que pour eux la poursuite de leur vie à l’hôpital était compliquée. L’hôpital est vu comme un lieu où la vie est difficile. Les personnes vivent comme à l’étranger avec un  sentiment de détachement inhabituel où l’on ne peut pas se sentir à l’aise. L’hôpital est aussi décrit comme un endroit où on garde les personnes âgées qui ne peuvent pas bouger, un endroit qui n’est ni un hôpital, ni une maison. Ils disent que c’est la destination avant la mort, un endroit où vivent seulement les perdants.
Park & al. (2013), démontrent que le sexe de la personne peut prédire très significativement les idées suicidaire (R2 = 0,041, p <0,006), alors qu’au niveau de la dépression, le fait d’être une femme (n= 538 (77.7%) sur 692 participants) est significatif. Le fait de vivre dans une région rurale, d’avoir une consommation élevée de poisson et d’avoir un état matrimonial par exemple marié (n=201 (28% de l’échantillon)), séparé (n=10 (1.4% de l’échantillon)), divorcé (n=17 (2.5% de l’échantillon)) et vivant ensemble (n=476 (68.8% de l’échantillon)), sont des prédicteurs qui expliquent aussi un haut niveau d’idées suicidaires. D’ailleurs, Cheung & al. (2017), relèvent aussi que le fait d’être célibataire fait partie des variables les plus fréquemment associées à la répétition de l’automutilation/suicide (p<0,05).

Gestion de la dépression

Selon Trangle et al. (2016, cités dans l’Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario (RNAO), 2016), il est vrai que la dépression est un trouble courant chez les personnes âgées, mais ce n’est pas pour cela qu’il faut la considérer comme un élément normal du vieillissement. Par ailleurs, la dépression impacte la qualité de vie et les relations familiales (Krishna et al., 2010). Comme démontré par les résultats de cette revue de littérature étoffée, cette dernière peut causer la mort. À cause de sa banalisation, les soignants ont de la difficulté à la reconnaître. C’est pour cela, qu’il est important que chacun possède des connaissances, des compétences, des capacités et des attitudes essentielles pour détecter la dépression chez les personnes âgées et leur offrir des soins de qualités (RNAO, 2016). Comme le révèlent les résultats, il est primordial de travailler dans un premier temps sur la dépression afin de prévenir les idées suicidaires.
Plusieurs interventions infirmières sont proposées, à l’aide de Guidelines, afin d’agir sur la dépression. Dans un premier temps, il est adéquat d’évaluer la dépression en effectuant des observations continues à l’aide d’échelles , lorsque des facteurs de risques et/ou des signes et des symptômes sont présents .Le diagnostic de ce trouble chez la personne âgée peut être difficile pour les professionnels, car il peut être provoqué par d’autres facteurs tels que les médicaments, les comorbidités, troubles de sommeil et d’appétit, la fatigue, la constipation et les douleurs chroniques .

Gestion des situations de risque suicidaire

Nous pensons que chaque professionnel doit être capable de distinguer l’expression de la mort par le patient et la formulation d’idées suicidaires, afin de pouvoir répondre adéquatement à ces situations. Chaque collaborateur doit prendre connaissance, auparavant, du protocole en vigueur dans l’institution face à ce risque. Si le patient formule des idées suicidaires, l’infirmier/infirmière est tenue de réaliser une évaluation du risque suicidaire (RUD). Cette échelle lui permettra d’identifier les risques, l’urgence et le danger d’un passage à l’acte. Lors de la détection d’un risque, l’infirmier/infirmière privilégie ses interventions en stoppant ou en n’accomplissant pas le plan de soins initial. Toutefois, il/elle reste à  la disposition du patient pour l’écouter et mettre en place des actions en lien avec ce changement de situation (Anesm, 2014). Selon New Zealand Guidelines Group (NZGG), (2003, cité dans Registered Nurses’ Association of Ontario (RNAO), 2009) l’infirmier/infirmière devra évaluer le risque suicidaire, documenter l’évaluation qui est faite au fil du temps, discuter avec les autres membres de l’équipe de l’évaluation et créer un plan de soin sécurisant y correspondant. Le statut du client devra être considéré comme une urgence potentielle jusqu’à qu’elle soit évaluée autrement.

 

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Table des matières

Introduction
Problématique
Question de recherche
Objectifs
Cadre théorique
Méthode
Argumentation du devis
Etapes de la revue de la littérature
Critères d’inclusions et d’exclusions
Stratégies de recherche
Résultats
Qualité méthodologique
Tableau de synthèse des articles
Présentation des thématiques
Estime de soi
Reconnaissance par autrui
Santé mentale
Entourage
Transition
Statut socio-économique
Changement
Discussion
Résultats principaux
Reconnaissance par autrui
Santé mentale
Entourage
Statut socio-économique
Changement
Recommandation pour la pratique
Gestion de la dépression
Gestion des situations de risque suicidaire
Soutien des proches aidants face à l’acte suicidaire
Soutien des professionnels face à l’acte suicidaire
Recommandation pour la formation
Recommandation pour la recherche
Forces et limites
Aspect culturel de l’Asie
Conclusion

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