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Fondements de l’homéopathie
Loi de similitude
Cette loi a été énoncée par Hahnemann dès 1796 dans son essai intitulé « Nouveau principe pour découvrir les vertus curatives des substances médicinales ».
Dans cet essai, il affirme que « Pour guérir radicalement certaines affections chroniques, on doit chercher les remèdes qui provoquent ordinairement dans l’organisme humain une maladie analogue et le plus analogue qu’il est possible ».
Traduit sur le plan pharmacodynamique, ce principe devient : toute substance susceptible de déterminer des troubles chez un sujet sain et sensible, peut, dans certaines conditions, guérir des symptômes semblables chez un sujet malade.
Cette loi implique une connaissance précise des symptômes du malade mais aussi des symptômes que déclencheraient les remèdes sur les hommes sains, afin de trouver le semblable-similium (remède), qui guérira le semblable (maladie).
Le dossier réunissant les symptômes physiques et psychiques, provoqués par une substance sur l’organisme d’un individu sain, porte le nom de « pathogénésies ». Les pathogénésies représentent en quelque sorte l’outil essentiel du diagnostic homéopathique.
Tout l’art de l’homéopathie consiste, après avoir fait le diagnostic classique de la maladie, à individualiser simultanément le malade et le remède.
La loi de similitude s’inscrit dans la logique que la substance toxique peut être salvatrice si elle est utilisée à dose faible.
A titre d’exemples :
l’opium à dose toxique paralyse la musculature lisse de l’intestin mais à dose homéopathique, il interviendra dans le traitement de la constipation ;
le café gêne le sommeil de la plupart des individus, mais à dose homéopathique, on l’emploiera contre l’insomnie ;
enfin l’ipéca, à dose forte, est un vomitif, à faible dose, diluée et dynamisée, il devient un des remèdes des nausées et des vomissements.
Cette inversion de l’action pharmacologique est du fait de la loi d’infinitésimalité, conséquence logique de la loi de similitude (7) (29).
Loi d’infinitésimalité
L’un des facteurs de l’activité thérapeutique de l’homéopathie, est le remède donné aux doses infinitésimales.
L’effet des substances dépend de la quantité administrée. PARACELSE disait d’ailleurs en substance que « c’est la dose qui fait le poison ».
A cet égard, on cite en thérapeutique classique l’exemple des anti-inflammatoires non stéroïdiens qui sont selon la dose, antalgiques ou anti-inflammatoires.
Cette loi implique toute une technique de préparation des remèdes qui consiste en une dilution suivie d’une dynamisation.
La dilution supprime la toxicité de la substance en modifiant le remède tandis que la dynamisation augmente son action. Samuel Hahnemann parle de substance « énergétique ». Le remède devient alors porteur de message.
Ce sont des méthodes qui sont utilisées dans la fabrication des médicaments (2).
Principe de globalité ou de totalité
L’homéopathie ne soigne pas une maladie mais un malade, car chaque individu réagit d’une manière singulière aux agressions. La description minutieuse de tous ces modes réactionnels et la thérapeutique précise qui leur correspond, selon la loi de similitude, font de l’homéopathie, une médecine individualisée et globale.
Ainsi, selon Claude Bernard, « le microbe n’est rien, c’est le terrain qui est tout ».
En effet, l’homéopathe considère d’abord le « malade » avant la maladie. La personne est appréhendée dans sa totalité, en fonction de ce qu’elle est, de son terrain, de son histoire, et non seulement, ou simplement, en fonction des symptômes apparents, ou des effets de la maladie. L’expression complète de la constitution de la personne est observée au travers de la totalité des symptômes qu’elle exprime, le symptôme étant alors considéré comme une tentative de guérison. L’homéopathe dresse le portrait de la personne. Le malade est appréhendé dans sa globalité, le corps pris dans son ensemble et dans son environnement, car il lui faut retrouver sa dynamique propre. L’étude de la maladie vient ensuite sauf en cas d’urgence.
NOTION DE TERRAIN
En 1828, Hahnemann a publié ses réflexions sur le traitement des maladies chroniques. Il a constaté, en effet, que certaines de ces maladies ne sont pas guéries définitivement par l’administration du semblable objectivé lors de la prise de l’observation du malade étudié uniquement sous l’angle des symptômes de l’affection aigüe. La maladie passe à la chronicité. Face à cette situation, Hahnemann conceptualise la notion de terrain.
Le terrain peut être défini comme : « l’organisme vivant considéré comme un système complet dans lequel l’anatomie, la morphologie, le fonctionnement physiologique, le psychisme, les antécédents héréditaires et acquis se présentent essentiellement comme les aspects d’un tout indivisible » (36).
En d’autres termes, ce terrain est spécifique à un individu et s’exprime par certains signes pathologiques que l’on retrouve à l’examen clinique, quand on l’interroge sur son passé, sur ses antécédents et sur ceux de ses parents.
Cette notion englobe la notion de diathèse, de constitution, et de tempérament.
Diathèses
Le terrain propice à certaines manifestations morbides, a été défini comme une diathèse c’est à dire une disposition.
La diathèse est donc une disposition générale, latente, héréditaire ou acquise, qui conditionne le mode réactionnel d’un organisme et dispose celui-ci à contracter un certain nombre de maladies. Il faut à cet égard, distinguer les travaux, d’Hahnemann et ceux de son condisciple Léon VANNIER (37).
Travaux de Hahnemann
Sycose
Elle représente un mode réactionnel global observé dans le temps. Le mode sycotique représente un ensemble de troubles insidieux, d’évolution lente et continue, sans périodicité et sans discontinuité.
En général, toutes les causes qui affaiblissent les systèmes de défense immunitaire, sont susceptibles de faire apparaître ou d’aggraver le développement du mode réactionnel sycotique, notamment les antécédents d’infections génitales chroniques chez les adultes, les infections à répétition, l’effet iatrogène des thérapeutiques instituées, les agressions toxiques externes.
Luese
Elle se caractérise par une succession d’initiation, d’ulcération et de sclérose. Les pathologies se retrouvent principalement au niveau osseux, vasculaire, de la peau et des muqueuses. Au niveau du squelette, on trouve des asymétries, des dystrophies et une hyperlaxité ligamentaire. Psychiquement, le sujet type a soit une intelligence vive, soit une arriération mentale. L’étiologie la plus courante est l’alcoolisme.
Psore
C’est un immense domaine dans lequel Hahnemann regroupait tout ce qui n’appartenait pas aux deux autres diathèses.
Dans cette psore, le mode réactionnel est caractérisé par une insuffisance des éliminations des déchets par les organes d’élimination (foie, rein).
L’organe réagit en provoquant des troubles où prédominent les affections cutanées (eczémas, gale, psoriasis) et leurs alternances morbides ainsi que les affections respiratoires et digestives.
On note chez les psoriques une tendance aux parasitoses intestinales et cutanées (mycoses superficielles), aux manifestations allergiques et aux troubles de thermorégulations.
Approche de Léon VANIER
Tuberculisme
Il est caractérisé par une fragilité de l’appareil respiratoire et la sensibilité à l’action du bacille tuberculeux.
Le sujet présente un amaigrissement, une décalcification, de l’asthénie et une émotivité exacerbée. Hypersensible au froid, il a des affections ORL périodiques avec des manifestations subfébriles.
Cancerinisme
Il désigne des sujets dont le terrain est favorable au développement d’un cancer, par leur hérédité ou même par les troubles dont ils sont victimes.
Les remèdes sont variés et le rôle de l’homéopathe consiste en une surveillance particulière, sans toutefois alarmer le patient, et à drainer les organes déficients (foie, rein, peau, estomac) avec des remèdes adaptés.
Sur le plan physique, la peau est terne et sensible. Les veines deviennent apparentes, les ongles sont durs et épais. Les fissures se forment à la commissure des lèvres. Les verrues, condylomes se multiplient. (22)
Constitutions
D’après Roland ZISSU, « la constitution est représentée par un bâti morphologique stable, fait d’un ensemble de caractères morpho-physiologiques élaborés au cours de la première partie de la vie et que présente l’individu à l’âge adulte ». (48)
La constitution représente le patrimoine du sujet. Elle est à la fois héréditaire et remaniée en permanence par nos expériences personnelles, pathologiques ou non. Trois types de sels sont présents en proportions variables dans nos tissus : les carbonates, les phosphates et les sels fluorés. La prédominance de l’un ou de l’autre va déterminer un type de constitution.
Constitution carbonique
Morphologie : c’est un sujet de type bréviligne, trapu, de large carrure, rigide. Les arcades dentaires supérieure et inférieure, en contact (dents carrées blanches). Concernant les membres, l’extension forcée de l’avant-bras n’atteint pas une ligne horizontale. Il présente un rapport sensiblement égal des différents segments du corps (développement en largeur, hypolaxité ligamentaire).
Comportement : la démarche est régulière, lourde et lente, avec une gestuelle sobre mesurée et lente, les actes sont réfléchis et précis. Au niveau psychique, on note une passivité, un rationalisme doublé d’une persévérance à toutes épreuves. L’homme a le sens de l’ordre et la justice. Toujours en quête de tranquillité, sa trajectoire de vie sera plutôt répétitive.
Pathologie : on note de l’obésité, des troubles métaboliques (HTA rhumatisme, diabète, lithiase), des pathologies de surcharge, athérosclérose, arthrose.
Constitution phosphorique
Morphologie : le sujet est de type longiligne, grand, frêle, souple élancé, aux membres longs et thorax étroit. On note une hypotonie musculaire, et une hyperlaxité ligamentaire, des dents jaunes, des incisives centrales plus longues que larges, une voûte dentaire agival et des ongles en amande et cassants.
Comportement : sur le plan psychique, le sujet présente une dépendance très marquée vis à vis des sensations fortes, des sentiments, des résonances internes. L’individu est hypersensible, nerveux, émotif, intuitif, imaginatif et créatif. Il a un coté artistique dominant mais est sujet à la fatigue.
Pathologie : on note chez le sujet une anxiété, une nervosité, une asthénie, des troubles ORL, respiratoires pulmonaires et allergiques. Par ailleurs, les pathologies osseuses sont fréquentes, de type vertébral en particulier.
Constitution fluorique
Encore appelée calcarea fluorica, elle est celle où prédomine le phosphate de calcium.
Morphologie : c’est un sujet longiligne ou bréviligne, avec un squelette irrégulier, articulations hyperextensibles, main souple et élastique, phalangette effilée, ongles irréguliers, malléables, dents irrégulières, mal émaillées. Les arcades dentaires, supérieure et inferieure ne sont pas en contact. C’est un sujet caractérisé par l’asymétrie, ce qui lui confère une morphologie assez disharmonieuse.
Comportement : les gestes sont irréguliers, désordonnés et agités. C’est un sujet instable et indécis dans ses actes et ses sentiments, paradoxal. Il a horreur des contraintes et de la discipline avec un sens moral parfois belliqueux. Son intellect est discutable, parfois très brillant, ou à l’inverse un vide intellectuel.
Pathologie : le sujet peut présenter des kystes, des fibromes, des chéloïdes, et une fréquence de pathologies articulaires (entorse facile, arthrose, varices anévrysmes), avec une tendance aux perversions sexuelles et mentales.
Constitution sulfurique
Morphologie : le sujet est un individu plutôt normoligne, caractérisé par une symétrie morphologique, ce qui lui confère une allure harmonieuse. Il est doté d’un visage rectangulaire, des mains équilibrées (hauteur des doigts sensiblement égale à celle des paumes), de dents carrées solides, bien blanches ; les carries sont exceptionnelles.
Comportement : il a une confiance en soi marquée par un dynamisme et un optimisme assez contenu. C’est donc un individu raisonnable.
Pathologie : le sujet a des tendances aux manifestations congestives (allergie eczémas…), spasmodiques (HTA spasmodique…), suppuratives (furoncles …).
Constitutions mixtes
Sulfo-carbonique
Sulfo-phosphorique
Cette typologie constitutionnelle est donc fondée sur les éléments minéraux.
C’est une constitution statique.
On distingue aussi une constitution biochimique dite variable désignée sous le nom de tempérament.
Tempérament
GRAUVOGL décrit le tempérament sous le vocable « constitution biochimique » (36). Il écrit que l’hydrogène, le carbone, l’oxygène et l’azote, sont des éléments fondamentaux de la cellule organisée et que les autres facteurs entrant dans sa composition chimique ont un rôle secondaire. Les processus généraux de l’organisme à savoir l’anabolisme, le catabolisme, l’assimilation et la désassimilation sont conditionnés par ces quatre métalloïdes. Par la suite, GRAUVOGL les classifie en trois groupes que sont : les hydrogenoïdes, les oxygénoïdes et les carbonitrogenoïdes.
Tempérament hydrogenoïde
Il est caractérisé par une abondance d’hydrogène, et cela a pour conséquence un trouble métabolique de l’eau.
L’hydrogenoïde se reconnaît à ses infiltrations tissulaires, au prolongement du temps de résorption d’une injection sous cutanée d’eau distillée. Chez lui, il existe une tendance aux œdèmes, au ralentissement général des circulations sanguines et lymphatiques. Les hydrogenoïdes sont hypersensibles à l’humidité sous toutes ses formes : temps humide, climat humide.
Il en résulte des aptitudes pathologiques à savoir rhumatisme, cellulites œdèmes (7).
Tempérament oxygénoïde
Il est caractérisé par un excès de l’influence de l’oxygène dans l’organisme et un excès d’oxygénation du sang.
Chez l’oxygénoïde, il existe une suractivité des échanges qui se traduit par un ensemble des symptômes caractérisant l’augmentation du métabolisme basal : amaigrissement, déminéralisation, hyperthermie. On note aussi agitation, inquiétude et anxiété (15).
Tempérament carbonitrogenoïde
Dans ce tempérament, il y a un excès de carbone et d’azote.
La carence en oxygénation entraîne une augmentation de la production ou de la rétention des carbonitrogéniques dans le sang et les humeurs de l’organisme. L’individu se présente comme un auto-intoxiqué, accusant les désordres fonctionnels les plus divers : hépatiques, digestifs, rénaux, cutanés, circulatoires, nerveux. C’est une sorte d’état allergique qui ouvre les voies à toutes les possibilités morbides. Chaque maladie accomplit mal son cycle, prenant un aspect chronique, évoluant inéluctablement vers une issue fatale : sclérose, hypertension, cancer. L’individu est assez instable mentalement et les périodes d’asthénie alternent avec celles d’hyperexcitabilité (16).
PATHOGENESE
La pathogénèse peut être définie comme « la maladie expérimentale provoquée chez un sujet sain et sensible par une substance à doses pondérales » ou «l’ensemble de symptômes engendré par une substance active après administration de celle-ci à un sujet sain, de manière accidentelle ou par expérimentation ».
L’ensemble symptomatique spécifique d’une substance sera comparé à l’ensemble symptomatique du malade pour déterminer, en cas de similitude, le remède homéopathique.
Intoxications
Intoxications aigües
Elles ont des signes communs : vomissements, diarrhées, puis lésions qui peuvent être mortelles. Elles ne donnent pas de signes spécifiques.
Intoxications chroniques
Lentes et progressives, elles provoquent des symptômes variés et spécifiques de la substance. Elles sont donc plus riches d’enseignement. La lenteur de l’intoxication permet de voir se développer des signes fonctionnels qui seront soigneusement notés.
Expérimentation chez le sujet sain et sensible
Pour qu’une substance devienne un remède homéopathique, il faut et il suffit qu’elle entraîne un certain nombre de troubles psychosomatiques constants et reproductibles chez les mêmes sujets. L’expérience se fait de la façon suivante :
doses sub-toxiques administrées sur plusieurs jours en double insu ;
observation par les expérimentateurs de toutes les modifications de l’état psychosomatique (pathogénésie, psycho-pharmacologie expérimentale). L’observation sera décrite pour chaque substance dans les différentes matières médicales en insistant (valorisant) sur les signes subjectifs et psychiques, ainsi que sur les modalités et les circonstances d’apparition des symptômes.
Le simillimum sera la substance qui entraînera tous les mêmes symptômes chez le sujet sain et chez le sujet malade. Il faut donc appréhender la globalité du sujet, avec toutes ses « originalités » : psychisme, sommeil, signes généraux, modalités, désirs ou aversions, transpirations, signes génitaux, constitution, antécédents.
SEMIOLOGIE
Elle se définit par une démarche thérapeutique homéopathique et la prescription d’un médicament homéopathique. Cette sémiologie s’appuie sur la sémiologie classique qui est à la recherche de symptômes pathognomoniques d’une maladie.
La sémiologie homéopathique est peu différente de la sémiologie classique. L’écoute du patient, l’analyse précise de ses symptômes sont fondamentales dans toute consultation. La recherche du médicament homéopathique oblige à insister sur celle de la cause du symptôme, sa localisation, les signes associés, les modalités d’aggravation ou d’amélioration, et le terrain du patient (antécédents, mode réactionnel, etc.).
En homéopathie, il est important de savoir que :
« Il n’y a pas de maladies, il n’y a que des malades » ;
« Le malade signe sa maladie » ;
« On ne peut comprendre ce qui nous vient du dehors sans comprendre ce qui nous vient du dedans ».
Consultation homéopathique
La consultation homéopathique ne diffère pas, de prime abord, d’une consultation ordinaire, avec examen du malade.
Tout clinicien qui veut faire de l’homéopathie, restera d’abord fidèle à ses habitudes personnelles et classiques dans l’examen du malade : objet de la visite, étude des antécédents héréditaires et acquis, examen des appareils fonctionnels, enquête sur les conditions de vie et les habitudes alimentaires, enquête très précise sur les thérapeutiques antérieures qu’elles soient anciennes ou récentes, relevé de la nature avec les dates des vaccinations ou des sérothérapies antérieures, bilan biologique. Il convient d’abord de faire un diagnostic exact de la maladie à soigner avant toute prescription.
Diagnostic homéopathique
La symptomatologie homéopathique s’évalue. Les homéopathes parlent de « valorisation » selon certains critères ; les signes se quantifient. Cette notion quantitative correspond au nombre de fois où le signe se trouve identifié par les expérimentateurs établissant la pathogénésie. La quantification s’avère très utile au praticien lors de sa consultation et lui permet ainsi d’avoir un critère déterminant pour l’établissement du diagnostic et le choix du médicament à utiliser, grâce à la recherche dans les répertoires.
Les différents signes sont : le signe étiologique, le psychique, le régional et les signes généraux.
Signe étiologique
La médecine classique entend par étiologie l’étude des causes ou conditions d’apparition d’une maladie. Pour l’homéopathie, ce terme embrasse un champ beaucoup plus vaste qui inclut, par exemple, des facteurs déclencheurs comme les phénomènes météorologiques, les émotions violentes etc.
Ce signe, qualitativement le plus important, inclut toutes les causes acquises, physiques et psychiques, exogènes et endogènes, susceptibles de produire et d’expliquer le trouble pathologique. Il inclut l’agression bactérienne, virale, parasitaire ou autre. Quant aux causes héréditaires, elles s’insèrent dans le cadre diathésique.
Les étiologies acquises répondent aux questions médicales : pourquoi ?, où ?, depuis quand ? Cinq groupes étiologiques se dégagent de la matière médicale homéopathique : les causes climatiques, l’origine traumatique, les intoxications, les perturbations psychologiques et les troubles physiologiques.
Parmi les causes climatiques, le froid sec fait penser à l’aconit, causticum, hepar sulfur. De nombreux médicaments correspondent à une étiologie où l’humidité est déterminante, mais on peut citer plus particulièrement le dulcamara et le natrum sulfuricum.
Pour les intoxications traumatiques, on utilise les médicaments tels que l’arnica, le china, l’hypéricum, le natrum sulfuricum, le rhus toxicodendron, et ruta.
Quant aux intoxications provoquées par le tabac et le thé, on utilise le tabacum et le thea. Pour l’intoxication alcoolique, on utilise le nux vomica et le lachésis, et l’antimonium crudum pour l’excès alimentaire.
Des troubles sont générés par des perturbations psychologiques comme la colère, la peur et même la joie. La colère oriente vers bryonia, le camomilla, le colocynthis, l’ignatia, nux vomica, platina, staphysagria tandis que la peur oriente vers l’aconit, le gelsemium, l’ignatia, le natrum mutriaticum, l’opium, le pulsatilla.
Quant à la joie, elle peut aussi créer un malaise justifiant l’indication de coffea. Les processus physiopathologiques, les épisodes gynécologiques par exemple, sont riches en indications de médicaments homéopathiques.
On utilise de lachesis pour la ménopause et l’actea racemosa pour les troubles de la menstruation.
Le sommeil est un acte physiologique indispensable d’une grande importance. Ses troubles constituent un symptôme important pour le diagnostic mais conjointement en tant qu’élément étiologique. (30) (33)
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITE SUR L’HOMEOPATHIE
CHAPITRE I : RAPPELS SUR L’HOMEOPATHIE
1 – Historique et définitions
1.1 – Historique
1.2 – Définitions générales
2 – Fondements de l’homéopathie
2.1 – Loi de similitude
2.2 – Loi d’infinitésimalité
2.3 – Principe de globalité ou de totalité
CHAPITRE II : NOTION DE TERRAIN
1 – Diathèses
1.1 – Travaux de Hahnemann
1.1.1 – Sycose
1.1.2 – Luese
1.1.3 – Psore
1.2 – Approche de Léon VANIER
1.2.1 – Tuberculisme
1.2.2 – Cancerinisme
2 – Constitutions
2.1 – Constitution carbonique
2.2 – Constitution phosphorique
2.3 – Constitution fluorique
2.4 – Constitution sulfurique
2.5 – Constitutions mixtes
3 – Tempérament
3.1 – Tempérament hydrogenoïde
3.2 – Tempérament oxygénoïde
3.3 – Tempérament carbonitrogenoïde
CHAPITRE III : PATHOGENESE
1 – Intoxications
1.1 – Intoxications aigües
1.2 – Intoxications chroniques
2 – Expérimentation chez le sujet sain et sensible
CHAPITRE IV : SEMIOLOGIE
1 – Consultation homéopathique
2 – Diagnostic homéopathique
2.1 – Signe étiologique
2.2 – Signe psychique
2.3 – Signes généraux
2.3.1 – Modalités
2. 4 – Signe régional
CHAPITRE V : MEDICAMENTS HOMEOPATHIQUES
1 – Origines
1.1 – Souches d’origine végétale
1.3 – Souches d’origine minérale
1.4 – Souches d’origine biochimique et synthétique
2 – Fabrication
2.1 – Dilution
2.2 – Trituration
3 – Formes pharmaceutiques en homéopathie
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
1– Cadre et objectifs de l’étude
1.1 Cadre de l’étude
1.2 Objectifs de l’étude
2– Matériel et méthodes
2.1- Matériel
2.2- Méthodes
3- RESULTATS ET COMMENTAIRES
3.1.1 – Disponibilité des produits homéopathiques
3.1.2 – Formes galéniques commercialisées
3.1.3 – Sources d’approvisionnement et gestions des stocks
3.1.3.1 – Sources d’approvisionnement
3.1.3.2 – Nombre et périodicité des commandes
3.1.3.3 – Gestion des stocks
3.1.4 – Nombre moyen d’ordonnances reçues
3.1.5 – Conseil des produits homéopathiques
3.1.6 – Formation en homéopathie
3.1.7 – Participation des produits homéopathiques dans le chiffre d’affaires des officines
3.2 – Etude comparative des différentes zones
3.2.1- Disponibilité des produits homéopathiques (PH)
3.2.2 – Différentes formes galéniques commercialisées
3.2.3 – Sources d’approvisionnement et gestion des stocks
3.2.3.1 – Sources d’approvisionnement
3.2.3.2 – Périodicité et nombre de commandes
3.2.3.3 – Gestion et rupture des stocks
3.2.4 – Nombre moyen d’ordonnances reçues
3.2.5 – Conseil des produits homéopathiques
3.2.6 – Niveau de formation en homéopathie
3.2.7 – Place des produits homéopathiques dans le chiffre d’affaires des officines
3.3 – Répartiteurs
3.3.1 – Formes galéniques commercialisées
3.3.2 – Sources d’approvisionnement et moyenne de commandes
3.3.2.1 – Sources d’approvisionnement et gestion des stocks
3.3.2.2 – Nombre et périodicité des commandes
3.3.3 – Etablissements approvisionnés
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES TIREES DU WEB
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