Le gouvernement a fait du secteur rural un des secteurs clés de la stratégie de développement. Il favorise l’amélioration de la productivité agricole, la professionnalisation du métier, les renforcements des structures décentralisés d’appui aux paysans, l’introduction des techniques améliorés et la mise en place des infrastructures des bases afin d’améliorer la performance du secteur agricole. Malgré ces divers objectifs du gouvernement, le monde rural et ses activités (agriculture et élevage) souffrent: c’est l’insuffisance de financement agricole Le réseau CECAM étant la première institution financière mutualiste en milieu rural qui offre des solutions pour cette insuffisance de financement agricole. Mais pour pouvoir réussir dans son activité, les dirigeants de cette institution sont contraints à se doter d’un outil très performant. Le système comptable est un des outils les plus performants pour la bonne marche, le suivie et la bonne gestion d’une entreprise. La comptabilité constitue uns des outils modernes de gestion qui permet aux dirigeants de mieux maitriser leur affaire par la mise en évidence de leur situation actuelle et l’analyses de leur possibilité future. Les efforts comptables ont été axés sur la recherche de l’amélioration et de perfectionnement de la comptabilité en vue d’avoir une efficacité de contrôle et de simplification de travail. En effet les travaux comptables exigent de l’ordre, de la méthode et de la précision. Une question primordiale qui pourrait se poser est donc: «comment peut-on améliorer sa procédure de traitement comptable ainsi que son système d’information?» C’est dans cette optique que nous avons choisi comme thème «CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DU SYSTÈME COMPTABLE DE L’URCECAM IVON’IMERINA AMBATOLAMPY». Bien que ce thème choisi présente un intérêt de premier ordre, le renforcement du système comptable permettra d’éviter certain risque dans la gestion d’une entreprise. Notre option s’est tourné vers l’URCECAM IVON’IMERINA parce qu’elle est la première institution financière mutualiste connu par les paysans et qui contribue au développement du secteur rural.
Le réseau CECAM
historique
Bien que Madagascar soit doté d’un fort potentiel agricole. Les paysans malgaches ont peu de ressources pour investir dans l’amélioration de leur production. Le secteur bancaire classique centralisé et réticent à répondre à leur besoins .Pour la plupart des ruraux, des usuriers pratiquant de la condition lourde sont le seul recours eux même, collectivement et de façon centralisée de crédit adapté. L’environnement réglementaire malgache est devenu favorable au développement du secteur financier. Après la promulgation de la loi bancaire et la constitution de la Commission de Supervision Bancaire et Financière(CSBF), la mise en application récente de la loi de 1996 sur les institutions financières mutualistes (IFM) démontre la volonté des pouvoirs publics malgaches, de promouvoir et de pérenniser les IFM mais également de sécuriser leur opérations au bénéfice des épargnants. La représentation et la défense des intérêts des membres des réseaux mutualistes est assurée par l’Association Professionnelle des Institution Financière Mutualiste (APIFM). Le ministère de l’économie et des finances coordonne également à travers le projet Micro finance divers programme d’appui aux institutions financières.
Quelque repère sur le réseau CECAM
• 1986: Des agriculteurs et des éleveurs malgaches appuyés par l’AVEAMM (Association pour la Valorisation de la Moyenne Mania) et soutenues par les agriculteurs français de FERT lancent une expérience pilotes de crédit rural.
• 1989: Création de l’association professionnelle agricole FIFATA, avec pour missions l’approvisionnement en intrants, la collecte des produits agricoles et les crédits rural, géré par des caisses villageoises (Vakinankaratra et Amoron’i Mania)
• 1993: Les caisses villageoises deviennent des CECAM (avec l’appui du BIT et du ministère de l’agriculture).Elles s’étendent au Bongolava avec l’’appui du projet Maïs du Moyen ouest (PMMO)
• 1994: Le ministère des finances et la commission européenne soutiennent les CECAM en leur rétrocédant un prêt spécial du FED.
• 1995: des CECAM sont ouvertes dans l’Itasy, Ivon’ Imerina et Sofia.
• 1996: les deux premières Unités Régionales (URCECAM) deviennent Institutions Financières Mutualistes
• 1997: le groupe crédit agricole mutuel au travers de la Caisse Agricole de Nord Est l’associe avec FERT pour renforcer la formation et l’assistance technique. Des CECAM sont ouvertes dans le Menabe.
• 1998: les 6 URCECAM réunies créent le réseau CECAM et un Fonds Interrégional de Garantie. Les comptes sont consolidés et certifiés
• 2000: Constitution de l’UNICECAM (Union Interrégional des CECAM). Agrément par la CSBF.
• 2001: Mise en œuvre du plan stratégique de développement du réseau CECAM sur 4 ans et de son institutionnalisation
• 2002: Création prévue de deux nouvelles URCECAM (Ménagé et Marovatana)
• 2006: Création de l’URCECAM Alaotra Mangoro.
Quant à l’URCECAM Ivon’ Imerina, c’est une société coopérative à but non lucratif. Elle est une structure indépendante constituée en 1996 ayant des droits et des obligations selon ces statuts. Elle est initiée par l’association FERT en accord avec la BIT .Elle est régie par la loi n°96-020 concernant les IFM et par la loi bancaire n°95 030 Elle a son siège au Près Lot A 51 Haute Ville Ambatolampy.
spécificités de l’URCECAM
Selon la loi mutualiste, sous réserve de l’agrément de la CSBF, l’URCECAM à but non lucratif:
– Fonctionne selon les principes de solidarité, d’entraide mutuels et de la coopération.
– Mobilise les fonds propres (capital social)
– Collecte l’épargne des membres et leur distribue du crédit.
Comme l’objectif principal de la CECAM est de mobiliser les ressources locales humaines et financières ,afin de construire la base d’un système financier autogéré et adapté aux besoins des agriculteurs malgaches .Les crédits de la CECAM est soumis à un contrôle obligatoire de la KMP et du KMM pour les informations du dossier et d’une vérification sur terrain de l’utilisation des fonds qui ne permet pas au agriculteur de détourner l’objet de ces fonds. La CECAM met en place un animateur qui est proche des paysans et qui pourra discuter avec eux, de plus leur caisse est proche de ses membres avec des procédures simples et adaptés à ses besoins. En cas d’existence des aléas naturels qui détruisent les productions agricoles, la CECAM évalue ses dégâts sur terrain et dans ce cas, il peut reporter l’échéance ultérieurement.
structure et organisation de la CECAM
Fidèle à sa vocation mutualiste, le réseau CECAM place le pouvoir de décision entre les mains de ses adhérents. Ceux–ci sont représentés à chaque échelon de la structure par leur élus.
structure du réseau CECAM
CECAM:
La Caisse d’Épargne et du Crédit Agricole Mutuel ou CECAM est un guichet proche de ses membres (à l’entoure de 15 KM).La plupart du CECAM se situe à la campagne avec une centaine de membre au minimum. L’assemblé local élit 2 groupes de comités qui sont le comité de contrôle (KMP: Komity MPitantana) et le comité de gestion (KMM: Komity Mpanaramaso) pour assurer la gestion et le contrôle de la caisse. Le comité de gestion ou KMP contrôle le mouvement de fonds, assure la permanence de la CECAM et le recouvrement des créances. Aucun crédit ne peut être accordé sans son aval. Le KMP est souverain en matière d’octroi de prêt et de fonctionnement local. Le comité de surveillance ou KMM, contrôle l’application des règles et des décisions des KMP est propose éventuellement des sanctions contre les membres défaillants Il décide de l’octroi de crédit aux membres du KMP et contrôle la valeur des biens financés et des garanties. Les élus de la CECAM sont généralement appuyiez par des techniciens salariés (conseiller) et un caissier. Le conseiller a pour tache principale d’organiser et d’animer le fonctionnement de la caisse CECAM dont il a la responsabilité en mettant en œuvre tous moyens et actions adaptées à la recherche de nouveaux membres, à la promotion et à la commercialisation des produits CECAM, à l’élaboration des dossiers de crédits , au bon fonctionnement de la caisse (en liaison avec le caissier) Le caissier à son tour a pour rôle de s’assurer de tout décaissement et encaissement qui s’effectue au sein de la caisse CECAM.
URCECAM:
L’union régionale de la CECAM regroupe les caisses proches de leurs membres. L’URCECAM est l’entité dotée de la personnalité juridique. C’est une mutuelle gérée par des élus paysans avec l’appui des techniciens salariés, son bureau régional est l’interlocuteur privilégie des personnes morales En assemblée général (AG) de l’URCECAM, les délégués de chaque CECAM élisent deux organes: Le conseil d’administration (CA) qui est le garant du fonctionnement général de l’URCECAM. Il décide de l’ouverture des caisses locales, ratifier les adhésions, prend les sanctions et définit les orientations de gestion à mettre en œuvre par direction. Le CA décide de l’octroi des crédits qui dépassent les montants délégués aux caisses locales. Le comité de contrôle (CC): qui est le garant de l’application des procédures et de la décision lors des AG de l’URCECAM. Il assume la responsabilité de commissaire aux comptes, supervise le service d’inspection et décide des sanctions contre les membres défaillants. En d’autre terme, l’AG de l’URCECAM réunissant les délégués de chaque CECAM est l’organe suprême de décision .
UNICECAM:(Union Interrégional des CECAM)
Constitué par toutes les président de l’URCECAM, elle nomme le membre du comité exécutif qui assure la direction le l’ensemble du réseau. Elle a un rôle d’animation et de la représentation du réseau. C’est au niveau de l’UNICECAM que gère l’équilibre emploi et ressources du réseau, la trésorerie et les fonds interrégionaux des garanties mutuelles(FIGAM) alimentés en grande majorité par les URCECAM. Le FIGAM est un gage de solidarité financière au sein du réseau pour mutualiser les grands risques dans le respect des règles prudentielles. Il est administré par les commissions des engagements constitués au sein de l’UNICECAM. Alors l’UNICECAM est l’organe central du réseau CECAM.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: CADRE GENERAL DE L’ETUDE
Chapitre I: DESCRIPTION GENERALE
Section 1:le réseau CECAM
1-1-historique
1-2-structure et organisation de la CECAM
Section 2:les produits et services offerts par l’URCECAM
2-1-les produits de l’URCECAM
2-2-les services financiers de l’URCECAM
Section 3:étude de l’environnement de l’URCECAM IVM
3-1-environnement marchand
3-2-environnement non marchand
Chapitre II: LA COMPTABILITE AU SEIN DE L’URCECAM IVM
Section 1:le système comptable de l’URCECAM IVM
1-1-la comptabilité et ses enjeux
1-2-les flux de la comptabilité à l’URCECAM
1-3-les services et les fonctions comptable de l’URCECAM
Section 2: les procédures comptables
2-1-étape de vérification
2-2-étape de comptabilisation
2-3-étape d’exécution de l’activité
Chapitre III: CADRE THEORIQUE
Section 1: le système comptable
1-1-définition
1-2-les éléments constitutifs du système comptable
Section 2: la gestion financière
2-1-définition
2-2-la gestion financière et les différentes ratios
Section 3: le système d’informations
3-1-définition du système d’information
3-2-les fonctions du système d’informations
DEUXIEME PARTIE:ANALYSE DE LA SITUATION EXISTANTE
Chapitre I: ANALYSE LIEE A LA COMPTABILITE
Section 1: analyse au niveau du personnel comptable
1-1-exécution des tâches dans la routine
1-2-manque de formation pour le personnel
1-3-problème perçues au niveau du calcul des intérêts
Section 2: analyse axé sur la procédure comptable
2-1-non maitrise des conditions de traitement comptable
2-2-condition de traitement non fiable
2-3-faiblesse au niveau du processus de traitement comptable
Section 3: analyse sur les flux et ses comptabilisations
3-1-difficulté dans la comptabilisation
3-2-manque d’information
3-3-codification des comptes non respectés
Chapitre II: ANALYSE LIEE A LA GESTION FINANCIERE
Section 1: la structure financière de l’URCECAM IVM
1-1-pénurie du volume d’épargne
Section 2:la performance financière
2-1-déficience du ratio de liquidité par rapport à l’actif total
2-2-défaillance du ratio de liquidité par rapport à l’actif total
Chapitre III: ANALYSE LIEE AU SYSTEME D’INFORMATION
Section 1: les informations comptables de l’URCECAM IVM
1-1-recueil des informations incomplètes
1-2-anomalie sur le système d’information
Section 2: le traitement des informations comptables
2-1-système d’information peu fiable
2-2-système semi-informatisé
2-3-donnés comptable peu fiable
TROISIEME PARTIE: PROPOSITIONS DES SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS
Chapitre I: SOLUTION CONCERNANT LA COMPTABILITE GENERALE
Section 1: formation du personnel au niveau du service comptable
1-1-étude des besoins en formation ou en recrutement
1-2-chercher la meilleure politique de rémunération et de promotion
Section 2: maitrise des conditions de traitement comptable
2-1-appliquer les conditions de fiabilité de traitement
2-2-suivre la procédure de traitement comptable
Section 3: facilite la comptabilisation
3-1-recueillir les informations incomplètes
3-2-respecter la codification des comptes
Chapitre II: SOLUTION CONCERNANT LA GESTION FINANCIERE
Section 1: renforcement de liquidités
1-1-respect des ratios
1-2-coordination des éléments du bilan
Section 2: augmentation de financement
2-1-au niveau de l’épargne
2-2-partage du risque
Chapitre III: SOLUTIONS CONCERNANT LE SYSTEME D’INFORMATION ET COMPTABLE
Section 1: révision du système d’information
1-1-création d’un service informatique
1-2-système d’information comptable et financière fiable
Section 2: révision du système comptable
2-1-organisations des suivies des caisses CECAM
2-2-instauration des contrôle à priori et à posteriori des donnés comptable
Chapitre IV: SOLUTIONS RETENUES ET RESULTATS ATTENDUES
Section 1: solutions retenues
1-1-proposition de réorganisation du système comptable
1-2-Applications des règles prudentielles
Section 2: résultats attendues et recommandations générales
2-1-résultats attendues
2-2-recommandations générales
Conclusion
Bibliographie
Annexes
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